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TU - Eve Chambrot - Récit - Éditions Envolume - Lu en septembre 2021.

Un tout grand merci aux éditions Envolume pour l'envoi du livre TU d'Eve Chambrot dans le cadre de la Masse Critique Babelio de septembre 2021.
Merci aussi à Nicolas de Babelio et à toute l'équipe.

TU, et IL, TU est la narratrice. IL est l'homme qui détruit TU. Aucun prénom ni nom ne sont écrits.

Vous avez déjà deviné où je vais en venir.

TU est professeure, elle s'éprend follement de IL lors d'une rencontre chez des amis. TU est plutôt discrète. IL est plutôt du genre "mas-tu vu", IL est beau, IL a une cours autour de lui, c'est un pianiste renommé.

TU n'imagine pas un instant qu' IL va jeter un regard sur elle. Elle se tient en retrait, observe, mais ne va pas vers IL. C'est IL qui vient vers TU.
IL a déjà compris qu'elle était une proie.

Et c'est le début d'une belle histoire aux yeux de TU.

Mais...

Au fil du temps, IL montre son vrai visage, le visage d'un manipulateur pervers narcissique.
TU s'interroge, pense que c'est elle qui ne le comprend pas, doute, se sent seule, se sent mal mais... elle l'aime.

Oh, IL ne frappe pas, non, pas de coups, pas de traces.

Des mots. Simplement des mots. Des mots qui frappent, des mots qui ne s'effacent pas, des mots qui humilient, des mots qui insultent. Des mots qui sont invisibles aux yeux de l'entourage. Car IL est malin.

"Ça rabote.
Ça mine, ça ronge.
Ça use" page 7

J'ajoute que ça peut tuer aussi les mots.

C'est le jeu du chat et de la souris, IL est parfois gentil, drôle, et ses mots alors rassurent TU.

Et puis, sans crier gare, les mots de IL sont mordants, cinglants, méchants.

"Tu tournes en rond, accablée, comme un poisson pris dans une nasse. Tu voudrais fuir, tu te cognes contre le grillage, tu cherches l'issue" page 85

TU pense qu'elle devient folle, elle maigrit, elle va mal, elle se sent disparaître.

Mais TU commence à comprendre, elle a la force de le mettre dehors et reprend petit à petit sa vie en mains, juste avant qu'il ne soit trop tard pour elle.

Quelques années plus tard, TU croise IL par hasard dans la rue, TU l'aime toujours !

" Tu sais très bien ce que tu ferais, s'il te regardait à nouveau avec le flamboiement du désir. Tu brûlerais"

Cette phrase est la dernière de ce récit, j'espère que TU ne retomberas pas dans son piège.

Eve Chambrot, en quelques pages bien senties nous explique le parcours de TU et sa lente descente dans le piège tendu par IL par le simple pouvoir des mots.
Nulle plainte dans dans ce récit. Juste des faits.

Des mots qui font mal, pour rien, pour le plaisir de faire souffrir, pour réduire à néant une personnalité jusqu'à ne plus être qu'un petit fantôme errant sans fin.

Parmi les lecteurs-lectrices babelionautes, il y en a qui se reconnaîtront peut-être dans cette lecture.
J'ai lu TU d'une seule traite, sans reprendre mon souffle cet après-midi. Ma critique est à chaud.

Et, bizarrement, lire TU m'a fait du bien.

TU est qualifié de roman, mais je le mettrais plus dans le récit.

Eve Chambrot est enseignante, elle a aussi animé des ateliers d'écriture (notamment à Sciences PO Nancy) . TU est son cinquième livre.



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L'emprise…
Tombée sous le charme d'un homme, l'héroïne de ce court roman se voit sombrer dans l'emprise et les tourments d'une relation machiavélique. En peu de pages, Ève Chambrot relate dans une économie de mots le parcours scabreux d'une femme parmi tant d'autres qui se laissent entrainer dans la dépendance affective au prix de sa santé. À coup de brimades, d'absences, de mensonges, de non-dits sous des faux airs d'ange, le mécanisme de l'emprise, de la maltraitance affective tisse sa toile.

Comment a l'heure actuelle est-il encore possible de se laisser embrigader dans une telle relation toxique totalement aveuglante ? Quel poison maléfique détient l'amour pour se laisser sombrer dans une telle déchéance ?
Pourquoi l'homme se joue t'il trop souvent de la femme qui l'aime ?

