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EAN : 9782383550273
450 pages
MERCILESLIVRES (24/08/2021)
4/5   8 notes
Résumé :
Paul Bruihier est dessinateur et aime tout ce
qui est noble et précieux. Élégant et raffiné, il
semble avoir tout pour lui.
Cependant, il a une vision très singulière de
l’Art. Fasciné par les femmes aux peaux
diaphanes d’albâtre, il est à la recherche de ce
qui constituera son ultime chef-d’œuvre.
Cette obsession de la recherche de « la toile
parfaite » lance une véritable épopée
sanglante, déclenchant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Âme sensible s'abstenir. Des scènes violentes sont bien décrites et détaillées. Paul Bruihier est atroce cruel, cynique. Intéressant de suivre « son apogée », ses frustrations. C'est haletant.
C'est l'histoire de Paul Bruihier à la vision particulière de l'art, un « artiste qui veut redonner ses lettres de noblesse à la peau humaine comme ultime reliure ». Il cherche une peau unique, le modèle parfait. Et puis, Léda Toulemonde, une jolie mendiante rousse est apparue. L'oeuvre qu'il caressait en rêve allait devenir réalité, il a trouvé sa toile.
Une intrigue menée tambour battant et pleine de rebondissements, il sillonne plusieurs régions pour satisfaire sa quête, le duo d'enquêteurs Malik / Virginie traque ce psychopathe dans sa folie meurtrière.
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Les missive de Fanny
Dans une biographie sur son blog, l'auteur nous apprend qu'il est bibliophile et qu'il a collectionné au fil du temps des livres illustrés par de grands dessinateurs ou miniaturistes constituant ainsi le fil conducteur de son thriller. Je me demande d'ailleurs si dans cette bibliothèque personnelle on y retrouve une reliure particulière ?…

Ce roman d'Yves Brard porte tout à fait son nom. Car c'est bien de l'art dont il est question : littérature, reliure de livre, dessins et peinture sous différentes formes que celles de la norme à laquelle nous sommes si bien habitués. Normalité ? Mais qu'est-elle exactement ? Normal pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. Qui décide de celle-ci ? La société et ses têtes bien pensantes.
Dans ce thriller, le dessinateur Paul Bruihier a une bien singulière vision de l'art et en particulier du tatouage. Il ne partage pas du tout les valeurs traditionnelles et se croit bien au-dessus de tout et de tous. Il se sent puissant et, selon lui, rien ne pourrait l'arrêter dans la quête ultime de l'oeuvre de sa vie pour laquelle il lui faut le modèle parfait, un grain de peau sans défaut et une texture incomparable. Il doit trouver sa muse. Il en a absolument besoin, comme une drogue, pour satisfaire cet égo surdimensionné et cette folie meurtrière. Pour cela, il sillonnera plusieurs régions et se jouera du duo d'enquêteurs qui le traque.

Au début de leur apparition, les tatouages étaient vus comme un signe de délinquance par les premiers criminologues. En 2021, ils peuvent représenter diverses significations, comme l'appartenance à une religion, un peuple, une organisation criminelle ou tout simplement se vouloir joli pour la personne qui le fait. Ils sont encore très mal vus dans certains pays comme le Japon (même si cela rentre peu à peu dans les moeurs) alors que dans d'autres, ils sont vus comme sacré.

L'histoire nous parle de reliure en peau humaine à partir du 18ème siècle que l'on appelle bibliopégie anthropodermique (voir photo de reliure ci-dessus avec lettre manuscrite explicative). Il est vrai que nous connaissons la reliure en cuir d'animaux mais absolument pas celle en peau humaine… Y penserez-vous la prochaine fois que vous tiendrez un livre avec une reliure en cuir ? Moi oui ! Surtout après avoir lu L'art dans la peau !

Je ne me suis pas ennuyée un seul instant dans cet excellent thriller qui m'a entrainé dans les pas de la folie destructrice de ce psychopathe. Par contre, âme sensible s'abstenir, les scènes de violences sont bien décrites et détaillées. L'enquête est cohérente, bien expliquée ; l'intrigue est bien menée et pleine de rebondissements. J'ai vraiment hâte de lire le prochain roman de l'auteur qui est pour moi une très belle découverte en ce début d'année 2021. Merci Yves Brard.


