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EAN : 9782843376177
300 pages
Anne Carrière (01/09/2011)
3.47/5   29 notes
Résumé :
Conte philosophique adapté du mythe des amours de Cupidon et de Psyché. Sous la forme d’une confession, la reine Orual relate la manière dont elle s’empara autrefois du trône de son père, le combat qu’elle livra pour mettre fin au culte tyrannique de la déesse Ungit à laquelle sa demie-soeur fut sacrifiée, et comment elle triompha de l’obscurantisme où était plongé son peuple. Version pour adultes.
Que lire après Tant que nous n’aurons pas de visage Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je suis tombée dessus par hasard à la bibliothèque. le titre a titillé ma curiosité, puis j'ai vu l'auteur, C. S. Lewis à qui l'on doit Les chroniques de Narnia. J'étais donc passée d'intriguée à enthousiaste, j'avais super envie de le découvrir et j'en ressors contente. Il est atypique et je pense qu'il passe mieux si l'on prend son temps pour le lire, parce qu'il est très chargé en descriptions et dense en matière de réflexions.

Je connaissais les grandes lignes du mythe de Psyché, je n'ai pas lu les détails, et par conséquent, je serais bien piètre juge pour déterminer si cette réécriture est bonne ou pas. En revanche, je suis maintenant très intéressée pour découvrir le mythe d'origine. Là dessus, je pense que le roman a réussi à m'emporter dans son côté mythologique. Il est très chargé en matière de philosophie, de métaphysique ; c'est dense, complexe et pourtant très fascinant. J'ai pris mon temps pour appréhender les pensées d'Orual qui s'avère être un protagoniste principal captivant.

L'auteur a composé son récit en deux parties et dans chacune d'elle, nous suivons Orual. Il utilise la première personne du singulier pour mieux nous rapprocher d'elle et entretenir une certaine forme de mystère. Parce qu'au fond, il y a une grande part de mythologie, de religion, de psychologie et réflexions qui tourne presque au mysticisme. L'ambiance est particulière, j'ai lu cette histoire en étant sous le charme de la plume de l'auteur, précise, fouillée, agréable à lire. Les descriptions sont nombreuses, mais elles sont intelligentes, elles mêlent à la fois révélations, actions, émotions. Elles permettent de s'imaginer les lieux, les relations et les personnages.

Le roman n'est pas sans défaut, je lui trouve un côté opaque par endroit, notamment lors de la seconde partie. Cette dernière est courte, mais elle m'a plus d'une fois perdue. Il y a un effet de lenteur, c'est indéniable, même si cette lenteur fait partie du récit pour mieux s'imprégner des idées. Je reconnais qu'il me manquait un peu de relief dans la psychologie des protagonistes (excepté Orual). Il m'a manqué aussi un peu d'attachement aux protagonistes et un souffle de tension, un peu de romance aussi.

Tout est lié en somme. La tension manquante, elle vient de cet aspect "divin", du destin et du caractère inévitable de bien des événements. L'intrigue nous propose de découvrir trois princesses affublée d'un père horrible qui n'hésitera pas à sacrifier la cadette pour faire prospérer son royaume. Dès lors, Orual entre en guerre contre elle-même, contre son père, contre les dieux. Seulement, cette révolution est plus subtile, elle ne se fait pas dans le sang et les armes, mais par des changements plus spirituels et intérieurs. Je retrouve bien là l'auteur, ce constat se faisait déjà avec Narnia où la religion est très présente. L'intrigue manque donc de tension et de sensations d'épique, néanmoins, elle est géniale en terme d'émotions, de drames et de passions. J'ai beaucoup aimé cette histoire captivante et sympathique à découvrir.

L'univers est très axé fantasy, j'ai pris plaisir à découvrir la vie de nos trois princesses, ce monde proche du médiéval avec cette pointe d'antiquité très originale je trouve. J'ai bien aimé le renard, philosophe grec très intéressant, bienveillant et prêt à aiguiller Orual. Cette dernière est formidable. On aime, on la déteste, on la prend en pitié, on l'admire, c'est une princesse détestée par son père parce qu'elle est une femme. de plus, elle est vue comme laide et repoussante. Elle va tout doucement s'émanciper, devenir forte, courageuse, elle va oser se rebeller contre son père, elle va faire de ses défauts des qualités, elle va jusqu'à apprendre le maniement des armes. Je trouve qu'ici, il y a un chouette pan sur la condition féminine qui a su me captiver du début à la fin. Orual est sans conteste un personnage fascinant que j'aurais du mal à oublier.

