AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782878582451
181 pages
Viviane Hamy (01/06/2007)
4.06/5   25 notes
Résumé :

La rencontre du prince Hamid et Ghâzi avec le jeune esclave révolté qu'un marchand s'apprête à châtrer ouvre ce conte des Mille et Une Nuits.

Dès le premier regard, un lien indéfectible unit celui que l'on appelle el Ghâzi - le Guerrie r- à Shahin - le Faucon -, l'adolescent qui a perdu la mémoire.

L'étrangeté de leur relation exacerbe les jalousies et les haines : celle de Harazad, le propre fils du prince, celle de l'ennemi a... >Voir plus
Que lire après Le myrte et la roseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Longtemps considéré comme un conte de la littérature arabe et publié d'abord sous un pseudonyme arabisant… Annie Messina nous propose un court roman inspiré par cet univers. Et pour cause, l'auteure sicilienne a vécu la majorité de sa vie en Egypte.
Mon impression est plutôt mitigée sur ce récit. J'ai trouvé l'entrée en matière et la fin très brutales.

Ce qui était intéressant ; ce sont les thématiques et la dualité des personnages.
Concernant les thématiques, celles-ci sont nombreuses : l'amour, la dévotion, la jalousie, prise de pouvoir, la traite des humains, la transgression de l'interdit et même la pédophilie.

Ensuite, l'intérêt de cette intrigue se trouve dans l'évolution des protagonistes : Hamid El-Ghâzi et le prince Shahin…Même si ce n'est pas un coup de coeur, j'ai été contente de lire cette auteure dont le patronyme est identique au mien… Peut-être, lire ceux de sa tante qui a été plus prolifique que sa nièce.
Commenter  J’apprécie          130
L'incipit : « Seigneur ! Prince excellentissime ! Rempart de l'Islam ! Champion des croyants ! Que vaut à ton très humble esclave l'honneur de ta visite ? »

Comment en suis-je arrivée là ? Après une petite pause dans mon mois italien, consacrée à la lecture d'une excellente BD prêtée par mon collègue de lettres : Menaces sur l'empire, de Pierre Veys et Nicolas Barral, une satire désopilante de Blake et Mortimer ; une satire drôlissime donc, où les références à la série originale sont légion, et finalement pas si irrévencieuses que cela – pour vous donner un petit aperçu, sachez que dans Menaces sur l'empire, les gangsters sont abonnés à Modes et travaux ; mettre de l'ail dans un plat est sacrilège ; Winston Churchill se conduit fort mal ; Olrik fait sécher ses costumes ; le capitaine Crochet est de retour (by Jove !) ; on ne sait plus bien où commence le MI5 et où finit le MI6 ; et la passion des petits trains de Blake cache quelque chose (et vous voudriez bien savoir quoi !).

Après cette parenthèse trop longue, et pour en revenir à nos moutons, j'ai découvert le myrte et la rose en flânant, très banalement, dans une (bonne) librairie. Par ailleurs j'aime bien l'éditrice (Viviane Hamy). Et en outre, je suis sensible aux jolis titres(qui renvoie à la symbolique des deux plantes : beauté, force et virilité pour le myrte ; jeunesse et pureté pour la rose - merci François pour la photo de myrte)

Et puis ce livre a une histoire. Il est publié incognito par une dame d'un âge respectable, qui emprunte un pseudo aux consonances arabes (Gamila Ghâli), afin d'éviter de bénéficier de la « publicité » que lui aurait value sa parenté avec Maria Messina (encore une auteur sicilienne !)

De quoi s'agit-il ? le seigneur Hamid en Ghâzi s'éprend d'un jeune garçon, entre l'enfance et l'adolescence, que son marchand d'esclaves s'apprête à châtrer. Il l'emmène dans son palais, et le jeune homme, qu'il surnomme Shahin (le faucon), prend au fil des années une place bien plus importante que celle d'un esclave. Leur relation, complexe et ambiguë, ne tarde pas à éveiller les jalousies haineuses.

La citation : « Il l'observait à la dérobée, savourait le spectacle de cette splendide adolescence. Il se demandait quel homme deviendrait son petit faucon, quel destin l'attendrait le jour où il gagnerait son indépendance, ce jour qui viendrait qu'il le voulût ou non. Pourtant, même dans ces moments-là, un inquiétude lancinante lui faisait pressentir que ce bel enfant si épanoui ne passerait pas le seuil de l'âge viril » (p. 122)

Ce que j'en ai pensé : Un talent incroyable de conteuse ; on est d'emblée sous le charme élégant du récit, de sa magie très « Mille et Une nuits », de sa délicatesse ouvragée comme une arabesque – on a peine à penser que le roman est italien … et contemporain. Mais est-ce bien surprenant quand on connaît l'histoire d'Annie Messina, qui a longtemps vécu en Egypte … et plus encore celle de la Sicile et de ses métissages multiples ?

