Révision de ma bibliothèque (17)
Voici un essai qui devrait intéresser les membres de Babelio, amateurs de belles histoires. Pourtant, le titre ne compte que quinze lecteurs. Allez comprendre...
Raconter une histoire, c'est maîtriser le cours de son existence, c'est forger une identité narrative, c'est nous dire et dire à l'autre.
Composer un récit, c'est amener du sens à des faits reliés entre eux, animés soudain d'une cohérence construite par nos mots. Et surtout, une histoire raconte la manière dont les événements sont vécus et non ce qu'ils ont effectivement été. Nous pouvons y mettre notre touche personnelle. Raconter peut être également réparateur et thérapeutique.
Une centaine de pages, assez denses, suffisent à
Jerome Bruner pour nous convaincre du bienfait à "donner forme à notre expérience du monde". Il campe trois champs narratifs : la littérature, le droit (récit d'audience) ou le quotidien au jour le jour.
Le roman captive, le procès intrigue, le quotidien relie.
Commet a été ta journée, raconte ? Et c'est parti...
Nous inventons aussi des histoires avec un objectif précis. Raconter une histoire est rarement anodin.Le récit porte souvent un message. La parole sort aisément la plupart du temps, car l'envie de rendre compte est grande. Toutefois, ce qui monte intuitivement mérite, pense l'auteur, de se pencher sur la façon dont un récit est structuré. En dévidant nos histoires, nous parvenons à créer et à recréer notre personnalité. le moi est la somme de nos récits. Vue ainsi la narration perd de son innocence au bénéfice de la connaissance de soi, de ses semblables et du monde.
Et si vous écriviez votre autobiographie ?
Vous n'aimez pas écrire ?
Racontez et enregistrez. Je suis certain que votre histoire en vaut bien une autre !