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Le Cycle de Morgane tome 2 sur 4

René Lathière (Traducteur)
EAN : 9782277236887
379 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.82/5   11 notes
Résumé :
C.J. Cherryh
Née dans le Missouri, elle écrit depuis l'enfance. Après des études littéraires classiques, elle s'impose dès ses premiers livres (le cycle de Chanur) comme un auteur de science-fiction personnel et novateur. Elle a obtenu le Prix Hugo en 1982 pour Forteresse des étoiles et en 1989 pour Cyteen.

Des terres qui disparaissent progressivement sous la mer ; une lune éclatée en sept morceaux ; des tremblements de terre d'une vi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Toujours merci à finitysend qui m'a donné envie de me lancer dans les univers C. J. Cherryh. "Le Puits de Shiuan" m'a moins emballé que "Les Portes d'Ivrel", qui lui m'avait emporté. le plaisir de la découverte n'est plus là : je n'attendais rien du 1er mais beaucoup du 2e. L'humeur du moment joue aussi… Pourtant cet opus est plus homogène donc plus abouti pour nous offrir un beau livre d'ambiance qui peut envoûter son lecteur si ce dernier n'y prend garde (lu encore une fois en écoutant la BO d'"Excalibur" qui mélange partitions wagnériennes et musicalités moyenâgeuses : rhaaa loveley !).

Le roman est divisé en 3 parties :
La 1ère partie nous présente à travers les yeux de la jeune pilleuse de tombes Jhirun un monde agonisant et ses routes inconnues peuplées de vents et de bouillonnements d'eau. L'ambiance crépusculaire est mieux rendue que dans "Les Portes d'Ivrel" mais je gage que l'auteur peut encore s'améliorer dans sa voie. Ici l'abus de sorcelleries qujaliennes a détruit l'ancienne lune désormais remplacée par 7 satellites, dont Ani la noble et Sith la démoniaque. La nouvelle configuration astronomique provoque séismes, tsunamis, tempêtes et inondations qui font sombrer petit à petit le monde dans le néant.
A ce niveau là, la parenté avec le chouette "La Dernière Lame" de la française Estelle Faye interroge, mais qu'importe car les bonnes idées sont faites pour vivre quitte à être reprises…
La 2e partie qui constitue le gros du roman est simple au niveau de son intrigue principale : un course poursuite voire une course contre la montre entre Morgane et Vanye d'un côté, Roh alias Liell alias Zri d'un autre côté. Simple mais pas simpliste car la traque du est plus subtile qu'il n'y paraît, l'ambiguïté étant maintenue sur plusieurs points jusqu'à la toute fin du roman :
- le sorcier immortel voleur d'âmes et de corps est-il Zri, Liell, Roh ou autre chose ?

- en arrivant sur le monde de Shiuan Morgane et Vanye ont-ils voyagé dans l'espace ou dans le temps ? Qui sont les anciens Rois des Tumulus dont les patronymes semblent si familier à Vanye ? D'ailleurs pourquoi les autochtones parlent-ils une langue si compréhensible à ses oreilles ?
- qui est responsable de la lente agonie du monde de Shiuan : les Qujals ou bien Morgane elle-même ? D'ailleurs cette dernière va-t-elle sacrifier les derniers survivants de ce monde mourant pour atteindre la prochaine étape de sa mission ?
La 3e partie est en fait un épilogue qui nous montre le choix de 2 protagonistes de vivre et de mourir ensemble en attendant la fin de leur monde plutôt que de s'enfuir une énième fois.

Le choix de tout raconter du point de vue de Vanye est un atout et une faiblesse.
Le binôme Morgane / Vanye est attachant : Morgane est sans âge, froide, résolue et impitoyable alors que Vanye est jeune, impétueux, anxieux et compatissant. Il apporte une touche d'humanité à sa suzeraine qui sinon ne serait qu'une implacable machine à tuer obsédée par sa mission…
Beaucoup de non-dits encore une fois, mais surtout l'essentiel de l'action se déroule hors-champ : par 2 fois Morgane s'esquive pour jouer l'émeutière meneuse d'hommes et débloquer la situation en jouant sur son côté implacable. Dès qu'elle agit en solo on sent qu'elle se mue en guerrière impitoyable pour qui la fin justifie les moyens : non seulement on le montre pas, mais de surcroît la répétition dans la narration est dommageable.
Encore une fois les personnages secondaires sont bien évanescents : le roi Bydarra et les princes Hetharu et Kithan, les aristocrates sangs-mêlés aux cheveux d'argent, la brute Fwar (qu'on retrouvera dans le tome 3 je présume)… Et faute d'approfondissement difficile de comprendre pourquoi


On pourrait penser que l'auteure américaine ne renouvelle pas sa formule en remplaçant le château des Leth par la forteresse d'Ohtij-in. Que nenni : si Leth fleurait bon la demeure de littérature gothique, Ohtij-in sert de support à une critique sociale assez féroce : plutôt que d'aider son prochain en attendant l'inévitable fin, les élites accumulent des richesses désormais inutiles juste pour se donner l'illusion d'être au dessus du mot commun, illusion renforcée par l'accumulation de la misère humaine au pied de leur très artificielle tour d'ivoire. Une seule échappatoire pour quitter la pauvreté imposée : accepter de devenir les esclaves des caprices et des lubies des présumés puissants. Mentalité hautement méprisante et méprisable des élites de tous les temps et de tous les lieux et de ceux qui veulent leur ressembler à tout prix.
Une réflexion très actuelle alors que le livre date de 1978. Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes…

