Le non-sens de l'existence et de l'éternité

Sorin Cerin et la poésie philosophique existentialiste du XXIe siècle

Afin de connaître en détail la poésie philosophique de Sorin Cerin, nous devrons nous concentrer au début sur les sujets qu'il aborde, des sujets tels que l'Illusion de la vie, l'Illusion de la mort, l'Illusion de l'existence, ou encore l'Illusion du souvenir, qui sont d'origine existentialiste comme le remarque Professeur Elvira Sorohan dans l'article intitulé: „Un poète existentialiste du 21e siècle”, publié dans le magazine romaine, Convorbiri literare (Conversations littéraires) d'octobre 2015, pages 25-28, dont je cite :”... l'existentialisme a été intensément soutenu philosophiquement aux XIXe et XXe siècles, de Kirkegaard à Sartre, avec des nuances spécifiques. Un poème en termes d'existentialisme établi ne peut encore intéresser l'être d'aujourd'hui, esclave de l'image visuelle et d'Internet, que par des adaptations ou des ajouts actualisés complémentaires à l'idée centrale et enfin, par le pouvoir de retour de soi. C'est ce que tente de réaliser le poète Sorin Cerin, en nous laissant, dès le départ, l'impression qu'il vit le miracle créateur, l'inspiration ,” terminer la citation. Tout cela n'apparaît pas à l'improviste, mais est dû au système philosophique créé par lui et appelé Coaxialisme, que le Professeur Theodor Codreanu déclare dans le magazine romaine Oglinda literara (Miroir littéraire) nr.167, novembre 2015, pages 11283-11285, dans l'article intitulé:”Le dualisme comme tentation du rationalism”, ca, je cite:” le coaxialisme semble être lié avec Paradoxisme, mais il est bien plus que cela, se rapprochant plutôt des systèmes dualistes philosophiques et religieux, culminant dans le gnosticisme et, à première vue, dans le rationalisme cartésien,” ou comme “Et pourtant l'« interprétation » de Sorin Cerin renvoie plutôt à l'agnosticisme d'Emmanuel Kant selon lequel la raison pure n'a accès qu'au phénomène, jamais au noumène. Ce dernier est à reconnaître dans l'expression Vérité Absolue, opposée aux Illusions de Vie, auxquelles il reconnaît le statut d'applications à la vérité, mais, paradoxalement, comme un mensonge caractéristique de l'être humain : « Pourquoi sont-ils tous un mensonge? Parce que l'Homme est un mensonge de la nature du Facteur qui l'a conçu. "(p. 9) Et l'homme est appelé un mensonge parce qu'il oublie ", tout à fait le vrai sens de la vie qui est d'aimer " (p. 9)” , je conclus les deux citations de Theodor Codreanu. Autour du Coaxialisme, se consolide toute sa création aphoristique, représentée par les éditions monumentales des Recueils de Sagesse ainsi que la création poétique, représentée par d'innombrables volumes de poésie philosophique. le nom de Coaxialisme vient de la coaxialité des structures logiques autour de l'axe de l'Existence, des structures infinies en nombre et en possibilités, comme le soutient Sorin Cerin, par rapport au coefficient logique du bien et du mal dans la pensée humaine, facilitant le transcendantalisme et la phénoménologie où prévaut la Conscience. sur l'Existence. Professeur, Henrieta Anisoara Serban, affirme dans le magazine Kogaion Review de décembre 2007, que je cite:” Dans une architecture d'idées philosophiques influencée par Arthur Schopenhauer, Friedrich Nietzsche et Ludwig Wittgenstein, l'auteur énonce les principes de ce qu'il qualifie de « Coaxialisme »”, terminer la citation. Tout cela détermine la projection d'une oeuvre poétique, où le fondement de l'existentialisme poétique de Sorin Cerin est constitué du transcendantalisme, de la phénoménologie, de l'idéalisme, de l'humanisme et enfin et surtout du manichéisme et agnosticisme comme il le fait remarquer Professeur Stefan Borbely, qui