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sur 1904 notes
Bouleversant, Intense, Déstabilisant

C'est mon premier livre de Sandrine Collette, je remercie Clemady qui me donne le goût de connaître cette auteure. C'est une lectrice passionnée qui transmet bien son amour de la lecture.
Je suis envoûtée par son écriture soutenue, ses mots qui frappent et surtout par la profondeur de son texte. Dès que j'ai commencé à le lire, je n'ai plus été capable de lâcher le livre. Pour son premier roman, elle écrit sur une histoire vraie, et on remarque en elle une excellente conteuse. Je comprends alors pourquoi ce roman remporte tous ces prix :
- Grand prix de littérature policière 2013,
- Trophées 813 2014 du meilleur roman francophone ;
- Prix littéraire des lycéens et apprentis de Bourgogne 2014, catégorie roman.

Déchirant, Révoltant, Saisissant

Des noeuds d'acier : Ce titre représente vraiment l'histoire de Théo. Des noeuds d'acier, qu'ils soient présents ou invisibles, ils resteront toujours gravé dans l'histoire de Théo.
Dès le départ, sa vie n'est pas facile. Il essaie de survivre dans une société où les jugements, l'injustice font partie du lot. On pense qu'il a tout vu, mais détrompez-vous.
Cette histoire est un cri de coeur, c'est une lutte pour survivre, c'est un combat à chaque instant. Théo est venu me toucher car ça peut nous arriver à tous, personne n'est à l'abri. Comment il a réussi à survivre ? La force, la détermination, la fierté. Je n'en sais rien, c'est un peu tout ça. Dans les pires moments, il nous prouve qu'on peut s'en sortir malgré le désespoir, malgré l'impossible. C'est un survivant, il n'a pas de doute, mais à quel prix ?



Son histoire : Théo habite en France. Il vient de sortir de prison et il part se promener en province. Il loge dans une héberge et il reprend des forces. Quand il va à la découverte des sentiers, la propriétaire lui conseille alors un chemin. Il ne prend pas garde à la lueur étrange dans son regard. Il suit donc ses conseils et il se retrouve devant une ferme. Il fait la connaissance de ses deux frères et le piège se referme. Théo constate alors qu'il n'est pas seul, il y a un autre prisonnier et le cauchemar commence.



Survivre, Rebel, Colère

Au cours de l'histoire, tu suis Théo et tu te sens proches de lui. Tu traverses avec lui ce qu'il vit, tu ressens les odeurs, tu t'imprègnes des lieux et tu sens constamment la peur et la crainte dans chaque moment. C'est ses sentiments qui lui permettent de se battre dans cette misère. Il se raccroche à tout ce qu'il peut, et surtout à une personne qui lui est chère : Lil.

Dans ces moments de solitude, il se met à penser. Ce passage-là, me secoue tout particulièrement:


Quand j'ai commencé ce livre, je ne savais pas à quoi m'attendre. Je voulais découvrir le talent de cette écrivaine. Je me suis laissée transportée par une écriture vive, le livre est bien construit, les chapitres ne sont pas longs et c'est facile de suivre les événements.
Je me suis laissée happée par l'atmosphère tendue, tu perçois la violence toujours présente… Tu sais que tout peut basculer dans cet environnement horrible et malsain.
Lorsque tu regardes les circonstances, tu te dis, que ça ne peut pas être pire. Je suis émue, je suis fébrile, je suis effrayée par cette brutalité noire. Tu trembles. Tu n'as aucune idée de comment les choses prennent de l'ampleur. Tu ne peux pas prévoir et c'est bien la réalité. Tu n'oseras même pas traiter un animal de la sorte alors imagine un humain. Comment une personne peut prendre droit sur ta vie ? C'est difficile à imaginer et pourtant ce n'est pas la première personne à qui ça l'arrive.



Soumission, Espoir, Lutte

«J'essaie de me rassurer quelquefois. La journée, je regarde le ciel. Les dieux sont aussi une transparence. »

Pour terminer, Sandrine Collette à travers sa plume nous donne un récit émouvant, un message d'espoir et elle fait de ce livre un hommage à Théo. Quand j'ai refermé le livre, j'étais songeuse. La fin m'ébranle, j'y pense encore même s'il est terminé. Mes pensées se tournent souvent vers Théo. Je repense souvent à son courage et à sa force. C'est ce que je retiens de ce témoignage.

