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sur 1904 notes
Comme dans une semaine en enfer, ce roman est noir, très noir et nous plonge petit à petit dans un cauchemar éveillé, un huis clos étouffant, et qui devient de plus en plus irrespirable au fil des pages.

Le sujet de la séquestration d'une victime par des fous furieux est assez classique, et le modèle de référence est sans doute Misery de Stephan King (dont le livre et le film m'avait terrorisé quand j'avais 15 ans).

Récemment le vertiges de Franck Thilliez sur le même thème m'avait peu convaincu, trop "gentil" pour un tel sujet qui nécessite de ne pas avoir peur de nous partager les angoisses et les sévices de son héros, même les plus terrifiantes.

Du coup, je commençais ma lecture en me disant qu'une romancière française, novice, qui plus est, ne serait pas assez armée pour tenir la distance d'une telle intrigue. Et passé les quelques premières pages d'épilogue (où un médecin raconte le contexte de l'histoire de Théo qui va suivre dans les 50 pages restantes), j'ai été totalement bluffé par la maitrise de Sandrine Colette, sa capacité, pour son premier roman, à tenir parfaitement son intrigue du début à la fin, et de nous rendre absolument captivant et passionnant cette description d'un enfer qui nous parait à la fois totalement réaliste et totalement incroyable en même temps.

Sans que jamais l'auteur ne verse dans les rivages où ce récit pourrait l'amener, à savoir le trop scabreux ou le gore, elle n'édulcore néanmoins jamais son sujet, et traite frontalement son histoire de séquéstration et d'esclavage quotidien.

On est complètement avec Théo, comprenant ses doutes, ses angoisses, sa perte peu à peu d'énergie qui se mue en fatalisme, ses tendances à ressentir aussi le syndrome de Stockholm pour ses bourreaux, tout cela est très crédible et très bien amené par Sandrine Colette.

Cet enfer, d'où toute trace d'humanité a disparu, la romancière nous le retranscrit tant et si bien qu'on est bien heureux de retrouver à la fin de notre lecture notre quotidien, certes bien plus ordinaire, mais tellement plus tranquille que l'enfer qu'à vécu Théo.
raiment un must du genre pour qui aime les récits angoissants et haletants.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La folie à l'état pur. Une descente aux enfers que je ne souhaite à personne.
Sandrine Colette nous décrit l'envers du décor de ceux qui un jour ont été séquestrés. de l'horreur du quotidien à l'espérance la plus folle. Des plans les plus machiavéliques à la résignation la plus totale. On connaît le scénario d'avance, pas de surprise de ce côté-là. C'est la qualité d'écriture, la richesse de la description des personnages, la palette des émotions qui nous en imposent. Ce lent tourbillon qui piège Théo ainsi que le lecteur ... inextricablement ... inexorablement. Un livre qui vous poursuit bien après le mot fin.
Théo à les yeux vairon. Il vit avec Lil. La jolie Lil. Théo à un frère : Max. Max couche avec Lil. Théo fracasse son frère et le laisse handicapé. Théo passe dix-neuf mois en prison. Sorti de prison, Théo redémarre la BM, fonce droit devant lui. Théo atterrit chez la mère Mignon. Elle le loge, le met en confiance, lui propose une randonnée loin des sentiers connus. L'enfer est au bout du chemin ...
Un premier bouquin fort bien maitrisé …
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L'auteur est très habile : elle pique la curiosité du lecteur dès les premières lignes. Vous allez voir ce que vous allez voir, je vais vous raconter un fait divers bien sordide : "les histoires vraies dépassent l'imagination dans ce que l'homme peut avoir de déséquilibré et de dangereux". Antennes de la curiosité malsaine déployées au maximum. Vite, on veut du sensationnel, se repaître de l'horreur annoncée. On ne sera pas déçu. de quoi écarquiller les yeux d'incrédulité (non, ils ne vont quand même pas oser...), frissonner de dégoût (ils ont osé, ils osent et ils oseront) et tourner fiévreusement les pages pour savoir si oui ou non la mort sera l'issue du cauchemar.

Encore une fois, il est bien dommage que la quatrième de couverture en dévoile autant. Mieux vaut ne rien savoir de l'intrigue pour la savourer pleinement et se laisser surprendre. Glauque d'emblée, le récit prend soudain un virage inattendu qui rappelle un certain conte délicieusement flippant (que le narrateur évoque d'ailleurs).

