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sur 1904 notes
Théo sort de prison et part reprendre ses esprits dans un coin perdu d'une vallée désertique. Lors d'une randonnée, il découvre une vieille ferme complètement isolée et se fait mettre en joue par un vieil homme.
C'est là que le cauchemar commence. Enfermé dans une cave la nuit, il sert de « chien » aux deux frères habitant la ferme. Pendant un an et demi, il doit obéir à tous leurs ordres, faire tous leur travaux.
Horreur, noirceur, angoisse transpirent au fil des pages. Une parfaite maîtrise de l'écriture pour décrire la folie de ces deux dégénérés et la situation inextricable dans laquelle se trouve Théo.
J'ai d'autant plus frémi à la lecture de ce roman que sans cesse je faisais le parallèle avec une histoire bien réelle arrivée dans un village meusien.
Un agriculteur arriéré avait épousé par petite annonce une jeune asiatique. Attachée, maltraitée, elle a subi des années le joug de son mari épaulé par sa mère. Elle a réussi à s'enfuir et à regagner la ville de Commercy où elle fut entendue et soignée.
J'ai lu son histoire il y a longtemps mais ne parvient plus hélas à me souvenir du titre du livre.
De telles histoires arrivent malheureusement tant dans des campagnes reculées que dans des villes.
La nature humaine peut se montrer bien noire et déjantée et gare à qui tombe dans les mains de pervers détraqués.
Bravo à Sandrine Collette qui a su trouver le ton juste pour nous plonger dans cette histoire sordide.
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Selon la quatrième de couverture, il s'agit d'un « captivity thriller ». Je ne savais même pas qu'il y avait des sous-catégories au thriller. Cette manie de vouloir toujours tout mettre dans des caves, j'te jure…

C'est vrai qu'il en faut des nerfs d'acier pour lire un truc pareil.
Non mais le titre c'est « Des noeuds d'acier » !
Ah, zut. Mais c'est improbable de faire des noeuds avec de l'acier, il faudrait être vachement fort, et en plus, il risquerait de se casser.

Ils sont deux têtes de noeuds à retenir Théo prisonnier.
Froids comme de l'acier gelé en réponse à sa détresse, à sa souffrance, à sa honte.
Mais à s'échauffer les nerfs pour un rien.

Théo va-t-il s'en sortir ?
Je crois que la réponse importe peu. On tourne les pages de ce livre presque fiévreusement, emporté par l'ambiance, pourtant malsaine.
On ne se délecte pas de scènes tortures, physique ou mentale. Les scènes racontées les sont brièvement et seulement quand il faut pour ne pas laisser retomber la pression. Les autres sont justes suggérées, ainsi le roman reste un livre de suspens, sans virer au gore.

Je me suis demandée pourquoi Sandrine Collette avait choisi comme personnage principal un homme violent lui-même, avec une moralité sujette à caution.
J'ai pensé qu'il s'agissait de nous faire percevoir que chacun d'entre nous peut se retrouver en position de victime, déshumanisé lorsque notre vie est en jeu constamment et pendant longtemps. Ce qui peut arriver dans des camps de concentration par exemple.
Et puis on m'a dit « Tu réfléchis trop. C'est juste pour mettre sur une fausse piste. »
Sûrement…

Enfin, j'espère ne rien avoir dévoilé de trop ici, normalement pas plus que le résumé éditeur et donc la quatrième de couverture.
Contrairement à d'autres, ça ne m'a pas gêné d'en savoir « autant » avant ma lecture. J'ai trouvé que ce livre valait essentiellement pour le style. Et le livre ne fait que rendre compte du présent, pas d'exploration psychologique des personnages. Juste des sensations.
C'est assez brut de réflexions, ce qui favorise certainement l'empathie avec Théo, parce que dans ces conditions, je doute que l'on puisse réfléchir beaucoup.





Ah, les vieux…

« Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux
[…]
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon qui dit oui qui dit non qui dit je vous attends
[…] »

Extrait de « Les vieux », Jacques Brel :
https://www.youtube.com/watch?v=M-nyLvIuHDU
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Attendez-vous à un véritable uppercut émotionnel car Des Noeuds d'Acier sonne comme un coup de poing âpre et violent en plein estomac, laissant un arrière goût de bile en bouche. Sandrine Collette dépeint un abject théâtre des âmes aliénées et torturées dont vous ne sortirez pas indemnes, soyez-en sûr.

Ici, place à une humanité déshumanisée et bestiale en proie à ses instincts les plus primitifs. de bout en bout, l'auteure ne nous laisse aucun répit, assénant les coups les uns après les autres, tous plus massifs les uns que les autres, si bien qu'on en ressort complètement abasourdi devant tant de bestialité.

dès les premières pages du livre, la construction sous forme d'un témoignage authentique tiré d'une histoire vraie plonge d'emblée le lecteur dans un réalisme saisissant et effrayant, annonciateur du sinistre spectacle à venir. La plume affûtée - comme rarement vu - de Sandrine Collette se veut percutante et ultra-réaliste, poussant ainsi l'immersion à son paroxysme.

