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EAN : SIE21962_5309
Gallimard (30/11/-1)
3/5   2 notes
Résumé :
Le narrateur, François Gane, seul dans sa chambre, écrit. Ses souvenirs d'enfance remontent : ses années à la campagne, ses jeux d'enfance, ses années d'étude, les filles, les conquêtes et les défaites... Tantôt solitaire, tantôt porté vers l'autre, il cherche sa place au sein d'un monde empreint de violence, où les êtres se déchirent et les relations amicales se délitent.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je me suis amusée à suivre les péripéties de ce Goncourt oublié, évoqué dans le roman de Philippe Jaenada "La Serpe", paru chez Robert Laffont en 2017, lui même sur la liste des "goncourables" de l'année.

« Cette année-là, on trouve quelques pointures sur les rangs (à cette époque, il n'y avait pas de sélections préalables, les jurés choisissaient parmi tous les romans publiés) : Hervé Bazin pour La Mort du petit cheval, la suite de Vipère au poing, Marguerite Duras pour Un barrage contre le Pacifique... le favori est, plus modestement, Serge Groussard, qui a écrit La Femme sans passé. Mais il n'aura pas une voix et, en fin de compte, un duel titanesque a lieu au sommet entre Bernard Pingaud (L'Amour triste) et André Dhôtel (L'Homme de la scierie). Colette est pour Bazin et s'y tient, tandis que la « médiocrité discrète » (quelle merveille) de Georges Arnaud semble avoir échappé aux deux ringards qui le soutiennent, Pierre Mac Orlan et Francis Carco, dont on connaît l'absence de style et la pauvreté formelle. (André Billy se joint peut-être à eux au premier tour, en souvenir de son ami Georges Girard.) Les partisans de Pingaud et Dhôtel refusant férocement de céder après quatre tours, un juré élu l'année précédente, Philippe Hériat (assis face au septième couvert, celui de Despentes en ce moment), pour débloquer la situation, suggère timidement un outsider à qui personne n'avait songé, Paul Colin, dont le premier roman, Les Jeux sauvages, est sorti chez Gallimard le 18 octobre (côté délais, c'était un peu plus tranquille qu'aujourd'hui, la rentrée littéraire – si je ne rends pas ce manuscrit le 15 mars (au rythme où je suis parti, et sans Maxiton, je ne me sens pas tout à fait le profil d'un vainqueur), il sortira en 2018). Il se fait tard, on a déjà pris trois calvas, ras le beignet, d'accord, Colin l'emporte au cinquième tour avec cinq voix. Robert Merle en 1949, pour Week-end à Zuydcoote (il a peut-être croisé Pauline Dubuisson à Dunkerque en 1940, au moment de l'opération Dynamo, lorsqu'il a été fait prisonnier), Julien Gracq en 1951 pour le Rivage des Syrtes : ça fait comme un couac au milieu – Pierre Assouline, en 2008, quatre ans avant de s'asseoir sur la chaise de Mac Orlan, racontera dans le Monde cette triste matinée, évoquant un « choix accablant » et une « insondable médiocrité ». Paul Colin, pas bête, saura se contenter de sa chance : il prendra ce qu'on lui a donné, achètera une exploitation agricole dans le sud de la France avec ses droits d'auteur tombés du ciel, et ne fera plus parler de lui, ne réapparaissant dans la vie littéraire que neuf ans plus tard, et très humblement, avec un deuxième et dernier roman, dont le titre est peut-être une sorte de clin d'oeil : Terre paradis. »

Extrait de : Philippe, Jaenada. « La Serpe. » 2017 Groupe Robert Laffont.
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