Au-delà de sa mission de thriller parfaitement remplie, ce roman propose des réflexions sur le pouvoir entre individus, sur la propension (naturelle ?) de l'homme à asservir et martyriser ses semblables, à grande ou petite échelle, par endoctrinement ou de son propre chef. Réflexions intéressantes également sur les relations au sein des fratries.
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Conseillé par une amie, je découvre Sabine Collette par son premier roman.
Surprenant, glaçant, abominable.

Théo, garçon cynique et très antipathique, sort de prison, après 19 mois, pour avoir causé des blessures irrémédiables à son frère.

Il trace la route après avoir rendu visite à son frère à l'hôpital transgressant de ce fait l'interdit de périmètre qui lui avait été infligé lors du procès.

Il se réfugie dans une maison d'hôtes et visite à pied la région très boisée. Sur les conseils de son hôte, il part en randonnée pour la journée. Il découvre ainsi une ferme isolée qui semble abandonnée. En s'approchant, il est interpellé par un homme armé d'un fusil.

Théo vient d'entrer en enfer…

Pourquoi « Surprenant » parce qu'au fil du récit, l'auteure va changer notre regard sur Théo. de cynique et d'antipathique il devient un personnage attachant à qui on voudrait porter secours.

Pourquoi « Glaçant » parce qu'au fil du récit on assiste à la déchéance d'un être humain maltraité gratuitement. Ce ne sont pas les récits de Heather Morris sur les camps de concentration mais on est pas loin de la même bestialité.

Enfin dans certaines situations (Bucheronnage sans tronçonneuse, fuite en forêt, manipulation de la herse, … le tout en malnutrition et le corps couvert de plaies infectées), à vouloir en faire trop, on tombe dans l'invraisemblance et du coup le « Car c'est une histoire vraie » perd de sa véracité. Et tant mieux si c'est une totale fiction parce que de l'horreur il y en assez autour de nous.

Malgré tout, faut être honnête, je n'ai pas lâché le livre et le dénouement est absolument abominable.
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Je reprends conscience par à-coups.

Pourquoi je ne l'ai pas vu venir ? 19 mois de taule, la libération. Retour à l'air libre, mais pollué. J'exulte de joie, même si je n'ai plus rien à faire. J‘ai appris au cours de ces derniers mois à m'endurcir, à me forger un caractère, à accentuer ma solitude. 19 mois pour avoir tabassé mon frangin qui a baisé ma femme. Résultat, il est un légume en chaise roulante et moi, je suis libre…

La souffrance est telle que je n'essaie même pas d'ouvrir les yeux. C'est comme si quelqu'un continuait à me cogner la tête méthodiquement, violemment. Les nausées me donnent l'impression de tanguer et je crois que je vais vomir.

Pourquoi s'enfuir ? Changer la batterie et démarrer la BM. Rouler à tombeau ouvert, les petites routes de campagne. Et puis il y a ce gite à l'écart de la civilisation, genre de vieille ferme à peine réaménagée. La vieille a l'air gentille, même si elle pue la vieille. Elle me propose des sandwichs et une gourde remplie de cidre lorsque je pars en promenade. Elle est au petit soin pour moi. Elle ne doit pas souvent avoir de la visite, surtout des gens qui viennent de la capitale pour s'enterrer quelques temps de ce coin perdu, ce bout de terre paumé. J'ai acheté plusieurs cartes IGN détaillées du coin, justement pour m'évader, respirer le bon air de la campagne, cet air de solitude et de bien-être. Je crapahute du matin au soir.

Je reste un long moment à flotter ainsi, remontant des limbes ou n'importe quoi d'autre qui y ressemble. Je suis allongé sur quelque chose de dur, peut-être par terre. Ça sent le moisi, l'humidité enfermée. Mes idées se remettent en place une à une, incertaines. La maison abîmée. le vieux en salopette. Je me rappelle aussi son invitation pour le café, ma sensation désagréable en face de lui.

Ce matin, la vieille me trace un chemin non répertorié sur la carte. Vous verrez me dit-elle, ça monte un peu, mais une fois en haut, vous aurez une vue magnifique sur la région, le soleil qui se couche dans la vallée, un chemin à l'ombre de la forêt. Allez, prenez cette bouteille et ce sandwich au pâté de foie.

Son regard blanc levé sur moi. Juste avant le choc.

