Georges, le monde et moi

Gros coup de coeur pour ce roman qui m'avait été conseillé par une lycéenne. Sa lecture a suivi sans que je le veuille consciemment celle de "Heartstopper"... et il y a de fortes ressemblances !!!
Priam est un adolescent sage qui réfléchit beaucoup, amoureux depuis longtemps de Gabrielle, il s'est résolu à n'être QUE son meilleur ami et profite de la complicité de leur groupe de copains.
Une nuit (enfin, tard dans la soirée), alors que notre héros peine sur son devoir de mathématiques, quelqu'un entre dans sa chambre par la fenêtre et se glisse sous son lit pour se cacher... C'est ainsi qu'apparaît Georges !
Après quelques rencontres plus conventionnelles les deux garçons se sont trouvé des affinités et aiment passer du temps ensemble. Georges est gay mais ça ne dérange pas Priam... jusqu'à ce qu'il se demande quelle est la nature exacte des sentiments qu'il éprouve à son tour...
Une chouette histoire de quête d'identité sexuelle, d'amour et d'amitié. le caractère du héros est complexe mais finalement assez représentatif de l'adolescence avec ses doutes et ses questions existentielles.

Je retrouve Iliana Cantin, dont j'avais lu déjà deux romans : « Rose rage » et « Gabin et Agathe ». Comme le laissent deviner le titre, le résumé, tout, on a ici affaire à une romance gay.

Enfin, pas que, car le héros et narrateur « n'est pas gay ».
Priam se décrit comme un garçon ordinaire, sans histoires. Amoureux de sa meilleure amie (ce n'est pas réciproque), des notes correctes au lycée (sauf en maths), bref un gars normal dans le genre sérieux.
Jusqu'au jour où Georges frappe à sa fenêtre et déboule dans sa vie.

On découvre alors le vrai Priam : en miroir de Georges qui est populaire, drôle et toujours sûr de lui, Priam manque de confiance en soi, préfère rester dans son coin dans les soirées et ne comprend pas qu'on puisse vouloir de lui comme ami.
Pas très étonnant, du coup, qu'il imagine encore moins un qu'on puisse le vouloir comme petit ami.

La suite est consacrée à décrire comment Priam apprend à se connaître, à s'accepter et à grandir, aidé dans cette tâche par son groupe d'amis, ses parents, son psy et surtout par le personnage haut en couleurs de Georges.

Iliana Cantin réalise ici sa spécialité : écrire le quotidien des ados, leurs états d'âmes, sans fioritures ni drames à tomber par terre. Les personnages sont attachants et on se laisse prendre dans le tourbillon de leurs sentiments avec plaisir. Un roman tout simple et plein de bons sentiments qui se lit en un rien de temps.

Ce roman traite du passage de l'adolescence à l'âge adulte, plus précisément de la fin de l'adolescence.
Le manque de confiance en soi, la recherche de points d'appui, de référence, le désir de construite en dehors du milieu familial : tout cela est assez bien vu, même si les personnages sont parfois stéréotypés (Eliott par exemple) ; la psychologie de Priam, le narrateur, est souvent assez subtile (trop pour un ado sans doute) .
Le dernier quart du roman se traîne hélas, malgré une conclusion soit fort bienvenue.
Un style alerte, vif, très terre à terre, cherchant l'humour en s'adressant au lecteur : pourquoi pas ? même si ce n'est guère littéraire (voir dans le même style "L'élégance du hérisson").
Reste l'écueil de la sexualité des deux ados ; la description leurs pratiques sexuelles n'est même pas effleurée : un voile pudique sur les caractères sexuels secondaires (ce qui est quand même qu'important à cet âge où ceux-ci se développent), l'impasse sur la masturbation, sur la pénétration, etc. J'imagine qu'un auteur masculin aurait traité cet aspect de manière plus directe.
Un roman qui cependant se dévore.

Priam est un ado de base, il le dit lui-même. Pourtant, une rencontre va bouleverser sa vie : Georges. Bien qu'il ne soit pas gay, il tombe amoureux de ce garçon, de sa personnalité. Ou comment parler des différentes sexualités : hétérosexualité, homosexualité, pansexualité. Il existe plein de formes d'attirance et être amoureux un jour dans sa vie d'une personne du même sexe n'est pas grave. Ce magnifique roman pour adolescents nous exhorte à retirer les étiquettes que l'on nous colle !

