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3,3

sur 267 notes
J'aime beaucoup Tracy Chevalier et sa spécificité à transposer ses intrigues dans une période historique autre que la notre.
Pour "Le nouveau", c'est les années 70 qui sont à l'honneur, pour mettre un scène un "othello" moderne, dans une cour école américaine. L'idée est intéressante et cela m'a donné envie de lire la pièce de théâtre dont elle s'est inspirée ! Tenant ses promesses, on retrouve l'écriture simple et ouverte de l'autrice, ses personnages vivants et profonds, des précisions historiques qui ancrent le récit dans une réalité tangible, et qui nous renseignent sur celle-ci. le drame qui se joue dans cette cour est palpable et terrible, à la fois long et court dans le temps, car tout se passe en une journée, qui semble parfois un siècle tant l'action est intense.
Cependant, ce qui m'a dérangé c'est la crédibilité des sentiments et actes exprimés par les protagonistes qui sont des enfants, je les ai trouvé inadéquats parfois avec leur âge. En effet, cela est parfois trop puissant pour être compatible à des enfants, à mes yeux.
Malgré tout, cela a été une très agréable lecture et j'ai retourné avec grand plaisir la plume de Tracy Chevalier.
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Bon, ce roman n'était pas le meilleur pour découvrir Tracy Chevalier, car je suis assez mitigée sur cette lecture…

C'est dommage car le fond du roman est vraiment intéressant. Traiter de la thématique du racisme dans ce qu'il a de plus profond, montrer à quel point il est ancré dans la culture américaine en le modélisant via des personnages d'enfants, il fallait oser le faire, et Tracy Chevalier l'a fait ! le roman montre très bien à quel point la nouveauté et la différence font peur, comment le rejet d'une culture différente est facile.
Le résumé annonce que c'est une réécriture d'Othello; impossible de comparer pour moi car je n'ai jamais vu ni lu Othello (honte sur moi…). Mais le concept de lutte des pouvoirs, les plus forts contre les plus faibles, l'image donnée aux autres, sont des concepts qui sont également bien mis en avant dans le roman.

Selon moi, le principal défaut du roman est son côté répétitif. Suivre des enfants à l'école pendant une journée, c'est forcément assister à des scènes qui se répètent : les cours, les récréations, untel qui parle à untel et pas à tel autre, etc. Et à la fin, j'avais hâte que cette journée se termine !
Parce que clairement, les petites manigances et pensées d'enfants de primaire, ce n'est pas ce que je trouve de plus passionnant au monde… A part à la toute fin (qui est vraiment réussie), je n'ai ressenti aucune tension pendant ma lecture. Il ne se passait rien de particulièrement terrible, et toutes les situations sont prévisibles.

