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EAN : 9782725629902
112 pages
Retz (30/09/2010)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Ce brillant essai, prolongement de conférences données à l'université de Bologne durant le printemps 2000, étudie les usages cognitifs du récit. Ce n'est donc pas en tant que création littéraire et artistique que Jerome Bruner s'intéresse au récit, mais bien en tant que mode de pensée permettant de mettre en forme l'expérience humaine et de la transmettre comme culture, de donner du sens aux actions humaines, de les valoriser comme modèles ou contre-modèles... Il pr... >Voir plus
Que lire après Pourquoi nous racontons-nous des histoires ? : Le récit au fondement de la culture et de l'identitéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Révision de ma bibliothèque (17)

Voici un essai qui devrait intéresser les membres de Babelio, amateurs de belles histoires. Pourtant, le titre ne compte que quinze lecteurs. Allez comprendre...
Raconter une histoire, c'est maîtriser le cours de son existence, c'est forger une identité narrative, c'est nous dire et dire à l'autre.
Composer un récit, c'est amener du sens à des faits reliés entre eux, animés soudain d'une cohérence construite par nos mots. Et surtout, une histoire raconte la manière dont les événements sont vécus et non ce qu'ils ont effectivement été. Nous pouvons y mettre notre touche personnelle. Raconter peut être également réparateur et thérapeutique.
Une centaine de pages, assez denses, suffisent à Jerome Bruner pour nous convaincre du bienfait à "donner forme à notre expérience du monde". Il campe trois champs narratifs : la littérature, le droit (récit d'audience) ou le quotidien au jour le jour.
Le roman captive, le procès intrigue, le quotidien relie.
Commet a été ta journée, raconte ? Et c'est parti...

Nous inventons aussi des histoires avec un objectif précis. Raconter une histoire est rarement anodin.Le récit porte souvent un message. La parole sort aisément la plupart du temps, car l'envie de rendre compte est grande. Toutefois, ce qui monte intuitivement mérite, pense l'auteur, de se pencher sur la façon dont un récit est structuré. En dévidant nos histoires, nous parvenons à créer et à recréer notre personnalité. le moi est la somme de nos récits. Vue ainsi la narration perd de son innocence au bénéfice de la connaissance de soi, de ses semblables et du monde.

Et si vous écriviez votre autobiographie ?
Vous n'aimez pas écrire ?
Racontez et enregistrez. Je suis certain que votre histoire en vaut bien une autre !
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L'essai de Bruner est fort intéressant. À la question de « Pourquoi nous racontons-nous des histoires? », il répond avec des hypothèses à la fois troublantes et fondamentales.

-Nous racontons des histoires d'abord pour nous définir nous-mêmes, le Moi est le produit de ces histoires que nous construisons et reconstruisons pour faire face aux événements.

-Nos histoires servent aussi de lien social, informant sur les normes de conduite à respecter et sur les conséquences des transgressions. En ce sens, les histoires comportent toujours une péripétie, un élément perturbateur qui éloigne de la réalité pour illustrer les possibles.

Ce livre est également attrayant par le pont qu'il fait entre des domaines aussi éloignés que le droit, la littérature ou la philosophie.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Finalement, les grands récits littéraires impriment leur marque, obstinément, dans le corpus juris des décisions judiciaires du passé : l'homme de loi y trouve un encouragement à donner une forme de plus en plus littéraire à ses propres récits.
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La littérature, qui s'appuie sur la ressemblance avec la réalité, recherche un possible ; elle est figurative. La loi s'intéresse à ce qui est réel ; son domaine est celui du littéral, de l'enregistrement du passé. La littérature glisse vers le fantastique, la loi vers la banalité du quotidien.
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Se raconter, c'est en quelque sorte bâtir une histoire qui dirait qui nous sommes, ce que nous sommes, ce qui s'est passé, et pourquoi nous faisons ce que nous faisons.
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La manière dont on se construit soi-même au travers des récits de vie ne cesse jamais et ne trouve pas de fin.
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Il existe, dès l'origine, une sorte de prédisposition au récit.
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