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4,05

sur 12365 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Guy Montag est un pompier. Mais dans cette société où les livres sont interdits parce que considérés comme corrompant l'âme, leur rôle n'est plus d'éteindre les flammes mais bien au contraire de les répandre. Leur cible principale : les livres. Alors, quand Montag rencontre la jeune Clarisse, qui lui fait partager son goût pour la lecture, il se rend compte de la vacuité de sa vie...

Encore un classique que je rattrape ! Et quel classique !

Mais le problème avec la lecture des livres que l'on qualifie de "classique", c'est qu'on en attend parfois un peu trop. C'est peut-être le cas avec ce roman de Ray Bradbury, qui est ce qu'on appelle un fix up de trois longues nouvelles. Farhenheit 451 est sorti pour la première fois aux États-Unis en 1953, en plein maccartisme, une période noire pour la liberté d'expression dans ce grand pays. Et le Nazisme et ses autodafés publics ne sont pas si loin que cela...

Pour une chronique plus approfondie, suivez ce lien :
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Très belle dystopie, qui nous plonge dans un monde totalitaire où la lecture, en tant qu'activité intellectuelle, est une activité interdite, et où l'on préfère passer son temps devant la télévision, à regarder des retransmissions sportives. le livre date des années 50. Si l'on n'en est évidemment pas arrivé là de nos jours, force est de constater que l'on s'en est rapproché.
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Considéré comme un classique de la littérature science-diction, passer à côté me semblait être une hérésie. J'ai donc acquis le roman tant convoité, un récit datant de 1953, une époque bien lointaine maintenant. Avant de se plonger dedans, il faut se remettre dans le contexte, c'est à dire après la seconde guerre mondiale, alors que le monde est en pleine crise, en attente d'une troisième guerre mondiale. Un guerre qui, n'a jamais eu lieu heureusement, mais qui aurait pu être l'origine de la fin de l'humanité, bien que l'être humain à évolué un peu comme le suggère Ray Bradbury.
Ici, c'est l'apologie d'un gouvernement, invisible, mais présent qui prohibât les livres afin de contenir les esprit, de les façonner. La population à augmenté, de façon où chaque être se sent un peu plus seul dans sa vie. Ce court roman, qui aurait pu être qu'une simple nouvelle, est d'avantage un récit philosophique avec des passages longs et parfois inutiles.
Ce récit dérange, d'une part parce qu'il touche aux livres, le savoir, mais aussi parce qu'il détourne le respect. Je pense bien évidemment aux pompiers qui n'ont plus un rôle de protecteur, mais un rôle de destructeur.
Le roman est découpé en trois partie, que l'on pourrait assimilé à des actes. La première serait ainsi le questionnement, le personnage principal à une vie linéaire et voit sa vie changé lorsqu'il côtoie une jeune demoiselle. La seconde serait la prise de conscience. Une deuxième partie beaucoup plus intéressante à lire. Enfin la troisième je l'aurai intitulé le soulèvement.
C'est le deuxième livre de Ray Bradbury que je lis, enfin pour les machines à bonheur que j'ai interrompu ma lecture, je ne pense pas continuer les oeuvres de cet auteur.

A noté que ma version, qui est l'ancienne, dispose de rajouts de nouvelles ayant été écrite avant le roman. de plus, un dossier à été ajouté. Je ne les ait pas lu. J'avais commencé à lire la préface de l'éditeur, mais celui-ci dévoilait le contenu du livre et faisait des allusions au système américain de l'époque.
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Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est concidéré comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif...

