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4,05

sur 12365 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Fahrenheit 451" est classé comme un des grands classiques de la SF mais qui s'apparente plus à l'essai qu'au roman. Je découvre enfin cette oeuvre tant acclamée par les critiques.

J'ai apprécié le rythme de lecture. Pas de temps mort, les événements s'enchainent, la lecture est facile et rapide. Voila pour la forme.

Pour ce qui est du contenu, le livre ne laisse surement pas insensible. On n'a aucune idée de l'époque ou se déroulent les événements ni du contexte politique même si on devine qu'on est sous l'emprise d'une dictature. Beaucoup d'entre nous ont surement (et malheureusement) pu identifier notre époque à celle du livre à ceci prés qu'il suffit de remplacer les murs par nos smartphones ou consoles de jeux.

Ce livre est une invitation à nous révolter contre le système de consommation et de mondialisation dans lequel on vit. Ray Bradbury nous amène à réfléchir et à tirer la sonnette d'alarme afin de ne pas finir comme Faber : se cantonner au rôle de témoins/observateurs de la déchéance humaine.
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Cher Montag,

Tu as pendant des années partagé une jubilation incendiaire avec tes collègues pompiers, et brûlé des milliers de livres, ainsi que tous ceux qui en détenaient sans te poser de questions. Tu étais comme anesthésié, un pantin désarticulé, que cet état totalitaire a manipulé à son gré.

Ta rencontre avec la jeune Clarisse t'a, semble-t-il, chamboulé. Quelque chose s'est éclairé en toi. Tu as commencé à comprendre que les pompiers n'étaient à l'origine pas là pour mettre le feu, mais plutôt pour l'éteindre. Tu t'es interrogé sur cette femme, Mildred, ta femme, celle qui partage ta vie et dont tu ne sais pas grand chose. « Elle écoute les murs » diras-tu d elle. Aujourd'hui, on dirait qu'elle regarde les Marseillais !

Et puis, un jour, la moutarde (ou devrais-je dire le pétrole) t'est montée au nez et tu as explosé ! D'un jour à l'autre, tu as décidé de te rebeller. Que cachent les livres ? Qu'ont-ils de si puissant ? Tu as repris le pouvoir de ta vie et tu as décidé d'ouvrir l'objet du délit : un livre ! Et tu as lu, et ton âme s'est réveillée après un si long sommeil.

Bon, ce changement a été très radical et, on doit dire, que tu es un homme plein de surprises, qui passe du tout au rien. Accrochez-vous lecteur, Montag ne passe pas par quatre chemins et ne donne pas toutes les clés, il faut s'y faire et lire entre les lignes !

Mais Cher Montag, si tu étais si pressé, c'est que tu n'avais plus de temps à perdre. Encore aujourd'hui, tu nous livres un message important. L'image omniprésente et incessante n'est qu'un ersatz du bonheur. La culture est annihilée, oubliée, mise sur le banc de touche. Sans liberté de penser, sans imagination, sans littérature, nous dérivons vers un monde contrôlé par le technologie et l'uniformité, et nous finirons, sans doute, dans l'état de Mildred au début du roman...

Mon Cher Montag, même si tu as un peu vieilli, je te remercie pour cette mise en garde qui fait froid dans le dos...
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Comment ne pas être attiré par un récit qui parle de livres brûlés car interdits??

Ba moi je n'ai pas pu m'empêcher de le lire!

Au début je ne savais pas trop où l'auteur voulait nous emmener... Pas d'introduction à l'histoire, on rentre direct dans le vif du sujet en suivant le quotidien du pompier Guy Montag.

Un pompier oui, mais pas le genre de pompier que vous et moi connaissons... Dans ce récit, la mission des pompiers est de brûler, et non d'éteindre ce qui est en feu...

Brûler quoi?? Des livres!

Le gouvernement est parti du principe que les livres racontait n'importe quoi, qu'on y trouvais rien de réel (ce qui est la plupart du temps le but...) et surtout qu'ils se contredisaient tellement qu'on ne savait plus quoi penser...

