LE SOMBRE MAI
Les Princesses au yeux de chevreuil passaient
À cheval sur les chemins entre les bois.
Dans les forêts sombres chassaient
Les meutes aux sourds abois.
Dans les branches s’étaient pris leurs cheveux fins,
Des feuilles étaient collées sur leurs visages.
Elles écartaient les branches avec leurs mains,
elles regardaient autour avec des yeux sauvages.
Reines des bois où chante l’oiseau du hêtre
Et où traîne le jour livide,
Levez vos yeux, levez vos têtes,
Vos jeunes têtes humides !
Hélas je suis trop petit pour que vous m’aimiez,
Ô mes amies, charmantes Princesses du soir !
Vous écoutiez le chant des ramiers,
Vous me regardiez sans me voir.
Courez ! les abois des meutes s’élèvent !
Et les lourds nuages roulent.
Courez ! la poussière des routes s’élève !
Les sombres feuillées roulent.
Le ruisseau est bien loin. Les troupeaux bêlent.
Je cours, je pleure.
Les nuages aux montagnes se mêlent.
La pluie tombe sur les forêts de six heures.
1887.
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Les Jeux olympiques de littérature
Louis Chevaillier
Éditions Grasset
« Certains d'entre vous apprendrez que dans les années 1912 à 1948, il y avait aux Jeux olympiques des épreuves d'art et de littérature. C'était Pierre de Coubertin qui tenait beaucoup à ces épreuves et on y avait comme jury, à l'époque, des gens comme Paul Claudel, Jean Giraudoux, Paul Valéry et Edith Wharton. Il y avait aussi des prix Nobel, Selma Lagerlof, Maeterlinck (...). C'était ça à l'époque. C'était ça les années 20. Et c'est raconté dans ce livre qui est vraiment érudit, brillant et un vrai plaisir de lecture que je vous recommande. »
Marie-Joseph, libraire à La Procure de Paris
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