Je suis en vacances depuis un peu plus d'une semaine sur la côte basque, et après avoir terminé le très bon premier roman Rue du Triomphe de Dov Hoenig, j'ai trouvé le roman idéal pour accompagner la suite de mon séjour : Georges, le monde et moi que j'ai eu l'occasion de lire en service de presse par l'intermédiaire de NetGalley.fr.

Le résume ne paye pas de mine mais je sentais que ça pouvait bien me plaire :

" Avant, je me serais décrit comme le mec de base : des notes dans la moyenne, une famille aimante, un petit groupe d'amis. Avant, j'étais l'archétype du geek qui termine avec la jolie fille à la fin d'un film. Bref, j'avais une vie banale.

Et puis Georges a débarqué, avec son franc-parler et ses blagues pourries, et tout a changé. Mon monde s'est désaxé. Clairement, je n'allais pas finir avec la jolie fille. "

Le narrateur, Priam, a un prénom peu banal, issu de la mythologie grec. C'est un adolescent pas très bien dans sa peau, qui se pose beaucoup (trop) de questions, veut tout prévoir et anticiper et qui angoisse très vite quand les choses échappent à son contrôle. Comment s'étonner après ce portrait que je me sois facilement identifié au protagoniste de ce roman ?

" J'aurais bien voulu ne pas m'inquiéter, être le genre de types qui vivent au jour le jour, mais ce n'est pas moi. Il faut toujours que j'analyse tout. Toutes les possibilités, toutes les variantes. Et comme si ça ne suffisait pas, j'angoisse pour chacune d'elles. Si bien qu'une fois qu'on fait le calcul, il en résulte énormément d'anxiété. "

Alors qu'il commence son année de terminale, Priam fait la connaissance dans des circonstances rocambolesques de Georges, un jeune garçon au comportement très différent en apparence du sien : il semble ne pas se poser trop de questions et vit sa vie comme il le souhaite. Cette rencontre va changer la vie de Priam, jusque là bien tranquille dans une routine au sein d'un groupe d'amis sympathiques.

L'arrivée de Georges dans sa vie ça également amener Priam à s'interroger sur sa sexualité, alors qu'il n'avait été attiré jusque là que par des filles, au premier rang desquelles se trouve Gabrielle, sa meilleure amie dont il était « secrètement » amoureux depuis de longs mois. Georges assume ouvertement son homosexualité et Priam ne va pas rester insensible à son charme.

" J'ai passé la main dans mes cheveux pour m'occuper et essayer de dissimuler au mieux mon malaise. Je n'avais pas l'habitude d'être appelé « le mec plutôt mignon » par un autre homme. En fait, même les filles ne le disaient pas. "

Ceci n'est que le point de départ d'un récit très sympathique qui nous fait suivre toute l'année de terminale de Priam, entre ses cours au lycée, sa vie de famille, son groupe d'amis, ses angoisses, et l'évolution de sa relation avec Georges. Il y a pas d'humour, des rebondissements intéressants, des réflexions bien senties sur l'adolescence et le passage à l'âge adulte, et une bonne dose d'émotion.

Tout n'est évidemment pas parfait dans ce roman, c'est d'abord un livre pour adolescents, avec tout ce que cela implique souvent en terme de clichés, de stéréotypes et de maladresses narratives, mais c'est tout de même une jolie histoire d'amour et d'amitié et un très beau roman sur l'adolescence et ses difficultés. C'est vraiment une lecture parfaite pour les vacances, pour avoir le sourire en profitant du soleil ; c'est en tout cas ainsi que j'ai savouré ce roman !
Lien : http://zerojanvier.fr/2018/0..

Priam est un lycéen comme les autres, qui ne se pose pas trop de questions. Il est réservé, ne comprend pas grand chose en maths, et partage son quotidien au lycée avec sa bande d'amis. Mais tout cela change quand Georges surgit brusquement dans sa vie, remettant tout en question...

Amour, amitié, acceptation de soi et des autres, Ce sont les thèmes mis en avant dans cet ouvrage qui fait la part belle aux sentiments de Priam, à son évolution et à celle de ses amis.