Je pensais que c'était une histoire vraie mais j'ai des doutes. J'ai juste trouvé ce lien de son entrevue sur le web. Est-il véridique ou imaginaire ? Je le mets quand même :
http://lewebpedagogique.com/prixlitterairelam/files/2013/02/FANNY-R.-INTERWIEW.pdf

Je vous laisse alors sur ces notes, je crois qu'elle résume bien «Des noeuds d'aciers.» Cette chanson se met à jouer dans ma tête : «La vie est si fragile.»

«On n'atteint pas toujours le but, qu'on s'était fixé autrefois
On ne reçoit pas souvent son dû La justice choisit ou elle va
Et la vie est si fragile
On est seulement ce que l'on peut, On est rarement ce que l'on croit
Et sitôt on se pense un dieu, Sitôt on reçoit une croix
Car la vie est si fragile
Est si fragile, Est si fragile, Est si fragile
Car le temps est là, Toujours là, Seule justice ici- bas
On est si fragile »

C'est une lecture poignante, tu ne peux pas rester indifférente. Je suis contente de connaître cette auteure et j'ai hâte de lire ses autres romans.
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Si, pendant mes vacances dans le Sud, notre proprio nous parle d'une super balade qui ne se trouve pas sur les cartes et qu'il se met à tracer la route sur la carte, je vous jure que je fou le camp en hurlant !

Après avoir purgé sa peine de 19 mois, Théo Béranger sort de prison. Il avait cassé la gueule à son frère, le laissant avec autant de dynamisme qu'un légume passé de date. Ses 19 mois furent constitués de rapports humains violents et âpres, qu'il a passés concentré sur un seul objectif : sa libération.

S'il n'avait pas décidé d'aller faire le mariole devant son légume baveur de frère, il n'aurait pas eu les infirmiers aux fesses et n'aurait pas dû ficher le camp sur les chapeaux de roues afin de ne pas retourner à la case "prison" pour la violation de son "interdit de visite".

Son errance le mène au fin fond de la France, dans une région semi-montagneuse couverte d'une forêt noire et dense. Logeant chez des petits vieux, il se lie avec madame Mignon, qui gère le gîte...

Randonnant gaiement, nos ancien taulard va se retrouver aux prises avec deux petits vieux tellement sadiques et salauds qu'à côté d'eux, ses anciens compagnons de cellule sont des anges !

Prisonnier, obligé de les servir comme un esclave, il va perdre petit à petit son humanité pour finir quasi comme un chien. Non, comme l'ombre d'un chien...

Oh, il a bien essayé de résister, mais les vieux l'ont cassés, physiquement et psychologiquement. Il s'est résigné, lui qui voulait tant se révolter.

Pourtant, Theo n'est pas une femmelette, j'aurais même pensé qu'il aurait résisté beaucoup plus.

Huis clos prenant, violent, inhumain... tout ça au menu.

On assiste, impuissant, à la déchéance d'un homme qui, au départ, répugnait à manger sa pitance sur le sol, apprendra à happer les os au vol où même tombé dans la crasse.

Il était devenu un chien...

L'écriture est simple, mais elle fait mouche parce que l'auteur ne décrit pas des scènes de tortures abominables, mais notre imagination fait le travail lorsqu'elle suggère avant de nous balancer le tout en pleine figure.

La narration est à la première personne, renforçant le sentiment du lecteur qu'il lit le journal écrit par Théo lui-même. le prologue en avait déjà ajouté une couche : "Non, non, ce n'est pas l'auteur qui écrit, mais c'est bel et bien Théo" me suis-je dit, complètement immergée dans le récit.

Les personnages des deux vieux sont des salauds de première, rien ne les excuse, et on s'attache à Théo. Lui qui était un peu arrogant au départ va manger son pain noir et j'ai ressenti de l'empathie pour lui.

Ambiance tendue comme une corde de violon jusqu'à la fin, suspense psychologique assez lourd qui laissera le lecteur vidé.

L'auteure est vache et j'aime ça ! Et en plus, la boucle est bouclée.

PS : j'aime bien les Rottweiler, moi... Théo aussi je pense.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Qui peut se passionner pour un sale type qui déteste tout le monde et va se fourrer tout seul dans un guêpier qui sent la mort à 10 km? Même un môme de CM2 aurait deviné qu'il fallait pas s'approcher de cette cahute maudite.

