A l'occasion du 25ème "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Olivier Chaline vous présente son ouvrage "Apprendre la mer : au temps de la voile en France : XVIIe-XVIIIe s." aux éditions Flammarion.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2658251/olivier-chaline-apprendre-la-mer-au-temps-de-la-voile-en-france-xviie-xviiie-s
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Olivier Chaline/5
14 notes
Résumé :
L'année tragique. Comment évoquer autrement ces mois tissés de noir qui ont vu se succéder quatre dauphins à la cour de Louis XIV ? En avril 1711, le vieux roi perd son fils, emporté en quelques jours par la petite vérole. Sa tristesse est immense, mais Louis sait qu'il a en son petit-fils, le duc de Bourgogne, un successeur digne de lui. L'espoir tourne court : en février 1712, le jeune homme succombe à une maladie foudroyante ; trois semaines plus tard, le fils de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Longuement, j'ai hésité sur la note à mettre. L'analyse d'historien est fine, le sujet peu courant, tout cela vaudrait une bonne note...
Par contre, le choix de plan est totalement, irrémédiablement ridicule, et le style quelque peu ampoulé, tout ça ne vaut pas autant... 2,5, voilà donc mon choix.
L'année des quatre dauphins étudie sous toutes les coutures le vacillement du royaume de France quand Louis XIV perd coup sur coup son fils, puis le fils de celui-ci , et enfin l'aîné de ses arrière-petit-fils, mettant dans la place du Dauphin non pas l'homme qui se préparait à régner depuis des années, ou le fils de celui-ci, déjà lui aussi formé, mais un bambin encore au berceau et qui faillit trépasser en même temps que son frère aîné.
L'auteur détaille d'abord les faits....puis y revient encore, les étudiant d'un point de vue médicaux, puis y revient ENCORE les étudiant d'un point de vue religieux, puis d'un point de vue politique européenne, puis d'un point de vue politique interne de la cour...
Les pauvres morts n'en finissent plus d'y passer et le lecteur finit franchement par en avoir marre.
C'est intéressant, cependant, dans ce luxe de détails: le rapport de l'époque à la mort par exemple, très instructif, ou les dessous des efforts français pour maintenir Philippe V sur le trône...Cependant, l'auteur ne se hisse pas au niveau de toutes ces fantastiques plumes d'historiens ou de vulgarisation d'historiens qui sont publiées aujourd'hui, et entre ça et les répétitions, j'étais certes plus instruite mais aussi bien contente d'arriver au bout.
Pas mal, mais peut vraiment mieux faire!
Par contre, le choix de plan est totalement, irrémédiablement ridicule, et le style quelque peu ampoulé, tout ça ne vaut pas autant... 2,5, voilà donc mon choix.
L'année des quatre dauphins étudie sous toutes les coutures le vacillement du royaume de France quand Louis XIV perd coup sur coup son fils, puis le fils de celui-ci , et enfin l'aîné de ses arrière-petit-fils, mettant dans la place du Dauphin non pas l'homme qui se préparait à régner depuis des années, ou le fils de celui-ci, déjà lui aussi formé, mais un bambin encore au berceau et qui faillit trépasser en même temps que son frère aîné.
L'auteur détaille d'abord les faits....puis y revient encore, les étudiant d'un point de vue médicaux, puis y revient ENCORE les étudiant d'un point de vue religieux, puis d'un point de vue politique européenne, puis d'un point de vue politique interne de la cour...
Les pauvres morts n'en finissent plus d'y passer et le lecteur finit franchement par en avoir marre.
C'est intéressant, cependant, dans ce luxe de détails: le rapport de l'époque à la mort par exemple, très instructif, ou les dessous des efforts français pour maintenir Philippe V sur le trône...Cependant, l'auteur ne se hisse pas au niveau de toutes ces fantastiques plumes d'historiens ou de vulgarisation d'historiens qui sont publiées aujourd'hui, et entre ça et les répétitions, j'étais certes plus instruite mais aussi bien contente d'arriver au bout.
Pas mal, mais peut vraiment mieux faire!
Citations et extraits (3)
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Cette abondante postérité met, selon toute vraisemblance, le royaume à l'abri des contestations successorales et paraît devoir écarter la possibilité même d'une régence; et il ne s'agit là que des enfants légitimes. [...]
Onze mois suffiront à ruiner tant d'espérances et à proclamer que la solidité dynastique n'était qu'apparente. Pressée, la mort frappe les Bourbons à coups redoublés. Peu après Pâques, le 14 avril 1711, la petite vérole emporte Monseigneur. Sa disparition fait de son fils aîné, le duc de Bourgogne, le nouveau Dauphin. Plus que jamais l'avenir de la France semble porté par le duc et son épouse. Mais la duchesse de Bourgogne succombe à son tour, des fièvres, le 12 février 1712. Son époux, qui l'a veillée autant qu'il a pu, meurt quelques jours plus tard, le 18 février. Dans l'horreur de cette double mort, leur fils aîné, le très jeune mais déjà impérieux duc de Bretagne, devient dauphin. Pour trois semaines seulement. La mort l'emporte le 9 mars, et il s'en faut de peu qu'elle ravisse aussi son cadet, le petit duc d'Anjou, lequel lui est disputé victorieusement par les femmes qui en ont la garde.
Onze mois suffiront à ruiner tant d'espérances et à proclamer que la solidité dynastique n'était qu'apparente. Pressée, la mort frappe les Bourbons à coups redoublés. Peu après Pâques, le 14 avril 1711, la petite vérole emporte Monseigneur. Sa disparition fait de son fils aîné, le duc de Bourgogne, le nouveau Dauphin. Plus que jamais l'avenir de la France semble porté par le duc et son épouse. Mais la duchesse de Bourgogne succombe à son tour, des fièvres, le 12 février 1712. Son époux, qui l'a veillée autant qu'il a pu, meurt quelques jours plus tard, le 18 février. Dans l'horreur de cette double mort, leur fils aîné, le très jeune mais déjà impérieux duc de Bretagne, devient dauphin. Pour trois semaines seulement. La mort l'emporte le 9 mars, et il s'en faut de peu qu'elle ravisse aussi son cadet, le petit duc d'Anjou, lequel lui est disputé victorieusement par les femmes qui en ont la garde.
La maladie de Monseigneur ouvrit soudainement une avenue aux espérances de tous ceux qui tenaient au duc de Bourgogne. Ce qui avait été la patiente préparation d'un avenir lointain et quelque peu aléatoire prit tout à coup une formidable réalité: ils étaient les amis et protégés du futur roi de France. Ils pensaient que leur heure sonnerait sous Louis XVI s'ils étaient encore en vie, et voilà qu'elle était avancée au règne de Louis XV.
Aujourd'hui princesse ; demain, rien ; dans deux jours, oubliée.
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