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Marily Le Nir (Traducteur)
EAN : 9782882501110
688 pages
Noir sur blanc (26/09/2001)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Une ville des régions minières de Roumanie, dans les années 1990... Matei Popa, directeur d'un important journal d'opinion, est harcelé de lettres anonymes et d'appels téléphoniques. On veut stopper l'activité du journal. Anca, l'amie de Matei, va tenter de l'aider à comprendre: il faut chercher dans le passé les adversaires ou ennemis lointains qui sévissent encore aujourd'hui. L'itinéraire de ce fils du peuple droit et courageux se déroule au fil de ses dialogues... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Encore une lecture ancienne pour moi et une (re)descente dans les abîmes d'un pays exténué par un demi-siècle de dictatures. le romancier suit le destin de Matei Popa, directeur d'un journal indépendant au centre d'une région minière de Transylvanie et journaliste en quête de vérité.
Écrit à la première personne, construit en torsade avec de nombreux retours en arrière, parsemé de dialogues, ce roman se lit en apnée tel un cri de révolte.
J'ai trouvé un article du journal « Le Monde » publié le 14 mars 2002 et où on peut lire ce résumé de l'intrigue fort bien fait : « Voici donc Matei Popa pris comme cible de lettres anonymes et d'appels téléphoniques inquiétants. C'est qu'avec la disparition de la censure et l'effacement de la sinistre Securitate, cet homme, déjà blessé par la dictature qui venait de disparaître, pensait qu'il pouvait désormais donner à son journal l'orientation de la vérité. Comment pouvait-il soupçonner que les agents de l'ancienne police politique, salopards cyniques et désabusés reconvertis en hommes d'affaires prospères, étaient en mesure d'exercer de terrifiantes pressions contre ceux qui contrariaient leurs trafics douteux ? »
Par ailleurs, dans son livre Sur les pas des écrivains roumains, Bernard Camboulives, qui trouve également qu'il s'agit d'un roman noir, mais « finalement un livre porteur d'espoir », propose une explication intéressante à la prolixité, maintes fois déplorée par moi sur ce site, des romanciers roumains. Voici ce qu'il écrit (p. 168) à ce propos : « Près de 700 pages denses, parfois sans renvois à la ligne sur de longues durées, et des chapitres de longueurs très inégales. Cette manière de faire est issue, pour une part, d'une tradition roumaine. Les auteurs prolixes sont légion en Roumanie : Nicolae Iorga, Camil Petrescu, Mircea Eliade et, plus récemment Mircea Cartarescu pour ne citer qu'eux. Mais c'est aussi, par ailleurs, une conséquence des contraintes de que la dictature a fait peser, et fait encore peser plus de dix ans après son renversement sur la littérature. Il fallait alors noyer les éléments partiellement séditieux de la pensée dans une prose bavarde, allusive et parfois même codifiée ».
On retiendra aussi que ce roman, Buzura l'a publié après la révolution de 1989, mais qu'il l'a écrit partiellement avant. C'est en se plongeant dans son passé que Matei Popa décrit le communisme avec sa misère morale, culturelle et matérielle, dans une narration plus linaire que d'habitude qui coule plus de source. La passion du romancier pour les réquisitoires est ici intacte et on pourrait lui reprocher un certain excès dans le sensationnel.
C'est néanmoins du lourd, au propre, comme au figuré.

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ni vainqueur ni vaincu, je laissai tomber les éditoriaux, les enquêtes, les interminables scandales quotidiens, le gouvernement toujours à la veille d'une chute constamment ajournée, et je restai cloîtré chez moi, plusieurs jours de suite, près de ma feuille blanche, en proie à une incompréhensible sensation d'attente.

(incipit)
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La peur, la solitude, la mort. Des étapes obligatoires, mais pour aller où ? Aucune certitude si ce n'est que pour le moment les mots sont insuffisants, ils se retirent hâtivement, vaincus, laissant la place aux sens… Les seuls à savoir se diriger, telles des amibes attirées par la lumière…
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C'est peut-être une étape normale, un pas nécessaire : ils ont été les plus forts, les plus résistants, et nous serons contraints de supporter leur mépris et leur grossièreté jusqu'à ce que parviennent au premier plan ceux qui n'ont pas été esclaves au pays d'Égypte ! Mais viendront-ils ? Les meilleures s'en vont et restent là où ils trouvent les conditions de vie les plus favorables, les meilleures chances de promotion. On n'a qu'une vie, on ne peut pas la perdre à attendre…
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Seule la couleur des uniformes a changé, les hommes sont restés les mêmes… Ceux qui ont percé, ce sont les hommes dépourvus de morale, d'idéologie, de foi, ceux qui n'ont jamais eu et n'ont, aujourd'hui encore, que des intérêts… […]
De toute évidence, ils ne souhaitaient pas le pouvoir pour opérer des changements, mais pour le singer, pour être son double…
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Les Roumains sont des braves gens, doux et pacifiques. La mămăliga [polenta], ça n'explose pas !
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