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3,95

sur 835 notes
Le livre commence par une évocation du 8 mai 45 à Birmingham, puis le couronnement d'Élisabeth II, et ma lecture a débuté dans la foulée des funérailles de la Queen, hasard?
Jonathan Coe continue son exploration de la classe moyenne au Royaume Uni, et des destinées plus communes des habitants de Birmingham.
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En ce 8 mai 1945, Bournville, banlieue de Birmingham connue pour sa célèbre chocolaterie, s'apprête à fêter la victoire!
Mais auparavant, comme beaucoup de compatriotes, les Clarke sont assemblés autour du poste de radio dans leur salon pour écouter le discours de Churchill. Doll, la mère et la petite Mary se rendent ensuite à la messe tandis que le père Samuel va au pub pour écouter le discours du roi. Puis tous se retrouvent pour les festivités au cours desquels Mary rencontre Geoffrey Lamb, le fils d'un collègue de son père. Mais son attention est davantage attirée par le flamboyant Kenneth et sa cravate jaune canari.
Quelques années plus tard, Mary et Geoffrey sont fiancés. Or tandis que Geoffrey suit le couronnement de la reine dans la maison de ses futurs beaux-parents qui disposent du tout premier téléviseur de Bournville, Mary déambule dans les rues en effervescence de Londres avec Kenneth...
Quelques années passent de nouveau, Mary et Geoffrey sont mariés et ont trois fils. Tout ce petit monde est réuni devant le match historique de la finale de la coupe du monde 1966 opposant l'Angleterre à l'Allemagne de l'Ouest. Jack, Martin et Peter, leur fils vont grandir à leur tour et continuer d'écrire leur propre histoire...

Roman historique et saga familiale, le Royaume Désuni est une chronique de la société anglaise à travers sept événements majeurs qui ont rassemblé les sujets de sa Majesté autour du poste radio puis de la petite lucarne. Ce qui semble faire nation depuis 75 ans : la seconde guerre mondiale et la famille royale même si d'aucuns qualifient leurs membres de parasites.
Enfin pour illustrer les dissensions autour de l'Europe, Jonathan Coe choisit pour décor Bournville, le berceau du chocolat Cadbury. En effet, s'il représente le "goût" d'enfance des britanniques hérité de la guerre, il n'était pas considéré de bonne qualité par les palais un peu plus fins de ses voisins Français et Belges. Et n'était donc pas commercialisé en U.E.
Un roman foisonnant et passionnant! J'ai eu l'impression de "feuilleter" l'album de famille des Anglais dont j'ai moi aussi vécu par écran interposé les derniers épisodes évoqués dans le livre : la mort de Lady Di, le "Brexit"... et les frasques du clown triste Boris Johnson!

" Un son intemporel. Je veux dire littéralement. le passé, le présent et l'avenir : voilà ce qu'on entend, dans la voix des enfants. Un murmure dans l'air qui te dit : Plus ça change, plus c'est la même chose."
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Dans ce roman passionnant, Jonathan Coe revisite les grandes dates de l'histoire britannique contemporaine à travers le personnage de Mary et de sa famille. On la découvre ainsi petite fille célébrant la victoire du 8 mai 1945, puis jeune fille émerveillée par le couronnement de la reine en 1953, mère de famille lors de la coupe du monde de football (remportée par l'Angleterre) en 1966, lors du couronnement du prince de Galles, du mariage de Charles et Diana puis du décès de cette dernière en 1997. L'occasion de sonder l'âme anglaise et son patriotisme jusqu'à ces dernières années marquées par la fracture du brexit et le bouleversement mondial de la crise du covid.

L'évolution d'un pays, d'une nation mais aussi celle de la petite communauté de Bournville, organisée autour de l'usine de chocolat britannique Cadbury. Un chocolat banni du reste de l'Europe car jugé trop gras et qui cristallise un certain ressentiment à l'égard du continent. le Royaume désuni s'inscrit dans la continuité des romans de l'auteur avec des clins d'oeil à certains personnages de "Expo 58" et "La pluie avant qu'elle tombe" tout comme à la famille Trotter, clan emblématique découvert dans "Bienvenue au club".

