Le dernier je t'aime

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

Cette lecture a été pour moi, un énorme coup de coeur ! Une lecture qui m'a pris au coeur, dès les premières pages, et qui m'a laissé en larmes à la dernière page. L'émotion monte à mesure que nous avançons dans la lecture et elle atteint son paroxysme à plusieurs reprises dans l'histoire.
C'est à travers les yeux d'un petit garçon que nous allons vivre les derniers mois de Rita, cette maman, encore trop jeune pour partir, vivant le dernier bout du chemin de sa vie.
Rita, maman de 7 enfants, est mariée à Oscar. C'est un couple qui s'aime, un couple qui vit un pour l'autre, et surtout qui vit pour leur famille.
Mais le destin frappe fort, Rita est malade, tout d'abord, on pense que ce n'est pas grand chose, des petits bobos de femme comme on dit, mais les choses s'aggravent, les médecins ne savent pas vraiment, et surtout hésitent à poser un diagnostique final. Des opérations, entre autres ''la grande opération'' comme on l'appelait dans le temps, n'apportera pas le soulagement prévu, ni les effets. Rita continue à dépérir, et ce, dans des souffrances atroces.
Malgré tout, on revivra avec elle et sa famille, le dernier beaucoup de choses, le dernier Noël, la dernière veillée familiale avec sa musique et son réveillon, et malgré sa grande souffrance, Rita y met tout son coeur, le dernier anniversaire, etc.
L'amour entre Rita et Oscar, est tellement beau à voir, elle qui a peur, car elle sent sa vie s'envoler, lui qui, impuissant voit sa Rita souffrir presque le martyr et ne peut rien y faire. Les travaux sur la ferme, les obligations, les séjours de Rita à l'hôpital, l'argent qui commence à manquer, les grandes filles qui prennent la relève pour aider leur maman. C'est dans l'intimité de cette famille, dans cette maison familiale, que le petit garçon voit tout ce qui se passe, et qui ne comprend pas toujours, mais qui ressent la souffrance énorme de sa maman.
La fin, vous la connaissez nul, besoin de vous le dire, mais ce roman est sublime, j'ai ressenti les douleurs de Rita au plus profond de mon être, j'ai presque crié sa souffrance en même temps qu'elle la criait. J'ai assisté impuissante aux adieux et au dernier, je t'aime, de la maman à chacun de ses enfants, à son mari, sa famille et ses amies. J'ai compris et ça m'a complètement bouleversée, quand Rita a décidé que c'était assez, qu'elle n'en pouvait tout simplement plus.
Le petit garçon devenu grand raconte, il raconte sa vie sur la ferme, mais avant tout, il raconte sa maman, il voit encore l'expression de la douleur sur le visage fatigué de celle qui lui a donné la vie.
Petite touche qui m'a fait du bien, c'est ce retour en arrière, fin des années 60, qui m'a rappelé de très bons souvenirs et qui a permis d'adoucir la lecture, et même de sourire à certains moments.
J'ai terminé cette lecture en larmes, et maintenant, je termine ce commentaire en larmes également, Daniel O. Brouillette, possède un talent énorme, celui de transmettre des émotions à l'état pur, à travers ses mots. de nous permettre de visualiser, cette grande tablée avec les enfants, de ressentir dans notre propre corps les douleurs, de partager dans la tête de Rita, ses pensées. L'auteur m'a fait côtoyer la souffrance, la maladie et l'amour, mais avant toute chose, il a partagé avec moi, l'amour d'une mère, d'une épouse, d'une soeur, d'une amie. Il m'a permis de rencontrer ce petit garçon, qui a partagé les souvenirs de sa maman avec moi, et je ne suis pas prête de l'oublier, croyez-moi.
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Préparez vos mouchoirs mais ce roman vaut la peine, c'est le cas de le dire!
On vit intensément ici la maladie d'une mère de 7 enfants en 1967 qui habitent sur une terre avec un homme aimant et aimé, leur relation d'amoureux à elle seule, met les larmes aux yeux mais ne sera pas assez forte pour sauvé la tant appréciée Rita.
La plume de l'auteur nous fait revivre les années 60 du Québec avec beaucoup de justesse. On sent les odeurs de la ferme et des maisons de campagne; On ressent la jeunesse de nos parents dans les partys de famille nombreuses; on revit le quotidiens répétitifs des journées d'hiver sombres et froids et des étés chauds et interminables des travailleurs.
Il nous raconte Rita comme plusieurs femme dans ces années-là, forte… aucune autre option! Pas d'énergie pour les plaintes et c'est pourquoi avant sa mort, Rita voudra vivre… Rencontrera tous les médecins possibles, se déplacera à Montréal, dans la grande ville ou l'on pourrait peut-être mieux l'aider. Elle appréciera toutes les fêtes, les anniversaires, les rencontres familiales, mais rien ni fera… Nul besoin de vous dire qu'elle partira.
Envahie de son mal, elle laissera derrière elle ses amies sincères, son amoureux, ses grandes filles qui l'ont aidé le mieux qu'elles pouvaient à la maison et son petit dernier de 7 ans. C'est d'ailleurs dans ses yeux à lui qu'on vit les derniers mois de la vie de Rita. La douce innocence du petit m'a surement aidé à lire ces passages lourds, car ce livre triste m'a semblé beaucoup plus beau et doux que catastrophique.