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Trois scènes fortes, parmi d'autres, permettent de d'emblée de donner le ton du nouveau roman de Jonathan Coe. À six ans, Rachel accompagne son frère Nicholas dans la campagne anglaise et se retrouve soudainement face à deux personnages étranges accompagnés d'un étrange animal. « À cet instant, Rachel crut voir une bête hybride tout droit sortie de la mythologie plutôt qu'un oiseau connu d'elle. »
La petite fille prend peur.
Ensuite, durant une émission de téléréalité tournée en Australie (du genre de «La ferme-célébrité») et au cours de laquelle il s'agit plutôt d'humilier les candidats, en particulier ceux considérés de seconde zone, on oblige une chanteuse quasi oubliée à ingurgiter des insectes dont elle a horreur. Il y a ensuite ce chantier dans un quartier chic de Londres. On y agrandit une luxueuse villa en creusant quelque onze étages dans le sol, soit une cinquantaine de mètres de profondeur. Une excavation qui, elle aussi, fait peur…
Entre la première et la dernière scène, une quinzaine d'années vont s'écouler. L'occasion de suivre le parcours de Rachel et celui de son amie Alison, mais surtout l'évolution de la société britannique, le thème au coeur de toute l'oeuvre de l'auteur de Testament à l'Anglaise. Si la satire y est toujours aussi présente – on retrouve du reste la famille Winshaw dans ce nouvel opus – on serait tenté de dire qu'elle est encore plus grinçante ici. Plus dramatique aussi. Car il semble bien que le fossé entre les riches, voire les super-riches, et le peuple ne cesse de grandir. Il y a d'un côté les fonctionnaires qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts comme d'une part Val, la mère d'Alison, qui voit son emploi de bibliothécaire se réduire comme peau de chagrin et prend le bus n°11 pour se réchauffer et d'autre part des familles comme le Gunn qui n'hésitent pas à faire venir une préceptrice en Afrique du Sud pour quelques heures.
Ajoutons-y un fil rouge particulièrement bien trouvé, le numéro onze du titre, et l'on aura une belle idée de ce roman qui s'inscrit dans une tradition très britannique, de Mary Shelley à Sir Arthur Conan Doyle et de Jérôme K. Jérôme à Edgar Allan Poe. L'humour et le fantastique – prenez garde à vous si vous souffrez d'arachnophobie – viennent en effet rendre le mystère sur la disparition brutale de six personnes (toutes invitées à une réception au 11 Downing Street) dans le quartier chic de Chelsea encore plus insondable. Même le «superflic» chargé de l'enquête se perd en conjectures…
Dans un entretien réalisé à l'occasion de la sortie du livre, Jonathan Coe explique qu'il est tout de même confiant dans l'avenir : « Il y a de l'optimisme dans mon roman, mais on le trouve davantage dans les relations humaines que dans les analyses politiques. » Si l'amitié entre Rachel et Alison perdure effectivement et peut laisser penser que la solidarité et l'entraide restent bien ancrées dans la société, on pourra aussi retenir d'abord le portrait au vitriol d'un monde de plus en plus inégalitaire. Un monde qui peut pousser les gens sinon à la folie, du moins à des actes extrêmes. le n°11 est un sacré numéro !

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Après reflexion, je crois que le meilleur moyen de vous faire part de mon ressenti est de dresser un parallèle entre la couverture de l'édition de poche et le contenu du livre. Je m'explique …

Si vous regardez la couverture, vous y trouverez un assemblage d'objets hétéroclites, sans lien apparent. Sans doute est-ce là la promesse d'un récit un peu surréaliste et très british ?
Si vous regardez cette composition d'un peu plus près, vous y apercevrez également quelques défauts techniques : les ombres, quand elles n'ont pas été oubliées, ne sont pas toutes au même endroit et les perspectives sont un peu biaisées. Bref, à mes yeux, un petit goût de travail vite fait, pour rester gentille.

Le contenu provoque chez moi exactement les mêmes réflexions : l'auteur nous fait sauter d'un personnage à l'autre, d'une vie à l'autre, sans vraiment nous laisser le temps de s'attacher, d'approfondir.

Certes, j'ai bien compris l'intention de l'auteur, à savoir nous peindre un tableau cynique de la société anglaise, de ses choix politiques et de son absence d'empathie envers les plus fragiles. Cependant, j'ai trouvé ça un peu trop vite emballé, plein de raccourcis qui forcément mènent au cliché. Jonathan Coe m'avait habituée à une structure un peu plus étudiée, à des personnages un peu plus fouillés. D'aucuns trouveront la structure du récit originale, moi j'ai l'impression de l'avoir déjà croisée souvent. Et si humour anglais il y avait, il m'a échappé en grande partie.