Dans tous les cas j'ai apprécié (lu en à peine quelques soirées), et le rendez-vous est pris pour le tome 3 intitulé "Les Feux d'Azeroth" !
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Je pourrais faire un copier-coller de mon commentaire du premier tome, Les portes d'Ivrel, mais je vais essayer de faire un petit effort. Tout petit, parce que je n'ai pas grand chose de plus à dire au sujet de ce second tome. Morgane est froide et Vanye faible, ce ne sont pas des personnages attachants ou auxquels on a envie de s'identifier. Leur relation pourrait pourtant avoir quelque chose de très fort, peut-être même leur donner un peu de relief, mais non, même pas.

L'histoire ne fait ni rêver, ni trembler, ni s'angoisser, bref, c'est toujours aussi plat. Il s'y passe plein de choses mais, encore une fois, j'ai refermé le bouquin avec le sentiment de n'avoir parcouru que des pages blanches. C'est lourd, c'est long, c'est mou (oui oui, je parle toujours du livre, hein), c'est… pfou ! Soporifique. À tel point que j'ai mis un mois à le lire et qu'entre temps qu'ai torché cinq autres bouquins.
Lien : http://mariounette.free.fr/w..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Une centaine d’humains, hommes et femmes, résolurent de les franchir. Vers quel épilogue ? Mystère. Ils possédaient de quoi obstruer chaque dangereux portail une fois au-delà – et ce, jusqu’au moment où ils atteindraient le dernier. Ils possédaient une arme prévue pour l’ultime passage, une arme sans égale, grâce à l’énergie que lui communiquaient les Portes elles-mêmes. Avant, néanmoins, il fallait murer successivement chaque monde, isoler chaque âge, chaque période, en une bataille dont cette poignée d’humaine ne verrait peut-être jamais la fin. Bataille où ils ne faisaient peut-être que tourner en tond. Bataille peut-être seulement limitée à l’espace qhal. Bataille vaine contre des Portes, que les Qhals eux-mêmes n’aveint point voulue.
Une centaine d’homme - au début.
Car chaque Porte exigeait une ou plusieurs vies en guise de péage.
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« … Et Morgane fut la dernière à survivre, Morgane qui connaissait tous les mystères qujaliens, Morgane qui possédait l’Epée Impitoyable. Grands furent les Ravages causés par elle à Morija et Baien, Ravages dont l’ampleur n’eut d’égale que celle des Précédents… mais ensuite elle dut aller plus loin , toujours plus loin, ainsi que Nhi Vanye i Chya issu de notre Clan, ilin de Morgane, et donc lié à sa Dame par Serment. » Nhi Erij i Myaa, Livre de Ra-morij
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Elle connaissait les vieilles chroniques, légendes, chants, poèmes composés dans l’ancienne langue, toutes choses qui étaient le seul moyen d’exister pour le peuple des Tumulus, la source du pain qu’elle mangeait, la trame de ses rêves les plus fous. Oui, Jhirun savait les noms de tous les Rois, ses ancêtres : les Mijas. Elle savait leur gloire, leurs coutumes, bien qu’incapable de déchiffrer les runes. Elle connaissait leurs traits, d’après les vases ciselés, et rien ne la séduisait comme cette splendeur de l’âge d’or dont ils étaient jadis les mécènes. Son cœur se serrait quand il fallait fondre de tels objets. Que de fois avait-elle pleuré, petite fille, lorsqu’elle ne comprenait pas pourquoi on les jugeait néfastes ni pourquoi, à moins d’être purifié, l’or n’était d’aucune valeur dans les échanges. Les légendes sont nécessaires à l’éducation d’un enfant, mais que fait-on de la beauté, dans la vie quotidienne des Tumulus ? Les oncles de Jhirun ne voyaient que l’or, et le prix que d’autres lui attachaient.
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Sept lunes dansaient au firmament, là où on n’en voyait qu’une seule au temps des Anciens, quand les Puits des Dieux s’ouvraient pour donner force et richesse à tous les seigneurs Khals qui gouvernaient avant l’époque des Rois. Les Puits étaient à présent obturés, aussi bien pour les Khals que pour les Hommes. Des siècles et des siècles plus tôt, dans les pays de Shiuan et de Hiuaj, on vivait sur de vastes terres et, maintenant, elles disparaissaient progressivement sous l’eau.
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Cette fois, Morgane éperonna Siptah, s’ouvrit un passage que traçait l’arc de cercle fulgurant de Changeling, un passage le long duquel on ne voyait plus ni vivants ni cadavres.
Et elle allait toujours, et elle obligeait à reculer, et elle supprimait ceux qui ne pouvaient plus courir. L’épée ardente brillait comme une flamme bleue, une flamme balayant l’espace en éventail, dont la pointe volatilisait les paysans l’un après l’autre, sans blessure ni rémission.
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