Ce monde futuriste présenté par Ray Bradbury ne fait pas rêver. L'homme s'apauvrit de plus en plus et n'est plus libre de penser par lui-même. Les livres sont bannis. Difficile d'imaginer cette société alors que la lecture fait parti de mon quotidien. Ce livre, écrit en 1953, nous montre un avenir assez sombre où les humains sont devenus futiles et incultes. Heureusement, quelques hommes courageux, comme Montag, veulent changer les choses. Son métier de pompier, si noble à l'origine, est devenu inhumain et c'est grace à une voisine et en participant à une intervention chez une femme qui possède encore des livres, qu'il va en prendre conscience. Il devient alors hors-la-loi. Une histoire intéressante même si elle date un peu.
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Bien que cela ne soit nullement prévu ni même intentionnel, il semblerait que l'année 2021 soit celle où je me suis enfin décidée à lire les « plus grands classiques » de la science-fiction, et même plus précisément de la dystopie, ceux qu'il faut « absolument lire une fois dans sa vie » à en croire tous les critiques littéraires, les libraires, les bibliothécaires, ou tout simplement la foule innombrable de lecteurs « transcendés ». Après La servante écarlate il y a quelques mois, c'est au tour de « l'incomparable » Fahrenheit 451 de sortir de la pile à lire … Et contrairement à La servante écarlate pour lequel j'éprouvais une sorte de défiance instinctive – qui s'est avérée justifiée, je n'ai effectivement pas apprécié cet « incontournable » de l'anticipation –, c'est avec confiance et enthousiasme que je me suis plongée dans Fahrenheit 451 : de ce que j'en lisais, de ce qu'on m'en disait, c'était un roman qui avait absolument tout pour me plaire, que ça soit du point de vue des thématiques abordées ou de celui du style littéraire, j'étais donc persuadée que j'allais apprécier et savourer ma lecture … Mais il semblerait que ces fameux « grands classiques » unanimement encensés ne soient pas pour moi : c'est une nouvelle fois une profonde déception, plus amère encore que je ne l'ai pas du tout vu venir.

Ce soir-là, comme tous les autres soirs depuis dix ans, Montag rentre de la caserne, puant le pétrole et la fumée, un sourire implacablement plaqué au visage : encore une maison consumée par les flammes, encore des livres, ces objets impies, réduits en cendres d'une seule chiquenaude de sa part. Comme tous les pompiers, Montag a l'immense honneur et la grande fierté de débarrasser la société de ces dangereuses reliques du temps passé, reliques auxquelles s'accrochent comme des cloportes insatiables des esprits récalcitrants. Mais ce soir-là, tandis qu'il s'en retournait chez lui après une satisfaisante opération rondement menée, Montag fait une rencontre qui va remettre en question tout ce qu'il tenait pour fermement acquis. En lui rappelant qu'il y a de la rosée sur l'herbe le matin, en l'invitant à distinguer le visage du bonhomme de la lune, Clarisse lui ouvre les yeux sur un monde qu'il habite sans le voir, englué dans son quotidien où on n'a jamais une seule seconde pour penser. Commence alors une infernale dégringolade qui va le conduire à bafouer tous les interdits, tandis que son esprit trop longtemps éteint par le vacarme incessant de la vie se réveille dans un sursaut de révolte. Qu'y-a-t-il donc dans les livres pour que tant d'individus soient prêts à risquer leur vie pour en posséder ne serait-ce qu'un ?

Par où commencer ? Peut-être en précisant qu'il m'a fallu presque une heure pour écrire ce misérable résumé d'une quinzaine de lignes, tant je peinais à trouver de la matière : j'ai beau tourner et retourner la chose dans tous les sens, je ne vois aucune intrigue à résumer, aucune histoire à synthétiser. Nous avons un personnage, disons même plutôt une esquisse de personnage puisqu'il n'a absolument aucune « consistance », qui va dans un sursaut soudain sortie vaguement de son apathie et rompre un interdit. Poursuivi par ses anciens collègues, il parvient à fuir, rencontre d'autres parias et voir sa ville se faire réduire en poussière par une bombe. Fin de la pièce, vous pouvez baisser le rideau. Et alors s'élève dans la salle une vague de protestation : quoi, tout ça pour cela ? Des heures et des heures de palabres sans queue ni tête, des pages et des pages d'entremêla de mots sans début ni fin, juste pour voir un gars rejoindre un groupe de vagabonds ? Car c'est vraiment ce que j'ai ressenti : une frustration et une perplexité croissantes, une irritation et une lassitude grandissante, tandis que ce simulacre d'histoire trainait en longueur, s'éternisait inlassablement pour ne rien dire. Deux-cent trente pages, cela peut sembler court, mais croyez-moi, lorsque vous avez le sentiment de tourner en rond, cela devient vraiment très, très long.

