Comme pour les précédents tomes, c'est une très bonne amie qui m'a prête ce neuvième et ultime tome des Cahiers d'Esther. C'est elle aussi qui m'a fait découvrir
Riad Sattouf et je l'en remercie car vraiment, je suis fan et j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette enfant d'abord, puis adolescente et maintenant jeune femme dans son quotidien.
Ici, c'est l'année du dix-huitième anniversaire d'Esther certes mais c'est surtout pour elle, l'année du Bac...ah la galère et l'angoisse. C'est aussi pour elle la découverte de nombreux sujets avec lesquels elle n'était pas familiarisé et qui vont la toucher au plus haut point, notamment l'époque de la Shoah pour laquelle elle va se passionner mais contre laquelle surtout elle va s'indigner. C'est la prise de conscience de l'entrée dans l'âge adulte, les questions existentielles qu'elle se pose mais également, comme toute jeune fille, celle des garçons !
Elle déplore d'être toujours célibataire et se pose cette question en boucle : va -telle le rester toute sa vie ou finira-t-elle par rencontrer l'amour avec un grand A, comme ses parents qui sont un modèle pour elle ? Avouez, cette question-là, on se l'est toutes et tous posé un jour, non ? Cependant, en plus d'autres questions existentielles (celle -ci n'en est pas vraiment une, on est bien d'accord ?), elle découvre aussi le côté sombre de la vie avec cette épisode de la Shoah pour laquelle elle se passionne mais qui la révolte (qui ne le serait pas ?) et elle prend conscience de la chance qu'elle a eut jusqu'à présent : celle de grandir dans un foyer aimant auprès de ses parents et ses deux frères (qui, même si ils lui tapent un peu sur le système parfois), qu'elle aime plus que tout, sans manquer de rien et ayant pu faire ses études dans ce lycée prestigieux avec sa meilleure amie Cassandre ! Oui, même si elle a parfois des gros moments de doute et d'angoisse quant à son avenir, Esther se rend compte de toute cette chance, celle d'être à l'abri du besoin et pouvant compter sur ses proches dans n'importe quelle situation et elle n'hésite pas à le proclamer haut et fort !
Riad Sattouf a su mettre en valeur les jours ordinaires d'une petite fille ordinaire, qu'il a suivi durant ces neuf années afin d'en faire des pages de bande-dessinées extraordinaires car oui, je me suis attachée à Esther et même si je suis contente que la boucle soit bouclée en refermant ici la toute dernière page, je regrette néanmoins de ne pas savoir ce qu'elle va devenir par la suite mais bon, toute bonne chose a une fin et je lui souhaite tout le meilleur pour sa vie d'adulte ! Un dernier tome que je ne peux, tous comme les précédents, que fortement vous recommander !