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4,1

sur 1334 notes
Répondant sur Babelio à la question récemment posée par @Fabinou7, « Quel est le classique dont vous repoussez sans cesse la lecture et pourquoi ? », j'ai répondu: Don Quichotte. Avant tout, je redoutais la longueur de cette oeuvre célèbre. J'ai voulu dépasser mes réticences et j'ai emprunté ce livre à ma médiathèque. Mais je vais écrire toute la vérité: je n'ai lu que la moitié de la première partie. Certes, chaque chapitre semble plaisant, facilement lisible et bien moins vieillot que je ne l'imaginais. Les personnages sont assez attachants, notamment le héros flamboyant et un peu ridicule. Je comprends très bien qu'en campant ainsi Don Quichotte, Cervantès veut évoquer les grands et petits travers de l'humanité, dans son ensemble. Toutefois, d'une manière générale, je redoute ces romans qui n'en finissent pas, où je ne distingue pas une progression et qui repassent en boucle des épisodes qui se ressemblent tous, plus ou moins. Et c'est pourquoi, après avoir consacré plusieurs heures à cette lecture, je ne suis pas allé au bout. Si je suis passé à côté d'intéressants chapitres, tant pis pour moi...
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Je viens d'entrer définitivement dans la grande famille des lecteurs qui vont passer le reste de leur vie à repenser à Don Quichotte, à son intemporalité éprouvée depuis plusieurs siècles.

Don Quichotte, pour moi, est avant tout un texte humain. Un récit sur lequel il n'est aucun besoin de faire des théories ou des analyses. Il y en a d'ailleurs tant qui ont déjà été produites, j'aurais peur de ne faire que des redites un peu ridicules. Peut-être même, si j'osais malgré tout écrire un mot, je me prendrais à penser qu'au delà de toutes les réflexions sur la sédition du message pour l'époque, ou sur la philosophie de la littérature que ce texte contient, c'est bien surtout la fantaisie de Cervantès qui se déploie dans le personnage de Don Quichotte, et dans celui de Sancho Panca. Je conclurais sans doute que c'est l'érudition extrême de leur créateur, et son intelligence qui ont donné un objet aussi inoubliable lorsque ses neurones les moins sérieux se sont exprimés. J'ajouterais alors que c'est bien l'honnêteté avec laquelle sa fantaisie s'est exprimée au cours de tout ce texte qui a rendu l'oeuvre intemporelle, et a permis que nombre d'érudits, très sérieusement, se plongent dedans aujourd'hui en oubliant bien trop vite ce qui fait le ciment de ce livre : son humour potache.
Décidément, ce petit essai en à peine deux volumes a un goût de trop peu.
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Je connaissais de nom ce vieux roman, qui date du XVIIe siècle, un ami m'a hypée en le lisant et me la ensuite prêté pour que je puisse le lire à mon tour.

Il faut se rendre compte que le texte, l'auteur, les personnages sont mysogines, sexistes, racistes, mais que ce livre a été publié il y a 400 ans pour la première fois...

Excepté ceci, nous suivons donc don Quichotte, un hidalgo d'une cinquantaine d'années, qui, après avoir lu des romans de chevalerie, va partir avec son petit cheval pour vivre des aventures comme dans les livres.

Bon, clairement, ça ne se passe pas comme prévu. Don Quichotte est fou dès que le sujet s'approche de la chevalerie errante. Pourtant, à côté de ça, c'est une personne intelligente et censée. On va donc suivre ses aventures, qu'il s'invente ou dans lesquelles il se fourre, avec son écuyer Sancho à qui il a promis d'offrir un domaine lorsque lui-même deviendra empereur.

Tout est ridicule, et c'est ce qui fait que le livre est bien. Certains passages sont longs, mais vu l'époque à laquelle le roman a été écrit... Mais certains passages sont vraiment bien et marrants.

En bref, un vieux roman que je suis heureuse d'avoir découvert, et que je vous conseille si vous aimez bien le ridicule et si vous avez envie de rire de ce personnage !
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Je ne voulais quand même pas mourir sans avoir lu (ou du moins essayé de lire) ce monument patrimonial de la littérature mondiale, et la passion et les gouaches hallucinées de Gérard Garouste (découvertes récemment à partir de sa belle autobiographie, L'Intranquille) m'ont servi de truchement et fait sauter le pas. Je m'attendais cependant à une lecture au long cours, avec courtes étapes, arrêts, reprises et excursions parallèles, comme pour ces traversées studieuses plus que véritablement plaisantes qu'on réserve aux livres dits « de chevet » et qui me semblait assez bien s'accorder à une vie de retraité. Et, après tout, ne serait-ce pas le rythme qui convient aux errances obsessionnelles du célèbre « chevalier à la Triste Figure », comme aussi au train dit « de sénateur » ou à la tocade très tendance des gens d'âge pour la croisière ? Quelle n'est donc pas ma surprise d'avoir couru d'une traite, ou presque, ces interminables aventures et lu ces 700 pages grand format en trois ou quatre semaines ! Voilà bien, comme dirait Don Quichotte, la preuve d'un étrange et puissant « pouvoir d'enchantement » qui, moi le tout premier, m'intrigue et m'interroge.

