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EAN : 9782377316977
232 pages
Sarbacane (01/09/2021)
3.99/5   104 notes
Résumé :
Isadora a dans la poitrine une poudrière. Elle passe son temps à faire la gueule et voudrait cramer la terre entière. Tristan, lui, a mis son cœur à l'abri dans une cage en acier, si bien qu'à force de ne rien ressentir, il pourrait en crever. Le jour de leur rentrée au lycée, ils tombent l'un sur l'autre dans les toilettes.
Elle a foutu le feu à une poubelle, lui tente de se pendre au-dessus de la cuvette, et au moment où les yeux d'Isadora percutent ceux d... >Voir plus
Que lire après Et dans nos coeurs, un incendieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Les destins de Tristan et Isadora vont se croiser et seront liés tout au long de l'histoire. Tristan tente de se suicidé et Isadora intervient et le sauve.
Suite au harcèlement que subi Tristan, Isadora va le défendre et le protéger et devenir son amie. de caractère complètement opposé, ils vont tout de même bien s'entendre et passer de bon moment ensemble. Deux écorchés de la vie qui vont se trouver, le feu et la glace. L'union fait la force.
Cette histoire où se mêlent les failles et les faiblesses de l'adolescence, nous démontre la complexité des personnages. Leurs difficultés à vivre avec d'autres adolescents ainsi qu'avec leur famille et le développement d'un mal être.
L'écriture est belle et pleine de poésie, mais je n'ai pu m'attacher aux personnages principaux, même si Isadora dégage une certaine maturité.
Un roman qui aborde des sujets très importants de la vie adolescente comme le harcèlement, le suicide et certaines émotions.
Merci aux 68 premières fois et aux Éditions Sarbacane de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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C'est un court roman, très percutant, dont le style est unique. On alterne entre des vers libres, des conversations, on a parfois aussi des paroles de chanson, des post-it, des lettres.. et un style plus romanesque par moment. Cet ensemble fait que le livre se lit vraiment très vite. Je dirais même qu'il se dévore.

Tristan est un personnage un peu tourmenté qu'il m'a été difficile de réellement cerner. On le comprend, on arrive à apercevoir les contours, mais il reste quand même assez mystérieux. Je n'ai pas forcément les réponses à toutes les questions que je me pose à son sujet et pourtant ça ne me gêne pas. C'est dans la logique du roman.

Isadora est, en revanche, une jeune femme que j'ai adoré immédiatement. Déjà, elle nous parle plusieurs fois de Nirvana et la représentation que je me suis faite d'elle correspond tout à fait à un style vestimentaire que je pouvais avoir plus jeune. Son univers me fait penser au rock'n'roll, aux années 60, 80, 90… Bref, je me suis peut-être totalement plantée, mais c'est comme ça qu'elle est dans mon esprit et j'en suis éperdument fan.

L'ensemble, finalement, m'a hypnotisé. Ce livre contient tout ce qui me plait dans une histoire. Les mots sont percutants, les actions, les aventures, le mélange est génial. C'est un condensé parfait pour moi, du genre de livre qu'il est difficile de réellement cerner sans l'avoir lu. le titre a en plus un écho parfait. C'est clairement le genre de films que j'aimerais voir sur Netflix pour avoir la pêche, le genre que je regarderais en boucle pendant des années, comme Lol. Aussi, c'est un livre que je vais garder précieusement sur l'étagère de ces romans un peu spéciaux qui me parlent au plus profond de mon âme. Et puis bon, la cover est juste magnifique.

La fin n'est pas réellement une fin, pour moi, c'est une prolongation, qui montre que la vie continue et que les aventures ne sont pas finies. C'était à l'image du reste du livre et j'en suis donc satisfaite, même si j'aurais aimé continuer ma lecture pendant encore de nombreuses pages.
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"Et dans nos coeurs un incendie" est un court roman à l'écriture unique. Elodie Chan nous raconte l'histoire d'une rencontre, celle de Tristan et Isadora, dont les chemins se croisent au moment où ils en avaient le plus besoin.

C'est lorsque Tristan tente de se suicider pour la énième fois qu'Isadora intervient pour le stopper. A partir de là, il reprend peu à peu goût à la vie, Isadora éveille en lui des pensées positives qui l'aident à avancer. Quant à Isadora, habituée à changer de ville au gré des rencontres sentimentales de sa mère, elle n'est pas très douée en relations humaines mais tout va changer.

