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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour Noël, il y a bien longtemps, ma tante m'a offert les 8 tomes de la série "La petite maison dans la prairie" de Laura Ingalls Wilder. Bien loin de la niaiserie qu'en a fait la télévision, c'était un témoignage formidable sur la vie des pionniers à la fin du XIXe siècle. Étonnamment, le souvenir le plus persistant que j'en ai, c'est l'image des Grandes plaines à travers les yeux de l'enfant qu'était Laura. Chez Willa Cather, j'ai retrouvé les Grandes plaines, celles du Nebraska où arrive le jeune narrateur après le décès de ses parents. Jim vient vivre dans la ferme de ses grands-parents et, dans le train qu'il l'emmène à Black Hawk, se trouve une famille de Bohème qui vient d'acheter la ferme voisine, parmi lesquels la jeune Antonia qui va se lier d'amitié avec Jim. Si la famille de Jim est déjà bien installée et vit relativement confortablement (c'est-à-dire qu'ils ont de quoi se nourrir et se vêtir), celle d'Antonia part de zéro. Heureusement, il y a un grand sens de la communauté, du partage et de l'entraide et la famille de Jim volera au secours des Shimerda à plusieurs reprises.
Quelle belle plongée dans l'histoire du peuplement des États-Unis ! Tchèques, Russes, Norvégiens, Suédois arrivent dans ce pays avec quelques sous en poche, juste de quoi acquérir quelques terres et une cabane branlante. de l'herbe rouge à perte de vue, tout est à faire. le froid, la faim, les longues journées de dur labeur, les enfants dépenaillés. Certains y arrivent, d'autres non. Willa Cather rend un bel hommage à cette vague de migrants et surtout aux filles, envoyées à la ville comme bonnes et dont la solde permet à leur famille d'acquérir des bêtes ou de nouvelles terres. Comme elle le souligne, c'est grâce à ces filles, qui bien sûr ne sont pas allées à l'école, que ces colons ont pu s'enrichir et avoir des fermes prospères.
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Antonia est une héroïne magnifiée dans ce splendide roman que les mots de Willa Cather mettent dans la narration réalisée par un autre héros du livre, Jim. L'histoire s'étend sur plus d'une trentaine d'années, débutant dans l'enfance et l'adolescence des deux protagonistes jusqu'à leur quarantaine.

C'est la première partie qui est la plus développée avec l'arrivée des deux jeunes dans le Nebraska : Antonia immigrée tchèque avec sa famille, Jim jeune orphelin venant vivre chez ses grands-parents.

Dès le début, le lecteur est saisi par leurs personnalités. Est-ce celle de Jim qui s'affirme le plus? Pour certains, peut-être car c'est bien lui seul qui raconte cette immense tranche de vie en la peuplant de ses analyses, sentiments, rêves, illusions, rencontres diverses. Mais, c'est lui aussi, en présentant Antonia, en la décrivant depuis l'enfance jusqu'à l'âge mûr, en faisant référence à sa présence indispensable pour lui, même lorsqu'ils éloignés l'un de l'autre, quelquefois pour des années, en l'admirant, en l'aimant finalement, les deux se réunissant dans une amitié indissoluble qui lie leurs parcours respectifs, c'est lui qui lui confère son titre d'héroïne de ce très beau roman.

Les saisons et les années s'écoulent, Willa Cather les observant par les yeux de Jim et traduisant dans une écriture poétique toutes les beautés de la nature au fil du temps. L'hiver pèse lourd pour les jeunes héros, ils attendent un printemps tellement long à venir qu'ils ne manquent pas d'admirer les beautés et douleurs hivernales, à travers la campagne figée du Nebraska, les ornières gelées, les lacs engloutis sous la neige s'accumulant sur l'épaisseur de la glace qui les enserre. Mais, dès le printemps, ce sont les milliers de fleurs explosant dans la nature qui sont déployées dans le roman, ajoutant encore à toute sa dimension poétique tant les descriptions sont soignées et parfaitement évocatrice de l'environnement des deux jeunes. L'été et l'automne, saisons des fruits, des récoltes, du maïs cultivé en tant que nourriture essentielle pour hommes et bêtes, développent encore la richesse de l'écriture de Willa Cather.