Bref, avec ce livre, il m'est arrivé ce qu'il m'arrive parfois lorsque je regarde certains tableaux de peintres réputés : il ne m'a procuré aucune émotion particulière. J'ai eu beaucoup de mal à apprécier l'harmonie de l'ensemble, à comprendre le sens profond, à percevoir les couches inférieures ou le message caché de l'auteur.

Que voulez-vous, quand on vit au pays du surréalisme, on devient parfois trop exigeant.


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Coincé entre neuf et dix d'un côté, douze et treize de l'autre, quatre nombres avec de nombreuses références, le onze a bien du mal à se faire une place parmi ses voisins prestigieux.
Comment ça ? Mais c'est le premier nombre à s'écrire avec deux fois le même chiffre ! Ah oui, pas faux, belle remarque.
Mais depuis le deuxième millénaire, le onze c'est celui de septembre 2001, une odyssée de l'espace qui s'est mal achevée.
Personnellement, je préfère me souvenir d'une photo prise avec des amis, ou plutôt de plusieurs photos pour que chacun puisse se retrouver dessus, les selfies n'étaient pas encore à la mode, c'était le 11 novembre 2011, à 11h 11. Couac ! Nous n'étions pas onze ce jour-là !

« Le onze est le symbole de la lutte intérieure, de la dissonance, de la rébellion, de l'égarement, de la transgression de la loi, du péché humain. Il est le signe de l'excès, de la démesure, du débordement, du meurtre. » définition De Beaulieu dans « La jument de la nuit ».

En poésie, les vers hendécasyllabes ont bien du mal à rivaliser avec les alexandrins. Rimbaud s'y est essayé dans « Larme » :

« Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises,
Je buvais, accroupi dans quelque bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Par un brouillard d'après-midi tiède et vert. »

Effectivement, le onze dissone, il n'a pas pas la "douze" harmonie de l'alexandrin, et ça se ressent dans le onzième roman de Jonathan Coe.
Panne de sujet, a-t-il fait le tour de ses critiques de la société britannique ? C'est sur un exercice de style qu'il base l'échafaudage de son propos.

11, c'est le numéro du domicile du ministre de l'économie, c'est celui d'un bus, d'une table, le nombre d'étages d'un immeuble souterrain.
A partir de la répétition de ce numéro, il crée un numéro d'équilibriste en cinq nouvelles qui relatent un peu plus de deux décennies dans la vie de deux femmes, Rachel et Alison, qui se croisent dans ces récits déjantés et satiriques.

La verve de l'écrivain britannique est intacte, mais je trouve qu'elle a du mal à trouver son équilibre dans cet imbroglio de situations. Un roman composé de nouvelles, il y en a plein d'autres, j'en ai fait une liste, mais c'est parfois difficile d'y trouver une unité. le temps, le lieu, les personnages, ça part dans tous les sens, Coe s'égare, le « Testament à l'anglaise » apparaît sur la couverture, mais il ne se retrouve pas vraiment dans ce roman gigogne, j'ai eu du mal à faire du lien, chaque chapitre traite un domaine particulier, mais je n'ai pas trouvé l'assemblage cohérent (Coe errant?), à partir de ce fameux numéro 11.
Juste au moment où je regarde à nouveau la couverture, je m'aperçois que « Jonathan Coe » s'écrit avec onze lettres, y a-t-il pensé, l'écrivain du débordement, tiens, onze lettres là aussi…
Mais n'est pas Pérec qui veut (ou peut).
L'autre déjanté, le Georges de « La disparition », a lui aussi pensé au numéro 11 pour un de ces romans. Dans « Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? », il utilise 11 mots dans le titre, 11 lettres dans les noms des deux personnages principaux, qui portent chacun dans leur patronyme la onzième lettre de l'alphabet, le K.
On peut toujours dire que tous deux sont des cas, des phénomènes de la littérature qui s'apprécient autant pour la forme que pour le fond.
Ils ont en commun cette prédilection pour le onze, car l'un comme l'autre sont le symbole de la rébellion, de la transgression, de la démesure.

Pour ce onzième Coe, j'aurais aimé un peu plus de cohérence, l'errance de Coe m'a déstabilisé, chacune de ces cinq nouvelles a son charme, mais quand on reprend les mêmes personnages dans chaque histoire, on aimerait avoir envie d'y trouver de l'homogénéité, tiens, encore onze lettres !

Vous l'aurez compris, ce numéro 11 n'aura pas été ma tasse de thé, mais ce n'est que mon avis, celui d'un lecteur parmi des centaines d'autres, qui s'égare, se rebelle, transgresse la loi du lieu commun, au mépris de toute harmonie dans son propos, sans une « onze » de bon sens.