Une critique éclairée de la société britannique contemporaine par l'un des meilleurs spécialistes du genre
Lien : https://www.facebook.com/1ld..
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A la fois érudit, drôle et passionnant, j'ai dévoré ce Royaume désuni, qui se lit comme une saga familiale, et aborde pêle-mêle la condition sociale, le rapport au travail, à l'amour, à la famille, mais aussi la politique, et l'Europe évidemment. On se délecte des personnages hauts en couleur et pourtant très crédibles, fictifs comme historiques.
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Est-ce un roman politique ou une saga familiale ? Les deux !
Un peu effrayée par le premier aspect, en fait dès les premières pages j'ai été conquise par cette narration : l'auteur va brosser le destin de toute une famille en mettant toujours en parallèle l'histoire familiale et l'histoire de l'Angleterre, jusqu'au fameux brexit.
C'est intelligent, éclairant, aussi, pour nous Français, et, surtout, plein de ce délicieux humour anglais : ironie, autodérision, petites phrases bien senties.
Une excellente lecture, pas de longueurs dans ce pavé !
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Si vous avez du mal à vous endormir, laissez-vous bercer par la très belle prose de Jonathan Coe qui nous raconte des histoires si barbantes qu'on sombre dans la déception jusqu'à ce que le livre nous tombe des mains. Où est la magie de ses premiers livres (La pluie avant qu'elle tombe par exemple) ? Coe nous abreuve ici avec des historiettes tièdes vécues par de gens sans reliefs. Monsieur et Madame tout le monde qui pourraient être nos voisins où nous-mêmes dans nos périodes de vie les plus plates. Livre sans intérêt à mes yeux.
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Toujours un réel plaisir de découvrir la civilisation britannique à travers les yeux de Jonathan Coe.
Un roman à découvrir même si vous n'avez pas lu les précédents tomes de la même saga.
J'ai apprécié retrouver d'anciens personnages. Les chemins se croisent. Les histoires se font écho de façon très fluide chez cet auteur. En toile de fond, les événements marquants du 20e et 21e siècles nous sont racontés à travers des personnages très attachants.
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A travers quatre générations d'une famille de Birmingham, Jonathan Coe revisite l'histoire de l'Angleterre, marquée par de grands temps forts. du discours de Churchill à la fin de la guerre, en passant par le couronnement d'Elizabeth, le mariage du Prince Charles, les obsèques de Diana, la famille se retrouve autour d'un poste de radio ou de télévision, selon les époques. La petite et la grande histoire se rejoignent. Les personnages sont représentatifs de la middle-class britannique et leurs portraits laissent transparaitre toute la tendresse de l'auteur. Les relations intra-familiales sont décrites également avec beaucoup de finesse, qu'il s'agisse des relations au sein du couple ou des rapports parents-enfants . le lieu choisi a son importance, puisque c'est à Birmingham que se trouve la mythique chocolaterie Cadbury, pour laquelle travaillent plusieurs membres de la famille Lamb. Cela permet à l'auteur de parler de la Guerre du chocolat, l'Union européenne ayant interdit l'importation de tout chocolat britannique du fait de l'utilisation de graisses végétales pour couper le beurre de cacao. de quoi se fâcher avec les instances européennes !
Les débats autour du chocolat à la Commission Européenne sont extrêmement drôles ; on s'amuse aussi des apparitions d'un jeune trublion, un certain Boris qui porte déjà en lui un mépris pour l'Europe préfigurant le Brexit.
Mais tout n'est pas drôle dans le roman, lorsque Jonathan Coe parle du confinement et de l'isolement des personnes âgées pendant la crise du Covid par exemple.
Le royaume désuni est un grand plaisir de lecture, brillamment construit, et superbement traduit par Marguerite Capelle, une des rares personnes qui traduit correctement "steak and kidney pie" !
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Un peu déçue de cette lecture, alors que Jonathan Coe m'a été présenté comme un dieu de la littérature contemporaine anglaise ; j'attends la ferveur de m'envahir. Je comprends l'idée d'appliquer l'exercice de la fresque familiale (inter générationnelle) à notre XXIe siècle, ce qui est une épreuve en soit, mais j'ai le sentiment que Coe y échoue. Par exemple, l'homosexualité d'un des personnages est très rapidement perceptible par des « adresses » de l'auteur, et si l'on tire le fil, on voit que la mère retire ses propos homophobes d'antan en disant qu'ils s'inscrivaient dans la mentalité d'une autre époque. Oui, bon… (Et encore c'est le cas personnel que j'ai le plus apprécié). J'entends les allusions sociales et politiques du roman j'apprécie les passages sur BoJo, mais ça manque clairement d'intensité, de psychologie, ou de ce je ne sais quoi qui ferait de ce livre un bon souvenir. Big up tout de même aux chocolats Cadbury.








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Ce nouveau roman de J. Coe suit les membres d'une famille banale de la "middle class" à l'occasion de sept événements marquants qui leur donnent le sentiment d'appartenir à une même nation : des discours mythiques (de Churchill, du roi Georges V pour célébrer la victoire du 8 mai 1945 ), des épisodes liés à la famille royale ( couronnement d'Élisabeth II en 1953, mariage de Charles et Diana en 1981, mort de Diana en 1997 ) ou sportif ( victoire de l'équipe anglaise à la coupe du monde de 1966 ). On suit ainsi 4 générations dont les succès, les mésaventures et les divisions reflètent les changements de la société britannique .
Les années s'écoulent tranquilles au sein des Midlands (capitale Birmingham) et plus particulièrement autour de la petite ville de Bournville, siège de la chocolaterie Cadbury, où va travailler une partie de la famille Lamb. Pas de drames, pas de rebondissements haletants, simplement la vie qui va.
Le prologue, situé à la veille de la pandémie, en mars 2020, nous présente Mary Lamb, personnage central du roman, désormais octogénaire. La première partie du roman va faire revivre la fillette qu'elle fut à l'époque de la victoire, « le 8 mai 1945, et tout le tintouin », comme elle dit – en des temps héroïques dont le souvenir ne cessera d'habiter l'imaginaire national.
Et puis, sans jamais trop s'éloigner de Bournville, Mary grandira, hésitera entre deux hommes sans jamais être tout à fait sûre d'avoir fait le bon choix avec le taiseux Geoffrey, deviendra une prof aimée et une musicienne sensible, donnera naissance à trois garçons, tâchera de maintenir l'unité de la famille
Sur la fin du roman, époque post Brexit en pleine pandémie, on sent la colère et la tristesse de l'auteur, Les passages consacrés à Mary octogénaire confinée, privée de la visite de ses enfants et petits-enfants sont assez bouleversants. Jonathan Coe a d'ailleurs confié, lors d'un entretien autour de son livre, que cet épisode était directement lié au souvenir de la fin de vie de sa propre mère.
La construction de ce roman est originale, très variée : classiques passages à la 3° personne, extraits de lettres, de courriels, de journaux intimes … petites histoires passionnantes au sein de la grande Histoire.

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