Je me souviens encore très bien de ma déception lors de la remise des cadeaux de Noël, à l'école. J'avais neuf ans, tous mes camarades avaient, comme moi, reçu un livre de contes, mais à la différence du mien, les illustrations étaient douces, belles, lumineuses, quand celles de mon livre représentaient des visages anguleux aux yeux pâles et entourés de grosses boucles rousses, des personnages maladifs et effrayants.
J'ai mis du temps avant de me laisser tenter, plusieurs mois. Puis je me suis lancée, et j'ai alors découvert des contes tous plus beaux et magiques les uns que les autres, des récits d'anneaux à retrouver, de sécheresse (en Ecosse!!), de fils envoyés à l'aventure, de châteaux et de longues barbes rouges. J'ai lu ces contes maintes fois et j'ai appris à aimer ces illustrations qui représentent bien ces pays qui me sont devenus chers par la suite, puisque j'y ai vécu. Est-ce ce livre qui m'aurait influencé?
Cette collection de contes de divers pays - j'en compte quinze selon la couverture, allant de la Steppe russe aux contes esquimaux en passant par ceux de Ceylan - venus tout droit de ce qui s'appelait alors la Tchécoslovaquie et publiés dans les années 80, est magnifiquement illustrée, pour ce que j'en ai vu. J'ai également les Contes Arabes.
Les deux que je possède sont introduits par un paysage typique où des hommes, ici des pêcheurs, se réunissent autour d'un conteur. Beauté de la tradition orale. Les contes se ressemblent sur la trame, et petit à petit on identifie des thématiques communes, ici l'importance du lait maternel, salvateur, entre autres. On se rend encore mieux compte, également, de l'universalité des contes, basés sur des répétitions et des personnages communs.
Au Noël qui a suivi, j'ai encore été déçue. J'attendais, sûre de mon coup, un autre de la même série. Malheureusement, j'ai eu Astérix et le Cadeau de César! Mais ça c'est une autre histoire.
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L'étudiant regarda du haut de la colline vers la mer et, aussi loin que son regard pouvait se porter, il ne vit pas un coin de mer, mais seulement des bateaux dorés qui dansaient devant ses yeux. Pourtant, quand il se retourna, il ne vit plus trace du vieillard ni de sa petite table. Et quand il se retourna vers la mer, tous les bateaux avaient disparu. Il secoua donc la tête et rentra lentement chez lui.
L'Enchanteur Diarmuid-Barberouge, Irlande