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EAN : 9782070341009
496 pages
Gallimard (11/05/2016)
3.88/5   29 notes
Résumé :
Le mardi 29 mai 1453, les armées ottomanes de Mehmet II prennent Constantinople, la capitale inaugurée par Constantin plus de mille ans auparavant, le 11 mai 330. L'originalité profonde de l'ouvrage de Michel Kaplan est de restituer l'histoire de l'Empire byzantin en fonction des contraintes et des nécessités (politiques, religieuses, physiques, géographiques, culturelles) qui dictèrent cette histoire singulière. Ce faisant, il évalue la présence de l'héritage byzan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un volume de taille raisonnable (276 pages de texte en édition de poches, plus des cartes, liste des Empereurs, glossaire etc) pour évoquer les 11 siècles de Byzance, entre Constantin et la chute de la ville en 1453. Ville mais aussi empire, qui considérait avoir pris la suite de l'empire romain, et à ce titre avait des prétentions sur une grande partie du monde, entre l'Afrique, Europe, Moyen-Orient.

Michel Kaplan maîtrise incontestablement son sujet, et nous détaille toute cette histoire, avec aussi le goût de raconter, d'essayer de rendre vivant. C'est incontestablement une histoire fascinante, peu enseignée et assez méconnue. Alors que l'empire est resté très longtemps partie prenante de l'histoire européenne, du moyen âge mais aussi de la renaissance, qui a largement bénéficié de la venue des Byzantins fuyant les Ottomans, amenant leurs livres, leurs connaissances de la culture antique, et leur maîtrise du grec.

Mais, ne connaissant que très peu cette histoire, je me suis un peu perdue dans toutes cette matière considérable. La succession des empereurs est d'une grande complexité, parce qu'il n'y a pas d'automaticité de la succession du père au fils, les coups d'état sont nombreux, les régentes jouent aussi un rôle parfois important. Comme dans l'empire romain en somme, mais sur une période bien plus longue. La dimension de l'ouvrage oblige malgré tout à survoler tout cela, ne permet pas d'approfondir. Les aspects culturels et religieux sont aussi très résumés, et le livre ne peut pas développer véritablement les différences régionales, de ce qui a été, surtout à certaines époques, un très vaste empire. C'est sans doute un ouvrage qui a une vraie utilité pour une consultation ponctuelle, lorsqu'on veut rapidement avoir des données sur une époque, un personnage, pour situer les choses, c'est un peu plus ingrat à mon sens dans une lecture continue, tant cela va vite.
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Il n'y a évidemment pas d'intrigue qui tienne lorsqu'on lit un livre d'histoire. Cette dernière se dévoile sous la plume de spécialistes qui nous disent les tenants de ce que nous sommes aujourd'hui. Héritiers de l'Histoire, nous ne sommes rien d'autre que son dénouement. Un dénouement certes provisoire, sans épilogue annoncé… Enfin pour le moment.

On parle souvent de Byzance sans trop savoir ce que cela recouvre. Cet ouvrage de Michel Kaplan que je viens de refermer nous détaille par le menu la fabuleuse histoire de l'empire byzantin, au temps de sa magnificence, alors que sa capitale ne s'appelait déjà plus Byzance, mais Constantinople.

Sauf à être un piètre rapporteur je n'évoquerai pas cette histoire que fait avec brio l'éminent spécialiste Michel Kaplan. Je me contenterai de citer laconiquement quelques faits et caractéristiques qui m'ont marqué à cette lecture : empire romain, lieutenant de Dieu, Sainte Sophie, 1204, Grèce antique, icone, et enfin : c'est Byzance !

Empire romain.
L'empire byzantin se constitue avant tout comme la partie orientale de l'empire romain. Et si l'empire romain d'occident s'éteint au 5ème siècle de notre ère, l'empire romain d'orient prend quant à lui son essor. Constantin se convertissant au christianisme (sans doute en 326) donne à la partie orientale de l'empire romain l'impulsion propre à la faire durer très longtemps. Il est surtout le catalyseur de ce qu'est le christianisme aujourd'hui. Sans cette décision, le christianisme serait plus surement resté à l'état de secte au rayonnement limité. Byzance, dans laquelle il a installé son fief et fait appeler Constantinople dès l'an 330, a longtemps été considérée comme la deuxième Rome.
Le texte masqué dévoilera aux amateurs celle qui a été considérée comme la 3ème Rome.["la première Rome est tombée dans l'hérésie, Constantinople, la deuxième Rome, est tombée sous les coups des Turcs, il revient donc à Moscou de resplendir plus que le soleil" Philothée de Pskov 1505-1533) dans un lettre au tsar Basile III]

Lieutenant de Dieu.
L'empereur byzantin n'était pas que politique. Il a souvent volé la vedette aux papes de Rome dans le rôle de guide de la chrétienté. La coupole de Sainte Sophie se présente selon la conception des 91 monarques successifs comme la parabole qui focalise la puissance céleste vers le lieutenant de Dieu sur terre qu'ils prétendaient incarner. En toute modestie.