Seule petite ombre au tableau - que l'on pardonne aisément tant l'exercice est brillant - la fin est légèrement convenue et presque en demi-teinte face au bloc de violence brute que l'on vient de se prendre en pleine face. Il y a des oeuvres qui vous marquent à jamais. Des Noeuds d'Acier est de celles-ci et s'impose comme une expérience puissante qui vous estampillera au fer rouge. Bienvenue dans l'antre de la folie.
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Heureusement, j'ai lu ce livre l'après midi en 2 fois car j'avais hâte de le terminer.

Non pas parce que j'y trouvais du plaisir mais pour connaître la fin de ce sinistre fait divers.

Si je l'avais lu le soir je n'aurais jamais pu fermer l'oeil de la nuit tellement cette histoire est inhumaine.

Un huis clos très très dur.

Violent, bestial, cruel !

Puissance, rage !

Sévices, douleurs !

Terreur !!!

"Mais qui pourrait sortir de ce huis clos sauvage d'où toute humanité a disparu ?


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Des noeuds d'acier qui se referment sur un homme enfermé et soumis à l'esclavage par deux viels hommes, telle est l'histoire. Que dire de ce roman moi qui ne suis pas une grande lectrice des thrillers ?
Tout d'abord ce qui m'a plu: Je l'avoue, l'effet addictif,pas envie d'être dérangée par quoique ce soit car il faudra bien en sortir de cet enfer! La belle description de la descente longue et progressive d'un homme vers l'état animal avec la question en filigrane de savoir ce qui peut encore faire tenir à la vie quand il n'existe plus que la survie la plus primaire.
Maintenant ce que je n'ai pas apprécié : le contexte lui même que je ne trouve pas assez développé. Même si S.Collette sème quelques éléments sur l'histoire familiale des deux ravisseurs, rien ne permet de donner vraiment sens à une telle d'échéance ,une telle perte d'humanité. Or, tant qu'à écrire un texte violent et/ou pervers, j'apprécie qu'il repose sur un terrain qui lui donne corps . Soit politiquement, socialement ou psychologiquement.
Enfin,la fin est décevante. Une fois bien ancrée dans la déshumanisation, je m'attendais à un rebondissement macabre de la part de Théo, une sorte de décharge d'adrénaline finale...Je pense que beaucoup de lecteurs(trices) vont penser qu'un tel roman entre mes mains c'est donner de la confiture à la conchonne...tant pis! :(
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Théo, la quarantaine sort de prison après avoir purgé une peine de 19 mois pour avoir battu et provoqué la chute de Max son frère aîné qui l'a laissé lourdement handicapé. Theo souhaite maintenant faire une pause et n'aspire qu'à une chose : reconquérir sa femme. Au hasard de sa route, il s'arrête dans un coin perdu et séjourne quelques jours chez Mme Mignon, qui tient un gîte et partage avec plaisir sa connaissance de la région et ses bons coins pour de belles balades et c'est au détour de l'une d'elles, que Théo va faire la rencontre qui va le projeter dans l'horreur d'un enfer sur terre.