Alors je ne nie pas l'existence d'une certaine forme de « réflexion » sur ce que pourrait devenir notre société, déjà de plus en plus marquée par un conformisme mondialisé où ne subsiste plus qu'une seule et même vague d'opinion, celle des « bienpensants », où ceux qui résistent à ce flux se font systématiquement incendiés (par des mots ou des coups, pas encore des flammes … quoi que) et épinglés par la vindicte populaire. Nous ne sommes en réalité pas si éloignés de cette Mildred, qui passe toute son existence entourée de trois écrans géants qui l'abrutissent, qui lui donnent l'illusion de s'informer, de penser par elle-même, alors qu'elle ne fait plus que répéter comme un gentil petit perroquet bien dressé ce qu'elle entend continuellement. Sans même se rendre compte que ses mots ne sont pas les siens. Nos murs ne sont pas encore des écrans, mais nous vivons le nez penchés sur nos smartphones, à dégainer plus vite que notre ombre dès que nous avons la moindre question, à accepter sans sourciller la réponse qui nous est donnée. Je vous invite à faire un petit jeu : pendant deux semaines, essayer d'écouter plusieurs journaux télévisés différents. C'est « amusant » de constater que 99% des journalistes utilisent rigoureusement, absolument rigoureusement, le même vocabulaire (avec des mots « à la mode ») et les mêmes tournures de phrase. Pensée unique, vous dis-je, même si on refuse de l'admettre.

Donc oui, je reconnais que ce roman d'anticipation n'est pas entièrement tombé à côté de la plaque, je reconnais qu'il y a quelques éléments à en retirer … Mais le tout est tellement noyé dans cette creusitude faussement philosophique, dans cette platitude qui s'imagine métaphysique, que seul l'ennui subsiste. Montag, le « personnage principal », est une coquille tellement vide – une sorte de pantin désarticulé qui regarde avec ahurissement sa main « qui fait des choses sans sa permission » et que le narrateur trimbale d'un endroit à un autre – que je n'ai pas une seule seconde réussi à m'attacher, ou même à m'intéresser à lui. Qu'il lui arrive ceci ou cela m'était parfaitement égal : il est juste six petites lettres adossées les unes derrière les autres pour former un prénom, mais cela ne suffit pas à en faire un protagoniste de roman. Quant à ce qu'on voudrait pouvoir appeler « l'histoire », ce n'est en réalité qu'un simulacre de récit : nous avons bien une sorte de situation initiale, une sorte de milieu et une sorte de conclusion, mais cela ne suffit pas non plus à faire une réelle intrigue. Je n'ai pas réussi à ressentir le moindre « enjeu », la moindre « tension » : d'un bout à l'autre, l'électrocardiogramme reste plat. de temps à autre, un personnage se met soudainement à sortir des pages et des pages entières d'un discours « survolté » qui n'a absolument aucun sens, aucun intérêt. Et le reste du temps, le narrateur tourne en rond, exactement comme le lecteur qui ne sait plus comment s'échapper de cette cage …