Au départ pourtant, rien d'inattendu. On reconnaît tout de suite, même sans les avoir jamais connus, le paranoïaque grand style et grand coeur, à la tête farcie de récits de chevalerie, et son acolyte très rustre et un peu bêta, dont l'attelage paradoxal a servi de moule à toute une série de célèbres duos comiques. Et puis on se retrouve très vite dans la fameuse scène des moulins à vent, que tout le monde connaît même sans l'avoir jamais lue et répète machinalement comme on fait des proverbes, vague fond de pensée sans pensée. On sourit d'un air entendu aux farces et balourdises, blasé d'avance devant ce déferlement de gros comique burlesque et abracadabrantesque, qui, pour ascétique, idéaliste, raide, gigantophobe et donquichottesque qu'il se donne, n'en a pas moins un évident air de famille avec celui jouisseur, matérialiste, rebondi, gigantophile et gargantuesque de Rabelais… Même s'ils ne sont plus trop dans nos goûts actuels, on s'attendait à trouver tous les ingrédients du genre picaresque dans lequel, de taverne en château soudain surgi de nulle part, de village en ville portuaire, ou au hasard de chemins forestiers, se mélangent dans des aventures invraisemblables toutes les classes et catégories sociales, bergères accortes et riches héritières, ecclésiastiques et bandits de grand chemin, princes et soudards ou pirates, servantes délurées, paysans matois, marchands voyageurs, pèlerins et colporteurs, aubergistes roublards et seigneurs facétieux, tous aux prises les uns avec les autres dans des situations et relations cocasses et outrancières. Mais sous ce fatras d'invraisemblances on sent bientôt une sorte de réalisme vécu qui laisse deviner tout un fond d'expérience personnelle et d'autobiographie. Et, de fait, Cervantès, ancien soldat, ancien captif des Maures, récidiviste de l'évasion, aventurier autant qu'homme de plume, parle souvent ici en connaissance de cause et témoigne des préoccupations du temps. Ce qui, pour nous, lecteurs modernes, donne aussi au Don Quichotte comme un air de roman historique. Mais ce n'est encore qu'un des aspects surprenants de cette oeuvre foisonnante et polyphonique qui joue sur tous les tableaux et donne aussi bien dans la poésie (avec de nombreux sonnets, odes et passages versifiés), que dans la psychologie (avec un don Quichotte qui se révèle plus complexe qu'il n'y paraît et surtout un Sancho Pança qui prend de l'épaisseur au fil du récit et qui semble de plus en plus, à mesure qu'il s'émancipe de l'ascendant de son maître, jouir de cette lucidité du bouffon de cour qui en faisait le double anticonformiste d'un Grand), dans le marivaudage (avec de petits contes moraux ou comédies de moeurs intercalés), dans la théorie ou la critique littéraires (avec des considérations sur les romans de chevalerie, le métier d'écrivain et même un jeu de miroirs sur l'oeuvre qu'on est en train de lire dans le même temps où elle continue de se vivre et de s'écrire !)… Oeuvre « baroque » donc s'il en est, comme ces perles irrégulières et brutes auxquelles ce mouvement culturel doit son nom.