Trop de questions qui me dépassent. Tu, fait partie de ces livres qui font peur, qui font honte. Honte à l'amour. Honte aux hommes. Une femme ne devrait être aimée qu'avec douceur et tendresse, dans un lit de roses débarbouillées de ses épines.
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Constat glaçant d'une descente aux enfers brûlante : quand un manipulateur, pervers narcissique, prend le pouvoir sur une femme instruite et raisonnable.
L'amour n'est qu'affaire de sentiments, et la raison ici n'a pas de place. C'est bien vrai !
Eve Chambrot, par la netteté de ses phrases, par l'acuité de ses mots, par la franchise de ses ressentis, atteste ce qui existe.
Insidieux. Coupant. Tranchant. Affolant. Et je ne vous dis pas la fin !

Entendons-nous bien : Il ne s'agit pas ici de violence physique. Ce sont les mots qui blessent, et les attitudes. le mépris, l'indifférence, les sourires charmeurs quand la proie se dérobe…
Ce roman très court est à lire par les victimes de ces hommes, afin qu'elles se rendent compte qu'elles ne sont pas seules.
Il est à lire aussi par celles qui « jamais au grand jamais » ne tomberont dans ces rets infâmes, bien trop intelligentes qu'elles sont !
Il est à lire enfin par toutes les femmes, pour savoir comment agir « au cas où », comment aider une amie, une connaissance…

Je remercie les éditions Envolume pour leur proposition de lecture, avant l'arrivée en librairie fin août de cette année, et pour leur demande de critique. Je le fais d'autant plus joyeusement que j'ai adoré. J'aime beaucoup cette auteure très fine, Eve Chambrot, dont j'ai déjà lu « le noeud de pomme » et « La bonne distance ». J'avais dit dans une précédente critique que c'était une auteure à suivre, eh bien, j'ai eu raison.
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J attendais d avoir terminé l écriture de mon roman pour découvrir d autres ouvrages traitant du sujet des PN afin de ne pas être influencée de quelque manière que ce soit.

Il y a deux semaines, une amie Babeliote, Lady Birdy, a rédigé comme à son habitude, une belle critique sur le livre "Tu" et je dois dire que je lui fais une confiance aveugle dans ce qu elle écrit, tant je la trouve juste dans ses mots. C est donc avec empressement que j ai commandé ce roman, curieuse de découvrir un autre aspect que le mien pour parler de ce sujet.

La façon d écrire est très jolie, avec de beaux mots, un vocabulaire plutôt recherché, et le fait que le narrateur parle en "tu" est hyper intéressant et fait que l on plonge sans peine dans l histoire, qui est par ailleurs courte et se lit très vite.

Une jeune femme tombe amoureuse d un artiste, courtisé par toutes. Elle va chercher à ne pas lui déplaire, à se conformer à ses goûts, à s adapter à ses changements d humeur, accepter ses absences, ses allers et venues incessants. Petit à petit il devient de plus en plus humiliant et rabaissant. C est perfide, insidieux comme du poison dans les veines, et la "pauvre fille", comme dit cet homme, voit son corps céder, elle maigrit, vomit, est en proie aux crises d angoisses,...

J ai lu le roman d'une traite et je l ai globalement aimé. J ai trouvé le processus de l'emprise très bien tourné et expliqué.

En revanche, j ai trouvé peu attachants les personnages, pas assez fouillés, sans grande profondeur. On ne sait pratiquement rien ni de l'un ni de l autre, et les bons côté de l homme sont si peu brossés que l on n arrive pas à comprendre la jeune femme. On sait qu elle tombe amoureuse, certes, qu elle le trouve beau, qu il est musicien... Mais pourquoi cet attachement qu il ne nourrit pratiquement pas ? Il prend très peu la peine de la séduire et conquérir, ou du moins l histoire balaye très vite ce côté là et j ai trouvé cela dommage. Parce qu en tant que lectrice je n ai pas ressenti grande émotion.

Le style est très joli, le côté technique de l'emprise est vraiment bien réussi, mais il manque pour moi l émotion et l attachement au personnage. Ce n est évidemment que mon avis et je recommande cependant cette lecture.
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«  L'ironie est une marque de charité » .

«  La gangrène menaçait autour de «  TOI » ,tu le découvrais » .

«  Il t'étouffe patiemment dans ses anneaux de python » .

Trois petites phrases de ce court roman lu d'une traite qui claque et happe par le pouvoir des mots affûtés patiemment , «  comme le rasoir du barbier » .
Ou la puissance des mots , une arme : par leur netteté , leur brièveté , ces MOTS qui blessent , soufflent le mépris , pire: l'indifférence crasse, un amour pétrifiant , glacial. humiliant , étouffant , ou la lente et inexorable descente aux enfers d'une jeune femme pourtant instruite , raisonnable ….

