J'avais tout d'abord de la réticence à le lire, puisque c'est une lecture imposée dans le cadre du master, et les lectures imposées et moi, on n'est pas vraiment copines, même s'il m'est arrivé d'en adorer certaines (comme
le Rouge et le Noir de
Stendhal ou
Les Liaisons dangereusesDe Laclos).
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Je n'avais jamais lu de Cohen, donc c'était vraiment un tremplin dans l'inconnu, et je ne pense pas que commencer par celui-là soit le plus judicieux, j'aurais largement préféré lire
Belle du Seigneur.
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Dans
Solal, on trouve une thématique religieuse omniprésente, je dirais même que c'est l'essence du récit.
Solal, le protagoniste, habite à Cephalonie et bénéficie d'une culture juive très poussée. Seulement, il décide un jour de partir en France et gravit petit à petit les niveaux de l'échelle sociale jusqu'à en oublier voire renier ses origines. On suit donc l'oscillation du protagoniste entre le christianisme et le judaïsme.
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Mon ressenti est particulier, puisque par moments je dévorais les pages sans m'en rendre compte. Mais à la fin, je me suis surprise à sauter des paragraphes entiers tellement je trouvais que c'était lourd, d'une part au niveau religieux, mais aussi à cause de l'écriture de Cohen qui ne m'a pas énormément séduite. Il a un style très imagé, spontané, abstrait, des mots qui n'ont aucun sens peuvent se suivre, et si au départ j'étais surprise, à la fin ca me prenait la tête et je lisais en diagonale.
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Je ne baisse pas les bras et j'essaierai de lire
Belle du Seigneur que j'espère plus à mon goût.