considère dans le magazine roumain Contemporanul (Le Contemporain), no. 10 octobre 2020, à la page 5, sous le titre, Gnoses de Sorin Cerin que, je cite : “La poésie de Sorin Cerin nous apparaît donc marquée par un optimisme spiritualiste paradoxal, fonctionnant avec la logique d'un monde inversé. le poète construit, avec ferveur et habileté syntaxique, un anti-monde (le monde des « cimetières de mots », des sens figés, le monde des « éclats tranchants » et de l'Absurde)” ou, Stefan Borbely déclare également que „la poésie de Sorin Cerin contribue, à travers chaque nouveau vers, à travers chaque nouveau poème ou recueil, à la construction d'un tel système spirituel autarcique. La terminologie du poète a donc une logique intrinsèque précise: lorsqu'il dit que toute Cathédrale de l'Absurde est construite avec de la matière tirée de la mort, lorsqu'il écrit sur l'Étranger Inconscient ou sur les Mots Gelés flottant autour de nous comme des épines de glace, le sens de ces les phrases doivent être recherchées dans le système mythographique créé par le poète, et non interprétées par extrapolation ”, je conclus la citation. Tout cela étant appuyé par la multitude d'hypostases par lesquelles l'Absurde nous est rendu, par exemple, qui nous apparaît à la fois comme « nausées » et comme « jours de l'absurde », ou « aliénation de l'absurde », « dépression de l'Absurde", l'Absurde, qui par la personnification devient charismatique. Professeur Alexandru Cistelecan considère sous le titre: ”Entre réflexion et attitude”, dans la magazine romaine Familia (La famille) nr.11-12 novembre-décembre 2015, pag.16-18, qui dit que, je cite: “Cependant, il n'est plus nécessaire de rappeler ce que Maiorescu disait à Panait Cerna de la « poésie philosophique », car le poète les connaît trop bien et c'est exactement ce à quoi il veut faire face : le risque de ne travailler que sur l'idée et de subordonner l'imaginatif. du conceptuel. Pour être honnête, pour Sorin Cerin, il n'y a aucun danger dans ce sens, car il est, en fait, un passionné et ne touche jamais à la sérénité de la pensée et à la paix apollinienne de la pensée ; au contraire, il récite avec pathos, plutôt à l'intérieur d'un traumatisme qu'il essaie d'exorciser et de sublimer en radicaux qu'à l'intérieur d'une quiétude ou d'une harmonie réflexive”, je conclus cité. Compte tenu de ce qui précède, le professeur Alexandru Cistelecan a prouvé que pendant des siècles, les critiques littéraires roumains (Titu Maiorescu ou Panait Cerna) disent que la poésie philosophique est très difficile à réaliser et que de nombreux auteurs de la littérature roumaine ont essayé en vain d'écrire de la poésie philosophique parce qu'ils ont échoué, mais Sorin Cerin il a réussi , étant pour la première fois dans la littérature roumaine où la poésie philosophique connaît un réel succès. Une strophe emblématique de la création de Sorin Cerin serait tirée de la poésie le non-sens de l'existence:„ Les ramoneurs des accomplissements/ ont perdu leurs brosses de tromperie/avec lesquelles ils lavaient la viande de la chance/pour la vendre à un prix élevé/aux illusions de la vie./Maintenant ils les cherchent dans la boue des passions,/une terre qui appartenait autrefois à l'amour,/sur lequel la taverne des étoiles filantes a été construite/dans les bouteilles sans fond de degrés hystériques/qui engourdissent les horizons de toutes les pensées/sur lesquelles est tiré le rideau,/de la mort de soi,/de l'ivresse des questions dont les réponses/s'endorment dans les fossés des lunettes des chevaux errants/du non-sens de l'existence.”
Tout cela prouve une fois de plus que l'oeuvre poétique de Sorin Cerin est représentative du canon des auteurs existentialistes.
Jean Yves Chaubet