En conclusion, j'ai passé un moment atypique devant ce roman. Je le trouve original, particulier, inoubliable et très différent de Narnia. Il est plus complexe, dense et sombre. L'auteur nous présente une réécriture du mythe de Psyché, dans un univers de fantasy sympathique avec une touche d'antiquité passionnante. le style et l'intrigue ont su m'enchanter très rapidement, j'ai pris mon temps pour découvrir la richesse des émotions et des problèmes rencontrés par Orual. Cette dernière est une héroïne à part, j'ai bien fait de m'arrêter par hasard sur ce roman, c'est une bonne découverte. Malgré ses défauts, je trouve ce roman fascinant et très intéressant.
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Le roi de Glome a trois filles : Orual, la malaimée, Redival, jalouse et belliqueuse, et enfin Psyché, enfant dont la beauté surnaturelle va bientôt lui valoir l'adoration du peuple et la colère de la déesse Ungit et de son clergé. Après une saison de sécheresse et de famine, le roi, acculé par les prêtres, consent à offrir Psyché en sacrifice au monstre de la montagne. Pour venger sa soeur, Orual se lance dans une lutte acharnée contre son père, les traditions de son royaume et la tyrannie d'Ungit. Elle ne pourra compter dans sa quête que sur deux alliés : le Renard, son précepteur grec, qui rêve de faire d'elle un monarque éclairé, et Bardia, le capitaine des gardes, qui l'aidera à devenir une guerrière accomplie.

Dans Tant que nous n'aurons pas de visage, la plume de C.S. Lewis est ardue et saumâtre. Après avoir lu l'entièreté des sept tomes des Chroniques de Narnia, je voulais absolument lire une autre oeuvre littéraire de l'auteur qui m'avait enchanté. Avec une couverture intrigante et une quatrième de couverture intéressante, je me disais que ce roman avait été écrit pour moi. le résultat est que je me suis bien planté... Même si je trouvais Les Chroniques de Narnia un peu longue, je n'ai jamais détesté son contenu. Ici, le choix restait plaisant (dont le point de la créativité), mais je n'ai pas réussi à sentir la puissance de l'histoire.

C.S. Lewis raconte ce fameux mythe grec du point de vue d'une soeur, avec quelques torsions. Orual, le personnage principal, a eu une enfance brutale et sa vie ne fait qu'empirer au fur et à mesure que l'on tourne les pages. Je me suis réellement senti triste avec la morale de cette lecture : aucun homme sur Terre n'est totalement bon et aucun n'est mieux qu'un autre. À ce stade, je m'attendais à une certaine analogie avec le christianisme afin de faire naître une pointe d'optimisme et de renaissance possible. Que nenni ! La finalité est juste trop brouillonne sur la façon dont la justice n'est pas vraiment la meilleure solution... de plus, il m'a fait réfléchir sur les thèmes de l'amour, de l'égoïsme et de l'orgueil. Je n'avais réellement pas besoin de cela en ce moment !

Conclusion, je ne comprends pas pourquoi on raconte que ce roman est le meilleur de l'auteur... Si vous n'êtes pas familier avec le mythe de Cupidon et de Psyché, la lecture de ce roman pourrait vous être fastidieuse, voire déplaisante. Toutefois, si vous êtes un lecteur (ou une lectrice) fanatique de C.S. Lewis, ne faites pas durer votre plaisir plus longuement, mais ne l'ouvrez pas avec de grandes attentes. Maintenant, je n'ose pas retenter l'expérience dans l'immédiat...
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un livre plutot difficile à aborder... je me demande pourquoi ils le sortent maintenant et en plus pour un double public ! En effet, ce livre est sorti aussi sous une autre couverture pour un public d'ados. Pourtant, si les adultes ont dejà du mal à le lire, je ne vois pas comment les ados y arriveront. L'éditeur veut exploiter ce double-filon à la mode et pensait surement pouvoir jouir du succès de Narnia mais là je crois que c'est un flop !

