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3,89

sur 616 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Solal de Solal appelé Sol est un enfant gâté , il est le fils du rabbin Gamaliel et, il est élevé dans l'ïle de Céphalonie selon les lois juives . Il est adoré, chouchouté par ses 5 oncles qui mettent tous leurs espoirs en lui ! Slatiel : vieillard bon, naïf et pieux; Mattathias : avare dit " Mâche-Résine "; Mangeclous : Bey des Menteurs exerçant tous les métiers; Michaël : séducteur ; Salomon : le + jeune, vendeur de boissons et de beignets chauds...ces oncles qui, tout au long du récit vont graviter autour de Sol et qui permettent à Albert Cohen de dresser le portrait du juif tel qu'il est perçu en 1930 : à savoir : paresseux, filou, menteur, voleur et ridicule !
Sol est beau, charmeur, élégant : il aime les femmes et, à 13 ans, il tombe amoureux d'Adrienne de Valdonne, femme du consul de France ! A 16 ans, il concrétise sa passion et, il part avec elle à Florence, mais le rabbin désapprouve les moeurs de son fils et va le faire étudier à Aix en Provence. Mais, il préfère partir à Genève ou il veut reconquérir Adrienne, puis il s'en lasse pour s'éprendre d'Aude de Maussane qui est la fille d'un ministre. Par son charme : il obtiendra l'amour, la main de la belle et les faveurs du père qui lui offre une situation de diplomate et l'accession à un milieu politique, à la richesse et aux honneurs ! Mais, il va vite être rattrapé par sa double appartenance à la judéité et au christianisme et, comme dans " Belle du Seigneur " : il va donner libre cours à son narcissisme : hanté par ses contradictions et ses conflits psychiques ! En effet, Solal est le prototype du héros pervers narcissique : il est égoïste, excessif, manipulateur, violent, grandiloquent, séducteur qui tente tout pour exister au détriment des autres et en particulier des femmes qu'il aime et qu'il rejette ( c'est un mâle machiste ! ). Solal est sa propre victime, de plus il est torturé par le déséquilibre entre sa judéité et sa soif de réussite. Il détruit ceux ( celles ) qu'il aime et, c'est d'ailleurs tout le propos de ce roman initiatique ! Un roman étonnant qui dévoile les nouveaux tréfonds de l'âme humaine...
L.C thématique de juillet/août 2022 : les prénoms dans le titre.
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J'avoue avoir eu bien du mal à lire ce roman qui me tombait des mains systématiquement.
Même si le machisme sous-jacent du protagoniste (et sans doute de l'auteur) m'a profondément agacée, je peux reconnaître la portée symbolique du roman. Je peux entrevoir aussi différents niveaux de lecture mais je n'ai pu entrer dans l'histoire, ou plutôt dans les histoires: celle des amours de Solal, celle de son ascension sociale et de sa déchéance, celle de ses relations familiales avec tout ce qu'elles ont d'improbable et d'irréconciliable les unes avec les autres… Et ce qui fait un bon roman, n'est-ce pas justement cette communion entre le lecteur et le récit? la dépendance que ce dernier crée chez le premier qui n'a de cesse qu'il ne connaisse la suite?
Je m'interroge encore sur ce à côté de quoi j'ai pu passer, sur ce qui ferait de Solal un très grand livre; et comment je n'ai pu reconnaître les caractéristiques de cette grandeur…
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Je me suis sentie un peu perdue au début de ma lecture ; pas habituée au style de l'auteur sans doute. Puis j'ai vraiment accroché car son écriture bien que surprenante est à la fois satirique et grandiose !
Je me suis souvent demandée si je me trouvais dans l'imaginaire ou le concret...
Ce n'est pas un livre à dévorer, mais à déguster lentement pour en apprécier toutes les saveurs !
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Solal est un bon roman, beau, sensible, intéressant.
Certes. Solal ne m'a pas plus touchée que cela. Certains passages étaient sensiblement beaux, l'auteur y fait ressortir bien des choses terribles (dans tous les sens du terme) grâce à une écriture recherchée ; les monologues intérieurs sont également intéressants ; mais le tout n'a pas réussi à me transporter au même titre que d'autres lecteurs.
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Je suis enfin venue à bout de ce livre qui trainait depuis pluseurs semaines sur ma table de nuit.
Je suis sur un sentiment ambigu, car j'ai retrouvé dans Solal tout ce qui m'avait enthousiasmée dans Belle du Seigneur: le style de Cohen, son persiflage sur la bourgeoisie de l'entre-deux-guerres et l'antisémitisme de l'époque.
Mais cette fois-ci le machisme bien présent de l'auteur m'a vraiment déplu, et les déboires amoureux de Solal m'ont laissée de glace. A relire peut-être, j'ai vraiment le sentiment d'être passée à côté de quelque chose.
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Grande amoureuse de Belle du Seigneur, j'avais pourtant abandonné une fois Solal. Des années après j'ai réussi à le finir.
La plume d'Albert Cohen est toujours aussi fantasque, cocasse, attendrissante mais aussi complexe à suivre.
J'ai eu du mal avec Solal, personnage mysogyne, égocentrique, parfois charmeur, qui est vraiment l'artisan de sa propre ruine. Difficile d'avoir pitié de lui. Les passages des Valeureux sont ceux que j'aime le moins, l'oncle Saltiel est touchant mais ce sont souvent des moments grotesques et versés dans la bouffonerie. Albert Cohen était très imprégné de sa culture juive et j'ai aimé retrouver cet amour de son peuple, ses racines, avec le déchirement entre tradition et modernité. La peur permanente d'être rejeté est très bien exprimée à travers les angoisses de Solal.
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Solal est le dernier-né d'une longue lignée de Solal : "Toutes les deux générations, le premier-né du chef de la famille s'appelle Solal des Solal". Sa famille vit dans l'île grecque de Céphalonie et il a 13 ans lorsque le récit s'ouvre. Son père est rabbin et s'il ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait, il sait qu'il doit faire honneur à ses parents et à ses origines. Se montrer à la hauteur de ses ancêtres, peuple élu et brimé.

