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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chabouté nous invite au musée d'Orsay pour y voir ce que l'on n'y voit pas d'habitude puisque nous ne pouvons pas aller au musée la nuit. Hé oui, la nuit, il s'en passe des choses et c'est ce que nous raconte, principalement en images, Chabouté.
Berthe Morizot, un portrait de Modigliani, l'Olympia, les raboteurs de Caillebote, Héraclès d'Antoine Bourdelle mais aussi bien d'autres reprennent vie et échangent, se jalousent, et s'interrogent aussi sur tous ces visiteurs qui ont de drôles de comportements avec leur boitier rectangle collé à l'oreille. La nuit, les statues des parlementaires se régalent en regardant par les interstices de l'horloge du musée. Ainsi ils sont fascinés par les boites à roues qui circulent ...
L'idée de ces personnages prenant vie la nuit est tout à fait intrigante mais sans offusquer personne et toute proportion gardée, John Lasseter avait déjà eu l'idée d'animer des personnages la nuit venue avec son célèbre Toy Story.
Cela dit, ici le fait de mettre en action des personnages de grands maîtres suscite l'interêt et j'aurais aimé qu'il y ait plus d'interactions.
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Bienvenue au musée d'Orsay.
Vous y verrez des statues, des tableaux mais aussi et surtout des gens, des gens de toutes sortes : des enfants en visite avec leur classe, des touristes du monde entier, des retraités, des flâneurs, des curieux, des étudiants en art, des spécialistes de ci ou de ça...et au bout d'un moment, on ne sait plus qui contemplent qui, est-ce que ce sont les gens qui admirent les oeuvres d'art ou les oeuvres qui regardent le monde défiler devant elles ?
Cette bande dessinée avec presque pas de texte est reposante et nous interroge sur l'art, sur le beau, sur le sens à donner à ces oeuvres connues ou inconnues, qui nous plaisent ou non, mais qui bien souvent, nous donnent à réfléchir et créent de l'émotion.
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Chabouté observe et croque le musée d'Orsay, lorsque les visiteurs sont là, en journée.
Pour la version 'nuit', il imagine des oeuvres capables de parler, d'exprimer des sentiments, et même, pour les sculptures dotées de pieds/pattes, aptes à changer de position, voire à se déplacer.
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Les comportements des visiteurs sont bien vus, touchants (la fillette et son grand-père), amusants (les ados face aux 'nanas à poil' - sic). On les reconnaît et on s'y trouve soi-même : de l'indifférent au snobinard puant qui prétend tout connaître, tout savoir, en passant par le curieux avide d'apprendre & comprendre en suivant attentivement une visite guidée.
De leur côté, les oeuvres s'interrogent sur ces visiteurs (les petits rectangles qu'ils collent à leurs oreilles ou tendent vers elles) et sur certains équipements du musée - sanitaires, papier toilette...
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L'ensemble se met en place assez lentement, et les néophytes comme moi sont perdus, puisque l'on ne déchiffre pas toujours la plaque à côté de l'oeuvre exposée.
Je suis néanmoins contente d'avoir découvert 'La jeune Tarentine', via la statue de marbre d'Alexandre Schoenewerk, et le poème d'André Chénier qui l'a inspirée.
De même, j'ai aimé voir 'L'Ours blanc' de François Pompon s'allonger pour la nuit.
Mais globalement, le sentiment de déjà-vu a terni le plaisir de lecture. J'ai notamment pensé à 'Le Grand Incident' de Zelba, où les femmes nues exposées au Louvre se rebiffent, et à d'autres ouvrages décalés sur les incontournables de l'Art ('Joconde jusqu'à 100' de le Tellier, et 'Quel tableau !' de Julien Couty).
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Sur la première de couverture, on voit que l'album est estampillé 'Musée d'Orsay'.
S'agit-il d'une commande du musée ? Pour sa boutique - espace dont on ne ressort jamais les mains vides, désireux d'emporter chez soi un petit morceau de la magie des lieux ?
Pour donner envie d'y aller à ceux qui n'y ont jamais mis les pieds ? Si oui, c'est efficace.
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Mon préféré +++ de Chabouté reste 'Tout seul'.
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La couverture et le titre de ce roman graphique m'ont de suis attiré, j'étais très curieuse de découvrir ce que ce roman graphique pouvait donner.

Et j'ai été très agréablement surprise, ayant visité le musée d'Orsay il y a peu on reconnait très facilement les lieux et tableaux ou sculptures dessinées, ce qui rend du coup le récit plausible au niveau du cadre ou il se situe.

Les dessins sont en noirs et blancs et les dessins sont plutôt beaux à regarder, il n'y a pas énormément de texte à lire cependant il est difficile d'inventer des choses sur ce type de sujet, cela ressemble un peu au niveau de l'idée de départ aux films Une nuit au musée.

