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sur 1904 notes
Avec ces Noeuds d'acier, Sandrine Collette a concocté un de ces thriller qui scotche bien son lecteur.
Les deux frangins-rednecks à la française, rappellent ceux de Caldwell (Erskine) ou certains personnages désagréables de Délivrance.
Faut dire, monsieur, que chez ces gens là...
On trouve aussi, dans cette histoire glauque, quelques réminiscence de Misery.
C'est quand même moins drôle que Jaouen, Siniac ou Villard. Mais bon, c'est pour pinailler.
Dans le rôle du séquestré, c'est Théo qui s'y colle. Théo qui se révèlera, au cours de cet éprouvant récit, comme le mec à pas-de-chance. le poissard qui tombe de Charybde en Scylla en passant de dix-neuf mois de taule à une cave où deux frères du lumpenprolétariat paysan vont lui faire vivre et endurer l'inimaginable...
Faut dire, monsieur, que chez ces gens-là...
Faut dire que Théo s'est un peu trop vengé de son frère Max et des humiliations endurées, en le réduisant en légume sur roulettes.
Bon. Théo eut mieux fait d'aller revoir sa belle, au lieu d'aller narguer le légume fraternel. du coup, le voilà à fuir et à se réfugier dans une sorte de désert. Notre poissard Théo va y tomber dans un piège savamment ourdi...
Ah, mais c'est fichtrement malin! J'ai essayé de détecter quelque invraisemblance dans le récit, mais tout se tient... Et le seul semblant d'espoir (plus fin qu'un papier à cigarette) repose sur la fratrie de Basile et Joshua: Les frangins fous ne semblent pas s'entendre follement.
Parce que monsieur, chez ces gens-là...
Bon. Au passage, on trouvera l' inévitable évasion de Théo et sa recapture avec retour à la cave-départ. le voyage au pays d'extrême horion n'est donc pas fini pour le captif! Luc, son colocataire, par contre...
Pour son premier roman, Sandrine Collette a su mettre toutes les chances de son côté en aérant sa prose. le lecteur que je suis a pu prendre une certaine distance bienvenue, avec un récit dur et anxiogène. .. Et c'est ce qui vaut sa demi-étoile en moins, de ma part au bouquin... En partie, aussi, à cause d'un manque total d'humour (que j'ai évoqué plus haut) et d'un portrait chinois que je n'ai peut-être pas su goûter.
Mais cette demi-étoile en moins n'enlève rien à mon envie de découvrir la suite de l'oeuvre d'une auteure douée (très).
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Les pervers ne sont pas tous narcissiques- terme floral et élégant qui dit mal la toxicité de ce genre de personnage.

Il arrive que les pervers soient juste de grosses brutes avinées et brutales au comportement aussi imprévisible que ravageur. Ils n'en sont pas moins à éviter soigneusement...surtout quand on a un passé chargé de violence et de brimades.

Théo sort de zonzon après un passage à l'acte brutal à l'encontre de son salopard de frère . Il en a gros sur la patate et tient à lui rendre, tout grabataire qu'il l'ait laissé,  une dernière petite visite de politesse, histoire de lui coller la frousse de sa vie- ou ce qu'il en reste-   avant de goûter aux fruits de sa liberté retrouvée. Ce n'est pas bien gentil, mais ça s'arrête là  et  deux ans de prison c'est déjà cher payé. Bref , Théo quitte son frère la conscience pas très tranquille et prend la fuite. Pas question de revenir à la case prison...

Il arrive dans une région boisée de moyenne montagne, et s'installe chez une bonne vieille , Rose Mignon, qui lui fait des tartines, le gnognote, et lui conseille des balades à pied dans l'immense forêt.  Un jour, elle lui indique une promenade dans un lieu particulièrement isolé  avec dans l'oeil une petite lueur inquiétante que Théo décide d'ignorer. Erreur...

Confiant, il suit le conseil. Et se jette dans la gueule. .des loups!

Un thriller atroce et glauque à souhait, très bien écrit par une Sandrine Collette au mieux de sa forme. L'histoire en soi est peu crédible mais l'enfance de Théo, brimé, petit, par un frère sadique,  explique l'emprise qu'il subit  adulte, et son asservissement.

Il n'en reste pas moins que certaines scènes lèvent le coeur et qu'après Des noeuds d'acier on a envie de lire une bluette légère et romantique.

Mais si vous êtes en quête d'émotions fortes ou si vous avez besoin de vous persuader qu'il y a bien pire,  dans la vie, que votre persécuteur / persecutrice familier(e), laissez-vous serrer à la gorge par ces Noeuds d'acier!







