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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai bien aimé ce petit livre de Paolo Cognetti, il ne faut pas s'attendre à une intrigue particulière, il s'agit d'une tranche de vie, le temps d'une saison, comme un peu du roman de Heidi - mais attention, en version pour adulte ! - je l'ai rapproché du livre "Les chemins noirs", de Sylvain Tesson c'est dire que cela n'a rien de péjoratif. L'auteur nous invite à une reconnexion à la Nature, celle que l'on oublie à longueur de journée dans nos vie citadines...Et que cela se passe en Italie, m'a aussi fait penser à Dino Buzatti qui, avec son recueil de nouvelles "Le K", avait déjà fait à son époque de Milan la porte des enfers... (franchement ça ne donne pas envie de faire escale en Italie du Nord...). Les enfers de notre vie moderne, celle qui nous fait oublier qui nous sommes, et oublier notre vraie nature, celle qui ne nous nous quitte jamais pourtant, et qui est faite de terre, d'eau, de soleil et du rythme des saisons, cette nature qui finit par nous détruire par son manque chronique, d'où le besoin urgent de s'y replonger et de faire communion avec elle, avec ses habitants de tous ordres : humains et animaux, végétaux et minéraux, pour au moins le temps d'une saison, pour redécouvrir la part d'authenticité du lien qui nous unit à elle. Comme dans "Les chemins noirs" de Sylvain Tesson, la Nature sauve, et le protagoniste fuit la vie moderne et le confort, il "se sauve" pour mieux se retrouver, sauver a ici un double sens : fuir et récupérer, partir et se retrouver, s'enfuir et guérir, guérir son corps, son esprit, son âme, c'est à tout cela que nous invite ce petit livre de Paolo Cognetti, comme c'est à cela que nous invite "Les chemins noirs" de Sylvain Tesson.
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Un récit autobiographique dans lequel Paolo Cognetti nous raconte son retour aux sources dans les montagnes. Un air pur vous enrobe en lisant ce récit !

L'auteur nous raconte son enfance dans les montagnes et ce nécessaire retour aux sources, à l'essentiel.
Son besoin de solitude, et en même temps de rencontres sincères, simples. Son besoin de se libérer du superflu, et de vivre de presque rien.

C'est magnifiquement écrit. Paolo Cognetti cite tout au long de son récit, quelques extraits d'auteurs tels que Thoreau, Stern, Levi qu'il lit et relit la haut, seul dans sa Baita.

Un récit à relire régulièrement pour mieux s'en imprégner et en saisir toutes les subtilités.
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La montagne pour faire le vide, se libérer de ses démons, se retrouver avec soi-même. C'est ce que le narrateur nous conte ici dans ce carnet. Ce récit, évidemment pour des raisons différentes, est une échappatoire tant pour l'auteur que pour nous.

Un peu moins de deux cents pages pour partir loin, haut plus précisément, dans ces montagnes de la vallée d'Aoste que l'auteur Paolo Cognetti connaît si bien. Il les avait déjà explorées avec Huit montagnes (magnifique !). Il y revient seul pour des raisons qu'il élude très rapidement, ce n'est pas le sujet. En revanche, déclamer la beauté des paysages, s'émerveiller de petits riens, être en communion avec cette nature omniprésente, voilà ce que l'auteur nous murmure ici.
Mais est-on vraiment seul même là-haut ? Avec le printemps, arrivent les bêtes accompagnées des bergers et des vachers. La solitude pesant, des liens finissent par se nouer entre ces taiseux « c'étaient les mêmes nécessités et les mêmes refus qui nous avaient amenés là-haut, nous avions vite compris que nous étions entre camarades ». le temps est comme suspendu.
Paolo Cognetti dans sa quête de solitude est accompagnée d'une poétesse, d'un philosophe et d'écrivains. Les poèmes d'Antonia Pozzi (quelle révélation !) nous bercent délicatement. La philosophie de Henri David Thoreau accompagne la solitude de l'auteur «  J'aime être seul. Je n'ai jamais trouvé compagnon d'aussi bonne compagnie que la solitude. Nous nous sentons en général plus seuls en nous mêlant aux autres que lorsque nous restons chez nous. » Et enfin (entre autres devrais je dire) Primo Levi évoque ces montagnes où en 1943 il se cacha accompagné de Sandro, partisan et guide, dont il écrit « […] dans la montagne, il devenait heureux, d'un bonheur silencieux et contagieux, comme une lumière qui s'allume. Il suscitait en moi une communion nouvelle avec la terre et le ciel, ou confluaient mon besoin de liberté, la plénitude des forces, et la faim de comprendre les choses qui m'avaient poussé à la chimie. »

Récit hypnotique, ressourçant et poétique !
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Ce court récit est très riche.
Pourtant sur le papier, rien d'époustouflant et d'extraordinaire.
L'écrivain Paulo Cognetti, auteur d'une trentaine d'années, vit, pour des raisons qu'il n'explicite pas, un passage dépressif et de doute.
Il décide au printemps de quitter la ville du Nord de l'Italie où il habite pour louer une maison dans les alpages. Il y part se ressourcer. Lire. Randonner. Observer la nature. Et il partage avec nous cette expérience au travers d'un récit délicat et sensible.