Nous allons d'invraisemblances en incohérences. le type a fait de la tôle pour une sale histoire de vengeance, car au lieu de buter sa gonzesse qui s'est fait culbuter, comme tout macho victime de ses hormones, il envoie son frangin à l'hosto à l'état de légume bouilli. Car c'est le frérot qui a tringlé sa bourgeoise, le vilain.

Le jour de sa libération, il fonce direct au chevet du légume, non pour battre sa coulpe, mais pour le faire chier dans son froc en le narguant et en l'humiliant. Serait-il psychopathe en mode cruauté froide, ou névropathe obsessionnel, tendance harcèlement sadique d'un pauvre infirme tétraplégique? Un nouveau Hannibal Lecter qui ne recule devant aucune torture mentale, aucun sévice gratuit? Bref, un Monstre?
Mais non, même pas, l'arrivée d'une infirmière dans la chambre le fait flipper et détaler comme un lapin. Une vraie lavette.

Le voilà qui se planque dans la cambrousse, et part faire de la randonnée comme un gai luron du Club des Vosges. Et vas-y que j'épluche des cartes IGN et que j'arpente les bois en mordant à belles dents les bons casse-croûtes préparés par la tôlière du village. On se croirait au Club des Cinq, cette fois-ci. Manque plus que Dagobert!

Mais cet intermède sylvestre n'est qu'une diversion, car notre apprenti psychopathe tombe sur le Grand Méchant Loup, déguisé en grand-père, qui se jette sur lui et le transforme en carpette.
Vous devinez la suite........Non?
Un long calvaire attend l'imprudent et franchement, je dirai "bien fait pour sa gueule", car il ne mérite aucune compassion. Je vous épargne le récit de son martyr, on lit ça dans Détective ou autre presse à scandaleux faits-divers. Rien de nouveau.

Au bout du compte, un vrai dégoût pour cette histoire racoleuse, que j'ai préféré interrompre en cours de route.

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Quel thriller ! Ça faisait déjà un petit moment que j'entendais parler de Sandrine Collette et je comprends mieux pourquoi. Pour moi, ce roman n'est pas seulement un bon thriller, c'est aussi un questionnement sur la nature humaine, sur le sens que l'on donne à la vie.

Théo nous apparaît d'abord comme un peu fou, en tout cas comme une personne à éviter de fréquenter de trop près. Il sort tout juste de prison après avoir tenté de tuer son frère Max, resté tétraplégique. Parce que son frère a couché avec la femme de sa vie. Et il n'y aucun remord en lui. Puis Théo est enlevé et séquestré par deux vieux fous, Joshua et Basile, qui se servent de lui comme d'un esclave. Réussira-t-il à s'échapper? pourra-t-il survivre, physiquement et psychologiquement, à cette torture ? Ça c'est ce que vous saurez en lisant ce livre !

J'ai beaucoup aimé le thème de l'esclavagisme moderne, la comparaison régulière entre l'homme et l'animal. C'est violent, dur, réaliste et si l'on est honnête on ne peut que se questionner sur ce qui a été fait par le passé, ce qui existe encore en certains lieux du globe et aussi, dans une certaine mesure, sur la condition animale.

La nature joue ici un rôle important car elle influence l'esprit du prisonnier : est-elle inquiétante ? Théo a peur. Est-elle belle ? Théo est heureux. Est-elle dure et froide ? Théo tremble.

Tous les personnages ont une part sombre en eux. Théo perd petit à petit son humanité (déjà assez écorchée en début de roman) par la fatigue, les humiliations, les tortures endurées. Joshua a perdu la sienne à cause de sa folie et Basile par sa méchanceté. Mais le personnage qui m'a le plus marqué est celui de la Mère Mignon. Elle est encore plus révoltante que les autres parce qu'elle n'a même pas l'excuse de sa folie et pas l'ombre d'un mobile. Elle est simplement calculatrice, méchante, dépravée sexuelle et j'en passe...

Vivre, survivre : Des Noeuds d'Acier vous expliquera d'une façon cruelle la différence évidente entre ces deux termes.