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C'est glauque, déconcertant, triste, rageant. Impossible de rester insensible à une histoire pareille. Et oui, ici l'auteure prend un malin plaisir à plonger le lecteur dans un climat d'horreur.

Pendant cette lecture, j'ai gardé du début à la fin une très forte empathie pour Théo le personnage principal, qui se retrouve malencontreusement séquestré dans une maison isolée de tout, chez deux vieux frères complètement dégénérés, Basile et Joshua.
Tout le long du livre, j'ai tenté de réfléchir en même temps que le narrateur à des solutions pour qu'il puisse se sortir de ce cauchemar. Et plus le roman avançait, et moins cela devenait évident.

J'ai trouvé ce roman vraiment très prenant et extrêmement captivant pour la première moitié de l'histoire.
La seconde moitié a un rythme beaucoup moins prononcé qu'au début: l'auteure plonge le lecteur dans cette sorte de monotonie quotidienne qui habite les personnages. On trouve par exemple beaucoup de détails sur les taches que Théo est forcé d'accomplir.

Cependant, j'avais toujours hâte de terminer l'histoire pour connaître le sort de notre pauvre Théo.
J'ai également aimé le fait que l'auteure prenne comme personnage principal, un homme qui de prime abord n'a rien d'un être faible: un rebelle qui sort à peine de prison et qui ne se laisse pas faire. Cela renforce l'image de sa déchéance par la suite.
J'ai aussi aimé le fait que l'histoire soit racontée comme à la lecture d'un journal.
Même si ce type de scénario s'est déjà vu, pour un premier roman Sandrine Collette le traite avec brio.

En conclusion, j'ai dévoré ce livre, avec une grande curiosité malsaine il faut l'avouer. Mais qui n'en a pas, ne peut pas lire ce genre d'histoire jusqu'au bout.
Une sorte de huis-clos noir et prenant que je ne suis pas prête d'oublier.
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Il n'est pas facile de proposer du neuf avec un thème aussi rabâché que le huis clos. Ce frotter à ce sujet (qui se rapproche souvent de l'exercice de style), pour un premier roman, est franchement casse-gueule.

Oui mais voilà, Sandrine Collette a su trouver un ton et une approche qui font de ce récit une étonnante et marquante réussite.

On pourrait rapprocher cette histoire et son traitement de l'univers de Karine Giebel, version moins directe et plus nuancée. Deux auteures d'un immense talent, deux façons de faire un peu différentes. Même si certaines scènes sont plus de l'ordre de l'allusion, ce livre vous secouera de la pointe des cheveux aux bouts des orteils !

Cette lecture se déroule en apnée. le roman est court (264 pages) mais d'une telle intensité, que vous passerez le plus clair de votre temps avec des noeuds dans le ventre.

Cette histoire de séquestration est une immersion totale dans l'esprit de la victime. Pas le genre de victime habituelle (la pauvre petite jeune femme frêle qui se trouve des ressources insoupçonnées). Non ! La victime est un homme, ancien taulard, pas particulièrement sympathique au premier abord d'ailleurs. Et pourtant, je me suis retrouvé en totale empathie avec cet homme dont la personnalité est pourtant si éloignée de la mienne, pour finir par tomber en symbiose avec lui. Croyez-moi sur parole, c'est une expérience déstabilisante.

Parce que Collette a une capacité d'évocation hors normes. Elle sait suggérer quand il le faut, autant qu'assener froidement au bon moment. Elle n'édulcore pas, tout en laissant l'imaginaire du lecteur prendre parfois le relais.

D'aucuns pensent que l'écriture à la première personne est une facilité rédactionnelle. Ces gens là n'ont pas lu le roman de Collette. Son écriture est tellement expressive, qu'elle a la capacité d'invoquer les émotions les plus contradictoires, sans jamais dépasser la ligne jaune et tomber dans le scabreux inutile.

