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sur 9994 notes
Au risque d'en choquer quelques uns, moi ce Bardamu, il m'a ennuyé ... ça se traîne, ça se plaint, ça voit tout en noir ...et puis ça parle, ça pense trop, tout le temps ...Alors oui bien sûr, Céline a une plume incroyable de force, de débit, de précision ...mais ça ne m'a pas suffit à rentrer dans son histoire et surtout à me laisser porter ... !!
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Voilà ça y est, c'est fait. J'ai sauté le pas, j'ai franchi le Rubicon.
J'ai lu Céline.
Pas la beuglante québecoise, l'autre. Louis-Ferdinand, le monstre (sacré ?), le génial révolutionnaire de la littérature française et/ou l'odieux personnage aux opinions nauséabondes (choisis ton camp camarade !)

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce voyage au bout de la nuit ne fut pas une promenade de santé. Ardu le voyage, long et agité, pénible parfois, épineux souvent, amoral et décapant toujours.
Si j'ai aimé ? ... Joker.
Il a déjà été dit tellement de choses brillantes sur cette oeuvre majeure que je ne me risquerai pas à la moindre expertise : je n'ai pas les compétences requises. Je vais prudemment me contenter de gribouiller en vrac quelques impressions de lecteur lambda, encore un peu remué par cette lecture éprouvante, pas franchement agréable mais clairement inoubliable. Je vais rester en surface, et croyez-moi la surface secoue déjà pas mal, je n'ose imaginer les profondeurs !

La forme d'abord, dense, puissante, audacieuse. Un style elliptique, très imagé, organique (voire carrément scatologique) qui semble s'appuyer largement sur le langage parlé au début du siècle dernier mais qui s'avère incroyablement plus riche et si savamment étudié qu'il a nécessité chez moi un certain temps d'adaptation.
Céline innove, Céline divague, Céline triture la langue, Céline scandalise, Céline explore l'insignifiance de l'existence ("la meilleure des choses à faire quand on est dans ce monde, c'est d'en sortir") et la vacuité de l'Homme comme on dissèque un cadavre en putréfaction, et ce faisant nous donne à voir toute l'étendue de son obscure folie...
Au terme d'une lecture exigeante, et même si je ne peux que m'incliner devant la qualité intrinsèque du texte, je suis bien forcé d'admettre que ce voyage picaresque ne m'aura pas transporté de plaisir. Les descriptions sont fortes, les démons qui dévorent Bardamu sont coriaces, les dialogues sont crus et pleins de hargne : bref, il n'est pas toujours facile de se faire bousculer de la sorte ! Pas évident de rester concentré sur plus de 500 pages sur telle tournure de phrase un peu alambiquée ou telle image vaguement sibylline (pas forcément intelligible pour les trentenaires incultes dans mon genre !), sans être parfois tenté de lâcher prise, un peu.

Quant au fond, vous l'aurez deviné, c'est un fond brumeux, poisseux, lugubre. Noir uniforme. Bardamu vogue du début à la fin dans la plus complète morosité. Traumatisé par la guerre de 14 qui aura dissipé ses dernières illusions et anéanti le peu de crédit qu'il accordait encore à ses pairs ("Je ne croirai plus jamais à ce qu'ils disent, à ce qu'ils pensent. C'est des hommes et d'eux seulement qu'il faut avoir peur, toujours"), il va entreprendre un voyage aux airs de grande fuite en avant.
Bardamu passera ainsi par l'Afrique et les Etats-Unis avant de revenir comme un papillon de nuit s'échouer en région parisienne, rattrapé partout par ses vices, ses lâchetés et ses mensonges. Trois échappées, trois continents, une même désespérance.
Certains extraits sont réellement dévastateurs, mais le fait qu'aucune étincelle d'espoir ne scintille jamais finit quelque peu par émousser la force du propos. Quand le lecteur s'accoutume à la misère, à l'amertume ambiante, quand le désespoir se fait monotone, quand aucun des personnages ne suscite plus la moindre empathie, l'envie de s'aérer l'esprit avec une lecture plus légère peut se faire pressante !