Le parti pris poétique et finalement un peu distant fait l'originalité de l'écriture. le trouble que le jeune Shahin exerce sur le seigneur en est d'autant plus perceptible, ouvrant sur une quête qui se résume à la recherche de l'absolu. Une histoire d'amour superbe, au-delà de la morale. C'est rudement beau …
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
Commenter  J’apprécie          30
La sicilienne AnnieMessina fille d'un consul général à Alexandrie, née en Egypte ou elle a vécu plus de vingt ans, a attendu l'age de 72 ans pour publier ce roman sous le pseudonyme de Gamila Ghâli pour ne pas donner l'impression de se servir du nom de sa tante qui était, en son temps, un célèbre écrivain. Ce n'est que plus tard qu'elle le publiera sous son nom véritable, une fois que ses preuves auront été faites.

Le lecteur suit ici Hamid el-Ghâzi (Le guerrier), altier et sensible, qui est à la tête d'un royaume composite (sorte de conglomérat plus ou moins précaire de tribus cohabitant ensemble).

A l'occasion d'un périple, il entre chez le marchand Boutros, un marchand d'esclave réputé pour la qualité de sa "marchandise". Au cours de leur entretien, un incident se produit: Un jeune esclave tente d'échapper à une affreuse mutilation destinée à pouvoir le vendre au mieux:. Ce dernier, récupéré amnésique et maltraité, a été soigné, mais son caractère impétueux le rend invendable.

(...)
http://lelabo.blogspot.com/2007/07/annie-messina-le-myrte-et-la-rose.html
Commenter  J’apprécie          20
J'ai voulu savoir pourquoi Annie Messina avait employéces noms de plantes pour le titre de son livre


LE MYRTE
Indigène dans tout le maquis méditerranéen, le myrte est surtout utilisée en Corse, en Sardaigne et en Sicile pour aromatiser le gibier et les viandes grasses mais aussi une liqueur très diffusée en Sardaigne. Les feuilles sont appréciées pour leur goût proche de celui du genievre et de celui du romarin. Les branches ajoutées aux braises répandent une odeur très agréable dont les pièces de viande rôtie s'imprègnent. Les feuilles prises en infusion ont des propriétés astringentes utilisées pour combattre la diarrhee infantile.(Wikipedia)

Symbolique
Plante de Vénus, symbole de l'amour et du désir. Blanche comme la virginité, liée au monde des morts lorsqu'elle fait allusion à la couronne d'épines. Elle entremêle ses racines avec celles du grenadier et le rejoint dans l'image de la concorde et de l'amitié.C'est aussi le symbole de la continuite de la vie au dela de la mort (et donc le final du roman)

Rose
A l'origine un des attributs de l'amour triomphant de Vénus puis de l'amour universel de la Vierge Marie, la « rose sans épines ».c'est aussi le don de l'amour, de l'amour pur.(ce qui convient parfaitement à Shahin)De plus ce serait pour moi une rose blanche vu les divers descriptifs de son physique ("couleur de sa peau:de l'ivoire ancien ,chaud, lumineux ,à peine plus clair sur la paume des mains et la plante des pieds").Rose blanche:symbole d'innocence et d'humilite(pour un esclave adolescent c'est tout à fait indique me semble t il)


Vous l'aurez sans doute déjà compris j'ai adoré ce roman très court (182 pages).Vous êtes transporté comme dans un conte des 1001 nuits et surtout vous assistez à l'éclosion d'un amour extraordinaire entre deux êtres que tout ,à priori, sépare.C'est un amour inexplicable ,inexpliqué,pas scabreux (jamais de scenes érotiques entre ces 2 êtres puisque de toute façon la seule façon pour eux de transcender leur amour n'est pas dans la fusion charnelle mais dans la mort).C'est un véritable enchantement littéraire et émotionnel que de lire ce livre ..Et si vous n'avez jamais su ce qu'était l'Amour avec un A précipitez vous sur ce petit bijou!


Lien : http://lemelimelodepyrostha...
Commenter  J’apprécie          20
Un véritable petit bijou ! Laissez-vous transporter par cette histoire d'amour.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il l’observait à la dérobée, savourait le spectacle de cette splendide adolescence. Il se demandait quel homme deviendrait son petit faucon, quel destin l’attendrait le jour où il gagnerait son indépendance, ce jour qui viendrait qu’il le voulût ou non. Pourtant, même dans ces moments-là, un inquiétude lancinante lui faisait pressentir que ce bel enfant si épanoui ne passerait pas le seuil de l’âge viril.
Commenter  J’apprécie          10
Seigneur ! Prince excellentissime ! Rempart de l’Islam ! Champion des croyants ! Que vaut à ton très humble esclave l’honneur de ta visite ?
Commenter  J’apprécie          20

Video de Annie Messina (1) Voir plusAjouter une vidéo

Annie Messina : le palmier de Rusafa
Olivier BARROT présente le livre de Annie MESSINA "Le palmier de Rusafa".
autres livres classés : littérature italienneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Annie Messina (1) Voir plus

Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
830 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..