Le nouveau est un roman particulier, dont il faut davantage retenir l'audace du traitement de la thématique et de la réécriture, que son déroulement à proprement parler. Et même si ce ne fut pas ma lecture de l'année – loin de là – je n'en resterai pas là avec Tracy Chevalier !
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En cinq actes qui ponctuent une journée, Tracy Chevalier impose le drame imminent. Dans le lieu central qui est la cour de récréation, les relations se jouent et se trament entre les enfants, guidés par l'attirance et la jalousie. Petit à petit, la légèreté cède le pas à la colère par le jeu d'un meneur malfaisant. Un roman impressionnant capable de rendre palpable une large gamme de sentiments.
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Ce roman m'a été très gentiment envoyé par les éditions Phébus via le site Net Galley. Il s'agit d'une réécriture d'Othello, que je n'ai pas lu, je me baserai donc sur mon ressenti personnel sans comparaison entre les deux oeuvres. J'avoue être plutôt mitigé. le roman est divisé en cinq actes, et se déroule sur une journée comme une pièce de théâtre classique. J'ai plutôt apprécié l'histoire. Tracy Chevalier montre bien que la discrimination raciale est présente partout, même chez les plus jeunes, bien que certains professeurs soient pires que les élèves. J'ai trouvé la lecture agréable mais quelques détails m'ont gênée. Par exemple, le langage des enfants n'est pas adapté, et je les trouve vraiment trop stratèges, trop manipulateurs et calculateurs pour leur si jeune âge.
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J'ai eu ce livre dans le cadre d'une rencontre organisée par Babelio. Je pensais retrouver les éléments qui m'ont fait adorer cette autrice dans ce court roman, un soupçon de jeune fille à la perle ou de fugitive... Il n'en est rien. Ce livre rompt avec les écrits habituels de l'autrice, le style, l'ambiance, le contexte, les personnages...tout est différent.
J'ai été tout d'abord charmée par le contexte de ce roman (des enfants confrontés au racisme dans les années 70...), j'ai ensuite déchanté, ne retrouvant pas le style de l'autrice, puis vers la fin j'ai compris qu'il s'agissait d'une réécriture d'Othello et ma perception du livre a totalement changé.
Je regrette que la maison d'édition n'ai pas plus mis en avant le fait qu'il s'agissait d'une réécriture dans le cadre d'un "challenge" où de nombreux auteurs se sont réappropriés une œuvre de Shakespeare. Cela change absolument tout !
Dans cette optique, ce récit devient jubilatoire, l'intrigue est rondement menée, l'autrice réussi à faire tenir cette grande œuvre dans une toute petite école et dans un laps de temps de 8 heures à peine. Ce choix accentue la puissance du texte et l'inexorabilité du récit. Le destin semble se répéter à une autre échelle, dans une autre époque, ce parallèle est très intéressant.
Un récit inhabituel pour redécouvrir Othello et Tracy Chevalier autrement.
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Pour sa participation au Hogarth Shakespeare project, Tracy Chevalier a choisi de placer l'intrigue d'Othello dans une cour d'école primaire de Washington, dans les années 1970, où elle se déroule le temps d'une journée.
Le choix de faire porter à des enfants une tragédie si renommée est judicieux car l'exaltation naturelle des enfants en fait de parfaits acteurs de drame. Cela permet également de condenser toute l'intrigue complexe en une seule journée et lui donner encore plus d'intensité ; des sentiments d'adultes ne l'auraient peut-être pas permis.
Je me suis toutefois fait la réflexion que les enfants paraissaient bien jeunes pour ce genre de sentiments, je les aurais plutôt imaginés plus vieux d'un an ou deux.
L'atmosphère de cette journée dans une école primaire est extrêmement bien rendue. On comprend bien les caractères et motivations de chaque enfant, ce qui donne de la profondeur au récit. le personnage de Ian (Iago dans la version de Shakespeare) est particulièrement subtil et complexe.
Le thème du racisme est bien entendu abordé dans le nouveau, le racisme ordinaire des élèves qui ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas, le racisme plus insidieux des professeurs qui sous-évaluent Osei car il est noir...
J'ai beaucoup apprécié la mise en abyme tenant lieu de petit clin d'oeil lorsque les enfants parlent des rôles qu'ils vont interpréter dans le songe d'une nuit d'été, d'un certain William Shakespeare...
Cette réécriture d'Othello est très réussie, elle s'affranchit de son modèle tout en en conservant l'intensité et la qualité.
Merci à Babelio et aux Éditions Phebus pour m'avoir permis de lire ce roman.
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Un nouveau livre à découvrir qui ne laissera pas le lecteur indifférent, comme tous les autres romans de Tracy Chevalier. le sujet est malheureusement toujours l'actualité.
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C'est en apercevant la couverture que j'ai découvert ce roman, signé Tracy Chevalier. Je n'ai jamais l'auteur de la jeune fille à la perle – aussi même si le nom m'était familier, je n'ai pas fait immédiatement le lien. C'est la quatrième qui m'a convaincu : une adaptation de la tragédie d'Othello revisitée dans l'Amérique des années 70 lorsqu'un élève de 11 ans fait son entrée en fin d'année scolaire au primaire, premier élève noir dans une école exclusivement blanche…

J'ai lu et étudié la célèbre pièce de Shakespeare à la fac et j'étais curieuse de voir l'histoire transposée dans une école américaine de la banlieue aisée à Washington D.C.

Osei Kokote fait ses premiers pas dans la quatrième école fréquentée en moins de six ans. Fils d'un diplomate ghanéen, le jeune garçon, surnommé O. est habitué à sa position de petit nouveau et il sait qu'il doit rapidement se trouver un allié pour survivre dans un nouvel établissement. Sa dernière expérience, à New York, ne l'a guère enchantée – la seule autre élève noire, Jamaïcaine, l'a fièrement ignoré pendant toute sa scolarité. O. n'a rien dit à son père et ici point d'élève « à la peau légèrement plus foncé », qu'il soit noir, arabe ou asiatique. Mais à sa grande surprise, c'est Dee, l'une des filles les plus populaires qui vient lui tendre la main. Dee est une jolie blonde aux cheveux tressés qui a accepté d'accompagner O. et entre eux le courant passe immédiatement.

Contrairement aux autres élèves, Dee est sous le charme de ce garçon posé, fils de diplomate qui a voyagé à travers le monde. Elle le trouve fascinant et ne comprend pas la réaction inverse de ses camarades ou même de leur maître. L'école est un lieu compliqué, surtout à quelques mois de l'entrée au collège. Les élèves les plus populaires font des envieux, particulièrement leurs meilleurs amis, comme Mimi, l'amie un peu gauche de Dee. D'ailleurs, elle a accepté les avances d'Ian, le mauvais garçon de l'école. le bully de l'école qui adore harceler les plus jeunes, leur volant leur goûter ou leur argent. Il aime tourmenter les autres élèves et prend immédiatement en grippe O.

Il décide de détruire cette relation « anormale » et à la fin de cette première journée, l'école entière, que ce soit du côté des élèves ou des professeurs ne sera plus jamais la même.