Que retenir de tout ça ? Serait-ce donc ça la vie, "un bout de lumière qui finit dans la nuit", "un chemin de rien du tout", un mirage indécent pour l'homme, cet "enclos de tripes tièdes et mal pourries" ?
Rien n'est moins sûr.
Ce qui est sûr en revanche, c'est que Céline a amorcé dans ce voyage au long cours une véritable révolution esthétique et stylistique, qui éblouit autant qu'elle écoeure.
Point chez moi de célinolâtrie, donc, mais la satisfaction d'avoir découvert une plume unique en son genre et de mieux comprendre aujourd'hui les passions déchaînées par ce roman, qu'il est certainement possible de commenter et d'analyser à l'infini !
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Ce livre, ce chef d'oeuvre à mon sens de la littérature toute confondue est le seul livre qu'il faut avoir lu une fois au moins dans sa vie. Je l'ai lu et relu des années plus tard, il claque juste ce livre.
Bien sur tel un Cioran dégoulinant sur son désespoir, Céline puise au fond de la nuit tous les ressentiments et la laideur que lui inspirent les gens et le monde. Ce n'est pas trop, c'est juste. C'est d'une brillance et excellence littéraire rarement égalée. Lire cet ouvrage est une nécessité. C'est fort et puissant et on n'en revient pas indemne du voyage au bout de la nuit.
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Dès mes premiers pas dans l'univers de Babelio, j'ai noté sans hésiter que j'emmènerais le « Voyage au bout de la nuit » sur une ile déserte, tant cette lecture m'a marqué, comme beaucoup d'entre nous.
Et je m'aperçois que je n'avais pas écrit de commentaire à ce sujet à l'époque.
Je ne vais pas me lancer dans une énième analyse du texte ou du contexte. D'autres l'ont déjà fait de façon brillante. (Je recommande d'ailleurs à tous ceux qui souhaitent en savoir plus la critique de Nastasia-B sur Babelio qui est au summum de ce qu'il fallait écrire).

Cependant je suis tombé sur cette édition de Futuropolis illustrée par Tardi et c'est elle que je voulais absolument signaler.
Les dessins en noir et blanc intensifient le côté direct et sans détours du texte et traduisent l'atmosphère de chacune des pages.
Et alors que l'on n'en a pourtant pas le temps, cela donne envie de relire encore cette oeuvre dans un nouveau format.
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J'ai lu « le voyage au bout de la nuit » d'une traite, comme dans un souffle. Et j'ai été scotchée, j'ai pris une véritable claque, j'ai eu une surprise énorme en le découvrant. Lorsque je l'ai refermé, je me suis simplement dit : Quel talent, quel voyage !
J'avais tellement entendu parler de ce roman que je repoussais sans arrêt sa lecture. Je voulais lire l'oeuvre en laissant de côté son auteur, même si quelque part les deux sont indissociables. Et finalement, quand je l'ai commencé, j'ai passé 48h non-stop plongée dans ces lignes fabuleuses. Il y a du génie dans cette écriture, qui nous plonge à la fois dans l'absurde, dans l'horreur, dans la misère, et nous montre de la beauté, de l'espoir, face à au réalisme de la vie et à l'incompréhension des hommes.
Car s'il est un antisémite notoire et critiquable, l'auteur est également un pacifiste acharné, brisé par les horreurs de la guerre qu'il a vécue de l'intérieur en 14. Céline nous embarque dans le sillage de Bardamu, son héros inoubliable. On le suit dans son voyage qui a tout d'une introspection, de l'Afrique à l'Amérique, puis en médecin des banlieues désespérées. Quand on lit ce voyage, on part, loin, ou tout près, au plus profond des hommes, de leur stupidité parfois, de leur misère, on peut rire aussi, cela m'est arrivé, en tout cas on ne sort absolument pas intact de ce voyage-là. En même temps, c'est une écriture dense, presque fatigante, comme peut l'être la vie, et les successions de mots, de phrases de Bardamu, épuisent parfois le lecteur, mais l'interpellent aussi. C'est lourd, noir, sombre, mais tellement bien écrit. C'est sûr, je pense que c'est un livre qu'il faut avoir lu et sans doute à relire plusieurs fois.
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Exceptionnel, incisif, implacable, caustique, féroce, impitoyable, inexorable, inéluctable et surtout absolument et résolument indispensable. Chef d'oeuvre.
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Céline nous propose un voyage au bout de la nuit… A quoi faut-il s'attendre ? A priori, nous n'embarquerons pas pour de folles embardées à travers les cabarets de Paris. La nuit n'est pas synonyme de luxe mondain ou de débauche des sens. Tout au plus visiterons-nous quelques lieux paumés qui marquent la vie nocturne américaine des années 30, mais loin de l'enthousiasme et de l'esprit d'esbroufe qui définissent la clientèle mondaine habituée aux grands galas. Tout ceci est de très bon augure. Mais se pose alors légitimement la question de savoir quelle est cette nuit dont nous parle Céline. Cette question sera portée à travers tout le livre, métaphore d'un destin obscur dont on ne voit pas le bout. D'ailleurs, on ne distingue pas mieux le début de cette aventure, et pour ce qui est de la question présente, on se cogne contre les murs…


