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Carlos Pacheco (Illustrateur)
EAN : 9781401218652
128 pages
DC Comics (03/03/2009)
5/5   1 notes
Résumé :
The epic storyline concludes in this volume collecting SUPERMAN #662-664, 667-668 and SUPERMAN ANNUAL #13! The Man of Steel defends Metropolis from harm, but now faces a dilemma: are his heroics only making things worse?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Superman: Camelot falls 1 (épisodes 654 à 658) qu'il faut avoir lu avant car les 2 tomes forment une histoire complète. Il comprend les épisodes 662 à 664, 667 et annuel 13, initialement publiés en 2007, écrits par Kurt Busiek, dessinés par Carlos Pacheco, encrés par Jesús Merino, et mis en couleurs par Alex Sinclair & Lee Loughridge. Ce tome commence par un bref résumé du précédent en rappelant qui sont Subjekt-17, Arion, Khyber, Sirocco et Chris Kent.

Après la terrible bataille contre Superman, Projekt-17 s'est lentement remis de ses blessures, et il a choisi d'aller séjourner au Tibet. Sur place, il prend soin de conserver son visage caché dans l'ombre d'une capuche, et il en profite pour lire les pensées des habitants. Il ne comprend pas bien le concept des dieux qu'ils adorent, mais il fait le constat que tous vouent une admiration pour Superman, ce qui le déconcerte au plus haut point. Dans sa forteresse de solitude, Superman soumet Power Girl aux examens biologiques et génétiques d'un des robots de l'Auctioneer, afin de savoir si elle est le troisième kryptonien évoqué par Auctioneer (en plus de Superman et Supergirl). Il s'avère qu'il n'en est rien. Après le départ de Power Girl, il revient aux affaires en cours : Projekt-17 a disparu, Bizarro a été neutralisé, Prankster court toujours. Il reste la question du futur apocalyptique contre lequel Arion, le seigneur d'Atlantis, l'a mis en garde.

Après avoir recueilli l'avis de Perry White, Lois Lane et Jimmy Olsen sous son identité de Clark Kent, Superman décide tout d'abord de tenir sa promesse de remettre un globe sur le toit de l'immeuble du Daily Planet, puis d'aller consulter Zatanna au sujet d'Arion pour se faire une idée de ce dernier. Ensuite il se rend en Iran pour aller trouver Sirocco, l'ennemi intime de Khyber. Il n'est pas entièrement convaincu par ce que lui raconte Sirocco, alors que pourtant ce dernier l'emmène visiter les vestiges de la dernière place forte des Nizârites, l'ordre secret qui a donné naissance à la secte des Assassins (Hashshashin). Toujours incapable de déterminer si l'avenir prédit par Arion risque d'advenir par sa faute, il s'en va réfléchir au calme au fond de l'océan. le soir venu, Lois Lane lit une histoire à Chris Kent avant qu'il ne s'endorme. Dans le ciel de Metropolis, apparait une nuée de jeunes gens dotés de superpouvoirs.

Le lecteur retrouve le même mélange narratif que dans le premier tome. Dans le cadre d'une publication mensuelle et d'une interconnexion avec les autres titres mensuels mettant en scène Superman, Kurt Busiek évoque rapidement leurs sujets d'actualité qui ne font pas forcément sens dans le cadre du présent récit. En particulier, il ne sait pas trop à quoi raccrocher cette recherche d'un troisième kryptonien, même s'il comprend bien dans l'absolu que cela intéresse Kal-El, d'autant plus que passée la scène avec Power Girl, il n'en est plus question. Dans le même ordre d'idée, Prankster ne constitue qu'une diversion bien opportune dans le cadre du récit, mais sans grand intérêt. Plus pointu encore, il faut que le lecteur dispose déjà d'une bonne culture comics DC de cette époque, pour comprendre ce qu'est le bar Oblivion et qui sont les personnages qui s'y trouvent. Il faut aller chercher du côté de la série Shadowpact de Bill Willingham.

D'un autre côté, le lecteur retrouve bel et bien la suite et fin de l'histoire commencée dans le tome 1. Kurt Busiek avait entremêlé 2 fils narratifs, l'un suivant l'apparition de Projekt-17, l'autre relatif à un avenir post apocalyptique pour lequel Arion vient du passé pour expliquer à Superman que que tout ça, c'est de sa faute. Kurt Busiek se montre généreux dans cette deuxième partie puisqu'il évoque l'existence d'un deuxième Arion (avec une facétie certaine), il intègre une apparition de Zatanna Zatara, il trouve encore la place de caser une apparition d'Orion des New Gods, et le temps pour évoquer comment Lana Lang s'en sort avec ses responsabilités à la tête de la multinationale Lexcorp, sans oublier l'intervention d'encore un autre superhéros, la première mission d'un groupe équipé pour neutraliser les individus dotés de superpouvoir, et l'évocation (rapide) de la secte des assassins. À ce rythme-là, on ne peut pas l'accuser de décompression.

