Avant toute chose, je dois remercier ma chère
Florence Schneider qui s'avère à l'occasion une efficace dénicheuse de lyonnaiseries littéraires.
Grâce à elle, le rayon « ça se passe à Lyon » de la bibliothèque compte un nouveau membre, en l'occurrence «
Les larmes du mal » de Charles Cabrit.
Je ne vais pas m'aventurer à un résumé, qui s'avérerait trop fastidieux, tant l'intrigue foisonne de thèmes différents.
Le fil conducteur est une chasse à l'homme d'un genre un peu particulier. Un prédateur de pédophiles devient à son tour une proie, celle d'une secte ? Pour quelle raison ? Pour le savoir, une seule solution, la traquer en retour. Qui plus est, aucun des deux ne connaît l'identité précise de son ennemi. Et si quelqu'un les manipulait comme des marionnettes ?
Il y est question de satanisme, de trafic d'êtres humains, notamment d'enfants à des fins sacrificielles, d'assassinats, de mafia turque, de combines entre sociétés bidon lyonnaises et bulgares, de vengeance plus que froide, de familles brisées, et j'en passe.
C'est retors, machiavélique à souhait et parfois très gores. Hormis les enfants, les personnages, tous bien campés, ne sont qu'un ramassis d'ordures possédées par le diable, ou sanguinaires, ou vénales, voire tout ça en même temps.
L'écriture est fluide, l'auteur est aussi généreux en rebondissements que chiche en digressions inutiles. du suspense crescendo et un joli coup de théâtre final.
Allez, pour ne pas passer pour un vil flatteur, quelques inexactitudes géographiques mais c'est vraiment mon côté pinailleur quand il s'agit de Lyon qui s'exprime.
Quelques belles heures de lecture pour bibi.