Les 600 pages du roman commencent avec la jeunesse de Bardamu qu'on imagine sans mal être l'alter-égo de Céline. A l'âge où il faut effectuer ses premiers choix de vie, Bardamu s'engage sur un coup de tête dans une troupe militaire. Rien à comprendre à cette décision qu'on peut résumer à un caprice, à une folie de jeunesse ou à une envie déraisonnée de voir les choses de ses propres yeux. Au-delà de ces justifications de pacotille, on sent que Bardamu est déjà rongé, sans qu'il ne le sache encore consciemment, par l'incertitude qui marque l'existence, et par l'imprécision et le caractère mensonger des mots auxquels on ne peut pas faire confiance. Parce qu'il n'en peut plus de déblatérer pendant des heures au sujet de l'engagement patriotique avec son ami, Bardamu met fin à l'incommunicabilité de l'expérience en décidant de la vivre.

Bardamu passant du côté de l'action, on pourrait croire (craindre ?) que Céline nous embarque dans l'histoire d'une guerre sur des centaines de pages. Ce serait mal connaître l'écrivain. Les engagements, surtout lorsqu'ils relèvent de la jeunesse, ne sont pas faits pour durer. Aucune histoire, aucun désir, aucune certitude ne peut porter sur la durée d'une vie. Ebranlé par l'horreur de la guerre, loin des clichés glorieux qu'il imaginait, Bardamu reçoit l'ultime frappe de l'absurdité. Il s'enfuit comme un lâche, c'est-à-dire comme un homme lucide. Déjà, toutes les illusions qu'il pouvait encore conserver au sujet de l'humanité ont disparu :


« Il y a les boyaux. Vous avez vu à la campagne chez nous jouer le tour au chemineau ? On bourre un vieux porte-monnaie avec les boyaux pourris d'un poulet. Eh bien, un homme, moi je vous le dis, c'est tout comme, en plus gros et mobile, et vorace, et puis dedans, un rêve. »


Si, dès le début du roman, Bardamu semblait nourrir des doutes concernant le sérieux de l'existence, l'absurdité de la guerre les lui aura confirmés. le voyage au bout de la nuit a bel et bien commencé, et même si Bardamu souhaite à présent poser ses bagages et retourner dans la contrée plutôt calme et tranquille de son ignorance, il ne le peut plus. Alors, il se masque les yeux et essaie, par tous les moyens, de se détourner de l'absurdité en redonnant du sens à son existence. Il nourrit une foule de projets qui pourraient presque donner l'impression, à un spectateur qui n'aurait pas accès à ses pensées, qu'il est un homme sain, au faîte de son énergie.
Tout d'abord, il part en Afrique, pensant s'éloigner du climat délétère du monde occidental et renouer avec la beauté sauvage de la faune et de la flore. En fait, ce sera surtout l'occasion de trouver une nouvelle fois confirmation de la laideur du tempérament humain. Les règnes végétal et animal ne sont qu'une extension du chaos qui régit le domaine du vivant.
Bardamu s'enfuit alors sur les terres plus civilisées des Etats-Unis mais il retrouve à nouveau la condition désespérante de l'être humain, dissimulée cette fois-ci derrière les artifices mensongers de l'art, du spectacle et du théâtre. Alors, Bardamu se résigne à rentrer en France et à reprendre ses études pour devenir médecin. Cette formalité remplie, il ouvre son cabinet et se lance dans sa carrière. Ce n'est pas la gloire et dans son patelin de pauvres, Bardamu est à peine considéré comme un gratte-merde, soulevant les croûtes rances des plaies de ses patients et révélant avec elles leurs horreurs les mieux dissimulées. Entre temps, Bardamu se lie et essaie de jouer la comédie amoureuse mais, parce qu'il n'y croit pas et ne veut pas faire l'effort d'y croire, il finit par abandonner.

