Adieu Chaussette est un album d'enfant, le petit narrateur s'interroge sur la vie, l'amitié et aussi sur sa propre personnalité. Son meilleur copain est un lapin, est-ce bien normal ? Ne peut-il pas lui aussi avoir des amis plus ordinaires ? Humains ?
ersuadé qu'il doit quitter le monde de l'enfance, il décide d'abandonner Chaussette, son lapin-bélier. Chaussette, c'est l'enfance et sa naïveté, le narrateur, c'est n'importe quel enfant désireux de grandir. L'auteur aurait pu remplacer Chaussette par un gros ours en peluche, un doudou, un des symbole de l'enfance. Mais sommes-nous obligés d'abandonner notre enfance pour grandir ? de jeter les choses du passé qui nous ont pourtant beaucoup apporter un temps ? D'abandonner ce qui a pu nous rendre plus fort, nous consoler ?
Voilà les questions existentielles que pose subtilement l'album, du moins c'est comme cela que je l'interprète. Ces deux héros sont très touchants et on s'y accroche refusant de les perdre au milieu de cette immense forêt. Chaussette est un ami, un vrai, sur qui l'enfant peut compter et c'est en se rendant compte de cela que l'enfant aura vraiment grandi. Finalement, il accepte ce qui ne lui semblait pourtant pas conventionnel et il accepte par ce biais d'être heureux.
La dureté du récit et du choix de l'enfant (seul responsable de ses actes) est intense et nous met en haleine. Chaussette est un ami inutile, peu valorisant et la décision du narrateur peut faire froid dans le dos. Les remords et le poids de la responsabilité poussent l'enfant à faire machine arrière mais Chaussette a disparu ! Je vous laisse à présent découvrir la suite de ce récit, touchant de vérité.
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