On dit souvent qu'avec Don Quichotte on assiste à l'invention du roman moderne. Soit ; mais il faut alors ajouter que le genre n'en est donc pas encore fixé, que Cervantès s'essaie de fait à tous les genres, dans une profusion et un débordement gaillards et plutôt réjouissants, qu'il y en a par conséquent pour tous les goûts, ce qui peut aussi dégoûter les délicats ou les gourmets, mais que c'est bien cela qui lui donne sa saveur unique, déconcertante et parfois un peu lourde, mais addictive néanmoins. Car, il faut le dire et y insister : surtout, il y a le style, l'écriture (grâces en soient rendues aux traducteurs, et sans doute particulièrement au talent de Jean Cassou) qui, moins que jamais, ne saurait se réduire ici à une sauce d'accompagnement. Non, à elle seule elle fait le plat, savoureuse, onctueuse, avec des rondeurs passées de mode, des ingrédients et des aromates d'autrefois, des mots oubliés, remisés ou recréés sortis de derrière les fagots, des finesses de langue faussement guindées et franchement désopilantes… Bref, tout un art de l'aigre-doux ou du sucré-salé qui en fait un vrai bonheur de lecture ou, comme on tend à dire aujourd'hui (en cuisine plus qu'en chevalerie, qui l'eût cru ?!), une « véritable tuerie ».
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Quel plaisir de lire ce classique de la littérature espagnol. Miguel de Cervantès nous fait suivre les aventures chevaleresques d Alonso Quixada , dit Don Quichotte , pauvre bougre a l esprit dérangé par ses lectures de romans de chevalerie .
Nous connaissons forcément l attaque des moulins a vent, le très célèbre Sancho Panza son écuyer obsédé par la nourriture, Rossinante sa pauvre monture, et Dulcinée sa dame adorée mais on se laisse entraîner dès le livre ouvert par la drôlerie de ce roman
Satire d une époque, roman comique? En tout cas un premier tome extraordinaire et résolument moderne
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Une des histoires les plus anciennes que j'ai lues

Sûrement, loin de mes standards habituels, je n'ai pas eu de réel coup de coeur même si les personnages portent à sourire de par leur action ou comportement la longueur du roman m'aura plus décourager à poursuivre la plupart du temps mis à part la première partie du livre que j'ai lu avec réel plaisir la suite ne m'aura pas conquis.

En bref heureux d'avoir ajouté ce classique à mes connaissances et mis à part la première partie, je ne pense pas le rouvrir de si tôt.
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Depuis mon adolescence, j'admire le personnage de Quichotte davantage par le mythe qui précède et auréole l'oeuvre que par une lecture assidue. Ecrit en 1605 (livre I) et en 1615 (livre II), ce monument de la littérature classique arrive encore en tête du classement des oeuvres majeures de tous les temps qui ont marqué la culture occidentale. Cervantès y partage le podium avec Proust, Joyce, Marquez et Fitzgerald (Homère, Shakespeare, Tolstoï, Dostoïevski et Flaubert ne sont pas loin). Il est par ailleurs assez remarquable d'apprendre que lorsqu'on interroge les détenus des prisons cubaines pour connaître le choix du livre qu'ils souhaiteraient lire, Don Quichotte arrive largement en tête.

Comment explique-t-on la longévité des grands classiques ? Peut-être apportent-ils un élément nouveau dans l'histoire de la littérature dans la forme ou dans le fond, ou ont-ils été une source d'inspiration permanente pour des auteurs contemporains ou qu'ils sont appréciés par des experts littéraires à travers les siècles, ou qu'ils développent plusieurs niveaux de lecture qui rend la tâche ardue mais ô combien gratifiante au lecteur, au point que très souvent l'oeuvre est lue à de multiples reprises et accompagne le lecteur tout au long de sa vie ? Sans doute, mais toutes les oeuvres citées ci-dessus ont en commun qu'elles adressent des questions essentielles, universelles et intemporelles de l'humanité, de notre humanité, de ces questions auxquelles la mythologie et la philosophie ont tenté d'apporter des éléments de réponses dans les temps antiques. Pourrait-on aussi se hasarder à prétendre que ces classiques nous servent de repères ou de guides dans le tumulte de nos vies ?

Disons-le de suite, ce Quichotte est un chef d'oeuvre de style en prose. Chaque narration, chaque dialogue est une délectation. Les répliques de Sancho Panca sont hilarantes et l'histoire d'amitié que développe Cervantès entre Quichotte et Sancho est sans doute l'une des plus belles que la littérature nous ait livrées.

D'aucuns prétendent que Cervantès est dur, parfois même cruel avec son personnage mais n'oublions pas que pour traiter des sujets de l'inquisition, de l'amitié entre un manant et un noble, de fouler aux pieds les lois de l'Etat et de l'Eglise pourvu que la conduite suit rigoureusement les codes de la chevalerie errante, de poser un discours féministe libertaire dont les revendications #metoo d'aujourd'hui n'auraient pas à rougir dans une Espagne du 16 ième siècle où le rôle de la femme est le plus souvent confiné à la soumission d'un mariage arrangé par les parents, aux ordres religieux ou pour les plus pauvres d'entres elles à la prostitution, il fallait se montrer habile dans la maîtrise de la parodie et de l'ironie sans verser dans le sarcasme. Ce faisant Cervantès a obtenu le sceau de validation de l'oeuvre par les autorités de censure de l'Etat et de l'Eglise.

