Mais par où donc commencer pour tracer au fil de clichés noir & blanc puis de couleurs une vie si forte, si intense, si folle et trop courte pour tous les fans. Steve McQueen, né Terrence Stephen McQueen le 24 mars 1930 à Beech Grove dans l'Indiana incarne pour moi et avant tout autre rôle "Josh Randall" ce chasseur de prime à la Winchester au canon scié. Pour l'anecdote, Steeve McQueen a offert la célèbre Winchester à Alain Delon qui s'en est déssaisi en 2014. Petit, je voulais être Josh Randall. Oui, j'en conviens, personne n'est parfait. En grandissant, je me suis plus attaché à l'acteur et son charisme qu'au mécanicien et pilote casse-cou qu'il était. le livre et ses clichés noir & blanc marque bien la turbulence et les multi facettes de l'acteur. Ils se connaissaient bien, Steeve et William. Ils partageaient la même passion et de fait, William a pu coller à la vie de Steeve comme aucun autre.
Avec une tête de lard sans pareil, Steeve McQueen ne pouvait-être qu'absorbé, happé par Hollywood qui lui offrira tout ce qu'il pouvait rêver de s'offrir sans pour autant avoir à rechigner sur son mode de vie, je le cite : " Je ne vis que pour moi et je n'ai de compte à rendre à personne". Voilà le bonhomme tel qu'il était dans la vraie vie, libre, cabochard, passionné, volatile, infidèle avec ses compagnes et en même temps jaloux. Son rapport aux femmes était peut-être la conséquence de l'abandon dont il fut l'objet à la naissance, l'absence d'un père et l'alcoolisme de sa mère mais, il a aimé. Il a aimé à sa manière en étant constamment attiré par de nouvelles conquêtes et très certainement très sollicité.
Le livre incarne bien cette dualité entre l'incarnation de la liberté et de l'individualisme qu'il prônait tout en étant dévoré par l'envie d'être aimé. Je ne m'éterniserai pas sur le Steeve McQueen cognant à ses heures ses compagnes, elles ont bien fait de le quitter. Je veux rester sur l'acteur et ce que j'ai aimé de lui. Il a imposé son caractère et ses exigences à Hollywood. Combien sont-ils à avoir réussi cela ? Une poignée, juste une poignée. Côté spectateur, je n'ai pas accroché avec "Le Mans". La mécanique et la passion pour la course automobile ont sur raison du projet cinématographique. le film n'a pas trouvé son public parce qu'il s'est trop écarté du spectacle pour ne servir que les envies et les caprices de la star. Je veux rester sur le lieutenant Bullit et son indépendance. Je veux garder le souvenir de Thomas Crown, cet homme d'affaires millionnaire intelligent, e joueur et séducteur. Je veux me souvenir du Kid de Cincinnati et du colonel des sapeurs pompiers de la tour infernale. Je veux rester scotché sur les images et le jeu parfait de Steeve Mcqueen dans Papillon. Je reste impressionné par le réalisme de son jeu d'acteur dans "The getaway" de Sam Peckinpah. Il y incarne un Carter McCoy d'un réalisme époustouflant et joue un duo tout simplement stupéfiant avec celle qui deviendra sa compagne, Ali Mcgrow. Je terminerai par ces mots : Steeve Mcqueen a régné sur le cinéma en homme libre.
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Un jour, il m’a emmené avec lui dans une Ford décapotable toute neuve, avec seulement quelques kilomètres au compteur. Il a conduit à toute vitesse pendant tellement longtemps sur l’autoroute que le moteur a commencé à fumer et a fini par s’enflammer. Il a alors ralenti et il m’a crié: "Clax, quand je te dirai de sauter, saute!" Nous avons sauté tous les deux, juste au moment où la voiture s’est embrasée complètement. Steve s’est assis au bord de la route, à une bonne distance de la voiture en feu, et il s’est mis à rire comme un fou.