Âmes sensibles s'abstenir........J'avais Des noeuds d'acier depuis un an, un livre dont j'avais beaucoup entendu parler, que j'avais acheté à Saint-Maur en poche 2015, dédicacé par Sandrine Collette. Je repoussais cette lecture car les critiques évoquaient une grande violence...J'ai fini par me raisonner et je n'ai pas regretté...
C'est effectivement violent et douloureux mais ce qui m'a le plus étonnée, mise à part le style précis sans chichis et sans temps mort - une écriture addictive - ce sont les logiques des personnages : face à Théo, qui même s'il n'est pas un ange, reste ancré dans la réalité, Basile et Joshua, deux vieux à l'esprit frustre qui n'ont aucune considération vis à vis de l'Autre, qui n'accordent aucune existence à l'individu mais l'utilisent pour un usage tout personnel. Ces deux visions diamétralement opposées rendent impossible un quelconque dialogue et c'est ce que j'ai trouvé particulièrement terrifiant....les deux vieux ne peuvent même pas se rendre compte de leurs actes....J'ai trouvé également intéressante la mise en abyme entre les deux fratries : Celle de Basile - dominant - vis à vis de Joshua - souffre-douleur et celle de Max l'aîné à qui tout sourit et Théo toujours en retrait. Une autre dimension qui ajoute au drame est l'impression constante de confinement dans lequel sont plongés les personnages, on sent le froid, la faim, l'humidité de la cave, un étouffement et une léthargie pesante qui baignent l'ensemble du roman.
C'est donc une découverte forte en émotions qui m'a impressionnée et qui m'a donné envie d'en découvrir un peu plus.....avec Six fourmis blanches, prochain roman en vue.
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Zut. Je ressors un peu déçue de ma lecture. C est le troisième roman que je lis de Sandrine Collette auteur que j apprécie, dont j'aime la plume et les ambiances sombres et angoissantes. Il m a manqué un petit quelque chose, un frisson, plus d actions je ne sais pas. Je l ai trouvé un peu fade par rapport à purgatoire des innocents qui traite aussi de la séquestration.
Il y a aussi de ma faute. Je pense que j ai lu des critiques dont j ai gardé la mémoire. le début m a intéressé. On y découvre Theo qui sort de prison après avoir purgé une peine de 19 mois. Ce temps que l on devine éprouvant n a pas atténué la rancoeur que Theo eprouve pour son frère. Theo après avoir rendu visite à son frère devenu infirme à cause de lui se met au vert à la campagne. Il tente de se reconstruire sur les sentiers de randonnée. Ses pas le poussent au mauvais endroit. Bientot Theo se retrouve dans une situation bien pire que la prison . Réduit à l état d esclave et même de chien mais pas le gentil bichon à sa mémère...
A ne pas lire avant de partir en randonnée.
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Théo est un homme en colère, un homme au sang chaud, qui n'a pas digéré les faits qui l'ont amené en prison.
Après 19 mois derrière les barreaux il croit connaître tout de l'enfermement, et il a tort!
A sa sortie, il ressasse son passé et est rempli de rancune et décide de prendre la fuite pour se réfugier dans la France la plus profonde. Et bien il n'aurait pas dû!
Lors de ses randonnées il découvre une vieille ferme perdue au milieu de nulle part, et va voir de plus près. Et il n'aurait vraiment pas dû!
Sandrine Collette nous plonge dans un livre noir, très noir, au plus près de la folie humaine.
On est enfermé dans cette lecture, oppressé, et on n'a qu'une envie, celle de sortir à l'air libre avaler de grandes goulées d'air.
Encore un grand livre de cette auteur, mais attention claustrophobes s'abstenir!
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Petit coup de coeur pour le premier roman de cette auteure dont je continue la découverte après Six fourmis blanches et Il reste la poussière.
Je ne me lasse pas de la plume de Sandrine COLLETTE ni des histoires qu'elle raconte.
Que d'idées... Ce premier roman est une réussite et laissait présager tout son potentiel.
L'histoire de Theo, un homme fort bien bâti tout juste sorti de prison, qui se met au vert dans une vallée isolée afin de reprendre goût à la vie en effectuant des randonnées en solitaire, il loge dans une maison d'hôtes bien tranquille.
Theo n'est pas un enfant de coeur : enfance difficile, des parents qui n'aident pas à se construire, l'entente avec son frère aîné compliquée.
Le passage en prison n'a rien arrangé.
Le pire se trouve-t-il derrière pour Theo ? C'est bien mal connaître les romans de Sandrine COLLETTE.
Lors d'une randonnée, s'éloignant des chemins habituels, Theo croise la route de deux vieillards qui vont l'enfermer dans la cave de leur bicoque isolée au fond d'une vallée. Deux frères complètement barjos et dangereux.
Il s'en suit une descente aux enfers pour Theo, devenu leur prisonnier et esclave.
Un très bon thriller psychologique, loin des thrillers gores et violents. L'essentiel du roman est basé sur l'emprise psychologique et la peur inspirée par les geôliers face à leur victime, la réaction et l'adaptation de Theo, sa combativité mise à mal, son instinct de survie. Bien sûr il y a un peu de violence, le caractère rebelle de Theo "oblige" les vieux à le mater à coup de battes de base ball.
J'ai adoré et je recommande.
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Je découvre Sandrine Collette avec ce roman noir, qui n'a pas été sans me rappeler, côté ambiance, le Grossir le ciel de Franck Bouysse, même si l'écriture est plus factuelle et moins poétique. L'auteure décrit toutefois avec sensibilité et précision la descente aux enfers de cet homme qui sort de prison et qui se retrouve dans un enfermement bien pire, qui lui vole peu à peu son humanité. C'est un huis clos terrifiant et angoissant qu'elle nous fait partager, une situation improbable où l'humain n'a plus sa place. On se demande comment les deux vieillards tortionnaires en sont arrivés à ce stade, mais ce n'est pas le propos du roman, qui s'intéresse avant tout à la vie du captif, à sa lente dégringolade physique tant que psychologique, et à son éventuel devenir, une fois qu'il aura retrouver le monde "normal". Un roman puissant et dérangeant.
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