Une joie féroce

A la bibliothèque en passant, devant le présentoir mon oeil a tété irrémédiablement attiré par le nom de Chalandon auteur pour lequel j'ai beaucoup de considération et de sympathie car il fait de bons bouquins. Il y a quelque chose de foncièrement honnête chez lui et seul son petit Bonzi m'a déçu (bien que l'action du livre se situe dans mon quartier) mais c'est sa première oeuvre il a donc été pardonné
Je n'aurai pas du tendre la main et l'attraper aussi mécaniquement sans lire la quatrième de couverture : Chalandon , c'est Chalandon et donc Chalandon c'est tout bon.
Voilà ma première erreur, la seconde quand j'ai lu cette quatrième je n'aurai pas du le lire car ce n'était pas ça que je voulais lire Cette histoire de mousquetaires en jupon et en plus une histoire de colliers (ça je l'ai su après cela fait un peu Dumas Alexandre )… ça ne m'inspirait pas et je ne voyais pas le rapport avec Chalandon. Se prenait-il maintenant pour le docteur Cymes ? Ah quelle horreur autant j'ai de l'admiration pour l'un autant l'autre m'insupporte et je suis gentil
Et enfin ma troisième erreur c'est d'avoir lu les trois quart tièdement, mollement , me dissolvant page après page en sachant que cet ouvrage allait faire baisser Sorj dans mon estime.
Mais il me fallait boire le calice jusqu'à la lie. Par respect pour son honnête oeuvre bibliographique.
Mais voilà après avoir mis beaucoup de pathétique dans cette narration, campé des personnages formatés dans une histoire convenu, il a, dans le dernier quart ,certes c'est peu, réussit, a sauver les meubles : une chute comme je les aime mais qui soyons sérieux était presque prévisible. J'ai mis beaucoup, quand même, de bonne volonté à lui chercher des excuses. Quand on aime, difficile d'être impartial ne serait-ce qu'un petit peu
Donc des personnages de femmes toutes violentées d'abord pas des conjoints d'une petitesse et bêtise mémorable et ensuite par le crabe, maladie odieuse qui vous bouffe , vous phagocyte de l'intérieur et en définitive vous laisse sans force et vous met sur le carreau. Des femmes martyrisées par la vie.
Une histoire de hold-up improbable qui sert juste de support pour mettre ses personnages en ordre de marche. les associer dans la maladie et le hold-up un peu comme on forme une assoc d'entraide Les AA par exemple ou les scouts de France. Un prétexte.
Beaucoup (trop) de sensiblerie que je n'ai pas aimé, un entourage proche assez dégueulasse trop typé (mais semble-t-il Chalandon cède à la mode du personnage: mec totalement crado et violeur en sommeil ou actif, de bon ton en cette période balance ton porc# ou autres hashtags misandres), un entourage plus éloigné, tout aussi pesant et lourdingue tout ça mis en scène sans doigté: du pas bon quoi !Reste bien entendu « le carré d'as » tonsuré, perruqué et vêtu tout de blanc immaculé, imprégné d'amour et patati et patata
Trop de pathétique convenu tue l'empathie que l'on pourrait avoir pour ces personnages qui souffrent On garde une distance qui ne permet pas de communier avec eux

Allez ce n'est pas la peine d'épiloguer Chalandon s'est fourvoyé ce n'est pas cela qu'on lui demande Des auteurs sur le créneau il y en a alors qu'il se recentre sur l'essentiel et laisse la guimauve à d'autres
Frère bon courage pour le prochain! du bouquin narration d'investigation c'est ce qu'il nous faut et ce n'est pas les sujets qui manquent.

HUM...

Quatre femmes, quatre cancers, huit seins et un braquage.

Que dire d'autre?

C'est au hasard d'un concours qu'Une joie féroce de Sorj Chalandon a atterri dans ma PAL. Je n'avais jamais entendu parler de l'auteur et, si j'avais lu la 4e, ce n'est probablement pas le livre vers lequel je me serai dirigé naturellement. Gagner ce concours a donc eu le mérite de me faire sortir de ma zone de confort, mais pas que car j'ai vraiment apprécié ce roman.

Le titre m'a d'abord intrigué. « Joie » et « féroce », deux termes aux antipodes dans mon esprit. J'étais curieuse de découvrir comment l'auteur pouvait réussir à concilier légèreté et allégresse d'un côté et agressivité animale de l'autre.

Alors, j'ai attaqué ma lecture, sans lire la 4e. J'ai découvert que le livre tournait autour de la maladie et je me suis dit que ce n'était pas gagné d'avance car Jusqu'où va l'amour de Jack-Laurent Amar, mon 1e coup de coeur 2020, traite d'un sujet similaire et reste encore très présent dans mon esprit.

Alors certes, pas de coup de coeur cette fois, mais quelques passages poignants et, en définitive, reste une très belle histoire de sororité face à la maladie.