Prix: La Fondation de la Société des Poètes Français décerne à Sorin Cerin le Prix Mompezat 2021 pour ce recueil de poème "Le non-sens de l'existence et de l'éternité".
Ce prix a été décerné pour la motivation suivante:
Prix de Fondation
Prix MOMPEZAT

Sorin CÉRIN, né en Roumanie, d'origine balkanique et grecque, expatrié en 1989 aux États-Unis, puis devenant correspondant de presse internationale en Australie, avant de regagner la Roumanie, est certes poète, mais aussi et surtout philosophe, reconnu dans les milieux adéquats comme le père du coaxialisme, mouvement philosophique selon lequel « Tout est dû aux Formes Intangibles, qui sont elles-mêmes une empreinte » (Sorin CÉRIN in « Amour »). Cette pensée, Sorin CÉRIN l'exprime tant dans sa manière d'être que dans sa prose, mais aussi, dans sa poésie. Ses pages poétiques, Sorin CÉRIN les écrit évidemment en roumain, mais il a également traduit - seul ou avec l'aide des personnes compétentes et amies - nombre de ses poèmes. Mais vous savez, vous tous ici présents, combien notre belle langue est riche, faite de subtilités et de gradations, pour exprimer au mieux, tout en les nuançant, les images et les sentiments que nous portons en nous. L'étudier n'est pas toujours facile… même quand elle est, pour nous, notre « langue natale ». Alors, imaginez pour un étranger ! Imaginez pour un Roumain, dont les sources linguistiques sont bien différentes des nôtres ! Alors, non ! TOUT n'est pas parfait dans la poésie francophone de Sorin CÉRIN, mais quelle profondeur de pensées elle recèle, pourtant ! Et quelle prolixité, si je vous dis que « le Non-Sens de l'Existence et de l'Éternité », recueil proposé à nos concours, ne compte pas moins de 154 poèmes ! Alors oui ! Sorin CÉRIN mérite largement une place au coeur de notre palmarès 2021. Et si c'est un prix de Fondation, le Prix Mompezat, que nous remettons à Sorin CÉRIN – récompense qui, bien évidemment, ne perd pas sa mission d'être un « encouragement » - le soutien que la S.P.F. tient à porter à Sorin CÉRIN, c'est surtout de lui dire de poursuivre ses efforts de réflexions existentialistes profondes et de continuer à nous les offrir dans un français de plus en plus parfait, grâce à une étude et une pratique de plus en plus poussées de notre langue . Nous sommes certains que tel sera le cas !
(Véronique Flabat-Piot Vice-Présidente et Responsable des Prix de Poésie de la Société des Poètes Français )

Où nous n'irons plus jamais
Les flammes de souvenirs perdus
brûlent les soupirs
des sourires figés
sous les dalles des tombes de quelques espoirs,
dans les cimetières des mots
que nous nous sommes dits
la dernière fois
comme un adieu
aux blizzards des sentiments
qui vont suivre
pour couvrir de neige
les éternités des moments gelés
sur les routes de certains rêves
où nous n'irons plus jamais.
( In « le Non-Sens de l'Existence et de l'Éternité », Éditions Stellamaris)

Informations sur le livre:
Le titre du livre: le non-sens de l'existence et de l'éternité
Auteur: Sorin Cerin
Maison d'édition: Stellamaris
Date de comparution: 3 août 2021
Nombre de pages: 175
ISBN: 978-2-36868- 736-9
Le pays: France

Merci aux Editions Stellamaris et la Masse Critique pour l'envoi de ce livre. Se plonger dans un recueil de poésie contemporaine, c'est un peu comme regarder un film Dogme95 après s'être gavé de blockbusters. Bref, ça décape (souvent) et surprend (toujours). Dans "Le non-sens de l'existence et de l'éternité", le poète roumain Sorin Cerin tente de mettre toute sa philosophie existentialiste dans chaque poème, de concilier l'éphémère et l'éternité. Si ce livre ne réconciliera pas ceux qui sont fâchés avec la poésie, il possède une musique particulière, une unité de ton (avec un champ lexical récurrent : « les illusions de la vie et de la mort », « les cimetières des mots », etc.), comme si les poèmes se répondaient, où que chacun était un écho du précédent. Si les textes sont parfois abscons (avec cette impression que certains relèvent de l'écriture automatique), sombres ou politiques (les piques acerbes contre les dérives de la société de consommation), Sorin Cerin laisse heureusement subsister un peu d'espoir dans la seconde partie.

Je remercie les Editions Stellamaris et Babelio pour l'envoi de ce recueil de poème de Sorin Cerin dont j'ignorai l'existence jusque là.
Le non-sens de l'existence et de l'éternité : des poèmes philosophiques pour certains, sont à lire lentement car chaque mot, chaque phrase appelle une réflexion, une question parfois.....
Quand j'ai lu le titre, je me suis dit que cela n'allait pas être très gai. Certains textes sont durs, beaux et appellent à la méditation, à la réflexion, au questionnement.
Personnellement je me suis délectée avec le texte (78) : J'ai cru en l'éternité de l'amour. Les phrases sont fortes, chaque mot est choisi, juste.
A découvrir......

On ne saisit pas toujours le sens des poèmes, mais leur existence est bien réelle, encrée de noir sur papier blanc, traitant de l'avant et de l'après, de la vie et de la mort, du réel et de l'irréel, avec de jolis mots. Assemblés. En de beaux poèmes.

J'ai apprécié lire ces vers déversés.

J'ai pris beaucoup de plaisir à les lire et les relire. A chercher à les comprendre. Parfois en vain.

Amateurs de poème : voici votre prochain bouquin.