Ballade

C'est du dessin vectoriel, comme dans Zombillenium, sans cerné, sans traits noirs, entièrement traité en surfaces de couleurs, cela donne un aspect froid et sophistiqué, ça colle bien avec les personnages de cette histoire.
Louis est un fils de famille bourgeoise, très à l'aise financièrement, il vit dans un microcosme détaché des réalités, méprisant la pauvreté, prétentieux, assez puant, mais ce n'est pas le pire dans son milieu. Son projet de vacances tombant à l'eau, il part seul pour la villa de Deauville où, après un pétage de plombs, il va rencontrer et s'attacher à un cambrioleur. S'en suit un road trip à travers la France, de villas bourgeoises en villas bourgeoises. On sent une critique de cet univers sans échelle de valeurs, mais ce road trip idéalisé, ce no futur de riches en manque de repères reste un peu trop conciliant avec ce qu'il dénonce, les deux personnages centraux ne nous touchent pas vraiment, les traits sont trop caricaturaux, on reste en superficie. Maintenant, l'aventure distrait, le graphisme est élégant, cela reste une lecture plaisante.

J'avais été séduit par la couverture pétillante, cette belle mehari bondissante, mais aussi par le scénario, cette promesse de road movie entre un fils de bonne famille, Louis, et un jeune malfrat, Francis. J'ai donc été ravi d'être sélectionné pour recevoir cet album dans le cadre de la dernière opération Masse critique (merci, au passage, à Babelio et aux éditions Grand Angle !).

J'avoue toutefois avoir été un peu surpris par la direction prise par l'histoire, qui n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Au final, je suis plutôt réservé sur le déroulé du récit, le monde dans lequel évoluant Louis, marqué par la futilité et la frivolité, devenant vite exaspérant. Les personnages de cet univers, assez peu sympathiques, presque vulgaires, desservent ainsi le récit, lequel finit un peu par patiner. C'est donc une légère déception qui prédomine à l'issue de cette lecture... reste néanmoins quelques belles cases, et de chouettes couleurs.

Attirée par sa couverture ensoleillée d'où jaillit une Méhari, je me suis lancée dans la lecture de cette BD sans attente particulière. Si j'ai apprécié les dessins, j'ai en revanche eu beaucoup plus de mal avec l'histoire. D'ordinaire, j'apprécie les intrigues un peu déjantées, mais ici, j'ai trouvé les personnages trop vulgaires et les situations qu'ils traversent peu crédibles. Je ne suis pas parvenue à m'attacher à eux. Ce one shot est léger, je le concède, mais l'humour qu'il utilise n'est pas à mon goût.

C'est un road trip de jeune de bonne famille qui s'ennuie en vacances. Mais pas un road trip comme les autres : un casse constant, de baraque de luxe en baraque de luxe. Une immersion dans la France à la carte gold ++, et surtout une jeunesse sans limite. Où il est normal de jouer avec de vraies armes pour son anniversaire.
Le graphisme coloré vient renforcer l'effet cartoon de cette vie, qui ne semble qu'un jeu perpétuel. Poilant !

Les jeunes riches, ceux qui pensent que tout leur est dû, et qu'ils sont supérieurs au reste du monde, Louis en fait parti mais ne s'y reconnait pas. le jour où il rencontre Francis, un cambrioleur, il voit la possibilité de passer des vacances originales en se "vengeant" de ceux qu'il côtoie au quotidien.
Si cette BD entend dénoncer un mode de vie futile et loin des réalités, c'est fait de façon assez superficielle et peu réaliste. Mais au delà de ça, il reste une lecture sympathique, sans prise de tête, sans être extraordinaire.