Le lecteur retrouve également le tandem artistique de la première moitié : le dessinateur Carlos Pacheco et l'encreur Jesús Merino. Comme dans la première moitié, ils effectuent un travail très impressionnant au vu de la diversité des séquences. le lecteur ne peut pas complètement croire à leur représentation un peu édulcorée du Tibet. Il tique un peu en voyant la coupe du costume de Power Girl au niveau de son bassin. Passées ces 2 séquences vaguement déséquilibrées, il peut profiter de divers environnements dont ils savent mettre en valeur les caractéristiques : le dessine en double page d'une artère bordée de gratte-ciels dévastés dans le futur, le petit déjeuner pris avec Perry White à la terrasse d'un resto installé dans une serre, une magnifique vue du ciel des buildings de Metropolis quand Superman réinstalle le globe, une autre vue du sommet des même immeubles quand ils commencent à être modifiés par la nuée d'adolescents disposant de superpouvoirs, la vue aérienne du Machu Picchu (beaucoup plus crédible que celle du Tibet), ou encore les fonds sous-marins. Les 2 metteurs en couleur effectuent un travail très méticuleux, augmentant le relief de chaque surface délimitée par un trait de contour et établissant des ambiances lumineuses particulières, par exemple pour un ciel lumineux sous un soleil rayonnant, ou pour les profondeurs sous-marines dans une demi pénombre.

Carlos Pacheco et Jesús Merino ne se montrent pas seulement minutieux et méticuleux, ils soignent leur narration visuelle, et ils savent insuffler le rythme et l'allant associés à des récits de superhéros. le dessin en double page de la rue dévastée met en avant un robot désossé troublant dans son humanité. Superman marchant sur le fond des océans est majestueux et sombre. L'apparition de la nuée de superhéros dans le ciel coupe le souffle. L'arrivée de Projekt-17 dans le ciel est massive et majestueuse. le récit comprend plusieurs affrontements physiques au cours desquels les artistes savent insuffler la force des coups, l'impact des chocs et l'ampleur de la puissance déchaînée. Ils réussissent à donner vie à la mise en mouvement d'une immense mase d'eau, sans tomber dans les clichés visuels ou dans la simplification trop peu substantielle. le lecteur bénéficie d'un spectacle épatant du début jusqu'à la fin.

Comme dans le premier tome, le lecteur peut éprouver l'impression que le récit part dans plusieurs directions à la fois, au minimum celle de Projekt-17, celle du futur catastrophique et celle de l'intervention d'Arion, pas si liées entre elles que ça. Dans le même temps, il retrouve le thème qui les unifiait dans le premier tome : la place de Superman sur Terre, son rôle. Il prend très au sérieux la remarque d'Arion, sur le fait que lui, Superman, perturbe l'équilibre de l'écosystème de la Terre, en mettant en oeuvre sa force extraterrestre, en influant sur le cours naturel des choses. C'est un questionnement qui peut faire sourire le lecteur car c'est une règle implicite que les superhéros ne règlent jamais de problème réel, mais ne font que préserver le statu quo, dérangé artificiellement par des supercriminels, en réalité uniquement créés que pour leur servir d'adversaires, c'est-à-dire pour les occuper. Néanmoins, le lecteur peut comparer le comportement de Superman à celui des autres individus dotés de pouvoirs, à ce qu'ils font, eux, de leurs capacités extraordinaires. Arion souhaite préserver le statu quo d'une forme d'équilibre, à tout prix, y compris en imposant sa vision par la force et la destruction, y compris en acceptant de nombreuses morts faute d'intervenir.

Projekt-17 n'arrive pas à dépasser le traumatisme des mauvais traitements dont il a souffert, souhaitant là aussi forcer la main de Superman, par le biais d'une question fermée, sans se préoccuper de la souffrance d'autrui. Les superhéros qui apparaissent dans le ciel de Metropolis sont irresponsables et plus dans le jeu, inconscients des conséquences de leurs actes. À chaque fois, les événements forcent la main de Superman et le conduisent à agir. du coup, le lecteur finit par percevoir que les différents fils narratifs de ce récit forment une trame chorale sur la manière d'envisager sa place dans l'ordre des choses. Comme à son habitude, Kurt Busiek développe un propos nuancé et plus subtil qu'il n'y paraît. Il joue le jeu de montrer Superman comme un sauveur, un être plus fort qui se sert de ses pouvoirs de façon altruiste. Dans le même temps, il montre Superman prenant l'avis d'autres personnes, ne se considérant pas comme omniscient, ne pensant pas qu'il sait mieux que les autres. du coup, le scénariste tempère le rôle de sauveur providentiel par le fait que Superman s'interroge sur ses méthodes, les remet en cause, s'appuie sur ses proches pour choisir.

Le lecteur se plonge avec un plaisir anticipé dans la deuxième moitié de ce récit. Il retrouve les dessins très léchés et vivants de Carlos Pacheco et Jesús Merino, complémentés par une solide mise en couleurs. Kurt Busiek mène à bien ses différentes intrigues, en réussissant à ménager quelques instants pour remplir ses obligations de continuité. Il mène également à bien sa réflexion sur l'interventionnisme de Superman, ce que le lecteur peut rapprocher des conséquences de ses propres actes au sein de sa communauté, de la société dans laquelle il vit.
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