J'ai beaucoup pensé à 1984 en lisant ce livre... La population est conditionnée de la même façon...

Ici Montag fait ce qu'il doit faire (ou qu'il pense devoir faire), il n'est pas amoureux de sa femme, mais qu'est ce que l'amour?

Jusqu'au jour où il rencontre Clarisse... C'est une originale qui a tendance à penser par elle même...

Et Clarisse disparait...

Montag commence à se poser des questions et s'intéresse de plus en plus aux livres

Oui mais...

A partir de là j'ai été totalement happée par l'histoire! le livre est court mais envoie pas mal d'informations alors imaginez la tension pendant la lecture...

J'ai adoré suivre le cheminement des pensées de Montag... Et tout comme lui j'ai eu envie de frapper sa femme!!! Quelle gourde celle là!

Juste un peu déçue par la fin, ça s'arrête assez brutalement, la fin est très ouverte mais j'aurais aimé en savoir plus sur cet univers...
Lien : http://les-livres-de-maya.ov..
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Ce livre écrit en 1953 n'a malheureusement pas pris une ride. Fahrenheit 451est la température idéale pour la flambée et la combustion des livres. Nous sommes dans le futur ou dans un monde parallèle dans lequel les pompiers n'ont plus le rôle d'éteindre les incendies mais de les provoquer, leur seule cible étant les livres. Pourquoi bruler les livres ? Pour ne pas générer de mécontentement dans une quelconque minorité. le gouvernement souhaite une population heureuse, elle lui soustrait donc tous les écrits qui pourraient susciter leur question, leur insatisfaction et leur révolte. En contre partie, il l'inonde de slogans et d'informations choisis. le peuple devient donc passif, embrigadé, incapable d'émettre la moindre opinion, le moindre sentiment. La délation entre voisins, au sein même de la famille est au coeur de système, la vie est devenue un endoctrinement, un anéantissement semblable voire pire aux pires moments décrits dans nos manuels d'histoire.


Clarisse, une jeune femme pas comme les autres va ouvrir les yeux de Guy Montag, un de ces nouveaux pompiers. Elle déclenche chez lui l'étincelle du doute qui suffira à éveiller le reste. C'est bien là qu'est l'essentiel de ce récit, l'Homme qui a la capacité de penser est intelligent et fait les bons choix, si on lui retire cette particularité qui caractérise l'erre humain, il est anéanti, insensible à une quelconque émotion, à un quelconque sentiment.



Lire Fahrenheit 451 fait réfléchir à la censure, au droit à l'information qui fait parfois parler dans notre pays.


Fahrenheit 451 est classique de la science fiction dont j'ai particulièrement apprécié le sujet. Cependant, j'ai eu quelques difficultés à visualiser tous les objets sortis de l'imagination de Ray Bradbury mais j'avoue n'être pas très à l'aise avec l'imaginaire. J'ai également été un peu déstabilisée par ces personnages qui sont plus des objets que personnes, en effet ils obéissent, ils exécutent mais jamais ils n'éprouvent de pensées, d'avis. En ce sens le roman est très réussi mais le revers de la médaille est qu'à aucun moment je n'ai ressenti d'intérêt, d'attachement pour eux.


Lien : http://mesexperiencesautourd..
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Fahrenheit 451, c'est un plaidoyer qui ne vieillit pas: dans une autre version de notre monde, les pompiers garants de notre bonheur sont chargés d'allumer des feux et de brûler les livres, pour qu'ils ne troublent pas la paix des esprits (traduisez: la passivité bovine).

Avant d'être dans mon imaginaire un monument (que je n'avais pas visité), ce livre était un des rares titres de la bibliothèque familiale que je n'avais pas encore lu lorsque j'ai quitté la maison. Il appartenait à mon beau-père, le seul à lire de la S.F. J'ai dû le regarder des centaines de fois, sans jamais le sortir de son rayon.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé. Je suis presque sûre de ne jamais le relire. Satisfaite, tout au plus d'avoir enfin découvert ce fameux titre de Bradbury et ses brûleurs de livres. Peut-être que le message n'était pas aussi coup de poing que je m'y attendais.