Tout au long de ces années, Bardamu n'arrivera pas à se détacher de l'inquiétude qui est née de son expérience de l'absurdité et qu'il éprouve dans le moindre aspect de son existence. C'est qu'il a déjà bien entamé son voyage et qu'une fois monté à bord du véhicule qui permet de l'effectuer, il est impossible de lever le doigt et de demander l'arrêt ou le retour arrière. Nouvelle fatalité à laquelle doit se résoudre Bardamu… Lâche d'apparence –car il fuit plus souvent qu'à son tour- Bardamu décide pourtant d'affronter courageusement cette nuit qui se profile en face de lui. Après tout, puisqu'elle constitue la destination finale de tous les hommes, autant se parer de lucidité et choisir comme compagne de route l'inquiétante vérité, dissimulée derrière une couche de comédie et de mots qui ont perdu toute leur sens.

Alors qu'il paraît sinistre à première vue –parce qu'il révèle tous les actes mesquins et égoïstes des hommes- le voyage de Bardamu finit par devenir grandiose. Ses étapes lui permettent de gagner en nuances, et en acceptant la vérité, Bardamu accepte peu à peu la moisissure de l'être humain, qui n'est autre que cette lâcheté ou cette terreur d'accepter de voir les choses telles qu'elles le sont vraiment. Alors qu'il se battait avec férocité contre ses semblables lorsqu'il ne les connaissait pas encore, Bardamu semble finir par les accepter dans leurs retranchements les plus répugnants. Les hommes ne sont coupables de rien –ils sont seulement victimes de l'existence et de leur lâcheté qui les empêche d'y faire face.

Cette métamorphose rend le voyage de Bardamu troublant. Il fait traverser au lecteur des territoires qu'il aurait difficilement pu soupçonner. Les certitudes disparaissent mais ne cèdent pas la place au désespoir. Au contraire, la grandeur d'une âme émerge derrière la destruction des apparences. Bardamu ne cherche plus à se cacher derrière un mauvais jeu de comédie et s'il en ressort des désagréments compréhensibles, les relations qu'il lie avec les autres changent à leur tour de dimension. Jusque-là conflictuelles, chargées d'animosité, elles deviennent plus tolérantes car tous les hommes sont liés par la même fatalité. Bardamu ne prend plus leur hostilité, leur fourberie ou leur méchanceté comme des manifestations de violence dirigées contre lui mais comme l'expression –inappropriée- de leur frousse à l'idée de ne pas connaître les raisons qui les poussent à s'agiter et à se fatiguer autant sur Terre.

Le voyage semble se conclure lorsque Bardamu finit gavé de vérité. Symboliquement, une nouvelle journée est sur le point de paraître. On ne sait pas si Bardamu s'arrêtera au terme de sa destination ou s'il choisira de poursuivre plus loin, dans une autre direction, que Céline laisse au choix du lecteur... La nuit n'était peut-être qu'une étape d'un voyage qui ne demande qu'à être poursuivi ?…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Déja le titre ""voyage au bout dela nuit""
Céline Louis Ferdinand à fait publier cette oeuvre le 15 octobre 1932.,
pour la petite histoire c'est le titre d'une chanson
qui date de 1793 d'un officier de Napoléon pendant la bataiile de la Bérézina .donc il y a bien longtemps !

