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4,2

sur 2972 notes
LE MAÎTRE ET MARGUERITE de MIKHAIL BOULGAKHOV
Un livre délirant revisitant le mythe de Faust sous la dictature soviétique. Pas une lecture de tout repos tant les références à l'histoire sont nombreuses et je vous conseille de lire ( ce que je ne fais jamais d'habitude) la préface presque indispensable à la compréhension de cette pure merveille !!
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Je ne sais pas je dois être analphabète. La lecture de ce livre a été très très laborieuse. Je n ai peut être pas tout assimilé, je me suis torturé l esprit. Je me suis perdue sans jamais me retrouver. Il me semble que mon esprit a également été touché par la folie. Behemoth et surtout Woland m ont piégé.
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Je suis loin d'être une experte en littérature russe : j'ai pour le moment seulement lu Premier amour (de Tourgueniev). Pour autant, dès que j'ai croisé le maître et Marguerite en librairie, j'ai été plus qu'intriguée par sa couverture et par la promesse d'une belle histoire d'amour. Ce roman est on ne peut plus étrange et déroutant. Après l'avoir refermé, j'étais incapable de dire si je l'avais apprécié ou non. Autant dire que je pense ne pas avoir su l'apprécier à sa juste valeur. Cependant je pense que ce roman me restera en tête pendant un moment, ce qui en soi est déjà une belle chose. Mikhaïl Boulgakov possède une imagination débordante, et j'ai apprécié me plonger dans son univers un peu fou, mais qui se montre bien plus profond qu'il en a l'air. Je suis restée comme en apnée pendant plus de cinq cents pages.

L'action se situe à Moscou, sous le régime de Staline. Arrestations, internements en psychiatrie et interrogatoires jalonnent le récit mais prennent une dimension qui va bien au-delà de la réalité historique de l'époque. Des personnages surnaturels peuplent en effet ce roman. Il n'est pas rare de croiser des sorcières, un chat qui parle, ou bien encore le Diable en personne (qui se manifeste sous les traits de Woland, un bien curieux magicien). Il y a de quoi étonner, et dérouter, le lecteur. Pour autant, après une première impression plutôt étrange, les pages tournaient à toute vitesse et je me suis surprise à accrocher à l'intrigue. Je souhaitais en effet savoir ce qu'il adviendrait de l'histoire d'amour entre l'écrivain, auteur d'un roman sur Ponce Pilate, et sa maîtresse, Marguerite.

Si certaines scènes se montrent glaçantes et dérangeantes, j'ai apprécié d'autres moments proposés par l'auteur (le passage du grand bal chez Satan est certainement étrange, mais j'ai aimé me l'imaginer tel que décrit par Boulgakov). Ce roman a été écrit pendant une dizaine d'années, et je trouve que cela se ressent. Les chapitres sont travaillés, les mots sont utilisés avec justesse. Malgré son format, ce roman reste accessible et le tout se lit avec fluidité.

Du côté des personnages, on ne peut s'empêcher de chercher des significations cachées. L'histoire d'amour n'arrive finalement qu'à la seconde partie du roman, la première restant axée sur la terreur régnant sur Moscou : le Diable et ses trois acolytes aux pouvoirs magiques jouant des tours pendables aux habitants… Je pense ne pas avoir réussi à tout saisir, même si j'ai pu déceler que certaines scènes critiquaient le régime stalinien. Malgré le côté sombre de ce roman, Mikhaïl Boulgakov réussit malgré tout à introduire une pincée d'humour (très caustique) et de grotesque.