En bref, vous l'aurez bien compris, malgré un genre littéraire que j'apprécie et malgré des thématiques qui auraient pu m'intéresser … ce roman n'a clairement pas su me convaincre, et je me sens à nouveau comme le vilain petit canard qui n'est pas comme les autres. J'ai beau chercher, je n'arrive pas à voir ce que tant de lecteurs trouvent de si exceptionnel dans ce récit : les personnages sont très loin d'être intéressants, l'intrigue est bien loin d'être passionnante, et la plume est tantôt quelconque tantôt faussement poético-contemplative. Je suis totalement passée à côté de ce que la foule présente comme un ouvrage unique et percutant, et j'en suis la première surprise et désolée … Peut-être que mes attentes étaient trop élevées, sans doute me suis-je laissée entrainer par cette effervescence globale en me disant que, si tout le monde l'aimait, c'était assurément parce qu'il en valait la peine. Intéressant, d'ailleurs, de constater que lorsque l'on n'apprécie pas un ouvrage mondialement reconnue, on a cette fâcheuse tendance à se mettre en cause, à considérer que c'est notre faute, à tenter d'atténuer notre ressenti négatif en parlant d'attentes trop élevées, comme si, au fond de nous-mêmes, on répugnait vraiment à ne pas suivre cette opinion unique érigée en norme … Et en cela, effectivement, la thématique de fond de ce roman est intéressante, même si la façon dont elle a été exploitée ne m'a pas convaincue.
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C'est le livre audio que j'ai écouté.
Après une entame plutôt intéressante, il m'a semblé que le message de l'auteur était ensuite diffus, et je n'ai pas réussi à en tirer la quintessence. Aussi, la fin du roman m'a clairement laissé sur ma faim.
Le livre est agréable intéressant, mais il manque le petit plus qui rend parfois le lecteur "addict" !
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Roman culte placé dans les premiers rangs des livres de science fiction "littéraires" - avec "Le meilleur des mondes" et "1984", auxquels on peut peut-être ajouter "La servante écarlate", - Fahrenheit 451 présente un contexte déroutant: dans ce monde du futur, les maisons étant parfaitement ignifugées, les pompiers sont sans travail. On va leur en procurer un en leur intimant l'ordre de brûler les livres, et de pourchasser leurs détenteurs.
Il est a priori amusant de lire un livre de science fiction, écrit en 1953, et ceci plus de 60 années plus tard. L'auteur a imaginé au sein des habitations des "murs d'images" (bien vu), chacun communique avec un correspondant car il dispose dans ses oreilles d'écouteurs "coquillages" (bien vu), et il décrit un "gant identificateur" qui permet d'ouvrir une porte en y incorporant la main: encore bien vu.
Pour le reste, nous sommes ici encore dans ce qu'on appelle aujourd'hui une "dystopie": le monde futur sera effrayant, totalitaire. Vraiment ?
Que penser de cette lecture, en 2018? Elle est "intéressante", si on la prend comme une curiosité de l'époque. Elle l'est également pour la thèse portée. Par contre, en terme de forme, cette lecture est quand même une épreuve, un ensemble assez décousu et déconcertant. Ce n'est pas du tout une lecture "plaisir": autant être prévenu. C'est une pierre à l'édifice du genre, c'est un fait; mais il est difficile de se laisser aller à jouer complètement le jeu, et à s'en passionner. Heureusement, ce livre est court.
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Ce livre Fahrenheit 451 était prés de moi m'appelait me suppliait pour enfin trouver le chemin de ma lecture cet été et me ravir de cette histoire au gout de 1984 ou de la ferme des animaux et ce soupçon L'heure du roi ou la liberté se perd s'échappe s'éloigne pour nous enfermer dans un cloisonnement d'idées fermées pour la soustraire à l'amusement à abrutissement et au cloisonnement de la pensé.
Ce roman publié en 1953 puis porté au cinéma par François Truffaut livre un pessimiste de l 'avenir -nous pouvons aussi parler de la genèse de ce livre avec le contexte de sa publication mais est-ce nécessaire de raconter le climat anti communiste la sortie de la guerre ....je préfère mettre ce roman dans le fil de l 'actualité de notre époque celui de la censure de certains intégristes ou de certain gouvernement dictatorial -cette pensée libre que l'homme use, érode, cloisonne, impose, censure....
Les livres de nos jours s'emprisonnent dans des tablettes, ordinateurs ne seront pas brulés mais interdit comme les Septentrion, les fleurs du mal, l'heure du roi et tant d'autres...mais sommes nous comme ce roman ou comme 1984 le mensonge évolue pour devenir la vérité comme la fausse mort de notre héros à la télévision cette chasse à l'homme perdue....
Les livres sont devenus source de réflexions, de savoir, de questionnement, de doute, de vie,de recherche trop néfaste pour cette dictature qui emploie les pompiers à mettre le feu aux livres au lieu d'éteindre les incendies...
Cette parabole futuriste donne l'espoir avec cette fin ou les hommes vivent les livres dans leur mémoire pour les transmettre aux autres dans un éclat de bombe ou la mort sème sa graine .....
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Imaginez une seconde qu'à tout moment, un pompier puisse débarquer chez vous, alerté par votre voisin. Imaginez qu'au lieu de tenter de sauver votre vie que vous ne saviez même pas en péril, ce voisin bien-intentionné appelle en réalité pour vous dénoncer. Imaginez qu'il ne vous reproche pas de faire trop de bruit ou de bouger vos meubles en pleine nuit, comme tous les voisins obtus et râleurs, mais qu'il trouve tout simplement que vous lisez trop et que, comble du blasphème, vous ne regardez pas assez la télévision qui, jour après jour, crache son lot de bêtises à notre attention.

Imaginez que l'équipe de pompiers qui se déplacera chez vous, sirènes en alerte, pleine de bonne volonté, ne soit en fait là que pour brûler vos livres bien-aimés, toute cette bibliothèque qu'une dictature mal intentionnée vous aura obligée à soigneusement cacher sous votre lit.

Avec Farenheit 451, Ray Bradbury touche ici au coeur de notre démocratie, celle qui nous permet de pouvoir lire, ou pas, et de lire tout ce qui voudra bien nous tomber sous la main, merci bien. D'entrée de jeu, sans faux semblants ni détours inutiles, l'auteur nous plonge dans ce monde macabre où les pompiers se déplacent, leurs lances pleines de pétrole, prêts à faire jaillir la petite étincelle qui mettra le feu à notre liberté de pensée.

