Cassandra Clare rendue célèbre grâce au succès de son univers, The Mortal Instruments dont je suis un fervent admirateur et adorateur s'apprête à m'ouvrir les portes d'un nouveau monde et d'une nouvelle quête. Étrangement, c'est débordant d'entrain mais également de crainte que je me suis lancé dans le premier volet de sa nouvelle fantasy épique, Les Chroniques de Castellane, qui se dévoile une merveilleuse émancipation que je recommande vivement aux amateurs du genre.
Et ce à commencer par l'incroyable travail réalisé quant aux contrées dévoilées et ses différents lieux. Bien qu'habitué au style des plus assuré et visuel de la romancière, j'avoue avoir encore plus apprécié parcourir Castellane s'inspirant de notre région mais également d'une ère révolue et dont l'ambiance moyenâgeuse m'a de suite séduit et complètement happé ainsi qu'envoûté. J'ai pris tout autant de plaisir à parcourir les différentes ruelles semées de pavés et autres embûches que de pénétrer dans le somptueux palais royal. Avec simplicité mais aboutissement
Cassandra Clare imagine et donne vie à un univers des plus enchanteur et dévoile des jeux de cours finement ficelés au cours des centaines de pages composant le Pare-Lame. Un système de caste qui n'est pas sans rappeler The Mortal Instruments, surtout en ce qui concerne le rôle de ce dernier, s'inspirant de l'étroit lien que se veut être le parabataï. Mieux encore, l'auteure se joue de son lecteur et dévoile un récit hautement immersif où l'action alterne avec la politique et dans lequel le romantisme détient une certaine part de maturité. Bien loin des amourettes habituelles de l'auteure, les sentiments dévoilés m'ont semblé des plus vifs et palpables.
Ce sentiment provient de la force que possède
Cassandra Clare pour dessiner de valeureux et profonds portraits et ce premier volet ne déroge nullement à la règle. Ainsi et sans surprise, j'ai eu un énorme coup de coeur pour Kel et Connor, le complexe et singulier duo principal de ces complots politiques mais également pour Lin, ses origines et ses compagnons. Il faut dire que chacun d'eux détient de quoi offrir de véritables sentiments au lecteur et j'ai trouvé l'élaboration des différents caractères dépeints des plus fine et délicate. Avec alanguissement mais néanmoins efficacité, l'auteure affine les grossiers traits préalablement tirés en début d'ouvrage pour dresser de, finalement, fins gourmets. Les chenilles deviennent ainsi papillons au fil des chapitres pour me laisser en fâcheuse position et plus que sur ma faim. Il est difficile de parler de relations pour le moment tant
Cassandra Clare laisse bien des sous-entendus et représente une nouvelle fois chaque communauté et j'apprécie l'inclusivité dont cette dernière fait preuve à nouveau. Tout n'est pas tout blanc ou tout noir et si The Mortal Instruments peut paraître légèrement manichéen dans son approche, c'est tout l'inverse cette fois-ci. Peu importe les motivations de chacun, tous détiendront un rôle essentiel dans le piège se refermant peu à peu sur eux et dont les ficelles sont tenues par un antagoniste des plus plaisant à détester. Alors les masques tomberont, les sentiments se dévoileront et les faux semblants se mêleront à la réalité tel un véritable jeu de dupe que je n'ai su dégusté et qu'il m'a fallu dévoré sans réserve.
En somme et bien que craintif de retrouver
Cassandra Clare avec une autre oeuvre que The Mortal Instruments, je ressors plus que conquis par ce premier volet aussi finement établi, qu'abouti. J'ai été sensible à l'ambiance moyenâgeuse, épique et chevaleresque de l'univers et happé par les différents complots dévoilés. le tout porté par de forts et fiers personnages aussi captivants que séduisants à rencontrer. Il me tarde de repartir à l'aventure en compagnie du fin duo formé de Kel et Connor ainsi qu'en celle de la savante Lin.
Lien :
https://mavenlitterae.wordpr..