J'ai donc plutôt apprécié ce roman, même si je dois avouer n'avoir encore jamais lu d'écrits aussi étranges. Il faudrait que que je le relise un jour, j'espère ainsi découvrir d'autres allusions aux dérives de la politique stalinienne. Si je reste sur un ressenti de frustration (face aux symboles cachés et à mon incapacité à tout analyser), j'ai tout de même aimé ce roman pour l'imagination dont fait preuve son auteur, et pour ses personnages (Béhémoth en tête) inoubliables.
Lien : https://labibliothequedebene..
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J'ai abandonné la lecture de ce livre à peu près à la moitié. Difficile donc d'en faire une critique un tant soit peu objective. En fait, j'ai eu beaucoup de mal avec l'écriture "touffue" et débridée mais aussi avec l'intrigue qui, je l'avoue, ne pas passionné. Je sais que Boulgakov est un grand maître de la littérature russe mais je n'ai pas adhéré.
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Une scène qui a peut être inspiré Hemingway quand l'avion monte face au Kilimandjaro à la fin du Chapitre XXXI quand le Maître, Marguerite, le Diable et son escorte quittent Moscou :
« D'un coup de reins, les chevaux enlevèrent leur cavalier dans les airs et prirent le galop. Marguerite sentait son fougueux coursier ronger son frein et tirer sur les rênes. le manteau de Woland, gonflé par le vent, se déploya au-dessus de la cavalcade, masquant une partie du firmament qu'envahissait l'ombre du soir. Quand ce voile noir s'écarta un instant, Marguerite regarda derrière elle et vit que les tours bigarrées au-dessus desquelles voltigeait un aéroplane avaient depuis longtemps disparu. La ville tout entière avait été engloutie par la terre et n'en subsistaient que brouillards et fumées. »
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Comment vous exprimer ma consternation après avoir terminé cet ouvrage considéré comme un chef-d'oeuvre ? Il n'y a eu hélas aucun atome crochu entre lui et moi. Et pourtant, qu'est-ce que j'aime la littérature russe, mais ici, je n'ai pas du tout accroché.
C'est une histoire étrange, difficile à décrire et à raconter, avec des passages burlesques, d'autres proches de la folie ou de la schizophrénie, avec un humour déjanté, des situations rocambolesques et fantasmagoriques. En gros, le diable et ses trois acolytes qui sont Béhémoth un gros chat noir, Koroviev et Azazello, débarquent à Moscou et y sèment la pagaille : séances de magie noire en plein théâtre des Variétés, décapitations, enlèvements et disparitions de certains personnages…Mis à part les farces de ces quatre compères, nous suivons également l'histoire d'amour du Maître, écrivain censuré, et de Marguerite son amante. Et enfin, en parallèle à ces deux sujets, nous avons également le récit des remords de Ponce Pilate et une version de l'identité de Yeshoua qui est originale et bien loin des Evangiles.
Certains passages m'ont paru opaques, peut-être parce que je n'ai pas compris l'ironie ou les personnes visées derrière, comme le bal de Satan, le voyage de Marguerite sur le balai ou bien le songe de Nicanor Ivanovitch etc. Ce récit est des plus imprévisibles, impossible de deviner ce qui pourrait se passer en tournant la page. Il ressemble à une espèce de puzzle, mais qui m'a paru sans queue ni tête : je me suis égarée dans ces délires intellectuels et je n'ai apprécié ni le déroulement du récit ni l'enchevêtrement alambiqué de ces histoires, encore moins la conclusion qui m'a paru inachevée.
Le style d'écriture est riche, dynamique mais reste globalement fluide. L'auteur a une façon de décrire qui est colorée, avec un ton que je qualifierai de taquin. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour moi pour le lire, à moins que je manque d'humour ou de légèreté. Toujours est-il que ce fut une lecture difficile et exigeante, et que je ne recommanderai surtout pas à un lecteur débutant ! Pour être franche, je garderai même de ce récit un mauvais souvenir…
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Complètement déjanté. le genre de livre qu'on referme une fois fini en ayant pris une belle claque. Idée lumineuse de faire du diable un personnage principal. Et de multiplier les univers pour décontenancer le lecteur. Impression d'un labyrinthe narratif inextricable et à la fois d'assister à une belle histoire d'amour.
Ce livre a la réputation d'être un chef d'oeuvre; je ne pense pas qu'elle soit galvaudée. Par contre, il se mérite. Les premières pages nécessitent de s'accrocher pour pénétrer dans cette histoire si particulière et indéfinissable.
"Le Maître et Marguerite" est un OLNI, un objet littéraire non identifié, qui doit dévoiler davantage encore son monde à chacune de ses relectures.
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Superbe, le plus beau livre russe écrit au 20e siècle d'après moi.
Trois histoires entremêlées, celle du diable qui débarque avec sa bande dans le Moscou des années 30 et crée un joyeux bazar, une histoire d'amour entre Marguerite et le maître, et enfin le roman du maître que nous lisons au fil du livre et qui raconte l'histoire de Jésus. Magistral !





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Quel drôle de bouquin !
Je l'avoue, j'ai plusieurs fois été tenté d'en laisser tomber la lecture, me disant que cela versait un peu trop dans la dinguerie pour moi.
Mais non, les passages antiques notamment, que je trouvais bien tournés, m'ont aidé à tenir.
C'est là que je vois que, malgré un agnosticisme revendiqué, je maîtrise mieux les références à l'histoire biblique que celles à l'histoire russe.
Malgré l'aide des notes de bas de page, je n'ai probablement pas suffisamment saisi le mordant de l'humour de Boulgakov quant au régime et à la société de son époque.
Le Diable se cache pourtant ici souvent dans les détails... bien qu'il occupe la vedette de l'histoire, bien plus que le Maître et Marguerite, dont l'amour n'est à mon sens ici qu'un accessoire.
Ici Satan s'occupe un peu plus que de messes noires et de heavy metal... lui et ses acolytes règlent leur compte aux médiocres, mesquins, jaloux et escrocs de petit acabit.
La morale de l'histoire est ici du côté du "mal" mais elle fait pourtant du bien !
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Publié après que l'auteur ait fermé les yeux ce livre voit beaucoup de levers de rideaux. A lire au filtre du maccarthysme en effet miroir, levant le voile sur les potentats illusionnistes qui ont fait disparaître hommes et utopies, cette histoire travaillée tant d'années travaille aussi notre imagination qui rebondit dans cette montagne russe de loufoqueries à sens multiples.
Et donc, comme dans une montagne russe, on apprécie ou pas, selon ce qu'on en attend ou selon son humeur.
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