D'autres jeunes filles apportent les aspects de leurs personnalités au roman, particulièrement Lena, la frivole lucide, devenue riche, dont Jim développe longuement les traits, partage avec elle une intimité diffuse, la présence ou l'absence d'Antonia demeurant au coeur de toutes leurs relations.

Et puis, il y a les plus anciens qui ne sont pas des figurants, qu'il s'agisse des parents d'Antonia ou des grands-parents de Jim. Les deux figures de proue sont le père d'Antonia, immigré malgré lui dans un pays où sa femme croyait trouver la fortune, le dépossédant de ses racines tchèques. Il est l'homme bon, celui qu'Antonia aima par-dessus tout, qui ne sera jamais oublié, et que Jim reconnaît aussi comme le père par excellence, l'homme honnête qui sait distinguer le bien du mal. La grand-mère de Jim est une grande dame, généreuse, capable de se déposséder de certains biens pour les donner aux plus pauvres, la famille d'Antonia en l'occurence, même si la mère, elle, ne cherche que profit et dissension.

"Mon Antonia", c'est le cri d'adieu du père à sa fille aînée, c'est aussi celui de Jim qui reconnaît en elle, dès l'enfance, la femme à aimer, à préserver et il l'aide de son mieux dans les difficultés si nombreuses qu'elle rencontre dans sa jeunesse.

La relation de Jim et d'Antonia est une vraie relation d'amitié et d'amour au sens le plus noble du terme, d'admiration réciproque, de besoin de se retrouver, de partager leurs univers et, en ce sens, les dernières pages du roman sont vraiment magnifiques et doivent se savourer lentement car elles reflètent l'essence de la relation de Jim et d'Antonia, cette possession du passé qui les unit pour toujours.
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"Mon Antonia" c'est Antonia racontée par Jim, son meilleur ami, puis son amoureux. Antonia, c'est la conquête de l'Ouest, le temps des pionniers, ces Européens venus s'installer dans la Prairie pour la défricher, la cultiver, en vivre, voire peut-être s'en enrichir. Des temps durs, faits de souffrance, de désillusions mais aussi de joies simples.
Antonia a une petite dizaine d'années quand elle quitte la Bohème. Jim est un peu plus jeune, et quitte le Mississippi pour rejoindre ses grands-parents à la mort de ses parents.
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Une histoire d'amitié entre deux feux-follets adorables avec découverte de la nature environnante, des animaux qui la peuplent.
Une histoire qui se mue en histoire d'amour quand Jim observe Antonia de loin.
La vie à la campagne, puis la vie dans la petite ville. Un monde les sépare, une hiérarchie se fait entre habitants. Et le regard des autres, déjà, toujours.... Surtout quand il s'agit de surveiller les jeunes filles.
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Une autrice dont je n'avais jamais entendu parler, que je découvre grâce au challenge solidaire. Une mine ce challenge solidaire : une bonne oeuvre pour une association, des découvertes littéraires pour les participant(e)s. Moi clairement j'ai fait un beau voyage dans le temps, dans une nature sauvage qui n'existe plus, aux côtés de Jim et surtout d'Antonia.
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Il y a des rencontres que l'on n'oublie jamais, et j'ai bien l'impression qu'en ce qui me concerne je n'oublierai pas Antonia.
Tout comme Jim Burden n'a jamais oublié celle qu'il appelle « Mon Antonia ».
Et c'est avec un Jim Burden enfant qui tout juste âgé de 10 ans qui vient de perdre ses parents et qui a quitté sa Virginie natale pour aller rejoindre ses grands-parents dans le Nebraska, chez qui il va désormais vivre, que s'ouvre ce récit de mémoire.
Jim rencontrera pour la première fois Antonia et sa famille dans le train qui les conduit à Black Hawk, petite bourgade perdue dans les grands plaines qui s'ouvrent tout juste aux colons qui en cette fin du 19ème siècle arrivent essentiellement de Suède, de Norvège, de Russie et d'Europe centrale pleins d'espoirs de cette vie nouvelle qui ne peut qu'être meilleure que celle qu'ils ont quitté en laissant tout derrière eux, sachant parfaitement qu'il n'y aurait pas de retour possible et qu'ils étaient condamnés à réussir dans ce nouveau pays dont ils ne connaissaient rien pas même la langue.
Antonia et les siens qui arrivent tout droit de Bohême, et dont le père qui pourtant avait tant d'économies arrivera sans un sou en poche, le voyage leur ayant coûté bien plus cher qu'il n'avait cru.
Mais ils auront aussi à affronter la désillusion de s'être fait escroquer par l'un de leurs compatriotes qui leur a vendu une « ferme » qui n'est pratiquement pas exploitable et une « maison » qui n'est guère plus qu'un trou creusé dans une ravine, dans des conditions météorologiques extrêmes entre canicule, blizzard, et tornades qui achèveront de transformer leur rêve américain en cauchemar.
Mais Antonia qui est la seule à comprendre quelques mots d'anglais fera face du haut de ses 10 ans pour aider du mieux possible sa famille.
Et ce sont 30 ans de la vie de cette jeune fille et de quelques autres de ses amies que l'auteure nous raconte à travers les souvenirs de Jim et de sa propre vie à lui.
30 ans qui verront s'achever le 19ème siècle et naître le 20ème avec ses progrès.
Mais pour ces émigrants et leurs descendants qui essaient de survivre du mieux qu'ils peuvent dans ces fermes isolées, la vie est toujours aussi laborieuse.
Récit publié en 1918 et qui restera un superbe témoignage en mémoire à tous ceux qui en quittant l'Europe pensaient trouver des villes aux rues pavées d'or mais qui souvent n'ont fait qu'échanger une misère contre une autre dans des paysages à couper le souffle mais qui se sont avérés eux aussi parfois aussi cruels que somptueux.
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Nous sommes à la fin du XIX e siècle. Jim Burden, 10 ans, orphelin de Virginie, vient vivre chez ses grands-parents dans le Nebraska. Non loin de là s'installe une famille d'émigrés tchèques , les Shimerda, dont l'aînée , Ántonia, a quelques années de plus que lui. C'est le début d'une longue amitié que nous suivons tout au long du livre et nous les voyons changer, mûrir et construire leur vie d'adultes.