Si vous avez lu Othello, vous connaissez la fin et ici, transposée dans une école bourgeoise, vous pouviez vous attendre à une version édulcorée mais que nenni ! L'auteur réussit l'exploit de attirer dans sa toile, et j'ai dévoré cette histoire en une seule prise.192 pages où la tragédie prend peu à peu forme. A cet âge, les amitiés et les amours se font et se défont en quelques minutes. O. est la proie de cette société qui n'accepte toujours pas la mixité dans les écoles et regarde O. comme une erreur. le racisme est extrêmement fort et j'applaudis Tracy Chevalier qui réussit à rendre cette xénophobie très réaliste, celle des enfants, purs produits de leurs parents, et de manière encore plus insidieuse et révoltante, celle des professeurs. Même le plus progressiste peut vous surprendre. La violence des mots échangés entre les enfants ou des professeurs envers leurs élèves m'a profondément choquée mais dresse un portrait très honnête de cette Amérique-là.

Tracy Chevalier reproduit à merveille ces amitiés détruites par la jalousie, ces hommes sans foi ni loi qui vous trahissent et sont capables du pire pour soulager leurs propres désirs. Même si j'ai parfois souri en lisant certains passages, destinés à des enfants, j'ai été effaré par la violence verbale et non verbale que les enfants différents ont eu à subir à l'école. L'autre plus du roman sont les chansons ou poèmes écrits par les enfants, d'une méchanceté impressionnante.
Lien : http://www.lanuitjemens.com/..
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Tracy Chevalier, « le Nouveau » Phébus, 219 pages
Beaucoup connaissent Tracy Chevalier pour ses succès autour de portraits de femmes « La Brodeuse de Winchester » ou encore « La Dame à la Licorne » inspirée par la célèbre tapisserie. L'un de ses romans fut même porté au cinéma : « La Jeune Fille à la perle », film avec Colin Firth et Scarlett Johansson, qui obtint trois nominations aux Oscars du cinéma de 2004.
Or, je ne l'avais jamais lue ! Mon choix s'est porté sur « le Nouveau » paru aux Editions Phébus dont j'avais lu des critiques assez négatives. Est-ce parce que je découvrais l'autrice ? En tout cas, ce fut un réel coup de coeur !
J'ai adoré l'idée de départ : la réécriture de la célèbre pièce de Shakespeare « « Othello » parue en 1604. Sauf que Tracy Chevalier a situé l'action à Washington dans les années 70 ! Elle a respecté l'unité de temps et de lieu : puisque tout le roman se situe à l'école et en une seule journée. Et le roman comporte cinq chapitres comme une tragédie comporte cinq actes. Beaucoup de lecteurs ont trouvé l'idée capillotractée : je l'ai trouvée extrêmement intelligente.
Chaque personnage de la pièce se reconnaît facilement : Osei (Othello), fils d'un diplomate ghanéen, découvre une nouvelle école pour la quatrième fois en 6 ans. Autant dire qu'il connaît les erreurs à ne pas commettre. Surtout qu'il est le seul enfant noir dans une école de blancs et que le racisme -autant celui de certains élèves que de certains professeurs- bat son plein. Aussi sait il comment se fondre dans le décor, se faire oublier pour éviter les ennuis.
Car la cour de récréation est une arène ! Les plus grands imposent leurs lois aux plus petits et les plus retords ou les plus costauds aux plus faibles. C'est aussi l'époque des premiers émois. Osei est accueilli par Dee (Desdémone), la fille la plus populaire de sa classe, entraînant la surprise, le mépris, la curiosité, la jalousie, voire la haine de voir une petite blanche sortir avec l'Etranger. Dès lors, tout se met en place pour que naisse la tragédie.
Parmi les critiques, beaucoup reprochent le manque d'émotions, j'ai ressenti précisément le contraire. J'ai été très émue par Dee, Osei, et même par Ian, alias Iago. On a reproché aussi un manque de crédibilité parce que les enfants sont trop matures. Dès lors qu'on accepte ce postulat, je ne vois pas où se situe le problème. Certes, Ian est extrêmement calculateur, mais ce qui l'emporte selon moi, c'est son ambiguïté : à la fois jaloux, haineux, calculateur ; mais aussi souffrant de sa solitude et de l'éducation familiale qu'on comprend extrêmement violente. Il représente bien le fruit de son éducation.
L'écriture est belle, la tension va crescendo et pour moi, ce roman est un coup de coeur que je recommande !
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L'histoire se passe aux Etats-Unis dans les années 70. Un petit garçon noir Osei, intègre une école primaire où il est le seul enfant de couleur. L'intrigue se déroule sur une journée.

Beaucoup s'accordent à dire qu'il s'agit d'une transposition de la pièce de Shakespeare « Othello ». Personnellement, je ne l'ai pas lue et je n'ai pas voulu en lire de résumé pour ne pas influencer ma lecture. C'est donc sans idée particulière que j'ai abordé ce roman.
J'ai été surprise par les personnages. Ce sont des enfants de CM2 et ils se comportent pratiquement comme des adultes. Jalousies, manipulations, amours, trahisons, rien ne leur est épargné, et on a du mal à trouver l'innocence de l'enfance.

Le thème du racisme est omniprésent, mais l'histoire se déroule assez tranquillement. Malgré les tensions, le style reste assez léger et optimiste.
En tout cas, c'est ainsi que je l'ai ressenti et je n'ai pas absolument pas anticipé la fin.
Malgré ma surprise et ma déception à la fin du livre, je l'ai bien aimé.
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