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bonjour les babeliophiles aujourd'hui petit retour sur ma lecture "l'art dans la peau " de Yves Brard. Honnêtement je ne me suis pas ennuyé un seul moment. Bon thriller qui montre la folie destructrice de ce psychopathe ,qui est à la recherche de la couverture ultime. Certes quelque passages difficiles les scènes sont bien décrites et détaillées (mais à mon goût il me manquait un petit quelque chose justement pour ces scenes). L'enquête est menée de main de maître par Virginie et Malik,et il auront du fil à retordre avec ce psychopathe méticuleux.Les chapitres sont courts ce qui fait que l'on a envie de toujours en savoir +.Bien sur vous devinez la fin!!!!J'ai bien aimé cette lecture mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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Ce soir je vous parle de ma dernière lecture , « l'art dans la peau » d'Yves Brunet.

Épicurien, élitiste, artiste, Paul Bruihier est à la recherche de la meilleure peau pour rivaliser avec les vélins les plus nobles. Mais c'est de peau humaine dont il s'agit ! Ce tueur en série/psychopathe a une conception de l'art très particulière…

Par certains côtés ce livre m'a fait penser au Parfum de Süskind. Il est palpitant, cinglant, très bien écrit. Chapeau pour un premier roman !
Attention cependant à ne pas le laisser entre toutes les mains, certaines scènes sont choquantes.
Merci @merciles livres pour la découverte de ce thriller addictif !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il s’approcha discrètement et resta planté, immobile, à quelques
mètres d’elle, à l’écouter et à la regarder. Sa peau était d’une
blancheur crémeuse, n’eussent été les pigments rosés que le froid
dessinait sur son visage ourlé de safran. Un foulard pourpre noué en
turban dissimulait maladroitement une chevelure minium qu’on
devinait luxuriante. À chaque inspiration, deux renflements hardis,
bien à l’abri sous un grand manteau beige élimé, semblaient vouloir
émerger pour prendre un bol d’air. Il fut d’emblée fasciné.
Un déclic se produisit en lui. N’était-ce pas celle qu’il cherchait
depuis longtemps dans ses rêves éthérés ? Cette rousseur de
flamme, cette peau diaphane, ce blanc crémeux. Tout de suite, il
s’imagina, travaillant sur cette parure incomparable, tellement plus
excitante que des vélins1 morts sur lesquels il exerçait son art. Il
allait en faire son futur parchemin, la magnifier telle une déesse
antique, la rendre unique à jamais. Il en salivait par avance.
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Il sourit en observant furtivement ses yeux lutter contre le
sommeil. Avec la dose de somnifère qu’il avait versée dans son
café, elle allait pouvoir récupérer de toutes ses nuits inconfortables.
Elle en avait besoin, ce n’était pas une vie pour elle de jouer de la
flûte sur le trottoir. Il éclata de rire devant son jeu de mots inopiné.
Non, elle méritait un tout autre destin et c’est lui qui allait le lui offrir
et la conduire vers les sommets.
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— OK, reprit Rauchond. Si on fait l’hypothèse que le
cadavre découvert dans la Somme est son premier, son modèle en quelque sorte, on note une accélération des agres-sions. Peut-on en déduire quelque chose Docteur Bardeau ?
— Oui, c’est assez courant, le passage à l’acte libère
quelque chose à l’intérieur du tueur, débloque des verrous pourrait-on dire, s’en suit une période de « digestion », puis un besoin impérieux de recommencer, le meurtrier est un peu comme un drogué en manque. Par ailleurs, il est possible qu’il ait idéalisé sa première victime ou que cette dernière lui rappelle une femme qu’il a connue avant et qu’il recherche à travers d’autres, si je m’en réfère à la constance des critères physiques, mais il ne doit pas retrouver « l’original » et élimine ces ersatz en les mutilant.
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— Si je vous suis bien, ça veut dire qu’il va continuer à
chercher cette femme et recommencer prochainement,
s’enquit Gevrey avec son air de chien battu.
— Probablement, répondit Agnès Bardeau.
— Il a apparemment déjà essayé, les interrompit, Virgi-
nie. Le 22 mai à Moëlan-sur-Mer, un homme de même gabarit, mais grimé, perruque et lunettes, a agressé une jeune fille rousse, grande, à la peau blanche après l’avoir attirée chez lui en exécutant son portrait.
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— De quoi est-elle morte exactement ? demanda Malik.
— Le légiste pense que l’infection de sa jambe due aux
tatouages, associée aux drogues que son geôlier lui faisait prendre apparemment depuis un certain temps, ont considérablement affaibli son organisme. Elle a dû s’éteindre dans son sommeil probablement après avoir absorbé un sédatif profond. Le meurtrier lui a prélevé un large morceau de peau sur le ventre. On note également une brûlure au bras d’origine électrique. Le légiste a par ailleurs relevé des traces de pénétrations anales qui témoignent de la brutalité de l’acte.
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