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Philippe Charlier (Autre)
EAN : 9782204152266
Le Cerf (14/09/2023)
4.25/5   2 notes
Résumé :
D'où vient Dracula ? Le mythe puise dans les légendes de la vieille Europe, celles-là qui sont compilées, débattues, disséquées par Dom Calmet, érudit bénédictin du XVIIIe siècle qui consacre son grand-œuvre à l'étude des vampires. Médecin légiste et archéo-anthropologue, Philippe Charlier établit enfin l'indispensable édition scientifique d'un ouvrage clé du siècle des Lumières.

D'où vient Dracula ? Le mythe puise dans les légendes de la vieille Euro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Encore un lire que j'ai découvert avec Historiquement show... l'émission de l''actualité littéraire de l'historie en France!
Philippe Charlier fait réédité un livre méprisé par bien des lettrés de l'époque, dont Voltaire.... alors que ce livre, il l'explique à pourtant bien sa raison! Et si la croyance en un démon intermédiaire dans sa magnifique introduction n'est pas sans rappeler les désincarnés Sauron ou bien Voldemort, ce n'est pas à titre d'ouvrage de documentation pour les auteurs de Fantasy qu'il l'a réédité, même si cela sera une source pour ceux-ci... dans son introduction, il nous présente les motivations de l'auteur, qui ne croyait pas au vampire, un bénédictin de l'Eglise catholique qui réfutait leur exitance, contrairement à l'Eglise orthodoxe dont les prêtres enteraient les morts selon des rites permettaient d'éviter que le vampire sorte de son tombeau... mais si ce digne bénédictin suit la directive de sa hiérarchie, il y a un intérêt moral, humain, car à cette époque, ce que l'on entendait dans les cimetières, n'était pas seulement des bruits de décompositions de cadavres, comme on l'entend souvent dans les documentaires sur le sujet : les gens, affolés, se précipitaient pour enterrer les leurs sans qu'un médecin n'eut constaté la mort, et sans avoir veillé le corps au cas où la personne reviendrait à elle : on a enterrer des gens vivants qui ont poussé de terribles cris dans leurs cercueils... de funestes pratiques étaient à l'origine de ces croyances.... le médecin légiste historien et anthropologue nous présente donc une nécessité pas seulement historique ou littéraire de comprendre le phénomène : il s''agit de comprendre à quels points de ridicules croyances poussent l'homme à des pratiques épouvantables... et que parfois on ferait mieux de se demander à qui cela profite et pas seulement faire une étude littéraire des témoignages... Lire l'introduction de Philippe Charlier est essentiel pour comprendre pourquoi un bénédictin a écrit ce livre pour en faire ressortir le but initial bien mal compris des vivants, à cause d'une science moderne pas aussi avancé qu'aujourd'hui. Magnifique lire, qui passionnera les amoureux d'histoire, les passionnés de la vérité derrière les paraboles modernes issues des contes que sont les romans fantasy... bien plus philosophique qu'un simple roman pour effrayer sans but qui perverti au lieu de servir à quelques choses...
D'autres lires de Philippe Charlier où présentés par lui sont à lire, soit dans un but culturel soit dans un but médical :
Ses écrits :
- Autopsie des Fantômes
- Enquêtes d'ailleurs (mise par écrit de la série documentaire du même nom)
- Médecins des morts
- Zombis enquêtes sur les morts-vivants
- Ouvrez quelques cadavres
- Autopsie des coeurs célèbres
- Autopsie des morts célèbres
- Les grands crimes de l'histoire

Présenté par Philippe Charlier :
- il était une fois le sang ( comprendre les analyses sanguines)
- Ces microbes qui nous veulent du bien
- Momies, les chemins de l'éternité ( Collectif)
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
PP 86-87
Le hadnagi ou bailli du lieu, en présence de qui se dit l'exhumation, et qui était un homme expert dans le vampirisme, fit enfoncer, selon la coutume, dans le coeur du défunt Arnold Paul un pieu bien fort aigu, dont on lui traversa le corps de part en part, ce qui lui fit dit-on jeter un cri effroyable, comme s'il était en vie. note 1 p 87 : Avec un regard médico-légal, ce "cri" correspond à l'émission de gaz de putréfaction à travers un ou des orifices ménagés dans la paroi du cadavre, leur sortie sous la pression et à travers une perte de substance de faible diamètre (pieu aiguisé) explique se caractère particulièrement bruyant.
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Mais les vampires n'ont pas entièrement disparu [suite à l'action du médecin hollandais Gerhard Van Sieren sur ordre de l'impératrice d'Autriche], ils vont survivre dorénavant dans les arts, principalement la littérature. Bram Stocker va "exhumer" le personnage historique de Vlad Dracul, vovoïde du XV e siècle (Dracula 1897). William Polidori va finir l'œuvre entamé par Lord Byron le Vampire (1819), et d'autres vont faire du vampire, au cours de ce XIXe siècle, des créatures mortifères, romantiques assoiffées de sans et de sexe.
Philippe Charlier
[fin de l'introduction]
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[Préface de Philippe Charlier intitulé Don Calmet, Digne de roi?]
Un des chats du cardinal de Richelieu s'appelait Lucifer. Une provocation peut-être, sinon un clin d'œil ? Si Don Calmet en avait eut un près de lui dans l'abbaye de Senones, on peut se demander s'il l'aurait appelé Vlad ou Dracula....
Car derrière cette figure d'un austère moine bénédictin se cache un esprit d'une curiosité insatiable, devenu - malgré lui- l'homme des Vampires.
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Note 2 p. 85
Le vampire extériorise du sang par tous ses orifices : narines, oreilles, buche, anus. De tels écoulements séro-sanglant sont couramment visibles sur les cadavres en état de putréfaction avancée, accompagnés d'une re-liquidation du sang par l'intermédiaire de la pullulation microbienne. Une "circulation sanguine posthume" se met en place, à point de départ abdominal qui va gagner l'ensemble de l'organisme.. C'est à ce moment qu'en cas de section d'une veine ou d'une artère, un sang rouge vif et bouillonnant peut sortir sous la pression des vaisseaux, avec toute la ressemblance d'un individu vivant.
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[introduction de Philippe Charlier]
La mort des vampires

Le coup de grâce est porté aux vampires par l'impératrice d'Autriche Marie-Thérèse : en 1755, le médecin hollandais Gerhard Van Swieten publie, sous sa protection, un rapport qui "enterre" définitivement toute croyance en des "revenants en corps" et survivance de cadavres et qualifie de comme des superstitions démontrés par la science et une observation rigoureuse. [note de Pégase Shiatsu : j'ai vue un documentaire sur cette histoire, c'est vraiment une histoire à connaître.]
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