Espèce de grue ! Saleté ! Victime de tes ignobles manœuvres, il a succombé aux plaisirs de la chair. Tu l’as perdu en faisant de lui le jouet de ta lubricité diabolique. Putain ! Ordure ! Bientôt ce sera ton tour. Tu ne mourras pas subitement comme lui, mais à petit feu et dans les pires souffrances. Par-delà la tombe, il a crié vengeance et son appel a été entendu. La vie et tout ce qu’elle t’as apporté, tout cela va disparaître à jamais. Vipère ! Charogne ! Bientôt, il ne restera plus qu’à te supprimer, et le démon qui a corrompu ton corps et ton esprit putride, est…
Elle a une figure d’enfant, toute chiffonnée, de grands yeux bleu pâle à l’expression innocente et une petite bouche adorable et bien dessinée. Dame Nature a dû bicher et se payer d’avance la tête des mâles en dotant cette créature d’une dose de sex-appeal qui dépasse la mesure.
Le minuscule bikini souligne l’arrogance de ses rondeurs et les lignes souples de sa nudité magnétique. Ses seins se gonflent avec la majesté d’une rivière en crue. Une courbe délicate relie les hanches à une taille étonnamment fine. On jurerait qu’elle a été façonnée au tour, avec comme tolérance un millième de millimètre par rapport aux canons de la beauté suprême.
— C’est peut-être ma faute, s’il a eu cet accident, Rick. Je l’ai tué, j’en suis sûre.
— On ne tue pas quelqu’un de cette façon-là. Cessez donc de vous tourmenter !
— Pardon ! Ma carrière était la seule chose qui me restait, elle est gâchée maintenant. Depuis l’âge de dix-sept ans, pour moi, jouer, c’était toute ma vie ! Si je ne peux plus tourner, je préfère mourir. Ils le savent bien ; en m’empêchant de travailler, ils finiront par me démolir complètement.
C’est parce que les temps ont changé, fait-il, sentencieux. Il y a vingt ans, deux millions de dollars pour un film, ça représentait un budget colossal. A l’heure actuelle, quand dans une seule production, on en claque quarante, c’est rien. Aucun studio ne peut se permettre d’engloutir autant de fric, car il doit attendre des années avant de le récupérer, c’est pourquoi…
Il court toujours tout un tas de légendes sur les gens de cinéma. Il en est que je préfère à d’autres, comme tout le monde, j’imagine…