Hommage nostalgique de l'auteur aux terres de son enfance qu'elle décrit avec beaucoup de poésie, le roman dresse le portrait d'une Amérique en construction avec ces vagues d'émigrés venus de toute l'Europe dans les grandes plaines encore vierges du Nebraska. Une vie difficile et âpre mais où la solidarité et l'entraide sont de mises, qu'on n'a aucun mal à se représenter tant les descriptions sont précises et vivantes. Willa Cather sait peindre les grands espaces , du rouge de l'herbe à bisons au jaune des tournesols puis des champs de blé, et dresse une galerie de personnages auxquels on s'attache facilement, Antonia bien sûr mais aussi toutes ces jeunes filles au caractère bien trempé qui partent se louer à la ville pour aider leurs familles.

Je ne connaissais pas du tout cette auteure et j'ai pris plaisir à cette lecture où s'exprime une certaine mélancolie.

Challenge solidaire 2023
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J'ai mis bien des années à découvrir Willa Cather et je dois dire que c'est une très belle découverte. Ce roman lumineux débute comme une succession de tableaux. Peintures vives des couleurs du Nebraska : rouge de l'herbe à bisons, jaune des champs de blé et des tournesols, vert des champs de maïs et bleu insolent d'un ciel sous lequel transpirent les fermiers.

Les premières sensations sont celles d'un émerveillement et d'un sentiment de liberté face à la beauté vaste et ondoyante des grandes plaines d'herbes à bison émaillées de champs de maïs et de quelques masures. A cette belle immersion viennent très vite se greffer de l'intérêt pour les personnages, et plus encore, de l'attachement pour Jim le jeune orphelin recueilli par ses grands-parents et pour Antonia, la courageuse adolescente d'une famille d'émigrants tchèques qui ont fui la Bohême pour venir s'installer au Nebraska. Sur ces terres où les colons travaillent durement pour survivre, faisant face aux dettes, aux sécheresses de l'été ou au gel mordant de l'hiver, Jim et Antonia grandissent, développant une amitié parfois mise à mal par leurs différences de statut social.