Je suite très heureuse d'avoir découvert ce roman graphique en emprunt car cela a un coût, mais j'ai passé un agréable moment en lisant celui-ci.
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Des millions de visiteurs se pressent au musée d'Orsay, y admirent les sculptures ou les peintures. Ils ressentent différentes émotions, différentes envies, lâchent différents commentaires, et ils laissent perplexe les oeuvres d'art qui, la nuit venue, s'animent. Elles se questionnent sur le sens à donner à ces allées et venues.
Je ne sais pas si cette bande dessinée se veut une critique de la société. On pourrait le prendre ainsi, ces moments où l'on voit les jeunes se désintéresser à l'art, ou cette mauvaise habitude qu'on les gens à tout prendre en photo plutôt que d'admirer, voir de passer leur temps sur leur écran sans lever les yeux vers telle ou telle beauté. Moi j'y vois plutôt une photographie de notre société avec tous ses profils de gens différents qui passent devant les oeuvres du musée : contemplatif, admiratif, curieux, désobligeant, ennuyé, pédant...
Il n'y a pas d'histoire dans cette bande dessinée. Juste des journées et des nuits qui s'enchainent, le quotidien du musée. L'ouverture des portes, les visiteurs, la fermeture, le nettoyage, puis les oeuvres qui prennent vie. C'est dernières racontent leur journée, vivent des idylles impossibles ou s'interrogent sur le monde étrange des humains.
Il y a quelque chose de contemplatif, d'un peu nostalgique, dans ce récit atypique qui fait la part belle à l'art. Il y a très peu de texte, tout passe par l'expression du trait de crayon et le découpage des cases. Très réussies ceci dit. Chabouté maitrise parfaitement l'art du noir et blanc sans compromis, pas de camaïeu de gris juste du noir intense et du blanc pur. Jeu d'ombres et de lumières que j'admire à travers les cases. J'ai tendance à trouver son style assez triste, à l'image de ses personnages qui ont toujours des traits torturés ou déprimés. Il semble incapable de rendre des émotions positives et joyeuses.
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Cette BD m'a captivée !
Le thème ne pouvait que me plaire : une déambulation dans le musée d'Orsay où des visiteurs croisent des oeuvres d'art (jusque là tout va bien) mais où l'on croise aussi des oeuvres d'art qui parlent entre elles et ont une vie bien remplie (si, si !). Une histoire très originale où l'on se met du côté des oeuvres d'art qui ne sont d'ailleurs jamais nommées. Aux amateurs de les reconnaître ! J'ai aimé les réflexions sur l'art, la beauté, la manière de ressentir ou de comprendre une oeuvre, de visiter un musée, le contraste entre le monde du sensible et du beau et le quotidien, souvent froid et banal. Ayant récemment lu "Quand la beauté nous sauve" de Charles Pépin, le lien avec cet ouvrage est intéressant pour moi.
De manière générale, j'ai vraiment du mal avec le noir et blanc, mais là, le trait m'a plu ! J'aurais peut-être juste aimé encore plus d'histoires dans ces histoires, peut-être plus de texte, mais je conseille vivement cette BD qui plaira au plus grand nombre.
En ouverture, j'ai pensé tout le long au magnifique album jeunesse de Max Ducos "L'ange disparu" où des oeuvres d'art y parlent aussi, à un petit garçon sensible.
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Musée est un roman graphique en noir et blanc dont la toile de fond est le Musée d'Orsay. Si vous connaissez déjà Christophe Chabouté, vous ne serez peut-être pas surpris, sinon il faut savoir que les 50 premières pages environ sont sans bulles. Suivent quelques pages avec un peu de texte et finalement une alternance de pages « muettes » et de pages avec bulles, sans qu'il y ait jamais beaucoup de texte.
Le roman s'ouvre sur 2ou 3 pages de postures d'hommes et de femmes d'âges variés : certains prennent des photos ou dessinent, d'autres regardent quelque chose de plus ou moins loin, semblent s'interroger voire être carrément perplexes. Ce qui m‘a frappée, c'est le sérieux de leurs visages, l'absence de joie. Ce n'est qu'à partir de la page 8 que le lecteur découvre ce qu'ils sont en train de regarder : des oeuvres d'art. On y reconnaît des peintures célèbres et aussi des sculptures qui vont ensuite se mêler aux visiteurs dans les mêmes vignettes.
Très vite arrive l'heure de la fermeture du musée et de la tombée de la nuit. Plusieurs pages (un peu trop nombreuses à mon goût) de musée vide où il ne se passe rien à l'exception de l'ombre d'un homme qui passe, un tableau sous le bras, et d'un chien qui court partout. On les retrouve ensuite dehors. Idem la nuit suivante. Qui est-ce ? le lecteur se pose quelques questions, y compris le lendemain lors du retour des visiteurs avec un gros plan sur leurs pieds dans des postures différentes. Est-ce pour montrer leur attitude face à l'art ?
A partir de la page 45, le musée semble se peupler la nuit mais cela reste confus. le lecteur finira par comprendre que les oeuvres d'art profitent de la nuit pour prendre vie, se déplacer, discuter, vivre des histoires d'amour par exemple, et également commenter ce que disent et font les visiteurs dans la journée. C'est rarement élogieux : en effet les quelques bulles de discours des visiteurs montrent un public très divers : profane, sophistiqué voir prétentieux, ou juste en proie à l'émotion.
Les oeuvres s'interrogent sur les appareils qu'utilisent les visiteurs (la technologie contemporaine comme le téléphone portable, les commodités modernes comme les toilettes et les voitures…). Ce sont des passages drôles que j'ai beaucoup aimés, car les personnages de pierre ou de toile ne comprennent pas du tout de quoi il s‘agit ni à quoi ça sert. Ils ressemblent à des enfants qui découvrent le monde et se posent des questions qui peuvent parfois nous sembler saugrenues vu le lieu mais qui sont amenées par les oeuvres d'art, les sculptures notamment, telles que par exemple « A quoi ça sert le zizi ? ». Ils se racontent des histoires, comme s'ils étaient au café du coin, jasent sur les uns et les autres, par exemple à propos du portait de Berthe Morisot qui passe ses nuits à regarder par la fenêtre un promeneur et son chien. Serait-elle amoureuse ?