Ecrit dans un langage un peu argotique met en oeuvre le personnage principal Ferdinand Bardanu le narrateur qui est dans la pleine guerre de 1914.
Tout le monde s'en doute ,le thème répétitif de la trame est la critique haute et dure de la bétise ,que dis je!! de la nullité de la guerre qui apporte que pourriture et mort.
De l'ineptie meurtrière de ses supérieurs dans les tranchées.
Ce livre est une autobiographie de l'auteur (je pense ? les virtuose du français me le diront merci!!) et une vision plus précise sur les causes qui débouchent sur des guerres quelles que soient :
l'antinationalisme, anticapitaliste, anticolonialisme , en fait anti cons!!!!!!.
Ce sont ces reflexions qu'analyse Céline et qui nous les donne a disséquer .
C'est vrai qu'un pessimisme règne dans cette oeuvre . c'est un récit de désespéré!!
Mais bon !! longuement critiqué ,livre qui susssita des polémiques , moi je comprends ce que l'auteur à voulu nous faire entrevoir au travers d'une écriture ou le verbe plus que parfait est présent (jeu de mots !)
par l'emploi du ""je""
Céline ne veut pas se cacher et il affirme ce qu'il croit ,et j"adhère à ses dires.
Car à la guerre ce ne sont que des chairs qui volent et des hurlements qui vrillent les cerveaux ,avant les balles.
Ceux qui en survivent ressortent fous ,et sont internés,il en parle dans son livre le Ferdinand .
Dans " son oeuvre " Louis Ferdinand hurle la souffrance de la guerre, la méchanceté des hommes, 'hypocrisie bourgeoise et le sort ignoble des pauvres. Il rate hélas le Goncourt 1932 mais il s'en fou . Ce sera un illustre inconnu et , lui, il devra se contenter du Renaudot.
Tout le monde sait que Louis Ferdinand, est un grand auteur français du XXe siècle !…qui nous entraine dans un "Voyage initiatique au coeur de la réalité du Monde" .
Ce livre est un véritable "tourner les pages," je ne sais plus comment on appelle la façon d'aller vite dans la lecture ?
le style est fluide, parsemé de phrases qui font réfléchir.
Bon je ne vous dis plus rien , désolé d'avoir été si long mais ce livre sur le désespoir nous devons le lire et le relire . La fin m"a bouleversé, et oui ! .
Lisez le dans le calme sans vous énervez merci!!
Fabiolino
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Lu il y a trois décennies, je craignais d'être déçu, je craignais d'avoir idéalisé le choc littéraire que j'avais eu. Je repoussais donc cette relecture.
L'effet de surprise n'est plus là, mais reste le sentiment de replonger dans un chef d'oeuvre littéraire.
Et le hasard fait que je relis "voyage au bout de la nuit" (en format Gallimard!!) ce 11 novembre, jour de commémoration. Les cent premières pages portent sur la "grande" guerre.
Alors que les monuments aux morts de nos villes et villages étirent la longue liste des disparus sur le front, que nos dirigeants français et allemands se prennent régulièrement par la main devant ce champ d'horreur, Céline, irrévérencieux, cru, dérangeant, dresse pour moi un des plus grands hommages aux soldats de troupes immergés dans une super production glorifiant à l'époque le sacrifice à la patrie, alors que petit peuple sacrifié dans un monstrueux et stérile conflit.
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C'est un livre pondu par un écrivain notoirement antisemite, ayant probablement eu un comportement peu recommandable pendant la guerre, bref un affreux que l'on n'aurait pas envie de rencontrer , mais indubitablement c'est un chef d'oeuvre, un vrai, noir, misanthrope, et dépressogène. A chaque page, il y a des phrases géniales, des créations de style, un oeil sombre et sans concession. Les pages sur la première guerre mondiale devraient être étudiéesau collège, en histoire et en littérature. Lu deux fois et à relire encore, à mettre sur la liste des 100 livres à lire qui changent notre vision de la littérature.
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