Ses réflexions sur ses lectures (beaucoup de poésie), ses impressions et son admiration de la nature qui l'entoure et l'habite pendant des mois sont pertinentes et très agréables à lire.
Il nous emporte dans une parenthèse d'émotions et de réflexions.
Très beau livre!
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Las de la vie citadine, dans laquelle il s'essouffle, l'auteur décide de s'éxiler le temps d'un été dans les montagnes, loin de la vie citadine qui ne lui apporte plus qu'interrogation et mal être. Laps de temps nécessaire afin de faire le tri pour pouvoir revenir à l'essentiel, se ressourcer, et poser les bases de ce qu'il veut que sa vie soit, et non pas de ce qu'elle lui impose.

Ce récit est un hommage à la simplicité, à la vie naturelle détachée des contingences matérielles qui peuvent étouffer. Une ode à la nature et à la réflexion.
Invitation à prendre le temps de se retrouver, à apprécier les moments les plus basiques d'une journée, les instants fugaces et pourtant si forts des rencontres impromptues et éphémères.
Apprendre à écouter, apprendre à voir, apprendre à apprécier, apprendre à vivre, tout simplement.

Hors du monde et du temps, ces réflexions que nous livre l'auteur sont une bouffée d'air pur dans un monde chaotique où la simplicité est trop souvent perçue comme anormale.

Une parenthèse enchantée.
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Retrouver le garçon sauvage qu'il était, tel est le but de ces mois en solitaire dans les Alpes, retrouver l'envie aussi, l'envie d'écrire, de lire, sans doute de vivre tout simplement.
Paolo Cognetti s'isole dans une baita, dans un hameau abandonné et il y tente l'expérience de la solitude, du retour à la nature, comme son héros de Into the wild.
Au travers de courts chapitres, il traduit ses humeurs, son jardin, les chiens, le lièvre, la montagne, l'odeur du mélèze, de la vieille pierre, ses angoisses, sa peur du noir. Il parle de ses larmes, du sentiment d'échec mais aussi des amitiés naissantes avec le vacher Gabriele, avec Remigio, ces hommes de la montagne auxquels il voudrait tant ressembler.
Il se rappelle aussi son enfance, ses modèles.
Il parvient à trouver les mots justes, les phrases exactes qui décrivent ses ressentis, par petites touches, légères comme sans importance.
Six mois là-haut pour se connaître un peu mieux.
Ou simplement pour respirer un peu mieux.

Ce n'est pas forcément passionnant, mais c'est beau et simple.
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🖊️ Paolo Cognetti quitte Milan pour quelques mois dans la montagne. Pour retrouver le sens de sa vie, pour retrouver le goût d'écrire. Ce récit de vie livre ses impressions, ses références littéraires, ses bonheurs, ses doutes, ses blessures d'enfant.
🖊️ Ceci n'est pas un roman, c'est un récit de vie, un récit d'apprentissage, parsemé de belles citations d'auteurs judicieusement sélectionnés.
🤩 Un texte court, ciselé, apaisant. Un très beau texte. Sa sincérité m'a touché et ému, il parle merveilleusement de la nature, de la montagne, des sentiments. Je le relirai, c'est sûr.
💕 Pour débuter votre découverte de cet auteur italien, je vous conseille de commencer par son roman multi récompensé "Les huit montagnes", juste magnifique.
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Ce qui m'a donné envie de retrouver cet écrivain dont j'avais beaucoup aimé "Les huit montagnes", c'est sa langue, très calme et reposée ; difficile de préciser pourquoi je me sens à l'aise dans cette atmosphère montagneuse.
Un texte court sur le retrait en altitude et en solitude, mais non en sociabilité.
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Quand un écrivain, lassé de la vie qu'il mène à Milan, décide de partir quelques mois dans une bergerie en montagne, cela donne un beau récit. Paolo Cognetti, durant ce séjour, renoue avec ses étés de l'enfance. La montagne, il connaît ! Ce sont des retrouvailles.
Pas de nostalgie dans ce texte, mais un magnifique regard sur la nature, les hommes qui y vivent. Un moment de vie pour se retrouver, avec ses limites (le jardinage, la solitude complète), et ses enthousiasmes (l'amitié, les paysages).
Ce texte est bien écrit, le vocabulaire choisi. le style, apparemment simple, est travaillé, rythmé.
En lisant, j'étais dans la montagne, je la voyais.
Cette chronique d'un séjour en altitude, en solitaire, au rythme lent de la nature nous tient en haleine. L'auteur y aborde des thèmes essentiels : le désir de mieux se connaître, et le besoin de se fuir, le plaisir de la solitude et la nécessité des contacts humains, l'écriture…
Un beau texte, un carnet de vie qui m'a touchée profondément, lumineusement.
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Ce très beau et court récit (139 pages) est semble t'il autobiographique. Il nous explique comment l'auteur/narrateur, alors qu'il ne trouve plus l'inspiration pour continuer à écrire, décide de s'isoler dans un village de montagne pendant quelques mois afin de renouer le contact avec lui même.
Au cours de cette période, il se recentre sur ce qui fait son essentiel et reprend peu a peu possession de son histoire personnelle qui a déterminé ce qu'il est.
Ce récit est un peu un cheminement initiatique et cette démarche, loin de l'isoler totalement des humains, va lui permettre de définir quel type de relation il recherche et ce qu'il attend de la vie. C'est aussi un récit qui se lit tout en douceur cet qui fait la belle part aux grands espaces et aux bienfaits que la nature sait nous dispenser pour peu qu'on sache s'ouvrir à elle.
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