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EAN : 9782930585239
157 pages
Genèse Édition (10/10/2014)
2/5   3 notes
Résumé :
Par un matin d'été, le roi des Belges quitte sa reine et son palais. Il fuit sur sa moto... ce trône qui le fatigue, cette femme qui le déçoit, cette vie royale et insensée. Une crise personnelle qui va engendrer une crise d'Etat. Le roi a disparu, il faut le retrouver. Le gouvernement se mobilise. Les indépendantistes du Nord s'organisent. Pendant que le Premier ministre cherche son roi fugueur, le chef de l'opposition flamande fomente un coup d'Etat pour libérer l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Florimont, roi des Belges, traverse une crise existentielle – après tout c'est un homme comme les autres et il a le droit aussi à des moments de doute et à une soif de liberté et de bonheur, non ? - et est soudain frappé de lucidité sur son rôle (« je ne suis qu'une relique. Une fin populaire. Un moyen politique. Une habitude. ») et sur le monde superficiel et artificiel (« les ministres, les puissants se sont prosternés devant le reflet de leur propre importance », « les demoiselles de bonne naissance, les pucelles au sang bleu, les innocentes à particules ont quêté mon amour comme le graal d'un éternité de papier, la garantie de finir reine dans un livre d ‘Histoire ») qui l'entoure. Alors Florimont décide de fuir le pays en moto et de reconquérir sa liberté, à travers mille péripéties dans ce scénario impensable, insensé, déjanté.

C'est joliment écrit, sans prise de tête, sans prétention. Certes, les personnages sont parfois caricaturaux et on n'évite pas certains clichés, mais ce serait mentir de dire que je n'ai pas dévoré avec plaisir ce petit livre au style imagé (« L'aube baignait les pelouses joliment peignées du château de Laeken », « L'élève van Zeebroeck manifestait la pétulance d'une pantoufle », « … devant les grilles du palais, long paquebot échoué sur une plage de pavés du centre de Bruxelles »). Certaines scènes sont très cocasses (l'annonce du départ à la reine, la rencontre avec les policiers sur l'aire d'autoroute, ..) et certaines descriptions des politiciens belges assez savoureuses (Arlette Bollewinkel en mangeuse d'homme, Nolf de Kweker calmant ses frustrations en biberonnant, le premier ministre Yvan Lafin hors du coup et incapable de décider).

Ce livre, qui ressemble à une blague potache d'étudiant, à un pari de fin de soirée trop arrosée de bières, apporte un petit vent frais dans l'ambiance morose et plombante de ces dernières semaines. Un avertissement néanmoins: selon moi, seuls les Belges ou les personnes qui s'intéressent à la politique belge pourront pleinement apprécier cet ouvrage. 
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Un beau matin, le roi Florimont annonce à la reine Clothilde qu'il part. Non, il ne souhaite pas abdiquer, car cela voudrait dire qu'il dépose, sur les épaules de son aînée, un fardeau que lui-même ne supporte plus. Il enfourche sa moto et met le cap sur le Luxembourg. Mais sa majesté est un peu désorganisée ! Où est situé exactement le Luxembourg ? Ah tiens, un réservoir de moto, ça se remplit ? Et, pour ce faire, il faut... de l'argent ? Voilà Florimont en panne sur une aire d'autoroute. Et, par chance, il y a une voiture de police. On va l'aider. Il est le roi, tout de même ! Sauf que... Et, pendant ce temps, le pays est en ébullition.
Ce roman est une pochade, une critique acerbe de notre petit pays. L'idée m'amusait. On ne refuse pas une bonne tranche de rire.
Dès les premières pages, on s'aperçoit qu'il s'agit d'un roman à clefs, dans lequel on s'essaie à reconnaître les figures de la monarchie et de la politique belges, qui se prennent une fameuse volée de bois vert.
Par exemple, quand le roi disparaît, le premier ministre, Yvan Lefin, ne comprend rien au message que lui envoie son ami, Louis van Londerzeel du Zoute. le roi des Belges est parti au Luxembourg ? Ce doit être le patron de son bistrot favori qui est allé planquer ses économies. Et cela lui donne envie d'aller écluser une bonne pinte à Ypres, dans l'estaminet susnommé. C'est assez navrant (et, malheureusement, pas si loin de la réalité). le voilà complètement dépassé par les événements. Il n'est au courant de rien d'important, il se demande avec étonnement comment il se fait que le chef de la sécurité ait une royale doublure sous le coude et gobe naïvement sa plaisanterie à propos de l'arme nucléaire. Chacun est croqué avec férocité et les souverains sont un joyeux mélange de toute notre dynastie, dans ses aspects les moins glorieux.
Au bout d'un moment, j'en ai eu assez. « Trop is te veel », comme on dit chez nous. le procédé s'essouffle rapidement, il me paraît lourd et poussif. Quelques notations politiques, probablement judicieuses et bien observées, m'ennuient au plus haut point. L'auteur s'égare dans des passages loufoques au baroque outré qui, pour moi, sont vraiment « too much ». Ainsi, le personnage de la folle au racisme bas du plafond, qui vient, tous les jours, porter plainte contre ses voisins, de braves restaurateurs chinois, et les accuse de tous les maux, dont le dernier en date est d'avoir mangé son chat. La mise en scène qu'elle imagine pour se faire entendre est d'un grotesque fini et là, je crie « stop ». Je n'en peux plus.
Le texte regorge de tournures ampoulées : « une large baie constituant le quatrième pan, véritable aquarium de terres qui éclataient en un kladaradatsch de tons qu'un Matisse ou un Vlaminck aurait sublimés », « L'air contamine et, à moins d'être immunisé par un matérialisme sans failles convertit l'âme à l'insignifiance poussiéreuse de la condition humaine devant ces absolus qui engloutissent l'espace et le temps ». Au secours !
Il peint des scènes torrides de façon vraiment ridicule, comme : « il écarta un horrible string de léopard qui tranchait avec sa face de Sainte-nitouche, et l'empala comme une poule reçoit une broche. »
Enfin, les fautes d'orthographe sont légion, et pas des moindres (« holibrius », ou « inmanquablement »).
Donc, non, je n'ai pas du tout aimé. Les critiques que j'avais lues étaient très élogieuses, mais je me demande s'il ne s'agit pas d'articles de complaisance, l'auteur ayant, tout de même, un nom connu dans les médias. Pour moi, il s'agit d'une oeuvre dispensable, et j'estime avoir perdu mon temps à la lire.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L’ « avocate » apparaissait, dans ce tableau de chasse, telle une prise qu’un Casanova féru de taxidermie aurait volontiers exposée au-dessus d’un linteau.
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Clément s’était involontairement octroyé une sortie d’homme, un décès sans panache. Le dénouement était gâché. Et les spectateurs ne pouvaient être remboursés. Un roi ne paie que de sa vie. Et est redevable, même de sa mort.
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L’aube baignait les pelouses joliment peignées du château de Laeken.
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Jusqu’à cette matinée ardennaise, les maitresses n’avaient servi qu’à soulager un besoin. De vengeance. D’exultation.
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… devant les grilles du palais, long paquebot «échoué sur une plage de pavés du centre de Bruxelles.
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