Le coeur se serre quand on tourne les dernières pages mais je me console à l'idée que les prisonniers cubains prendront du bon temps. Et je sais que le livre que je lirai après ce Quichotte manquera irrémédiablement de relief, de tessiture et de style, ce sentiment qui vous habite quand vous buvez une piquette après avoir dégusté un grand cru et je consens que de qualifier de piquette le prochain livre sans même l'avoir lu relève de la plus haute subjectivité mais j'en assume la critique.

Octobre 2022
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Don Quichotte, le célèbre Chevalier à la triste figure revient dans cette version abrégée et illustrée par Thomas Baas et destinée entre autres aux jeunes lecteurs. Une version abrégée qui garde donc les mots, le fil du récit, le ton, le style et le rythme de l'auteur. Même si je suis partagé sur le principe, je pense que l'on se prive d'une grande partie de ce qui fait le livre, l'histoire, c'est aussi une bonne manière de connaître les grandes oeuvres littéraires. Je voyais l'autre jour, une jeune fille de ma connaissance qui lisait Les Misérables en un seul volume ; lorsque je lui dis que je l'avais lu en trois volumes de 500 pages chacun, elle écarquilla tant les yeux que je me dis que l'abrégé était une bonne idée.

Don Quichotte je l'avais parcouru, jamais vraiment lu, j'avais, comme beaucoup retenu le combat contre les moulins et évidemment le livre est beaucoup plus que cela. C'est un roman d'aventures et philosophique, souvent drôle, on aime à se moquer des visions de Quichotte et à imaginer les scènes. Son combat est noble, son "devoir est d'aller par le monde, réparant les injustices et redressant les torts." (p.58). Et nous de rêver à un retour du chevalier à la triste figure qui pourfendrait les "méchants" d'aujourd'hui - à ce propos, penser à (re)lire Quichotte de Eric Pessan.

L'éditeur à gardé la traduction de Jean-Pierre Claris de Florian, qui date de 1798 et a confié à Thomas Baas le soin d'illustrer quelques pages, de très jolies illustrations dans des tons verts et roses des moments les plus fameux du livre.

Miguel de Cervantes (1547-1616), écrivit peu mais reste l'un des plus célèbres auteurs au monde grâce à Don Quichotte. Il fut enterré le jour de la mort d'un autre illustre William Shakespeare.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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C'est l'histoire d'un preux chevalier nommé Don Quichotte. Preux chevalier, ou fou dérangé ? Accompagné de son ami Sancho Panza et de son cheval Rossinante, il part à la recherche de la célèbre Dulcinée et de son esprit.

Avec ce joli livre pour enfants, l'édition Balivernes résume avec clarté un grand chef-d'oeuvre de la littérature, qui devient ainsi accessible aux plus jeunes. Les dessins sont très colorés et les visages expressifs, tout pour plaire ! Je ne connaissais pas cette édition, mais j'adore le principe !

Pour les moins jeunes, il donne envie de lire l'oeuvre intégrale de Miguel de Cervantes, fameuse critique des romans chevaleresques de l'époque. C'est donc, il me semble, un bon compromis entre parents et enfants.

Merci à Babelio et aux éditions Balivernes pour l'envoi !
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"Qu'il gagne ou non, cela n'a pas d'importance, car un homme qui rêve est toujours gagnant" voilà ce que constate Jacques Brel lorsqu'il interprète Don Quichotte. Ce héros possède une force de dévouement et de sacrifice qui touche au tragique. Mais outre Don Quichotte et son écuyer Sancho Panza, le livre de Cervantès est une parodie à la littérature de chevalerie et à l'honneur des espagnols.
Cervantès veut nous mettre en garde contre la mauvaise littérature qui entraîne le lecteur vers la paranoïa.
Quatre cent ans après sa première publication et après maintes traductions, j'apprécie tout particulièrement celle de Aline Schulman qui désirait que le lecteur reste en haleine. le pari est gagné car dans cette première partie j'ai suivi avidement
les mésaventures de Don Quichotte le sourire aux lèvres.
Outre les situations comiques telles le chevalier à la triste figure suspendu par le poignet et assis sur Rossinante placide, le héros reçoit très souvent des coups. C'est connu que de se mêler des affaires des autres n'apporte que des ennuis. Et Don Quichotte accumule ses faux exploits pour l'amour de Dulcinée.
Un" texte-gouvernail" qui n'a pas pris de ride et dont je vais poursuivre la lecture pour garder l'enchantement.
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