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Un grand cru du grand Coe. Certes il s'amuse à revisiter les personnages abandonnés dans testament à l'Anglaise, mais surtout l'auteur dézingue les défauts de cette société qui ne cesse de flétrir, de pourrir et de devenir toujours plus absurde et agressive. le récit est composé de 5 trames qui s'entremêlent. Un polar où les deux héroïnes jouent les enquêtrices en quête d'ADN. Une plongée dans l'univers impitoyable de la télé-réalité où la violence décomplexée des réseaux sociaux est bien épinglée comme il faut. Un délire autour d'une veuve tente de comprendre la quête de son mari dans son amour immodéré des films nanars d'horreur. Une enquête sur un pseudo tueur en série d'humoristes et le final qui mélange un peu tout cela avec un rythme, une acidité et une virulence sans nom. On passe par la case prison, par la presse à scandale très très très à droite (et adroite), par la fraude, par le racisme, par l'homophobie, par la bêtise humaine sous toutes ses formes et surtout la modeste condition d'une jeune roumaine qui règle les problèmes à sa manière "Le glaive par le glaive". Bref c'est très très bien ficelé, c'est drôle, c'est sarcastique, caustique, tout le monde en prend pour son grade, c'est de la vraie comédie anglaise comme on les aime. Merci Sir Coe.
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Des histoires diverses autour de personnages récurrents : Rachel, Alison, etc. flirtent avec le suspens, l'horreur (l'araignée). Il nous offre de beaux portraits de femmes et d'hommes luttant contre la médiocrité, avec pour but un bonheur. A travers ces vies enchevêtrées, c'est une société qui est étudiée : un fossé entre riches et pauvres (notamment devant la maladie), une même quête d'un bonheur.
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En voilà un roman atypique ! Quel virtuose exercice de style que ces cinq histoires qui s'entrecroisent autour d'un point central , l'amitié de deux jeunes filles, Rachel et Alison tout en suivant le fil rouge des aventures de la famille Winshaw .
S'agit-il d'une suite du célébrissime "Testament à l'anglaise " (perso j'aurais adoré !) ? Pas du tout !
D'abord rappelons nous que ces méchants qu'on adore détester ont été quelque peu décimés à la fin du roman, mais tel un virus résistant qui se transforme par mutations, les descendants du clan continuent de sévir et croisent le chemin de nos deux gentilles héroïnes .
Tout les oppose, Rachel la diplômée BCBG bien propre sur elle et Alison la rebelle qui cherche à relever les défis. Leur amitié est pourtant solide et résistera envers et contre tout.
Les cinq histoires qui se succèdent tournent autour du chiffre 11 et elles illustrent chacune une facette de l'Angleterre contemporaine croquée avec une ironie féroce. Jonathan Coe porte sur ses contemporains un regard aiguisé et toujours très juste qu'il s'agisse des excès des ultra-riches, des dérives de la télé-réalité, de la détresse des plus démunis et la drôlerie de la narration n'enlève rien à sa pertinence.
Je reste plus mesurée sur les incursions de l'auteur dans le domaine du surnaturel qui me paraissent vraiment sonner faux (et pourtant j'ai lu le livre à la période d'Halloween !) et s'éloignent vraiment trop du coeur de cible dans lequel il excelle.
Ce numéro 11 chiffre fétiche qui apparait dans chaque histoire renverrait-il en écho à la série TV britannique "Number 9" sommet de l'humour noir qui a parait-il , fait un carton chez nos voisins d'Outre Manche ?
Mr Coe livre une fois de plus avec cet ouvrage une critique amusante de la société britannique et donne à coup sûr envie de se replonger dans la trilogie "les enfants de Longbridge" dont le dernier volume intitulé "le coeur de l'Angleterre" est paru depuis peu.
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Le fil conducteur de ces contes ( car il s'agit bien de cela) est formellement le numéro 11 et humainement le duo formé par Alison et Rachel ,amis d'enfance que l'on retrouve au fil de différentes péripéties de leur vie . C'est aussi la verve acide et l'inventivité de l'auteur qui joue sur tous les registres ( réaliste, onirique , poétique ,fantastique…) pour mettre dans une lumière crue et décapante les turpitudes de la société anglaise sous le néo-libéralisme de Tatcher ,Blair et leurs épigones . On hésite entre l'horreur devant la déliquescence sociale mise en oeuvre et le plaisir du jeu de massacre sur les puissants de ce monde.