Le lecteur assiste médusé aux fêlures de ces flèches acérées qui détruisent inutilement ,au mal être de «  Tu » , jamais nommée , à ses déchirements , ses questions sans réponses , ses doutes , ses renoncements aux choses et à elle - même , sa déchéance , sa perte d'identité , son effacement mental, ,sa disparition….

Un puissant piège tendu par l'unique et l'inique pouvoir des mots .

Et il suffit d'un regard , d'une parole pour retomber dans les griffes de ce pervers narcissique , prédateur toxique: plus d'échanges froideur , se réduire , se taire , s'étioler , se dessécher . comme un poisson pris dans des filets se cognant inlassablement en tournant en rond….

C'est coupant , affolant , dur , criant de vérité , de l'amour ÇA ?
Comment vivent les personnes manipulées , fragiles, exclues , sous emprise? .
Une très belle découverte grâce aux amis de Babelio qui m'ont fait acheter ce livre ! Merci à eux !

L'auteur nous happe , manie les mots avec justesse , précision , richesse ,sans pathos , à l'aide d'une plume concise, sèche , poétique , envoûtante , fluide , ciselée .
Chaque mot est à sa juste place !
Puissant !
Chacun devrait le lire !
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« Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas »

Tu, c'est l'histoire d'une rencontre, d'un coup de foudre, puis d'une lente et insidieuse descente aux enfers, quand par le seul usage de mots, de soupirs et de mimiques savamment dosés un manipulateur parvient à établir une emprise totale sur une femme instruite et équilibrée.

Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de faire un parallèle avec un autre roman, Trancher de Amélie Cordonnier, qui a également pris le parti d'utiliser la deuxième personne du singulier : tu. Plus original que le « je » ou le « elle », le « tu », loin d'opérer une distanciation, donne au texte une puissance incroyable.
« Tu » comme « se taire ». Se taire et encaisser, se taire et se sentir coupable, se taire et s'oublier, se taire et disparaître, dans son propre regard comme aux yeux des autres.
Derrière les mots d'Ève Chambrot, j'ai aussi revu les images du bouleversant film de Maïwenn, Mon roi, avec Emmanuelle Bercot et le magnétique Vincent Cassel.

Ève Chambrot décortique avec finesse les mécanismes du bourreau et de la victime. Son écriture est ciselée et incisive, poétique et captivante. À l'image de « tu » devenue prisonnière de sa vie, le lecteur se retrouve prisonnier d'un texte impossible à lâcher, avec l'étrange impression de partager l'intimité et les tourments de cette jeune femme.

Un roman d'une glaçante intensité qui ne peut pas laisser indifférent, une lecture nécessaire et édifiante que je vous recommande.
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Eve Chambrot explore avec ce livre les thèmes complexes de l'émotion et de l'emprise dans les relations humaines. L'histoire suit les interactions entre les personnages principaux tout en plongeant dans les profondeurs de leurs émotions et des dynamiques de pouvoir qui les animent. le lecteur est partie prenante de l'histoire, principalement par la force des émotions transmises, mais aussi par cette forme de pudeur.
L'émotion joue un rôle central dans ce récit. À travers les pages du livre, on observe les vagues d'émotions ressenties par les personnages, ce qui crée une atmosphère intense et immersive. L'auteure explore habilement une gamme d'émotions, allant de l'amour passionné à la confusion, de la joie à la douleur. Elles sont décrites avec profondeur, ce qui permet au lecteur de ressentir les sentiments de manière authentique, les rapprochant ainsi de leur propre expérience émotionnelle. Il peut y avoir un effet miroir qui nous traverse par moment.
Le thème de l'emprise est également exploré avec finesse. le livre examine comment les relations peuvent évoluer vers des dynamiques malsaines où l'un exerce une certaine emprise sur l'autre. Notons qu'elle peut prendre différentes formes, qu'il s'agisse de manipulations subtiles ou de contrôles plus flagrants. La tension créée par cette emprise ajoute une couche supplémentaire de complexité de l'histoire, tout en suscitant une réflexion sur les limites entre l'amour et la manipulation.
Si le thème de l'emprise est aussi bien fouillé, j'ai regretté ne pas voir le même développement pour les personnages. Cependant, j'y trouve une conséquence positive : ces personnages, ils peuvent refléter n'importe qui, n'importe quelle situation sociale, culture. Car l'emprise n'a pas de couleur, de frontière, de sexe ou de religion. Cela donne matière également à cette réflexion. de plus, il ne suffit pas de trouver de blessures physiques pour que cela fasse « mal ». Les blessures et attaques psychologiques laissent des traces fortes et impactent également toute une vie.
Sans dévoiler la fin, il est important de noter que l'intrigue de "Tu" est pleine de rebondissements et de développements inattendus. L'auteure maintient le suspense tout au long du récit, incitant à continuer la lecture pour découvrir comment ses personnages navigueront à travers les défis émotionnels et les dynamiques de pouvoir qui les entourent.
En bref : "Tu" d'Eve Chambrot est un roman qui plonge profondément dans les émotions et les emprises au sein des relations humaines. Avec une écriture évocatrice et des personnages nuancés, le livre offre une exploration captivante des intrications émotionnelles et des jeux de pouvoir. Nous sommes amenés à réfléchir sur la manière dont les émotions peuvent influencer nos choix et sur les conséquences potentielles de l'emprise dans les relations.
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Ce roman parle de l'emprise. L'emprise, la manipulation, odieuse, vile.
L'emprise insidieuse et perverse sur cette jeune femme de la part de ce pianiste rencontré lors d'une soirée.