Je me suis beaucoup attachée à ces 4 femmes. J'ai aussi aimé la manière dont est mise en exergue tant la ténacité dont doivent faire preuve les personnes atteintes de cancer, non seulement pour elles mais aussi parfois, paradoxalement et inacceptablement, pour les autres, que le fait que c'est dans ce type d'épreuves qu'on découvre que les personnes qui restent présentes ne sont pas nécessairement celles auxquelles on aurait pensé de prime abord.

Je lirai certainement un autre livre de cet auteur à l'occasion, histoire de voir si ma 1e bonne impression se confirme.

4e de couv': Sur mon carnet bleu, j'ai écrit : "C'est l'histoire de trois femmes. Elles se sont aventurées au plus loin. Jusqu'au plus obscur, au plus dangereux, au plus dément. Ensemble, elles ont détruit le pavillon des cancéreuses pour élever une joyeuse citadelle."

Jeanne apprend qu'elle a un cancer. Face à la maladie, cette femme déjà écrasée du chagrin d'avoir perdu son fils se retrouve seule. Son mari déjà passablement auto centré, s'est lui aussi replié sur lui-même et son travail après la mort de Jules.
Lors du traitement, Jeanne rencontre Brigitte, une guerrière, puis ses amies Assia et Mélody. Pour aider cette dernière à récupérer sa fille enlevée par son père russe, elles mettent au point un holp up.
Ce roman est très irrégulier.
D'abord le titre me semble plutôt saugrenu. Confronté à la 4ème de couverture, il résonne comme un combat mené tambour battant or ce n'est pas le cas du tout. Les parties qui évoquent la maladie, la sidération de la nouvelle, les réactions de l'entourage entre horreur, compassion, dégout du mari... sont bien menées mais sont pesantes, lourdes et tout sauf joyeuses. Le hold up m'a semblé incongru... le matin même l'une d'elle fait sa chimio, l'après midi, hop, place Vendôme... Non, non, ce n'est pas crédible. Quand on fait dans le réalisme, on doit rester réaliste.
C'est dommage car le texte est bien écrit...

Finalement, Une joie féroce est un roman positif malgré sa thématique. J'ai été impressionnée par la capacité de l'auteur à se mettre dans la peau d'une femme, et d'une femme touchée par le cancer du sein en particulier. Les sensations et émotions évoquées sont très réalistes, tout comme la réaction du mari, plus fréquente qu'on ne le pense.

D'autant que la lectrice, Valérie Muzzi, incarne parfaitement tous les personnages, nous faisant ressentir les choses de l'intérieur.

Par contre, j'a trouvé que les histoires familiales des personnages étaient un peu lourdes. L'auteur remonte à mon goût un peu loin dans L Histoire, évoquant le comportement des anciens pendant la guerre, qui a encore des répercussions sur les personnages aujourd'hui.

Et puis, je n'ai pas compris le projet fou que ces quatre femmes mettent sur pied. Impression que l'auteur est parti dans un délire dont je ne comprends ni le sens ni l'utilité dans le récit. Ce qui m'a surtout dérangé est le fait que cet événement nous éloigne du sujet de base et du ressenti des personnages face à la maladie.
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Je l'ai acheté parce que j'avais entendu la présentation du livre par l'auteur à la radio : cela traitait du cancer du sein d'une jeune femme.
A ma grande surprise, il s'agit plutôt d'un roman policier où quatre cancéreuses vont chercher à aider l'une d'entre elles en réalisant un braquage.
Pas tout à fait la même chose. En tant que roman policier, c'est correct. Par rapport au thème annoncé, il n'y a pas grand chose.
Tout dépend ce que vous cherchez. Moi je n'y ai pas trouvé ce que j'attendais.

Jeanne a 39 ans. Elle a perdu un enfant et on vient de lui diagnostiquer un cancer. Trop à supporter pour Matt, son mari qui la quitte. 

Au cours d'une de ses chimio, elle fait la connaissance de Brigitte qui la prend sous son aile et lui propose de vivre avec Assia, Mélody et elle. Unies par la perte d'un enfant, les quatre femmes vont tout mettre en oeuvre pour offrir une belle histoire à Mélody dont la rupture avec sa fille semble encore pouvoir trouver un dénouement heureux.

J'ai été très touchée par la première partie de ce roman. La maladie de Jeanne, sa solitude et sa fragilité sont décrites de façon très émouvante par Sorj Chalandon. J'ai été happée par de très beaux passages et j'ai retrouvé cette écriture très juste qui m'avait plue dans "Le quatrième mur".

Je suis descendue de mon petit nuage à la deuxième moitié du roman où l'auteur laisse place à l'action. Ce n'est pas mon domaine de prédilection et "Une joie féroce" n'a pas fait exception. 

Je garderai en mémoire l'émotion des premières pages. 

A lire au Bois de Vincennes en regardant passer les canards. 

Lien : https://lucioleetfeufollet.c..