Sainte Sophie.
Construite par Justinien en 537, elle n'est pas seulement une prouesse architecturale avec son dôme spectaculaire. Elle est surtout le symbole de la longévité exceptionnelle d'un empire qu'aucun autre n'a égalée : plus de onze siècles. Sainte-Sophie est debout encore aujourd'hui malgré les tremblements de terre et razzias qu'elle a connues au pied de ses murs. Pour l'anecdote, elle le doit aussi en partie à Romain Rolland qui a su dissuader Staline de la mettre à bas dans ses projets les plus ahurissants. Mais, même reconvertie en mosquée, elle reste le symbole d'un empire à la magnificence jalousée par ses contemporains au fil des temps, y compris par les Romains de Rome.

1204.
Date funeste pour Constantinople. Contre toute attente la cité chrétienne est mise à sac par les champions du christianisme dépêchés par le Pape pour reconquérir Jérusalem. Ils ont tant et si bien usé leurs forces à perpétrer le pire des massacres qu'ait jamais connu la ville, contre leurs coreligionnaires, que cette quatrième croisade s'est détournée de sa mission première, et négligé sa cible initiale : ceux que les croisés qualifiaient d'infidèles.

Grèce antique.
On doit aux copistes de l'empire byzantins la conservation de la plupart des écrits de la Grèce antique. La connaissance que l'on a de cette culture ancienne est en grande partie le résultat de cette précaution historique. C'est cela aussi la magnificence de cet empire à oeuvrer pour la postérité et notre plaisir d'amateurs d'histoire.

Icône.
Si la chrétienté, en particulier dans sa dérive orthodoxe, a conservé le culte de l'image pour représenter les figures et scènes saintes, c'est qu'en 843 les iconoclastes ont perdu leur combat idéologique contre les tenants de la figuration des scènes religieuses. le contraire eut fait de la religion chrétienne une religion sans image à l'instar de la religion musulmane. A noter que lorsque les Ottomans se sont emparés de Constantinople, ils lui ont non seulement conservé son nom mais ont eu l'égard de masquer les fresques qui couvraient les murs de Sainte Sophie plutôt que les détruire lorsqu'ils l'ont convertie en mosquée.

C'est Byzance !
Une expression dont d'aucuns font usage encore aujourd'hui sans savoir qu'elle a franchi les siècles pour perpétuer ce que représentait l'empire byzantin. Elle aiguisait la convoitise du reste du monde, et nombreux sont les jaloux venus de toutes part assaillir les frontières d'un empire si vaste, si durable, si riche.

1453 Constantinople tombe aux mains des Ottomans.
1930 Elle devient Istanbul

C'était Byzance.

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Intéressant, très intéressant, mais ardu, vraiment ardu. C'est en tout cas l'impression que je retire de la lecture de cet ouvrage de 400 pages (500 avec les notes et l'appareil critique) qui entend faire le point sur près de 1000 ans d'histoire. Michel Kaplan, sommité des études byzantines, dans la constitution desquelles la France a joué un rôle, apprend-on dans un passionnant avant-propos. L'auteur insiste sur la mise en place par Rome d'un nouveau centre du pouvoir à Constantinople. On suivra ensuite Justinien (VIème siècle) et ses successeurs, mais on les suivra avec un peu de peine je dois dire. le talent de l'auteur et sa science sont d'ailleurs indéniables, mais simplement c'est un sujet en vérité fort complexe. Il y a des centaines de protagonistes, aux noms parfois ressemblants et puis il y a un vocabulaire spécifique à cette histoire byzantine qui est franchement ardue. Ainsi si l'on sait parfois qu'il y eut une querelle des icônes, on sait moins qu'elle opposa des iconoclastes opposés aux icones à des iconodoules (je remarque que Word n'a pas souligné en rouge ce mot, ce qui prouve qu'il est quand même très savant !). Et puis il y a les logothètes, la proskynèse...Bref, un livre riche et dense, qui se mérite et qui rendra bien des services à des étudiants par exemple, mais qui reste difficile d'accès. D'où cette "note" de 3.5 étoiles, non pour disqualifier la qualité du livre mais pour attirer l'attention sur les spécificités de ce livre savant mais tout de même austère.
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> le mardi 29 mai 1453, les armées ottomanes de Mehmet II prennent enfin Constantinople, la capitale inaugurée par Constantin onze cent ving-trois ans plus tôt, le 11 mai 330. le siège a été long et pénible. Constantin XI Drageses, le dernier Empereur des Romains, comme se dénommaient eux-mêmes ceux que nous appelons Byzantins depuis le XVIeme siècle, porteur symbolique du prénom du fondateur, est mort au combat. La ville est pillée, même si le sac par les croisés en 1204 avait été bien pire dans une ville surpeuplée et d'une incomparable richesse, tandis que celle de 1453 n'est plus que l'ombre d'elle-même. le sultan entre à cheval dans la Cathedrale, Sainte Sophie, alors la plus grande église de la Chrétienté, qu'il transforme aussitôt en mosquée.