Au fond, tout est déjà consommé quand l'histoire s'ouvre. Certes, les pompiers font encore leur petit numéro de temps à autre, mais c'est vraiment pour la galerie, pour le décorum, pour le frisson du voisinage. On sent que le plus gros du combat est derrière, que le mal est fait depuis longtemps, qu'il est même digéré. Je pensais tomber au coeur de la bataille et j'arrive sur un champ de ruines, morne et plat, tiède déjà, avec à peine l'écho d'un fusil au loin.
Aucune victime à plaindre mais un contingent de responsables. Pas d'autorité tyrannique, pas de Big Brother. le mal est venu de la masse elle-même. Bien fait pour elle. Je n'ai pas été émue, happée.

Certes, l'image de ce monde qui s'est passé de littérature est terrifiante: la femme de Montag, le pompier, est incapable de se souvenir de sa tentative de suicide de la veille, c'est un mannequin creux qui reçoit ses amies, s'abrutit entre des écrans géants colorés et bruyants qui diffusent des émissions de 5 minutes au plus, et ne ressent strictement rien à propos de rien, ni l'amour, ni la mort, ni la guerre.

C'est un monde dépourvu d'humanité, où

(suite sur Tale me more)
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Farenheit 451 est un grand classique de la science fiction que j'ai longtemps négligé de lire en raison de mon manque général d'attrait pour ce type de littérature. Toutefois, comme j'ai il y a maintenant bien deux ans de cela pris la résolution de m'initier à ce type de littérature, et comme je n'ai pas trop bien saisi ma chance jusqu'à maintenant, j'ai décidé de l'emprunter à la bibliothèque la dernière fois que j'y suis allée.
Farenheit 451 décrit un monde totalement horrible et inconcevable pour tout lecteur qui se respecte. Je savais déjà que le personnage principal de l'histoire brûlerait des livres, bien sûr, mais malgré cela l'idée de faire disparaître toute la littérature et toutes les connaissances contenues dans les livres me donnait des frissons. le fait qu'on veuille manipuler les gens à ce point me rebutait aussi, mais en même temps, je me rendait compte que la publicité dont nous sommes entourés est une forme de manipulation similaire, quoique moins importante. Bref, l'idée derrière l'histoire était géniale, mais l'écriture l'est un peu moins.
J'ai trouvé que malheureusement, l'intrigue souffrait de quelques longueurs et que les idées de l'auteur manquaient parfois de netteté dans la façon dont elles étaient écrites.
J'ai tout de même passé un agréable moment en compagnie de Montag. Je ne regrette pas du tout d'avoir enfin lu ce classique ! Je pourrai en parler, maintenant !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Nous voilà dans un monde où les pompiers n'éteignent plus les feux; ils les allument.

Dans Fahrenheit 451, c'est la société de masse qui est pointée du doigt. Une société dans laquelle les gens se désintéressent de la culture, des livres et du savoir pour y préférer les rendez-vous avec leur « famille » (comprendre ici, les programmes télévisés).
Tout le monde écoute et croit aux mêmes choses, personne n'est suffisamment conscient pour s'opposer au système en place, les hommes ont été remplacés par des animaux dociles et malléables à souhait.
Dans cette société, les livres sont devenus des objets qu'il est interdit de posséder, sous peine de voir sa bibliothèque et toute sa maison brûler par ces pompiers d'un genre nouveau.
Bradbury nous conte également l'histoire de Guy Montag, pompier de carrière, mouton de Panurge comme les autres mais profondément malheureux. Il ne se souvient plus de la rencontre avec sa femme, laquelle abuse de pilules pour dormir. Sa vie n'a plus de sens jusqu'à sa rencontre avec Clarisse, une jeune fille vivante et libre et Faber, professeur retraité n'ayant jamais cessé de lire malgré l'interdiction.