Une joie féroce de Sorj Chalandon aux éditions Grasset/AUDIOLIB

Sorj Chalandon nous a habitué à lire des histoires d'hommes.
Sans pathos il nous parle ici du cancer cette déflagration qui éclate dans nos vies.
Il endosse l'habit de Jeanne et cela lui sied à merveille.
La douce Jeanne, la femme forte celle qui peut tout porter apprend qu'elle a un cancer du sein.
Elle sait comme tout le monde ce que cela signifie : opération, chimio, perte des cheveux, etc. Oui on sait sans savoir si on ne l'a pas vécu dans sa chair.
Jeanne part en guerre au moment où dans une file d'attente elle patiente pour récupérer son colis et est agressé par une vieille aigrie et invalide :
« Je l'ai observée, sans un mot. Elle s'est tournée vers moi, l'air mauvais. Voix rocaille.
-J'ai une carte d'invalidité, vous voulez la voir ?
-J'ai un cancer, vous voulez le voir ? »
Ces mots sortis spontanément signe la déclaration de guerre.
Car tout va changer, tout son monde vole en éclats non seulement il faut faire la guerre au mal mais il faut l'affronter avec d'autres paramètres que ceux qui lui sont familiers.
Matt, le mari, part. Les amis ne savent pas quoi dire ou faire, il parle du cancer des autres, jamais de celui de Jeanne.
Jeanne va entrer dans univers inconnu. Et elle va trouver sur sa route d'autres guerrières : Brigitte, l'allumeuse de réverbère pour mieux veiller sur son petit monde, Assia l'écorchée toujours sur la défensive et Mélody d'une douceur trompeuse. Univers très différents de celui de Jeanne qui va y trouver son nid.
Car Jeanne va se révéler…
S'ajoute à la maladie l'injustice de ne pouvoir emprunter de l'argent pendant au moins dix ans.
Donc ces femmes vont entrer dans une autre dimension, celui du hold-up.
D'une précision d'horlogerie qui interroge le lecteur.
Je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher.
La lecture de Valérie Muzzi donne la pleine puissance de ce livre en faisant passer son auditeur par toute la gamme des émotions. (l'auteur lui-même est très satisfait de cet enregistrement).
Du rire aux larmes.
Sorj Chalandon nous explique cela, lors des rencontres avec ses lecteurs de façon joyeuse, la larme à l'oeil est immédiatement chassée par un éclat de rires. C'est cela La joie féroce.
Comme nous l'a raconté un auditeur, féroce est tiré du latin « ferus » qui veut dire : fier, sauvage, farouche.
Adjectif qui donne tout son sens au titre.
Un livre différent de ceux écrits par Sorj Chalandon mais l'auteur est vraiment Jeanne, ce qui est un tour de force.
Ces femmes sont belles en apparence et au-delà.
Merci pour sa confiance à Audiolib.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 19 octobre 2019.

Une joie féroce (excellente narratrice si vous l'écoutez en audio sur audible!) est une des sorties de la rentrée littéraire 2019.
Au départ, on se retrouve au début d'un braquage pour finalement se retrouver dans la vie de femmes de battant contre un cancer.
L'héroïne, va être diagnostiquée d'un cancer du sein et on va suivre tout son parcours à travers ses émotions et ressentis.
Emouvant et interpellant.
Ce livre m'a beaucoup touché.

Après "Le jour d'avant" un livre traitant de la catastrophe minière de Liévin-Lens, Sorj Chalandon dévoile ici avec un sujet grave et douloureux, le récit d'un combat féroce et intime contre le cancer.

C'est l'histoire de la douce et gentille Jeanne, libraire appréciée, passionnée et à l'écoute de tout le monde. Elle est polie, discrète, timide mais la vie ne va malgré tout pas lui faire de cadeau et l'on va brusquement lui découvrir un mal qui la ronge de l'intérieur.

Mariée à l'égoïste Matt, qui ne pense qu'a lui et a son propre confort, Jeanne est effacée, transparente, serviable mais formidable de patience.

Stupéfaite, finalement abandonnée par son conjoint et seule, elle trouvera refuge auprès de trois compagnes de bataille, trois amies rebelles ivres d'exister, que la maladie mettra heureusement sur son chemin.

Accompagnée de Brigitte, qui brille par son courage et sa confiance, d'Assia la rebelle meurtrie, et de l'énigmatique Mélody, Jeanne la résistante se redressera et se battra de toutes ses forces pour sa liberté d'exister : une renaissance grâce à cette guerre qu'elle vient de déclarer.

Un portrait de quatre femmes unies par la force dans leur souffrance et s'appuyant les unes sur les autres pour faire face à leur tragédie où l'urgence de vivre sera leur seul moteur.

Avec une première et sombre partie sur la réalité de son affection, la seconde partie s'avère être rocambolesque et drôle avec des épisodes parfois peu crédibles. Toutefois l'essentiel, il me semble, se retrouve dans le puissant message d'espoir que nous fait passer Sorj Chalandon.

La plume de l'auteur est à la fois simple et délicate, les personnages sont attachants et très bien dépeints dans un style vif et clair. On rit, on pleure, on espère...

Avec une fin très (trop) ouverte, c'est une surprenante bouffée d'optimisme dans un hymne à l'amitié et à la loyauté où les émotions se bousculent.
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