Solal entend son rôle mais compte l'endosser à sa manière. Il veut réussir et a de l'ambition. Pas par orgueil ni sens du devoir finalement. C'est plus un défi qu'il se lance à lui-même. La fin justifiera les moyens et la morale n'aura pas grande importance.

Il commence d'ailleurs par s'enfuir à 16 ans vers la France avec l'épouse du consul, dont il est tombé amoureux. Adrienne le lui rend bien mais constatera par la suite le caractère ombrageux et fantasque de Solal, dont les réactions peuvent être aussi vives qu'inattendues.
Adrienne a des relations qui seront fort utiles à la carrière de Solal, qui vivra à Paris et deviendra député, directeur de journal puis ministre.

Sa route se séparera de celle d'Adrienne avec inélégance mais sincérité, pour aller vers un autre amour. Là commence la deuxième partie du roman.

Solal est typiquement le genre de personnage que j'adore rencontrer dans les fictions. Un bad boy en costard. Il n'a pas un mauvais fond ; il court vers un idéal dont il ne se rend même pas compte qu'il ne lui ressemble pas. En chemin, il balaie les coeurs amoureux, le père oublié, les oncles abandonnés, les principes bafoués, les origines sa lignée. Il pourrait avoir tout pour être heureux mais c'est un éternel insatisfait, qui fuit littéralement au moindre échec, sans donner de nouvelles. Il peut être doux comme le miel et cruel la seconde d'après. S'en mordre les doigts et recommencer aussitôt.

Les aventures de Solal sont racontées en alternance avec celles des oncles de Céphalonie, que j'ai allègrement sautées sur la fin. Il y a une atmosphère surréaliste à laquelle je n'ai pas accroché et qui a gâché mon plaisir de lecture.

Je sais que je ne lirai pas le deuxième volet, intitulé Mangeclous, qui est pourtant dans ma PAL. Mangeclous est un des oncles et le roman retrace le voyage des cinq cousins que justement j'ai lu en pointillés. Quant à Belle du Seigneur, il revient sur la relation entre Solal et Adrienne et je ne tiens pas à en apprendre davantage sur leur histoire d'amour qui n'est pas des plus exaltantes qui soit.

Sans le vouloir, je pense avoir lu le roman de la trilogie qui me correspond le plus
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