Voici le tableau posé par Michel Kaplan, spécialiste émérite de l'histoire byzantine ; un univers peu connu pour moi.
"Pourquoi Byzance" est une tentative pour rechercher les explications de la longévité étonnante de cet empire.

Disons-le d'emblée, je n'ai pas trouvé le livre de lecture aisée pour un non spécialiste. Je me suis régulièrement perdue dans les dynasties, les empereurs, les batailles, querelles religieuses et autres péripéties décrites par le menu.

Pourtant son intérêt est indéniable : il montre toute la richesse de la culture et de l'histoire byzantine sans rapport avec sa caricature au sujet des discussions sur le sexe des anges alors que l'ennemi est aux portes.

Au contraire, il s'agit d'un empire bien administré, stable, à l'économie florissante et à la monnaie forte ; au moins jusqu'au sac par les croisés en 1204; un empire fastueux qui fait rêver les cours européennes médiévales. Cet empire est l'héritier de Rome et s'en veut le continuateur direct jusqu'à la fin. Mais séparé de l'occident par des querelles religieuses et le rôle du pape qu'il ne reconnait pas, il poursuivra après sa chute son histoire symbolique dans la Russie des Tsars (déformation De César). La méfiance envers l'Occident n'est pas sans fondement en raison du rôle de Venise en pleine expansion commerciale et du sac de Constantinople par des Croisés qui ont des dettes envers Venise plus impérieuses que la protection des Lieux Saints.
De son côté, l'Europe de l'Ouest a aussi du mal à se reconnaitre une filiation dans ce régime autocratique où l'empereur dispose d'une autorité absolue, y compris sur les questions religieuses ; autorité que les rois européens les plus absolutistes ne parviendront pas à approcher, limités tant par le pouvoir politico-spirituel du pape que par des parlements regardants ou une noblesse indépendante selon les époques et les lieux. Son histoire fait certainement davantage écho dans les pays d'Europe centrale et orientale.
Un ouvrage d'un grand intérêt qui mérite le détour !
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Difficile parfois d'expliquer pourquoi un sujet nous intéresse. Mais après quelques minutes écoutées sur France Culture, où l'auteur Michel Kaplan décrivait le sac de Constantinople par les Croisés, une page de l'histoire totalement méconnue, et rendue follement vivante et instructive, je n'avais qu'une hâte : m'initier à l'histoire byzantine en lisant son (gros) livre.

C'est un voyage que je n'ai pas regretté. du genre de ceux dont on se demande après pourquoi on ne les a pas fait plus tôt; ou pourquoi l'histoire de Byzance est si peu présente en France.Et pourtant, pendant onze siècles (!), les aventures, les retournements de sort, les personnages marquants, les événements historiques ont été innombrables.

Je n'essaierai même pas ici de faire un vague résumé des 370 pages, déjà fort denses, qui couvrent cette période. Je préfère souligner les qualités du livre, qui permet de saisir l'histoire de l'Empire des Romains (comme il s'appelle lui-même...), à la fois dans sa logique propre, en saisissant les forces et les tensions qui le traversent, mais aussi en le resituant dans son environnement, entre les royaumes d'Occident, les poussées arabes et turques, les soubresaut de l'Europe Orientale...