Un roman choc, où se côtoient la violence psychologique la plus éprouvante et une finesse de ton étonnante. Un premier roman ? Une première vraie réussite, oui !
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Diantre ! 340 critiques !
Que vais-je bien pouvoir vous raconter de nouveau sur un livre disséqué par autant de lecteurs enthousiastes… ou pas ?
Rien. Si vous me faites l'honneur de me lire, vous êtes prévenu : vous n'apprendrez rien de plus.
Alors, pourquoi prendre le clavier, si l'on n'a rien à dire ? Parce que je suis têtue et que je me suis fixée une règle : Une lecture, une critique.
Bien. Vous êtes toujours là ?
Alors voilà, c'est l'histoire d'un mec qui sort de prison et qui voulant se resourcer, ou plutôt, fuir une nouvelle galère, va passer quelques jours dans une paisible pension de famille tenue par une brave femme et son lourdaud de mari, qui se mettent en quatre pour transformer le séjour de leur hôte en pur moment de délice.
La dame va même jusqu'à suggérer des itinéraires de promenade à ce touriste en mal de découvertes.
Et des découvertes, il va en faire, ce pauvre Théo Béranger.
Elles lui feront regretter la quiétude de la zonzon, ses menus 5 étoiles, son matelas moelleux, le sourire méprisant et narquois des matons, car c'est en enfer qu'il se retrouve, prisonnier, enchaîné, affamé, battu, humilié et j'en passe.
Une dernière précision, ce livre est noir, plus que noir. Il faut avoir le coeur bien accroché pour arriver au bout. J'ai frémi, souffert, eu peur aussi.
Mais si vous aimez ce genre de lecture, foncez !
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La vie est parfois dure pour malheureusement pas mal de gens sur cette terre. Mais pour certains malchanceux, notamment ceux qui ont eu le malheur de croiser la plume de Sandrine Colette, elle est spécialement ignoble.
Dans Des noeuds d'acier, le pauvre Théo va en faire les frais. A peine sorti de zonzon, il va se retrouver séquestré par deux petits vieux complétement tarés, qui n'ont aucune considération pour la vie humaine mais se font une haute idée de ce que peut être l'esclavage. Il va en baver, le pauvre misérable, et il vous faudra attendre la fin pour savoir s'il s'en sort car je ne vous dirai rien à ce propos sinon qu'il vous faut lire ce roman à la fois extrêmement dur mais écrit avec une si belle plume que l'on en oublierait presque le fond de cette histoire ignoble. En effet, Sandrine Colette est vraiment superbement douée pour l'art de la description : la nature (souvent pas facile), les saisons, le temps qui passe, les maltraitances, eh oui aussi!
Si vous tenez à votre nuit, ne commencez pas ce roman avant de vous coucher, vous n'en dormirez pas une seconde avant d'avoir compris ce que sera la fin!
Superbe!
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Des noeuds d'horreur, de bestialité, des chaînes de chien, d'esclave...

Quand on commence ce livre, déjà on ressent un malaise face au personnage principal, pour lequel, il faut bien l'avouer, on n' éprouve aucune sympathie. Sa violence très mal contenue, son absence de remords pour ce qui l'a conduit en prison font froid dans le dos!

Mais ce n'est que le début d'une histoire effrayante, et ce qui terrifie le plus notre esprit de lecteur, c'est qu'elle est crédible!!

Imaginez cet homme peu attachant: il vient de sortir de prison et décide, suite à un acte irréfléchi, de se cacher quelques temps dans la campagne profonde, pour se faire un peu oublier. Oh oui, fort profonde et dangereuse! Le hasard, bien manipulé par la propriétaire de la chambre d'hôtes où il loge, la très mal-nommée Madame Mignon, le conduit lors d'une de ses promenade vers la maison de l'enfer, où vivent deux vieux, fous à lier, ravis de cette nouvelle proie...

On voudrait arrêter la lecture mais on reste pantois, révulsé mais fasciné par autant de sadisme, d'humiliation, d'inhumanité. On veut savoir comment les choses vont se terminer. Mal, forcément, on se dit...

La folie s'empare de nous aussi, on est avec Théo dans la cave, on souffre, et ce n'est pas la fièvre qui me fait délirer ( je suis malade) , non, c'est cette ambiance obsédante, ces attitudes inimaginables, ce lieu ignoble qui prennent le pas sur notre entendement.

La fin est un soulagement. Quelle épreuve! Bravo en tout cas à l'auteur de nous avoir ainsi entravé l'esprit et d'avoir si finement analysé les faiblesses de chacun! Mais j'attendrai un peu avant de relire un tel roman, aussi éprouvant!
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On parie qu'une fois ce roman terminé, vous ne partirez plus d'un pas guilleret en randonnée ?

Contrairement à Théo Béranger, fraîchement sorti de taule, qui s'offre, en pleine cavale, une petite excursion en forêt, histoire de passer le temps. Au bout du chemin, une cabane croulante qui, le seuil franchi, lui fera vite regretter celle qu'il vient de quitter.