Les nuits succèdent aux jours et inversement, ce que j'ai trouvé par moments répétitif voire inutile (page 112 par exemple) ; ou encore pages 182 à 188 où l'on voit simplement des visiteurs de dos regarder des oeuvres sans qu'il se passe quoi que ce soit.. L'idée de départ de donner vie aux tableaux et sculptures est très intéressante et originale mais je reste convaincue qu'elle aurait pu gagner en force avec quelques coupures.
Chabouté a parsemé son ouvrage de critiques sur des sujets aussi variés que l'invisibilité des gardiens de musée, le comportement individualiste et déplacé de certains visiteurs et enfants, les selfies, le désintérêt pour l'art, etc…J'aurais attendu davantage de la critique des ados vissés à leurs smartphones, elle aurait pu être approfondie vu le nombre de pages du roman. Page 120, le professeur aurait pu aller plus loin dans sa tentative pour intéresser le jeune à l'art. Peut-être Chabouté veut-il laisser le lecteur tirer ses propres conclusions.
Je remercie néanmoins Babelio et les Editions Vents d'Ouest de m'avoir permis de lire ce roman dont certaines pages m'ont beaucoup plu. Je rappelle à ceux qui suivent mes lectures que je ne suis pas amateure de bande dessinée en général et suis donc assez exigeante. Trop peut-être ? A vous de voir. J'ai préféré Un peu de bois et d'acier qui m'avait permis de découvrir Ch.Chabouté. Bonne lecture.
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La vie dans un musée, en présence du public mais aussi quand il n' y a plus personne... Les regards, les tableaux, les statues, les gardiens aussi... Qui regarde qui ?

Christophe Chabouté a dû passer des heures au Musée d'Orsay. Des heures à observer, croquer, dessiner, sur le vif ou pas... Les déplacements des uns et des autres, les moments d'admiration, les discussions, les questions, les gestes... Mais ce n'est pas seulement un cahier de bord qu'il nous livre.

Il imagine aussi une vie une fois les portes fermées. Les statues se promènent, échangent, résument leur journée avec humour et cynisme, elles observent aussi les humains avec pertinence... des couples se font et se défont, des visiteurs les ont touchées...

On reconnaît le dessin de Chabouté, ses personnages, on admire aussi ses statues, ses oeuvres, ce noir dense et profond dans des pages silencieuses mais pas vides de sens...

J'ai la certitude d'avoir loupé plein de choses, des clins d'oeil, des références... Musée est un livre à lire et relire, ça sort demain !
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Musée (2023) est un roman graphique de Christophe Chabouté. le musée d'Orsay, le jour, avec ses milliers visiteurs de tous horizons et aux multiples motivations. le musée d'Orsay, la nuit, où les oeuvres commentent inlassablement les faits et gestes de chacun. Une bande dessinée originale aux graphismes en en noir et blanc fantastiques.
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Et si La nuit au musée avait lieu au Quai d'Orsay ? C'est le cas dans cette bande dessinée : les oeuvres se retrouvent la nuit pour discuter de leur vie, de leurs problèmes, de leurs questionnements philosophiques. Elles parlent également des visiteurs qu'elles ont croisés au cours de la journée, et de leur comportement parfois loufoque.

L'alternance de points de vue (externe aux visiteurs et aux oeuvres, ou interne à ces dernières) est rafraîchissant, le style graphique est très plaisant, les illustrations en noir et blanc ne manquent pas de détails et de travail.

Remise en question, éclats de rire, pincement au coeur... Cette BD vous fera passer par de nombreuses émotions ! À découvrir sans tarder !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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