J'ai passé un très joli moment avec ce roman qui se lit quasi d'une traite. J'ai beaucoup apprécié la puissance des mots utilisés par l'autrice. Elle alterne entre des extraits de poésie, des conversations SMS, des notes, des pensées... C'est un roman très original qui change totalement de ce qu'on a l'habitude de lire. Elodie Chan se met parfaitement dans la tête de 2 adolescents dont les émotions sont souvent difficiles à gérer et les sentiments exacerbés.

Mon seul regret est qu'il soit si court, on n'a pas le temps de s'attacher à Tristan et Isadora que c'est déjà fini. Même si j'ai apprécié tout ce que je lisais, il m'a manqué quelque chose (peut-être plus de détails sur les personnages ?) pour me sentir davantage proche du récit.

C'est tout de même un roman percutant dont la plume est une belle découverte. Mention spéciale pour les nombreux passages de poésie, c'était si beau, j'ai passé mon temps à mettre des post-it pour relever toutes ces belles citations !
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Avec Et dans nos coeurs un incendie, on embarque pour une histoire percutante, effrayante parfois, qui se dévore d'une traite. Les personnages d'Isadora et Tristan mettent parfaitement en lumière les problématiques des adolescents d'aujourd'hui : harcèlement, mal-être, tendance suicidaire, sexualisation, conflits familiaux avec les beaux-parents... Certains passages sont donc parfois durs à lire, ceux qui concernent le suicide encore plus pour moi.

Elodie Chan adopte pour ce roman un style unique, tout en poésie, en vers, en chanson, en textos, en post-it... et que de mots puissants ! Cette lecture devient vite addictive, elle est fluide, elle se termine vite, trop vite. On en redemande ! Et la fin, quelle jolie fin, poétique, heureuse. C'était pourtant pas gagné haha !

J'ai vraiment accroché avec ce roman, avec ce style, avec ces personnages ! Foncez si vous hésitez encore !
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Je suis très rarement déçue dans la collection Exprim, je l'ai déjà dit. Et j'y fais des rencontres marquantes.
Elodie Chan est la dernière en date et ses mots, poétiques, brûlants, passionnés et vivants ont allumé dans mon coeur aussi, un incendie.

Sur les pages, Elodie Chan déroule son histoire, enfin celle de Tristan et d'Isadora. Séparément puis ensemble, car leurs chemins vont, un peu par hasard, se croiser. Ce n'est pas tous les jours qu'on aide quelqu'un sur le point de se suicider.
Tristan est mal dans sa peau. Isadora aussi finalement. Mais ils le sont tous deux de façon assez différente. L'un se cache et tente de disparaître quand l'autre brille et brûle de mille feux.
Le point fort de ce texte est l'intensité, la justesse des situations que l'un et l'autre nous font partager. La détresse, la colère, la glace et le feu. Tout se mélange. Tout se percute.
Et Isadora et Tristan, au lieu de se détruire, vont s'aider mutuellement.
C'est une histoire cousue de fil blanc pourrez-vous me dire… Les deux paumés qui trouvent leur salut dans la présence de l'un et de l'autre. Mais non, c'est ici tellement bien écrit, amené, entremêlé que cela ne ressemble à rien d'autre. Et puis, tout n'est pas si simple…
Elodie Chan nous sert une belle histoire qui s'épanouit sur des cendres, celle d'une vie qu'on croit finie, celle d'un avenir qu'on n'arrive pas à imaginer…
A certains moments, les mots glissent, des voix extérieures s'invitent : celle du prof qui est en train de parler par exemple. Et puis il y a tous ces moments où Tristan et Isadora sont ensemble et où ça se bouscule : leurs pensées qui s'entrecroisent, comme s'ils ne se laissaient pas parler, les réflexions intimes impromptues qui surgissent par-ci, par-là, rendant l'ensemble encore plus nerveux.
C'est un roman assez court qui se lit très rapidement et qui, par son style déjà très marqué, nous prend aux tripes et au coeur.
Une belle découverte.
Lien : https://www.hashtagceline.co..
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critiques presse (1)
Ricochet
29 avril 2022
Que les lecteurs peu friands de langage faisant trop dans l’esbroufe ne se laissent donc pas décourager, mais plutôt embraser par cette histoire d’amour entre deux adolescents si différents et pourtant si semblables dans leur sentiment d’être incompris et jugés trop vite.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
-Isa... Isadora, tu sais...
-Hmmm?
Il inspire expire inspire expire inspire expire.
-Tu es hallucinante.
Isadora éclate de rire.
-Qu'est-ce que tu racontes ?
Tristan poursuit mais sa voix se brise.
-Non, époustouflante.
-Arrete de jouer au con.
-Fais chier, Isadora ! Laisse-moi finir.
Le ton de Tristan lui soude le palais. Isadora n'ose plus bouger. Derrière elle, le feuillage des frênes semble caresser le ventre des nuages.
Tristan reprend.
-En fait...tu es plutôt... comme une tempête,
furieuse et turbulente,
qui éclate
renverse
pulvérise
brille et gronde et tonne
puis cloue au sol,
et d'un coup,
se change en brise légère,
tiède et soyeuse comme une étole.
Vertige
Il se sent défaillir.
Comme si, sous ses pieds, le sol s'apprêtait à s'ouvrir.
-D'autres fois, t'es un éclair et ça m'embrase,
ça me tord les boyaux,
tu me donnes l'impression d'être super naze
mais t'arrives aussi à me faire croire que je suis beau.
Son tournis s'accélère, il vacille.
-À l'intérieur de moi,
ça ressemble à un orage transpercé de soleil,
à un ciel clair couvant sous les nuages qui grouillent.
Isadora,
tu m'émerveille
et tu me fous la trouille.