Puis, trop âgés pour continuer à cultiver leurs champs, les grands-parents de Jim s'installent dans la petite ville de Black Hawk. J'ai presque été déçue de quitter les magnifiques prairies pour rejoindre la ville. Mais si le point de vue se déplace, l'intérêt ne faiblit pas. A Black Hawk, tandis que Jimmy étudie, privilégié par la relative aisance dans laquelle vivent ses grands-parents, Antonia et les autres jeunes filles venues des fermes s'épuisent comme bonnes à tout faire.

Dans ces belles pages qui célèbrent la beauté du Nebraska et rendent hommage au courage des pionniers à travers le magnifique portrait d'Antonia, on ressent beaucoup de nostalgie. Celle de Willa Cather pour son enfance au Nebraska, et surtout le lancinant mal du pays des anciens pour leurs contrées d'origine, quittées à contrecoeur pour cette région d'Amérique libre de barrières, encore un peu sauvage, même si les hommes s'approprient chaque année un peu plus de ces terres. On y lit aussi la nostalgie et les regrets à moitié avoués de Jim pour son Antonia qu'il a abandonnée à un autre... Pourquoi ? Cela reste le secret de Jim...

Challenge Multi-défis 2023
Challenge Plumes féminines 2023
Challenge solidaire 2023
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Dans la fournaise d'un été, un train traversant les plaines de l'Iowa abritait la rencontre de Willa Cather avec Jim Burden, un ami d'enfance. Leur conversation s'arrêtait autour d'une fille qu'ils avaient connue tous deux. Elle venait de Bohême. Jim avait avoué noter depuis quelques temps ses souvenirs d'Antonia que Willa Cather était bien curieuse de lire. Elle les a depuis réécrits sous forme de ce récit porté par la voix de Jim et, la curiosité étant contagieuse, il me fallait les découvrir à mon tour.

Bien des années avant, alors orphelin à seulement dix ans, un autre train avait convoyé Jim vers le Nebraska où ses grands-parents pourraient l'aider à grandir. En tête du train, une voiture était dédiée aux immigrants. Parmi eux, une famille tchèque devait également faire halte à Black Hawk et devenir les plus proches voisins de la ferme isolée des grands-parents de Jim.
Un grand champ de maïs, un plus petit terrain planté de sorgho, quelques érables nains et, au-delà de ces terres cultivées, un paysage mouvant sous les ondulations de grandes herbes rouges qui tapissent l'immensité de cette prairie à conquérir. Des chemins se bordent de tournesols hérités d'un passage des Mormons sur ces terres vierges. Voilà le paysage qui va s'offrir aux yeux du garçon.
Les Tchèques, avec leurs trois mots d'anglais, arrivent à la recherche d'une nouvelle vie plus prospère, mais c'est une misérable habitation enfoncée dans le flanc d'une ravine et une concession bien cher payée, demandant beaucoup de sueur pour en tirer profit, qui seront les points de départ de leur rêve américain. La famille d'Antonia doit refouler d'aigres désillusions au coeur de cette Amérique sublimée avant le départ. La terre de richesses et d'avenir prometteur laisse plutôt germer la détresse. le père d'Antonia, ancien tisserand et joueur de violon, pas du tout préparé au dur travail de la ferme, aura bien du mal à faire taire son mal du pays.
Mais Antonia, quatorze ans, est bien décidée à mettre toute sa jeunesse, son énergie, sa volonté et sa force à s'épanouir dans cette nouvelle vie et Jim l'y aidera avec l'appui bienfaisant de ses grands-parents. Entre l'apprentissage de l'anglais, les vagabondages dans la prairie, les rencontres avec les autres déracinés venus de Russie, de Norvège, d'Autriche, nos deux jeunes noueront une belle amitié, et même peut-être un peu plus dans le coeur de Jim. Son portrait d'Antonia en fait ressortir son caractère tonique, spontané, passionné, et sa beauté de fille de la campagne, tout à la fois vigoureuse et chaleureuse.