Challenge ABC 2015/2016
Challenge ATOUT PRIX 2015/2016
Challenge Multi défis 2016 : un livre "âme sensible s'abstenir".
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Ouh, je sens encore l'horreur et la saleté accrochées sur mes doigts, d'avoir touché de si près l'Immonde……Je suis scotchée: en même temps, pétrifiée d'être témoin de tant de violence, et admirative du talent de l'auteure de nous livrer un thriller efficace…..Un huis clos dont on ne sort forcement pas indemne, et se dire que les faits datent de 2002, cela ajoute encore une dimension plus incroyable, c'est maintenant, c'est récent, c'est en France, je crois que c'est cela qui est le plus effrayant, mais bon je me dis aussi, qu'il n'y a pas de date (cf les derniers évènements du mois de dernier chez Charlie Hebdo….), l'Horreur peut frapper n'importe ou, n'importe quand…..

Ce qui m'a le plus dérangée en fait, c'est le manque de « raisons ». Il m'a manqué des pourquoi: Pourquoi ses deux vieux en arrivent-ils, là? Pourquoi la folie s'est acharnée sur ces deux pauvres gars paumés? Pourquoi tant de haine? POURQUOI?!!!!!!! J'ai bien compris que c'est pour cela que ce récit est d'autant plus horrible, mais moi, la violence gratuite, ça m'écoeure!!!Il n'y a en fait aucune circonstance atténuante, on ne s'attache à aucun des personnages, on ne trouve aucune logique à ce déroulement, c'est pour cela que ça me perturbe d'autant plus…..Je reste choquée de cette horripilante torture.

En bref, il est clair que c'est livre qui se dévore car on est totalement happé par cette intrigue, mais une fois qu'on y a mis les pieds dedans, on voudrait en sortir le plus vite possible, en mettant, bien sur ,un point final à cette cruauté.

Lien : https://fairystelphique.word..
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Acte 1: la capture.
Se retrouver enchainé dans une cave, dans une ferme perdue, d'un bled perdu, d'une forêt perdue, par deux frères vieillards tarés, trolls esclavagistes pour deux pauvres mecs traités en chiens galeux: c'est maintenant et en France que cela se passe, et ça semble surréaliste!
Et ce premier acte m'a donné des bouffées de claustrophobie.

Acte 2: l'esclavage.
... Travail de bêtes de somme, nourriture immonde, douleurs physiques, pestilence des corps, soumission abjecte, enfermement...les corps se dégradent, l'esprit bat la campagne...

Je n'en dirai pas plus, je laisse ceux qui risquent l'aventure se retourner les tripes tout seuls!

L'individu est capable de multiples stratégies pour survivre, s'adapter, combattre, sauver sa peau envers et contre tout. Un jour passé est un jour de gagné. L'instinct surement, car l'homme peut redevenir animal, surtout quand on le considère comme tel.

La tragédie imaginée par Sandrine Collette va continuer à jouer sa petite partition morbide, avec efficacité, crédibilité et savoir-faire. Entre thriller et roman d'horreur, les thèmes de la séquestration, de la déshumanisation sont mis en scène dans une banalité glaçante.
C'est un drame psychologique fort bien construit, qui parle de domination, de perversion, de perte d'identité et des conséquences irrémédiables sur l'esprit et le psychisme.

Je vais relire La petite maison dans la prairie... ça va me faire du bien!

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J'ai retrouvé ici ce qui m'avait plu et effrayé chez Sandrine Collette dans Et toujours les forêts et Juste après la vague. Les tripes. Elle me prend par les tripes. Je ne sais pas comment le dire autrement. J'en ai même cauchemardé !

Et pourtant j'en redemande. Car. L'écriture si particulière, le réalisme si cru, la rude nature toujours présente, l'immersion totale, la justesse... Je me délecte.