Un roman ado qui se lit d'une traite. Je me suis laissée totalement emporter par ces personnages et leurs interrogations, leurs difficultés à gérer leurs émotions, face notamment au regard souvent tranché de l'entourage. C'était une belle lecture !

Priam Viguel vit une vie un peu banale et monotone en Charente-Maritime avec sa mère infirmière de nuit, son père employé dans une société d'informatique. Son meilleur ami, Elliot est souvent lourd et Priam est amoureux de Gabrielle mais elle l'utilise seulement comme confident de ses espoirs puis de ses déconvenues amoureuses. Il y a Thibault qui est aussi timide que lui et qui est aussi extrêmement intelligent.

Georges Desjardins a une famille compliquée qui ne l'aime pas et qu'il n'aime pas. Il est en pensionnat dans un autre lycée de la ville. C'est un élève brillant. Mais il a déjà deux frères et deux soeurs extraordinaires et ses parents ne s'intéressent pas à ses prouesses scolaires mais sont navrés de son comportement. Georges est en effet brillant mais iconoclaste.

Il débarque un soir dans la chambre de Priam car il fuit une jeune fille qui le pourchasse car il a couché avec le petit ami de celle-ci. Priam le laisse entrer dans sa chambre par la fenêtre et cette irruption va tout bouleverser dans sa vie.

C'est tout d'abord un roman original dans le sens où le héros n'a pas encore conscience de ses désirs. C'est ainsi sa lente maturation adolescente qui intéresse ici, ses doutes, ses questionnements, ses frayeurs aussi sur son identité sexuelle. L'auteur aborde intelligemment cette question de la liberté sexuelle que les garçons se posent dans un monde dans lequel les normes posent a priori moins de contraintes et d'obligations mais ouvrent des perspectives qui peuvent être angoissantes. Les héros secondaires viennent ainsi questionner les représentations normées des sexualités, là où le héros principal répond par son amour pour Georges.

Il y a des livres qu'on choisit au hasard, en flânant entre les étagères d'une librairie où d'une bibliothèque. Parfois, le hasard fait bien les choses. Aujourd'hui, je lui dis merci.
Quand Priam rencontre Georges, il ne parié pas vraiment sur leur amitié. Il fait dire que la première qu'ils se voient, Georges a débarqué à sa fenêtre pour fuir une fille car il avait couché avec son petit ami... Priam est alors loin d'imaginer que toutes ses certitudes vont être remises en cause dans les semaines suivantes. Illana Cantine propose à son lectorat un roman réaliste et direct sur le quotidien de nombreux adolescents et abordé sans détours, avec une simplicité déconcertante de nombreux sujets aussi actuels qu'intemporels : la pression sociale, la pression scolaire, la pression parentale, la recherche de soi, la sexualité et les sentiments. Bien qu'accessible, ce roman n'est pas simpliste. Il y a clairement une mûre réflexion de la part de l'autrice derrière.

Il suffit d'une rencontre pour bouleverser une vie.
Lien : https://lireparelora.wordpre..

Un bon roman que tous les terminales (ou rhétoricien.ne.s, en Belgique), devraient lire ! Je m'empresse de le sortir de l'étagère pour le passer à mon fils. On y retrouve exactement l'ambiance de cette année-là, ce moment de basculement entre la fin du lycée qui approche et le début des études qui va suivre, tous ces choix à faire, et tous ces changements (et les doutes !) en nous.

Lu en quelques heures ce roman n'est pas un coup de coeur mais ça reste une lecture que j'ai beaucoup appréciée.

Il est vrai qu'une fois commencé j'ai eu envie de le lire jusqu'à la dernière page, je me suis attachée aux personnages qui m'ont fait rire et adoucie à travers leur histoire, leur questionnement.

J'ai également aimé l'histoire qui aborde tout en douceur différents sujets chers à l'adolescence comme la quête identitaire, la confiance en soi ou encore le regard des autres.

Ne connaissant pas cet auteur avant de découvrir ce livre j'ai eu une belle surprise en découvrant cette plume qui rend la lecture fluide et agréable.

Ce roman ne laissera pas une empreinte indélébile dans mon esprit mais c'est une histoire sympathique que je compte bien relire.