Avant d'obtenir l'honneur le plus haut que pût décerner l'église grecque, Michel Gerularius avait traversé comme Constantin IX une période très critique et, s'il différait de lui par son caractère, dans son passé, il avait vu comme lui de près l'exil et même la mort. Lui aussi avait cru à son étoile et le même coup de fortune qui fit Constantin empereur l'éleva au rang de patriarche de Constantinople.
Constantin Monomaque avait, d'ailleurs, raison d'avoir confiance en la destinée, car, aussi brusque avait été sa disgrâce, aussi soudain fut le relèvement de sa fortune, et ce qui pouvait sembler une chimère devint une réalité : Constantin Monomaque fut créé empereur. Une tint, d'ailleurs, qu'à peu de chose qu'il en fût autrement. Lorsque l'impératrice Zoé eût été rétablie sur le trône après le renversement de Michel V, elle songea tout de suite à offrir, pour la troisième fois, sa main et sa couronne à un homme digne de l'empire.