Mal à l'aise, le lecteur l'est plus d'une fois, face à la prise de conscience du personnage principal, d'abord, face à ses questionnements, ensuite, face à son entourage personnel et professionnel formaté, enfin. L'écriture est fluide, imagée, travaillée : un triptyque qui, à lui seul, mérite qu'on s'attarde sur ce classique de la littérature.

Force est de constater, pourtant, que Farenheit 451, qu'il me tardait de lire, est loin d'être un coup de coeur. Si l'écriture est imagée, elle manque cruellement de détails ; dommage pour un bouquin qui donne vie à une société futuriste ! Contrairement à 1984 de Orwell, qui reste pour moi l'incontournable du genre, Farenheit n'a pas réussi à me mettre mal à l'aise au point de ressentir une empathie excessive pour le personnage principal. J'ai eu le sentiment désagréable de rester à la surface de l'histoire, et de son émotion ; une énorme frustration, donc, malgré quelques moments de tension fort bien retranscrits.

A lire, toutefois !

(10/26, Challenge ABC 2014 - 2015 - lettre B)
(7/52, Challenge Variétés 2015 - dans la catégorie "Un livre qui se déroule dans le futur")
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Est ce que le livre Fahrenheit 451 est un déclencheur qui fait réfléchir son lecteur à ce que représente l'amour ?
L'amour filial, l'amour charnel, l'amour fraternel, amical, l'amour de son prochain et l'amour inconditionnel ?
Les personnes qui ne lisent jamais, sont-elles capables d'aimer ?
Est-ce que le fait de passer des heures à scroller, à regarder les plateformes vidéos conduisent au manque d'amour ?

Il n'y a plus d'échanges : ni avec ses enfants, son conjoint, ses amis. Pourtant quand on lit on est seul, alors pourquoi la lecture conduirait plus à l'amour que sans ?

Je n'ai bien évidemment aucune réponse, juste beaucoup de questions qui se sont, au fur et à mesure, accumulées dans mon petit cerveau à la lecture de Fahrenheit 451.

Ce classique de la SF nous fait nous poser plus de questions sans attendre forcément une réponse précise. Même si je n'ai pas particulièrement apprécié les 2/3 du roman, je le classe pourtant comme une oeuvre qui doit être lue.

L'écriture de Ray Bradbury est difficile, je garde la sensation d'à coup comme une voiture qui avance et freine dans un bouchon accordéon sur l'autoroute des vacances : ça avance vite et d'un coup ça stoppe laissant une impression d'inconfort et d'insécurité.

Mais au delà de la forme, le fond est également difficile. Montag est un personnage qui va avoir le besoin de tout remettre en question sans se poser de questions alors que moi, en tant que lectrice, je n'ai pas arrêté de le faire ce qui a établit une distance entre ce personnage et moi.

Un monde aseptisé où les émotions ont été gommées à coup de matraquage télévisuel et dont les individus sont devenus des coquilles vides. Thème qui a été repris depuis dans de nombreux ouvrages. Celui-ci est paru en 1953. Très d'actualité en 2023, 70 ans qui mènent au constat d'une surdose d'informations, de fausses informations mêlées aux vraies, informations importantes cachées parmi celles qui n'ont aucun intérêt. Vous avais-je dit que j'ai arrêté de regarder YouTube ? Trop de temps perdu pour des vidéos sans intérêt. Ce roman m'a confirmé le bon choix que j'avais pris.

Après avoir terminé ce livre, je me suis posée la question : qu'est-il arrivé en 1953 lors de sa sortie ? Mort de Staline, Emeutes en Allemagne de l'Est, Fin de la guerre en Corée, Premiers hommes à gravir l'Everest. Oui ce sont des événements qui ont marqué L Histoire. Et puis, je me suis dit que ce roman m'a aidé à comprendre pourquoi je suis depuis quelque temps en train de me recentrer sur mes centres d'intérêts.

1953, l'année de naissance de ma mère. Pour vous c'est une information sans importance, pour moi c'est une information capitale. Alors je me suis dit que la liberté commence ici. Oui, chacun à le droit de décider qu'elles sont pour lui les informations qui lui sont importantes et de faire ses propres choix et qu'il est parfois nécessaire de voir ces informations pour savoir qu'elles n'apportent rien pour se construire soi-même, du moment que personne ne nous les impose.

Oui, je suis loin de Fahrenheit 451, mais peu importe, ce roman a le pouvoir de donner à réfléchir et à se sentir libre de nos choix comme Montag a fait ses choix pour gagner sa liberté.
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