Pourquoi me suis-je arrêté ? Pourquoi n'ai-je pas continué ma route sur ce chemin pentu et sinueux à travers la forêt ? Tout ça, juste pour un café que je pressentais dégueulasse. le vieux, si vieux qu'il m'en a attendri…

Je fais un geste de défense, anticipant le coup dont le souvenir me revient brusquement ; le mouvement me secoue, m'arrachant un cri de douleur fulgurante dans la tête.

Pourquoi suis-je enchainé dans ce qui ressemble à une vieille cabane, les fers aux chevilles, comme des noeuds d'acier. Pour qui me prennent-ils ? Un esclave ? Un chien ? Suis-je devenu leur nouveau clébard ?

Je m'évanouis à nouveau.

« Des Noeuds d'acier », se méfier des vieux en salopette.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Depuis 2013 que Sandrine COLLETTE fait partie du paysage littéraire, je ne m'étais pas encore décidée à la lire. Pourtant acheté dès sa sortie en poche, et malgré les différentes critiques élogieuses entendues sur son auteur, « des noeuds d'acier » est resté sagement dans ma bibliothèque sans qu'il ne me vienne la moindre envie de le lire. Aujourd'hui c'est chose faite !

C'est clair, je suis une « fan » de romans policiers, thrillers…bref de tout ce qui nous fait frissonner le soir au fond de notre lit, enfoui sous la couette ! J'adore ça ! Et bien là, malgré toutes les très bonnes critiques que j'ai pu lire sur ce livre, ce fut une énorme déception pour moi.

L'histoire avait tout pour me plaire : un homme, prénommé Théo, vient de purger une peine de prison de dix-neuf mois pour avoir agressé et blessé très grièvement son frère. Mais bon, ce salaud l'avait bien mérité tout de même : et oui, il lui a piqué sa femme !

A présent, tout cela est derrière lui. Car aujourd'hui Théo est libre ! Il respire enfin !
Certes, rageur contre son frère pourtant devenu un légume, il va pouvoir profiter pleinement de cette liberté retrouvée. Qui sait, il va même peut-être pouvoir retrouver Lil, sa femme, car elle, il lui a pardonnée. Seulement voilà, le sort va s'acharner contre lui. Sur cette route de la liberté, il va croiser deux vieux totalement fous, voir complètement dégénérés, qui vont le kidnapper.

Et voilà, arrivée là, j'ai totalement mais alors totalement lâcher prise ! Il m'a été absolument impossible de rentrer dans cette histoire de kidnapping. Un profond malaise s'est emparé de moi. le récit est une surenchère constante dans l'horreur et la violence, jusqu'à la fin totalement prévisible et creuse. Cela aurait pu être génial mais le problème c'est que cela tourne en rond, et est d'une longueur absolue….. J'avais juste l'impression d'avoir déjà lu cette histoire mais en bien meilleur.

Je m'arrête là. Pour moi, il y a juste beaucoup mieux dans le genre. Après comme le dit l'expression « les goûts et les couleurs……. » Je vous laisse donc juge d'avoir envie de le lire ou pas, pour pouvoir partager nos différentes opinions.
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Oppression.

Théo quarante ans vient de sortir de prison. Après quelques semaines de répit, le voici de nouveau enfermé. Cette fois-ci ce sont deux vieillards qui le séquestrent. Théo va tout faire pour s'enfuir.

C'est mon tout premier Sandrine Colette et c'est du très lourd ! J'avais entendu que ses romans étaient très durs, mais je n'imaginais pas qu'ils atteignaient un tel niveau de noirceur.

Ce roman m'a fait ressentir une sensation d'étouffement tout du long. Au début, c'est une petite gêne, à la fin l'asphyxie est proche. Nous ne faisons pas que que lire le calvaire de Théo, nous le vivons au plus profond de nos entrailles.

Le style froid et sec de l'autrice permet cela. Aucune horreur ne nous est épargnée. Certaines images vont rester très longtemps dans ma mémoire. La nature n'est pas représentée comme luxuriante, mais comme dangereuse et hostile. Néanmoins, j'ai ressenti quelques longueurs au milieu du récit.

