Un roman de cinéphile , noir et délicieusement frappé !
Rena est veuve ( mais pas une veuve joyeuse ), aussi quand son vieux crouton de voisin, la drague méchamment et se permet un geste déplacé, ni une, ni deux : elle l'assomme et se tire avec sa tire... Une sacrée bagnole.
Mort ? Pas mort ?
Elle se tire chez sa fille, qui ne veut pas la voir, et se réfugie chez la voisine, ex actrice porno, quand survient l'ex de sa fille ayant braqué des mafieux.
Oui, on est entre gens de bonne compagnie... j'ai oublié de vous dire que Rena est veuve d'un capo... Il faut que je vous dise aussi, qu'il est beaucoup question de valise et de sac de billets obtenus à l'insu du plein grè de leurs propriétaires originels. Bien mal acquis ne profite jamais... Encore que , si on est futée (avec un E) et qu'on n'a pas froid aux yeux ......
"Prend l'oseille et tire-toi."
On est entre un film de Tarentino pour la violence un peu absurde, un peu gratuite, un peu comique. On est un peu dans Thelma et Louise, pour le côté road trip pas reposant entre filles, sauf que les fuyardes ont la soixantaine bien sonnée ou l'adolescence un peu "vénére" . Et on est dans une salle de ciné avec Scorsese et ses collégues, parce que le
William Boyle est certainement cinéphile.
C'est joyeux, c'est potache, c'est par instant un peu vulgaire parce qu' il y a quand même une ex-actrice porno. C'est à la fois très féministe parce que ces femmes prennent leur destin en main, n'ont peur de rien, et que les hommes sont un peu faibles ou un peu bêtes . Et à la fois, c'est hyper macho, parce que de tous les métiers, pourquoi choisir celui d'actrice porno, si ce n'est que l'auteur voulait se faire plaisir...
Roman très sympathique, amusant, gâché par sa toute fin, que l'auteur nous laisse imaginer. J'aurai aimé qu'il soit plus clair ... Si j'étais Wolfstein , je vous dirai que l'auteur , il promet , il promet et puis, à la fin il n'y a plus personne.
Ah, les hommes ...
Mais c'est un joli livre sur l'amitié féminine, et il n'y en a pas des masses dans ce monde de brutes, alors on prend ça comme un cadeau et on dit merci, parce qu'on est polie comme meuf !