Un récit qui porte sur la liberté de penser, le courage, l'authenticité, l'espoir d'un futur meilleur… des thèmes battus et rebattus par la littérature mais que l'auteur aborde sous un jour nouveau.
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Pour juger ce roman, je pense qu'il est nécessaire de se projeter à la période où il a été écrit.
J'apprécie le point de vue de l'auteur qui nous incite à réfléchir sur le "nivellement par le bas" de la société. Au-delà de la persécution des citoyens avides de culture, il décrit l'abrutissement par le bombardement d'informations creuses et puériles.
Force est de constater que nous en avons pris le chemin.
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J'ai enfin lu ce roman dystopique si souvent conseillé et généralement salué par la critique de toute part.
J'ai bien peur de jouer un peu les rabats-joie...

Fahrenheit 451 est indéniablement un roman à part et qui mérite d'être lu. Il donne un avertissement et traite de la littérature avec à la fois passion et raison.
Pour autant si j'ai grandement apprécié la mise en scène de ce monde où l'on brûle les livres et l'imaginaire déployé, j'ai été véritablement gênée par le mode de narration.

Le récit se déroule sous la forme de pensées du protagoniste ; phrases brèves, voire répétitives souvent et qui sautent d'un sujet à un autre. En un mot c'est décousu.
Trop pour moi qui me suis souvent égarée dans cette forme, ayant le sentiment frustrant de passer à côté du fond...
Pour le coup l'ensemble manque de clarté, on peine à saisir certains éléments comme cette "famille virtuelle" : je n'ai tout simplement rien compris lors de sa première évocation et le flou ne s'est que levé peu à peu en avançant dans le récit.

C'est assez désagréable quand on est si attiré et curieux d'un récit de devoir se battre ainsi contre les mots pour en venir à bout.
Tout au contraire, le message étant fort et important, ce roman aurait mérité d'être bien plus limpide et ainsi accessible.

Alors oui j'ai aimé bien évidemment. Je vois mal comment il pourrait en être autrement, mais je garde tout de même cette frustration de la forme qui rend cette lecture écorchante quand elle devrait se contenter d'être percutante.
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Dans la préface de cette réédition en poche, le traducteur actuel de Bradbury insiste sur la portée de ce roman lors de sa publication en 1953, et sur le fait qu' à l'époque, les romans d'anticipation étaient très peu nombreux, d'où des codes de vocabulaire que les gens n'avaient pas et qu'il fallait essayer de leur faire. le problème est que pour moi, n'ayant jamais adhéré à ce genre de romans, les "robots limiers" qui sont des personnages réccurents et un peu effrayants du livre sont quelque peu difficile à représenter.fahrenheit livre

Cela étant, ne faisons pas trop preuve de mauvaise foi: ce roman reste quand même plutôt facile d'accès, contrairement par exemple à des romans plus abscons pour les néophytes (comme ceux de Philip K Dick ou Isaac Asimov), et le thème du livre ne peut qu'interpeller le littéraire que je suis. Imaginez en effet une société où le livre est l'objet à proscrire totalement de toutes les habitations, et où des pompiers sont chargés de brûler les bibliothèques, et le cas échéant les personnes qui se montreraient trop attachés à leurs bouquins.

La charge de Bradbury est ainsi d'une férocité terrible: les livres, qui donnent à penser et à s'éduquer sont à éliminer de cette société totalitaire, au profit de la télé, pur divertissement qui empêche le cerveau de fonctionner. du coup, forcément, ce roman écrit il ya 60 ans garde une force et une actualité cuisante, et on peut s'empecher de penser aux propos de Patrick le Lay, l'ancien PDG de TF1 et "son temps de cerveau disponible".

Alors, même si le style peut paraitre un peu désuet et manquer d'un peu de tension, le thème est suffisament puissant et visionnaire pour le classer parmi les incontournables et le découvrir, même pour les allergiques à la SF.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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