Une place particulière est bien entendu réservée aux questions religieuses, mais finalement pas tant que le fameux "grand schisme" dont on apprend qu'il n'a pas été du tout vécu comme tel par ses contemporains, que plutôt comme une donnée politique et sociale parmi d'autres. Les pages sur les débats théologiques entre iconodoules et iconoclastes (oui, on augmente aussi son vocabulaire grâce à Michel Kaplan...) sont fascinantes à la fois parce que le sujet est très éloigné de nous, et que la passion voire la fureur qu'il entraîne sont terriblement actuelles...

Kaplan est aussi soucieux de nous faire sentir les raisons qui expliquent l'exceptionnelle longévité de l'Empire, et en premier lieu sans doute les questions de gouvernance, d'organisation de l'administration, de modification régulière des structures et de la place trouvée par le droit et la justice.

Une plongée fascinante dans une histoire méconnue, une épopée enivrante, et bien sûr tant de leçons pour aujourd'hui aussi
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L’Empire ottoman n’a pas duré aussi longtemps que l’Empire des Romains, effet de l’accélération de l’Histoire. Mais leurs histoires se ressemblent, à une échelle territorialement plus étendue pour les Ottomans. À une phase d’expansion, jusqu’en 1683, succède une phase de délitement, essentiellement face à l’avancée des puissances occidentales ; fait nouveau, un héritier autoproclamé de Byzance, la Russie de la Troisième Rome à l’Est, joue un peu le rôle des Turcs seldjoukides puis ottomans face à Constantinople. Contrairement à l’Empire byzantin, qui n’a pas laissé sur place d’héritier direct, l’Empire ottoman, drastiquement réduit à sa partie turcophone, survit dans la République turque fondée sur l’abolition du califat ottoman par Mustafa Kemal, communément appelé Attatürk ; mais il s’en est fallu d’un rien qu’il ne disparaisse tout à fait. En 1918, l’Empire ottoman était dans le camp des perdants. La France et l’Angleterre s’emparèrent des pays arabes qui dépendaient encore de lui, Irak, Syrie, Liban, Palestine et Chypre.
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Les cités sont toutes fières de leur passé, qu’elles magnifient dans les monuments et, si possible, dans une littérature : l’éloge de la cité est un genre fort prisé, même si ne nous sont parvenus, pour l’essentiel, que ceux rédigés par les auteurs de premier plan et surtout pour les grandes métropoles. Même si leur indépendance est de plus en plus réduite, la réalité du gouvernement par l’élite locale réunie en curie d’où sortent des magistrats demeure. Selon la taille de la cité, les curiales, au statut héréditaire, sont au nombre de quelques dizaines ou quelques centaines ; la liste qui en est établie fait clairement ressortir qui en sont les principaux personnages. Cette indépendance a son prix et d’ailleurs son intérêt pour l’État : les curies sont responsables de la perception de l’impôt qui sera transmis à l’État, sauf la partie réservée au fonctionnement local. Les cités sont ainsi en charge non seulement des bâtiments publics, mais aussi des services publics (bains, écoles) et de l’assistance.
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Il est un point sur lequel personne ne conteste l’apport de cette civilisation, l’art. Les expositions byzantines ont été ces dernières années nombreuses et fort fréquentées. Et pourtant, il suffit d’ouvrir une radio ou un poste de télévision pour se rendre compte que l’adjectif byzantin reste dépréciatif ; il voisine avec florentin pour les intrigues. Ce n’est, au fond, pas si mal. L’Empire byzantin et ses onze siècles d’histoire ne méritent, telle Junie face à Néron, « ni cet excès d’honneur ni cette indignité  ». Sa longévité ne doit rien au hasard, mais tout à une formidable construction idéologique. C’est ce que nous allons tenter de montrer.
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Toujours est-il que le qualificatif de « byzantin » signifie, pour le Trésor de la Langue Française, « qui ne présente ni objet ni intérêt réels, qui se perd en subtilités oiseuses ». L’auteur de ces lignes admet volontiers que, si vous en êtes à ce point de votre lecture, c’est que vous ne vous êtes pas laissé intimider par ce péjoratif. Par ailleurs, « c’est Byzance » renvoie au luxe affiché par l’Empire et qui n’est pas pour rien dans l’épisode de 1204. Il convient néanmoins de saisir comment on en est arrivé là.
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De nos jours encore, la capitale de Constantin fascine ceux qui s’y rendent ; selon les vues de Mehmet II, les constructions ottomanes se sont souvent ajoutées aux églises byzantines plutôt que de les détruire et la muraille terrestre reste visible, plus ou moins intacte selon les endroits. L’Histoire a continué son cours ; Sainte-Sophie, toujours debout et toujours aussi majestueuse, voisine avec la Mosquée bleue.
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