Un livre surprenant. Pour une fois, pas de langue de bois : les écrivains imbus d'eux-mêmes qui paradent à la Foire du livre de Brive en prennent pour leur grade ! Et puis, les dialogues sont vifs, amusants, l'intrigue agréable. Juste une remarque : impossible d'acheter le livre par internet, il faut le commander en librairie ( éditions des Monédières).
Nouveau : ce roman est maintenant introuvable...Mais j'ai découvert qu'il venait d'être réédité ( avec une nouvelle couverture) en e-book sur Amazon et à un prix...plus qu'intéressant !
Commenter  J’apprécie         30
Ah ah ah ! J'ai quand même bien ri en lisant ce petit polar léger et fort agréable. D'accord, les Zauteurs de la Foire du livre de Brive grimaceront peut-être en le parcourant, mais, bon...¨Pour une fois qu'un auteur ose dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas...Dommage cependant que ce livre soit aussi difficile à trouver. Les libraires subiraient des pressions locales? En tout cas, même si vous ne le trouvez pas sur internet, ni en rayon, sachez que vous pouvez tout simplement le commander à votre libraire.
Commenter  J’apprécie         10
Ana MariaTeruel n'en peut plus. Le monde, le bruit, les bouculades et maintenant cet abruti qui refait le monde en tournant depuis des heures sa petite cuillière dans le café. La pression. Les éditeurs et le business. La page blanche. Les lecteurs moralisateurs. Les lecteurs philosophes. Les lecteurs critiques. Les lectrices énamourées. Les lecteurs imbéciles. Les lecteurs obtus. Les lecteurs béats. Mais les sacro-saints lecteurs. La société de consommation. Le livre-objet. Les contraintes. Toutes les contraintes. Non, être auteur n'est pas une sinécure, ma petite dame. Et maintenant ces crimes.
-Je te jure que c'est la vérité vraie, tiens, juré, craché - une mase informe attérit juste aux pieds de Julie - , c'est quand même un monde que tu me croives pas, bon, regarde, je te le jure sur la tête de ma belle-mère, si je mens qu'elle aille en enfer!
- Elle est déjà en enfer, j'te signale, depuis qu'elle a déssoudé ton vieux, t'as oublié?
Le commissariat de Brive vibre d’excitation. Des éclats de voix traversent les minces cloisons, on entend des piétinements à l'étage, des portes claquent, on s'interpelle, s'exclame, se contredit, se dispute, bref, c'est un hôtel de police en alerte rouge. Un deuxième meurtres, si proche du premier, sur une personnalité corrézienne bien connue, en pleine manifestation de la Foire du livre, c'est juste impossible. Et pourtant.