Une jeune femme, rentrée travailler dans sa ville natale pendant les vacances universitaires, se suicide. Son petit ami, Crane, lui aussi étudiant en journalisme, se rend à son enterrement. Très vite, il apprend que sa petite amie n'est pas la seule personne à s'être donné la mort récemment. Bizarrement, cette petite bourgade du New Jersey présente un taux de suicide beaucoup plus élevé que la normale. Et, coïncidence étrange, tous les suicidés travaillaient chez Kemco, une entreprise de produits chimiques. Crane commence à douter de la vérité officielle. D'autant plus qu'il rencontre Boone, une contestataire qui enquête sur Kemco en vue d'écrire un livre. Ensemble, ils vont essayer de découvrir la vérité.
Ce petit polar n'est pas exempt de défauts. Tout d'abord, le roman est très linéaire, que ce soit dans l'intrigue ou le style. Il y a également pas mal de maladresses : le personnage du flic sans intérêt, la relation entre Crane Boone qui donne lieu à des redondances...
Cependant, "La polka des polluants" est une lecture agréable. La modestie du roman est plutôt rafraichissante. D'autant plus que cette absence de prétention n'en fait pas un divertissement idiot. le récit permet à l'auteur d'évoquer le thème toujours brûlant des déchets de l'industrie chimique. Dans la lignée des thrillers paranoïaques des années 70, le roman évite l'écueil d'un conspirationnisme exagéré. A la fin, on découvre que les suicides n'étaient pas des meurtres maquillés mais bien des suicides (même s'il est précisé que certains produits chimiques provoquent des dépressions)
Par ailleurs, le roman réserve quelques très bons moments, en particulier le passage, éprouvant pour quiconque a un petit côté claustrophobe, où le héros est enfermé dans un fût pour produits chimiques et enterré vivant.
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