Tristan, là-dessus, finit pétrifié.
Isadora ne sait pas quoi dire puisqu'elle ne sait que crier.
Un fossé de silence.
Par moments, le craquement d'une branche.

Isadora devine la faille que Tristan a ouverte en elle,
petite fissure sinueuse où il s'est infiltré
pour venir tapisser de sa délicatesse
les fêlures des parois ébréchées.
Elle se sent vulnérable,
totalement à oilpé,
mais aussi, c'est ouf, plus belle que jamais.
Elle s'avance,
Tristan frémit,
et elle referme sa main
sur ses doigts à lui, à la fois fébriles et glacés
et elle a l'impression que soudain,
tout
est contenu là
et que rien
d'autre n'existe en dehors de ça
de ce qui palpite
dans le creux des paumes frissonnantes,
de cet insecte vibrant et rare pris dans un écrin d'ambre,
de cette explosion de sentiments cristallisée dans un tissage de phalanges.
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Maman, Papa,

Parfois,
j'ai l'impression
d'être un garçon de papier mâché,
un être de crépon
qu'une rafale pourrait balayer
comme un rien,
que quelqu'un pourrait écraser
d'un revers de la main
sans même s'en apercevoir.

Pourtant, je crois
que depuis peu je me rapièce
et me consolide
feuille après feuille,
en couches de plus en plus épaisses.
J'apprends à aimer les accrocs
qui me rendent singulier,
je découvre les tranches aiguisées
que je cache,
celles qui coupent la pulpe d'un doigt
lorsqu'il dérape sur une page.

Et je gribouille, je rature,
je m'arrête,
les marges pleines de "si", de "pourquoi pas"
et de "peut-être",
je cherche de quel papier je suis fait
je griffonne, corrige,
et me trompe encore plus.
Je noircis
des feuilles et des feuilles de brouillon
pour deviner celui que je suis
pour essayer d'écrire
à tâton,
celui que j'aimerais devenir.
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Toi, t'es pas normal, t'es différent. T'es une sorte de particularité unique, un signe distinctif comme moi. Et c'est pas une raison pour se foutre en l'air. C'est même plutôt quelque chose de précieux.
Commenter  J’apprécie          200
Vraiment, elle trouve ça magnifique et se dit qu'elle les admire,
les femmes comme Niki de Saint Phalle ,
les brisées
les écorchées
les ardentes
les exubérantes
et les démentes géniales
celles qui souffrent trop, réfléchissent trop, gueulent trop, désirent trop
et veulent tout.
Celles qui se battent et arrachent leur place en pleine lumière.
Pas dans l'ombre d'un homme.
Pas comme sa mère.
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- Toi, t'es pas anormal, t'es différent. T'as une sorte de particularité unique, un signe distinctif. Comme moi. Et c'est pas une raison pour se foutre en l'air. C'est même plutôt quelque chose de précieux.

Tristan sent une secousse dans tout son corps, au plus profond, comme si Isadora ébranlait ses fondations.
Commenter  J’apprécie          40

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