Willa Cather sublime ces prairies perdues dans l'immensité du Nebraska, parlant du vent qui s'amuse dans ces grands espaces, donnant à Jim les bons mots pour nous faire goûter toutes les merveilleuses teintes du premier automne qu'il passât là-bas avec les reflets cuivrés des herbes s'étendant à l'infini. Et lorsque l'hiver fait son entrée, se réchauffant dans la paille et les peaux de bison, Jim arrive tout aussi bien à nous décrire la neige modifiant subitement les prairies devenues aveuglantes de blancheur.
Par de petits chapitres, à la plume simple et chaleureuse, les souvenirs de Jim s'équilibrent harmonieusement entre rencontres humaines et perception de son environnement avec toutes ses variations climatiques, entre la campagne avec son dur travail des champs et la petite ville de Black Hawk.

La chaleur du vieux fourneau qui fournissait la nourriture réconfortante préparée par la grand-mère alors que les hommes rentraient gelés et harassés nous envahit tandis que les coyotes hurlent au loin. L'histoire glaçante de deux Russes qui ne pouvaient plus que fuir leur pays s'écoute, tremblotant, alors que le vent secoue les fenêtres de leur cahute. La veille du premier Noël se vit, en tirant de la malle de cow-boy d'Otto les éclatantes images autrichiennes pour orner le sapin.

Et puis, la vie s'écoule, nos deux jeunes grandissent, l'âge adulte les rattrape et leurs chemins suivent des axes différents. de petites déceptions finissent par être gommées par la grande admiration que Jim vouera toujours pour Son Antonia.
Ce très beau récit déploie délicatement le quotidien que fut celui de Jim sur ces étendues ouvertes des Grandes Plaines. Il a de doux accents nostalgiques, la chaleur des yeux bruns d'Antonia, la beauté de « la matière dont sont faits les paysages » et toute l'affection que des êtres peuvent se porter quels que soient leurs destins.
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Encore une fois un très beau roman comme sait les écrire Willa Cather. Petites touches subtiles, détails minuscules parfois mais tellement grands d'humanité descriptions élégantes... Par le biais de la transformation de la vie rurale au Nebraska, elle aborde la transformation de la société américaine à l'arrivée des migrants d'Europe de l'Est ou du Nord, cette Amérique en route vers le gigantisme dénué d'humanisme, et brosse le portrait d'une société qui le connaît encore. Pas de nostalgie cependant ni d'idéalisation juste un récit.
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XIXe siècle, Jim , orphelin de dix ans, part vivre dans les plaines du Nebraska. Il y fera la rencontre d'Antonia, fraichement débarquée de Bohème. C'est leur histoire qui nous est contée ici.

Une fantastique écriture, des descriptions qui donnent envie d'aller voir ces plaines rouges d'Amérique. ❤️
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Tout francophone devrait lire "Mon Ántonia" afin de mieux comprendre les gouts et les idées-reçues de ses interlocuteurs américains. Il se trouve presque partout au programme des cours de littérature dans les écoles secondaires et aux universités américaines. Il a toutes les qualités demandées. L'auteure était une femme de carrière et possiblement une lesbienne. Issue d'une famille de colons du far-ouest américain Cather a été un des premiers écrivains à la parler de la vie sur la frontière américaine. En plus elle avait des idées très généreuse envers les immigrants. Elle écrivait très bien et était une observatrice hors-pair de la vie des agriculteurs de l'Ouest. le roman raconte l'histoire absolument poignante d'un grand amour raté.
"Mon Ántonia" s'est très bien vendu lors de sa sortie en 1918 mais il a du attendre cinquante ans avant devenir canonique. le style qui fait penser à celui de Louisa May Alcott ("Les quatre filles du docteur Marche) et ou Lucy Maud Montgomery ("Anne … la maison aux pignons verts") était très vieux jeu. Aussi, c'était une époque ou l'on prenait pas très au sérieux les femmes-auteures. Heureusement, de nos jours on apprécie ce grand roman à sa juste valeur aux "États-Unis. "Mon Ántonia" est une fenêtre importante sur un segment de la société et de l'histoire américaine qui est en peu connu en Europe. Je le recommande fortement à tous les lecteurs de la France, du Canada, de la Belgique et de la Suisse Romande.
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