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Je suis heureuse d'avoir retrouvé le Jonathan Coe de "Testament à l'anglaise", dénonçant avec humour les ravages du libéralisme dans la société anglaise. Son constat est affligeant, et donne une bonne idée de ce qui nous attend. J'ai aussi beaucoup apprécié la façon dont il agence ses différents personnages qui se croisent tout au long de l'histoire, et cette redondance du chiffre 11 qui ponctue régulièrement le récit. de l'excellente littérature ! Par contre, j'ai été moins sensible à la touche fantastique finale, comme un écho aux auteurs anglais de science-fiction du XIXème, H.G. Wells en tête. Mais dans l'ensemble, ce roman offre un très bon moment de lecture, dont il ne faut surtout pas se priver.
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Jonathan Coe, né en 1961 à Birmingham, est un écrivain britannique, diplômé d'une maîtrise et d'un doctorat en littérature anglaise. Il doit sa notoriété à la publication, en 1994, de son quatrième roman, Testament à l'anglaise. Son dernier livre, Numéro 11 qui date de 2016, vient d'être réédité en poche.
Le roman, découpé en cinq parties, pourrait être l'assemblage virtuose de cinq nouvelles presque indépendantes mais pourtant reliées les unes aux autres par différents fils, le principal étant le destin de Rachel et Alison. Deux gamines au début du livre en 2003 et que nous suivrons jusqu'en 2014, perdues de vue puis se retrouvant, devenues de jeunes femmes onze ans plus tard. Ce fameux nombre onze que le lecteur croisera maintes fois durant sa lecture, sous diverses formes, un numéro de maison, ou de bus, voire de table de banquet et même d'un sous-sol…
Cinq histoires, mystérieuse quelquefois comme cette entame du roman quand les deux fillettes découvrent ( ?) un cadavre dans la forêt à moins que ne viennent s'introduire des évènements touchants, tristes, gais ou souriants. Jonathan Coe n'écrit pas un roman, il peint sous nos yeux une fresque murale multicolore avec des personnages qui vont et viennent, des faits qui s'estompent avant de refaire surface ; le roman est ainsi fait d'échos qui se répondent d'un chapitre à l'autre.
Tout ceci n'est qu'un prétexte pour l'écrivain pour faire une sorte de bilan de la situation de son pays et par extension, pour certains points, de notre monde : la guerre en Irak, la crise économique, les émissions de téléréalité, les réseaux sociaux, les lanceurs d'alerte… d'où le sous-titre du roman : Quelques contes sur la folie des temps. Sans parler de suite, Numéro 11 n'est pas sans rappeler Testament à l'anglaise, parce qu'on y retrouve certains membres de la riche et vénale famille Winshaw et qu'après la critique des années Thatcher, c'est au tour de Tony Blair de faire les frais du roman. Une satire sociale et politique.
Le roman est vraiment très bien, le lecteur se régale à lire cette histoire touffue qui file à une belle vitesse et s'amuse in petto quand reviennent sur le devant des situations qu'il pensait oubliées. Mais, comme dans Testament à l'anglaise – est-ce typique de Coe ? je n'avais lu précédemment que celui-là – l'écrivain introduit dans son récit final une dose de fantastique/surnaturel qui de mon point de vue, n'a rien à y faire, même si je vois bien qu'elle lui sert à boucler la boucle avec le début du bouquin. Comme d'habitude il fallait que je crache mon venin mais vous n'êtes pas obligé d'en tenir compte, par contre considérez-vous comme contraints de lire ce roman, vous en retirerez un excellent moment de lecture. Promis !
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Dans cette pseudo-suite de Testament à l'anglaise, Jonathan Coe poursuit son portrait de la Grande-Bretagne contemporaine. Nous sommes en 2014, Tony Blair a cédé la place aux conservateurs qui continuent avec opiniâtreté le détricotage de tous les acquis sociaux de l'après-guerre dont travaillistes et tories ont fait leur priorité . On retrouve les derniers Winshaw, plus odieux que jamais, défendant les intérêts de ceux qui vivent des revenus du capital tout en stigmatisant les profiteurs qui abusent des bienfaits de l'Etat-Providence. On suit Rachel et Alison, deux jeunes filles qui cherchent à se construire une belle vie dans ce monde toujours plus brutal et plus injuste. Val, la célébrité sur le retour qui ne sait plus trop comment boucler ses fins de mois échoue dans une émission de télé-réalité obscène, Laura quitte son poste à l'Université pour travailler dans une entreprise qui chiffre les revenus potentiels de la culture. Pendant ce temps, on meurt parce que les médicaments coûtent trop cher, on fait la file dans les banques alimentaires.

C'est drôle, grinçant, c'est une fresque sociale qui met en lumière les dérives de notre société au temps des crises. Les riches s'enrichissent chaque jour tandis que le gouvernement prescrit l'austérité aux autres. Comme à son habitude, Coe passe sans cesse du singulier à l'universel; il insère les histoires de ses personnage dans le mouvement de l'époque. C'est fin, intelligent et aussi un peu démoralisant. J'adore!
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