En conclusion, une excellente introduction à l'oeuvre de Sandrine Colette.
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Après 19 mois de prison, Théo est enfin libre. 19 mois à tenir, 19 mois à espérer pouvoir reprendre l'histoire où il l'a laissée avec Lil. Mais avant, il lui faut revoir Max et se délecter de sa déchéance.
Après, c'est la fuite. S'éloigner, se cacher. Une vallée perdue lui offre un asile. La forêt à perte de vue, des randonnées pour marcher et s'oublier dans ses pas. Et puis, au détour d'un sentier, une maison isolée. Un vieux. le début de l'enfer.

Impossible de lâcher ce page turner d'une redoutable efficacité qui m'a totalement scotchée. L'histoire de Théo, terrifiante, nous entraîne au fin fond de la noirceur la plus crasse de l'être humain, de sa folie surtout. le lecteur est happé par la narration de Sandrine Collette qui fait de Théo son double : nous nous posons les mêmes questions que lui face à ce qui lui semble tout simplement invraisemblable, nous frissonnons d'effroi avec lui, nous ressentons sa douleur, nous partageons son désespoir. Et nous nous enfonçons peu à peu dans cet antre de la folie où il ne s'agit plus de Bien ou de Mal. Juste des êtres humains en prise avec leur propre violence, avec ce qu'ils subissent et font subir.
Etiolement de sa vie, éloignement de la possibilité de retrouver un jour une vie normale, Théo devient une bête au milieu des bêtes. Les descriptions du paysage, totalement nébuleux et glaçant en hiver, parfois teintées d'une touche de poésie féérique, ajoutent à cette impression de désespoir sans fin. Est-ce la réalité ? Oui, ça l'est. Et c'est cela qui est terrible.
L'atmosphère de ce livre vous envoûtera d'elle-même. Une fois commencée, cette lecture est une fuite en avant .
Thriller haute gamme !
Sandrine Collette vient de rentrer dans la liste de mes chouchous.
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Je peux dire que j'ai été happée par cette histoire. Elle m'a laissé sans souffle !

J'ai lu ce livre en très peu de temps, lecture dans le train mon rythme est soutenu et le train est vraiment propice à la lecture. D'ailleurs le soir je suis tellement naze en ce moment que je lis très peu avant de m'endormir en plein milieu d'une page....

Dans le train je pressais parfois ma lecture et pestais quand ma station arrivait sachant que je devais alors attendre la fin de ma journée pour reprendre ma lecture dans le train du soir. J'ai volontairement fait en sorte d'être tranquille, seule avec mon livre.

Sandrine Collette sait très bien captiver son lecteur, l'accrocher, le cadenasser.

Nous vivons avec effroi l'horreur de la détention de Théo, avec impuissance et nous frémissons.

On espère un peu à mi parcours du livre ... Mais la lectrice que je suis, s'est vite rendue compte que le livre était loin d'être fini et qu'il était sans doute inutile d'espérer une quelconque évasion.... Rhhhaaa !!!!

Esclavage, séquestration, déchéance, folie, rien, non rien ne nous est épargné, on ramasse comme Théo !!!

On s'attache à Théo, on espère pour lui, on a peur...

Sandrine Collette nous offre une très bonne description de la déchéance physique et de la solidarité dans les épreuves entre les deux hommes séquestrés.

Présenté comme un fait divers réel, cette histoire n'est vrai que dans le livre, pour la fiction, c'est un peu rassurant quand on aime se promener seul dans les bois, n'est-ce pas chers amis ?...

Un huis clos effrayant,
des personnages attachants et attachés : Luc et Théo
mais aussi, et surtout, des bourreaux
complètement frapadingues, dérangés et dérangeants !


Ce livre sur la captivité a su m'attraper pour ne plus me lâcher !
Je vous invite à vous laisser captiver vous aussi, pour le pire ... et le pire
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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À ce jour Sandrine Collette a écrit une dizaine de thrillers. Des noeuds d'acier est le premier de la série, un « captivity thriller » pour les fans de termes anglo-saxons que je salue

Théo sort de prison. Il a purgé sa peine : dix-neuf mois pour avoir agressé son beau-frère, désormais lourdement handicapé à vie. Max avait séduit Lil, la femme de Théo : aux yeux de ce dernier, la punition était méritée.

Mais mérite-t-on les mauvais coups du sort ? Théo pensait avoir connu le pire en prison. Il ne se doute pas qu'à côté de ce qui l'attend, la prison était un paradis.

Des noeuds d'acier est un huis-clos oppressant, une descente en enfer redoutable, un effrayant cauchemar. Terriblement efficace et accrocheur, ce polar vous happera dès les premières lignes.
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