L'histoire reprend le mythe de Psyché et pour ce qui est du résumé, vous pouvez le lire dans les autres critiques postées ici ou ici (http://www.anne-carriere.fr/ouvrage_tant-que-nous-n-aurons-pas-de-visage-c-s--lewis-141.html)

C.S Lewis a toujours considéré qu'il s'agissait de son oeuvre majeure, son livre le plus réussi. Peut être que n'ayant pas trop eu le temps de lire vraiment je suis passée à côté, je ne sais pas ... Pourtant cela semblait intéressant mais trop philosophique pour moi certainement.
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Ce livre plutôt bien écrit possède plusieurs niveaux de lecture. L'auteur nous conte le mythe grec de Cupidon et Psyché, en l'enrichissant, au travers d'un livre écrit par Orual, la grande sœur d'icelle.
Orual nous raconte comment elle a été séparée de sa sœur chérie, sacrifiée à un dieu pour mettre fin à une grande sécheresse. Psyché est d'une grande beauté alors qu'Orual est connue pour être particulièrement laide. Orual mettra du temps à s'en remettre et partira à la recherche de sa sœur. Elle décidera plus tard de voiler son visage pour se faire respecter, et prendra la place de son père sur le trône pour devenir une grande reine...
Bien que possédant quelques moments de bravoure, l'histoire est surtout baignée de psychologie, de philosophie et de passages forts en émotions.
Un bon roman, pas aussi simple à lire qu'il n'y paraît !
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La reine Orual est malheureuse et en veut aux dieux. Car si elle a perdu tous ceux qui lui étaient chers, c'est bien à cause des dieux, et elle écrit ce livre contre eux. Orual raconte que, laide depuis sa naissance, elle a été la mal-aimée, mais que sa demi-soeur Istra, qu'elle a pratiquement élevée, lui a apporté joie et bonheur. Istra était d'une telle beauté que la déesse Ungit en fut jalouse et exigea qu'elle meure offerte en sacrifice…

L'avis de Jeanne, 16 ans : J'ai trouvé ce livre excellent, quoique un peu long. C'est une belle réécriture philosophique, à la manière d'un conte, du mythe de Psyché.

L'avis de la rédaction : le mythe de Psyché, revisité par l'auteur du Monde de Narnia, nous donne à réfléchir sur la liberté et la foi. Sorte de conte philosophique, ce roman pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
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critiques presse (3)
Bibliobs
19 décembre 2011
Conte fantastique dans lequel on évolue comme dans un rêve éveillé, le livre de Lewis est aussi un roman métaphysique sur le thème de la tyrannie des apparences. Une injonction à nous dépouiller de nos passions stériles et de nos masques. Comme tous les récits mythiques, il entre en parfaite résonance avec les problématiques de notre époque.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Elbakin.net
28 novembre 2011
Loin de toujours brosser le lecteur dans le sens du poil ou d’adopter un rythme effréné, "Tant que nous n’aurons pas de visage" s’avère un roman aux multiples facettes, qui ne manque pas de niveaux de lecture mais qui n’est pas si accessible que cela, ce qui le rend souvent d’autant plus fascinant.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
LeFigaro
03 octobre 2011
Autour de ce long combat intérieur qui ne trouvera sa résolution qu'à la toute fin, lorsque Orual sera convoquée devant les dieux, se déploie un vrai grand roman, plein du bruit des armes et du silence des espaces infinis.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Aimer, et perdre l'objet de notre amour sont deux attributions inhérentes à notre nature. Si nous ne sommes pas en mesure de supporter décemment la seconde, c'est notre faute.
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Tu es sans soutien, Orual. Quoi qu'il faille faire, tu dois l'imaginer et le réaliser seule. Nulle aide ne viendra. Tous les dieux et les mortels t'ont délaissée. Tu dois résoudre cette énigme. Pas un mot ne te parviendra, jusqu'au moment où tu te seras trompée, et où tous réapparaîtront pour t'accuser, se rire de toi et te fustiger.
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J'appris en cet instant comment l'on peut haïr ceux que l'on aime.
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