Cette fois j'ai pensé au Larzac, traversé il y a peu sous un ciel de grisaille. Causse et plateau désertique, magnifique mais flippant. Un séquestration par des consanguins à la lisière de l'humanité ne m'y a pas parue impensable.
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Oh la la quelle angoisse ce livre ! Une vraie torture : impossible de le lâcher et pourtant mon palpitant aurait apprécié quelques petites pauses. Quelle angoisse ! Les noeuds d'acier n'étaient pas que dans le livre ils étaient aussi dans mon estomac ! C'est le premier Sandrine Colette que je lis et certainement pas le dernier (mais pas tout de suite hein laissez-moi me remettre de mes émotions, je vais alterner avec Oui Oui à la plage ou un quelque chose du genre). J'ai lu ce livre en apnée, sous tension. Je suis admirative de la manière dont l'auteure a su faire monter crescendo la tension psychologique. On connait dès le début la trame de l'histoire et plus ou moins quelle en sera l'issue, pourtant le récit nous tient en haleine du début à la fin. Si les tortures physiques infligées sont d'une rare violence ce qui m'a le plus choqué, et stressé, c'est la violence psychologique, le déni de la condition humaine. Une lente descente aux enfers inéluctable, sans échappatoire possible. On est oppressé par le style simple mais percutant, pas de fioritures les mots vont droit au but et le lecteur s'en prend plein la figure. Oppressé aussi par les lieux : l'histoire se déroule à huis clos, conséquence : pour le lecteur non plus il n'y a pas d'échappatoire. Il faut continuer à lire pour finir par relâcher la tension, mais attention pas avant le dernier mot. Tout cela est d'autant plus angoissant que la victime est un homme en pleine force de l'âge qui n'a rien d'un enfant de choeur et n'a aucun scrupule à faire usage de la violence, alors que les tortionnaires sont… des papis ! Sadiques peut être mais il n'en reste pas moins qu'a priori ils ne font pas le poids... a priori... le message est clair : personne n'est à l'abri nous sommes tous des victimes potentielles. Colère, peur, angoisse, stupéfaction, … Sandrine Colette a suscité chez moi toute une palette d'émotions.

Il manque quand même un avertissement sur la couverture déconseillant la lecture aux personnes cardiaques, femmes enceintes, âmes sensibles, personnes se trouvant seules dans une maison isolée ou un chalet au fond des bois… bref ne faites pas comme moi, ne commencez pas cette lecture quand il fait nuit noire, que vous êtes seule à la maison et que vos escaliers en bois grincent, même si c'est sous les pattes de votre mistigri. Sous ces réserves c'est une lecture à consommer sans aucune modération, j'en redemande.
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CHALLENGE ABC 2014/2015 (4/26)

Quand il sort de prison au bout de 19 mois, Théo Béranger n'est pas un enfant de choeur. Il a été puni pour avoir complétement démoli son frère ainé Max qui avait couché avec sa femme, le réduisant à l'état de légume et se vengeant en même temps de pas mal d'années d'humiliation. Ayant survécu à toutes les violences carcérales possibles et imaginables, il pense être libéré de ses chaînes. Il ignore que sur le chemin de la liberté enfin retrouvé, il va en avoir de beaucoup plus difficiles à porter, qui vont lui être imposées par deux frères, seuls, vieux, fous et alcooliques. Dans un coin de campagne des plus reculés, ils vont le séquestrer, et le réduire à l'état d'esclave, de chien et de bête de somme.

L'auteure décortique la relation entre ces deux frères, l'un dominé, l'autre dominant, qui n'est pas sans rappeler à Théo sa propre relation avec son frère Max, alors qu'il ne vient pas du tout du même milieu social que ses bourreaux. Sandrine Collette nous montre aussi la réaction de l'homme face à la violence : d'abord la rébellion, la tentative d'évasion puis enfin la soumission et l'acceptation de sa condition animale car l'instinct de survie est le plus fort.

Évidemment, on se demande comment cette longue descente aux enfers va se terminer et il est bien difficile de lâcher ce roman avant la fin. Une réflexion toute personnelle : ce livre a obtenu le Grand Prix de littérature policière - français - 2013 ; pour moi, un polar implique une enquête, je le qualifierais plutôt de thriller psychologique ou de roman noir. La carrière d'une femme française qui écrit des histoires aussi sombres mérite d'être suivie car c'est plutôt rare. J'ai d'ailleurs déjà lu "Un vent de cendres" que j'avais préféré à celui-ci pour son côté plus inattendu. 16/20


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Cela fait plusieurs fois qu'un ami me conseille de lire un livre de Sandrine Collette. Je ne sais pas pourquoi j'ai attendu aussi longtemps...
Au début, j'ai trouvé que l'histoire mettait du temps à se lancer. La mise en place est longue et je ne comprenais pas bien vers où j'allais avec Théo. Et tout d'un coup, me voilà plongée dans une cave obscure et humide.
Je n'en dirais pas plus sauf que j'ai vraiment palpitée pendant tout le reste des pages et signe que j'étais complètement absorbée, c'est que je n'avais pas envie de finir ce livre et à la fois envie de connaitre la fin.
Pour un 1er roman, il faut quand même avouer que c'est très réussi. Voilà une autrice que je vais rajouter dans ma PAL. Et je pense que la prochaine rando qu'on fera avec mon chéri, je lui recommanderai fortement de rester loin des vieux du coin.
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