Ève Chambrot nous amène dans cette spirale infernale, faite de doutes, de mésestime de soi, de renoncements et de stupeur. le chemin vers le renoncement est semé d'embûches, de manipulations et d'actes mesquins et pervers.

Ce livre est un délice. Les mots sont fins, précis et aiguisés. le rythme est soutenu, comme un tourbillon, jusqu'à la perte.

Pour avoir connu cette pratique, je trouve que les étapes, le rythme et les ambiances sont particulièrement bien retranscrits et transmis.

Un livre à mettre entre toutes les mains, pour le plaisir de la lecture et pour faire connaître les mécanismes de destruction du pervers narcissique au plus grand nombre, pour arrêter les dégâts !
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L'amour ?
Quel sens donne ton à l'amour ?
Indéfectible, charnel, amical, filiale, inavouable, majestueux, normal, toxique ?
L'amour est un vaste continent où l'on se trouve personnellement avec l'autre.
Qu'en est-il de l'amour toxique ?
Il est beau, merveilleux, unique, planant, immersif. Puis vient la douleur, insidieuse, malsaine, imprévisible, manipulatrice. Il emprisonne dans l'attente, dans le geste affectif, le mot sensible et compréhensible, le regard accusateur.
La machine est en marche.
Elle crie, elle hurle, elle patiente, elle pleure, elle s'évanouit dans l'immensité du silence.
Elle sait. Elle le sent dans ses tripes.
TU est incontestablement un roman à découvrir si le thème vous intéresse. La particularité de ce récit est surtout du point de vue de la narration. Essentiellement écrit à la deuxième personne du singulier, donnant au texte une dimension intéressante. Un certain éloignement par rapport à l'héroïne et qui bien au contraire nous attache littéralement à sa descente aux enfers.
Une lecture rythmée où la douleur s'insinue au fil des pages. Un roman qui ne laisse pas son lecteur insensible.
C'est un thème qui m'intéresse beaucoup dans la littérature, ma dernière lecture en date était A TROP AIMER de Alissa Wenz paru en 2020. Si je me permets une comparaison avec ces deux romans, c'est que TU ressemble à ce dernier et ne m'a rien offert de nouveau. Ève Chambrot va à l'essentiel et j'ai eu ce sentiment de satiété non assouvi.
Une idée lecture qui pourrait vous plaire.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Le temps de quelques pages, Ève Chambrot nous embarque dans une histoire d'emprise. « Tu » relate la lente et insidieuse décente aux enfer d'une jeune femme qui se retrouve victime d'une relation toxique, d'une emprise psychologique comme on en entend, malheureusement, bien trop souvent parler.

Écrit à la deuxième personne du singulier, le récit est percutant et tend un miroir au lecteur : je pourrais, moi, me retrouver dans cette situation. Par ce que les mécanismes de l'emprise sont trompeurs et vicieux.

J'ai beaucoup aimé la simplicité poétique avec laquelle l'auteure parle sans détour de cette relation toxique. La façon dont elle met en avant l'impact de la représentation du rôle de la femme dans la société sur nos comportements face à certains signaux d'alarme.

Et puis, ce constat, glaçant, mais non moins réaliste : il suffit d'un regard, d'une parole pour retomber dans les griffes du prédateur.

Il y a pléthore de romans sur le sujet, c'est certain. Et, il faut l'avouer, le sujet peut commencer à lasser en littérature… mais ce court récit vaut le détour, vraiment.
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