Dès le premier paragraphe, ce roman m'a accroché : David, « paisible médecin de campagne » s'apprête à recevoir une lettre dont il ne se doute pas que « le contenu va bouleverser son sommeil ». Nous, lecteurs, recevons une information supplémentaire : Cela concerne un attentat commis vingt ans auparavant. L'intrigue commence tôt.
Rapidement, elle se transforme en récit de vie racontée à la première personne par Julien, le personnage principal : La veille de ses dix-huit ans, il est convoqué par le directeur du collège catholique où il est interne et reçoit comme une bombe la nouvelle du décès de son père et du coma de sa mère, victimes d'un attentat à Paris.
J'avoue qu'il m'a fallu quelques chapitres pour m'habituer au style de l'auteur. Joan Condijts, journaliste de profession, prend un malin plaisir à écrire en prenant le contre-pied du style journalistique : Les « Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ? » sont distillées au compte-goutte tout le long de chaque chapitre qui est également parsemé de digressions et le tout forme un style très inhabituel..
Le ton de la narration alterne entre des phrases courtes, percutantes mais très travaillées et des descriptions poétiques plus longue. Le vocabulaire est moderne mais recherché.
J'ai apprécié cette histoire, malgré d'une part ce style déconcertant qui m'a un peu agacé et, d'autre part, le fait que le suspense principal est maintenu si longtemps, à grands coup de descriptions et digressions interminables qu'en tant que lectrice, je ne me suis pas sentie respectée et je me suis lassée.
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Julien Delorge, 17 ans, apprend la terrible nouvelle : son père est décédé dans un attentat à Paris, sa mère est dans le coma. Sa mère succombera quelque temps plus tard, après que la science révèle à Julien, au détour d'une analyse ADN, que sa mère n'est pas sa mère. Dix ans plus tard, après une sorte d'amnésie sur la question de ses origines, lorsque se pose pour lui la question de la paternité, Julien part à la recherche de son passé.
Si l'histoire se tient (bien que l'analyse ADN me paraît un peu tirée par les cheveux, et devrait au minimum signaler une filiation ou un apparentement), j'ai été perturbée par l'écriture, faite d'allers-retours entre le présent et le passé, qui a nui à ma compréhension. A plusieurs reprises, je me suis retrouvée dépitée de ne pas comprendre qui parlait, à quel moment, de quel sujet, et ce n'est qu'après quelques paragraphes que je comprenais où l'auteur voulait en venir. Cette difficulté de compréhension m'a beaucoup gênée dans ma lecture.
J'ai, de plus, peu accroché au style poétique et éthéré, même si l'intrigue était correcte, avec toutefois un dénouement un peu prévisible. Tout cela manque un peu de liant et mon plaisir de lecture n'a pas été total.
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Bonjour les lecteurs ….
1995..attentat dans le métro parisien.
Les parents de Julien y étaient… Julien se retrouve orphelin à 17 ans.
A ce deuil, s'ajoute une révélation choc: Julien apprend que sa mère, celle qui l'a élevé, n'est pas sa mère biologique.
10 années passent, Julien est à Londres et semble avoir surmonté ses angoisses, ses questions.
Jusqu'à la naissance de sa fille… les tourments réapparaissent, a douleur refait surface
Julien, pour se sauver, va devoir ouvrir les porte du passé. Il est temps pour lui de savoir qui sont ces soeurs de Vlaeminck.
Je connaissais cet auteur par son ouvrage précédent " l'homme qui ne voulait plus être roi" qui était assez loufoque.
Ici, rien de tout cela. Voici un récit bien ficelé non seulement sur la quête de l'identité, mais également sur le fanatisme du terrorisme ainsi que sur les effets pervers de la "bien-pensance".
3 sujets forts qui s'emboitent les uns dans les autres et dont le point central est la violence.
J'ai beaucoup aimé cette narration faite d'allers-retours, parsemée de quelques flèches d'ironie.
Jolie plume
Un bon livre, un bon sujet qui entraine de nombreuses réflexions.
Livre de cette rentrée littéraire à découvrir
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La mort n'arrête pas le temps. Elle le jalonne.