Ceux qui ont suivi mes billets peuvent se rappeler que, ces derniers mois, j'ai lu quelques romans de
Henri Bosco et je suis tombé en amour avec sa plume, son style, ses histoires. Quand j'ai vu ce recueil de poèmes de sa main, je me suis essayé. Après tout, ses romans contiennent habituellement quelques poèmes et même sa prose prend des accents poétiques par moments. Ainsi, Des nuages, des voix, des songes… ne pouvait que me plaire. Hélas…. Les poèmes sont jolis, beaux. Je n'ai rien à leur reprocher. Et le titre donne vraiment le ton, les thèmes. Pourquoi, alors, cette impression négative? C'est que, en refermant le bouquin, je me suis dit : « C'est tout? » En fait, dès le début, cette impression m'a frappé. En effet, le bouquin ne compte qu'une trentaine de pages, faites de papier épais, et dont seulement le recto est occupé. En plus, chaque page ne contient que trois, quatre vers. Donc, je m'attendais à quelque chose de plus substantif. Compte tenu du talent de l'auteur – talent qu'il a démontré à plusieurs reprises – j'espérais être transporté mais le voyage n'aura duré qu'un temps trop court. Devant la brièveté de la voix de Bosco, j'ai dû me contenter de mes songes…. Ceci étant dit, ces poèmes – ou ce long poème, les vers et les strophes semblent s'enchainer naturellement, se donner suite – traitent de rêves de jeunesse, de rêves perdus, d'amour, des saisons qui passent, des astres. C'était assez évocateur. Et j'en demande plus! Comme je l'écrivais plus haut, c'est vraiment beau. Aussi, quelques pages sont ornées d'illustrations, de la végétation, des roses, des oiseaux, toutes réalisées par Liliane Marco. Bref, ce recueil constitue un petit supplément à l'oeuvre de Bosco.