Est-ce qu'ai apprécié ce roman ? Est-ce que j'ai eu peur ? Plutôt non. le démarrage est prometteur, comme souvent pour les premiers romans, mais la tension s'essouffle en cours de route pour ne rependre que vers le dénouement, bâclé selon moi. Autres défauts des premiers romans, quelques incohérences (comme lever le bras alors qu'on a les mains menottées derrière le dos) et le sentiment d'en faire trop.

L'escalade sans fin dans la violence et la cruauté, la surenchère de scènes crues qui n'enrichissent pas la narration mais font vite catalogue du musée des horreurs, cela ajouté à un manque de crédibilité de l'ensemble de l'intrigue, déclenchent l'overdose. Finalement, quels sont le but et la finalité ? Je me suis surprise à penser que cette lecture ne m'apportait rien, pas même de plaisir ou de fascination devant un tel déballage d'horreurs.

L'écriture se défend malgré les longueurs dont souffre le récit, ce qui justifie ma note pas trop sévère. Quant au roman, on a envie de rapidement l'oublier, ce qui heureusement devrait se faire sans peine.


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Voici un livre que je suis bien aise de refermer. Ouf!
Je ne ferai un trop long commentaire car tout a été dit déjà.
La prison n'avait pas réussi à briser l'homme violent et massacreur de son propre frére qu'était Théo .
Après sa sortie de prison, il comptait se mettre au vert afin d'apprécier la liberté .....
La rencontre malencontreuse avec la gentille madame Mignon changera tout , hélas !
Le voilà bientôt réduit en esclavage, traité comme un chien par deux vieillards retirés du monde dans une cave puante, glaçante, miteuse, au sein d'une forêt noire et dense, dans une ferme isolée, à l'écart de tout ....
Ses geôliers , véritables monstres , alcooliques, sadiques, crasseux, inhumains, dégénérés lui font subir un abominable calvaire....
" L'homme est un loup pour l'homme " pourrait- on dire .
Ce calvaire inimaginable est quotidien, cruel, banal ; Un huis- clos d'une violence et d'une horreur indescriptibles !
Théo enchaîné, subit des sévices immondes, traité pire qu'un chien !
C'est glauque et terrifiant .
Avec une justesse et un réalisme inexorables , l'auteur montre le cheminement de la victime : une déshumanisation lente, l'homme rabaissé en animal .
Un roman qui étudie la cruauté humaine, la séquestration , la déshumanisation qui plonge le lecteur dans l'horreur la plus glaçante . Une écriture incisive, belle , cruelle qui décrit l'horreur au
quotidien.Un récit addictif , un conte de la "folie ordinaire ", née de l'isolement où l'on assiste, passif, médusé à la descente aux enfers de Théo piégé , impuissant , entre dégoût et désespoir qui devient plus humain et digne de compassion !
Un ouvrage où toute humanité a disparu que je ne suis pas prête d'oublier !
C'est mon deuxième livre de cet écrivain en quelques jours, proposé par ma médiathèque .........
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Connaissez-vous Kaa ?
Mais si voyons, le serpent du livre de la jungle.
Sandrine Collette est Kaa... Un regard envoutant, charmeur, vous êtes pris au piège... comme le personnage de son roman, Des noeuds d'acier.
D'ailleurs, elle est maître dans l'art des noeuds Sandrine, parce que vos entrailles s'en souviendront de ce livre.
Théo, libéré de prison après 19 mois décide de repartir à zéro. Théo n'est pas un enfant de coeur, il a envoyé son frère à l'hôpital, d'où il ne sortira jamais d'ailleurs, par vengeance, il l'a massacré parce qu'il avait couché avec la femme de sa vie. Théo ne plaisante pas avec ça.
Il part se ressourcer en montagne et.... fait le mauvais choix.
Si vous aimez, comme moi, la randonnée, vous allez y réfléchir à deux fois avant de vous lancer à l'assaut des plus beaux sentiers de notre cher pays.
Parce que, en guise de belle balade, Sandrine Collette nous invite ..... Mais, chut ! je ne dis rien, il faut garder le suspense.
Bref, si vous ne l'avez pas compris, Des noeuds d'acier est un thriller, un vrai, de ceux dont on se souvient longtemps, avec des personnages comme on espère ne jamais en rencontrer. Dans un endroit isolé où on ne vous trouvera jamais.
Un roman d'une violence parfois insoutenable.
Mais, quel talent chez cette auteure.
Une première fois j'ai abandonné cette lecture, puis, quelques semaines plus tard, je l'ai reprise. Prêt cette fois à affronter l'horreur, et, j'ai eu raison, je ne l'ai plus lâchée.
Âmes sensibles...ne pas s'abstenir, mais soyez prévenues, ça va remuer...


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